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aigre, On dirait qu’au prisme <Jt M. Meissonier il a ajouté le miroir noir de M. Courbet. « Une des œuvres les plus originales de M. Chavet, celle dont le franc succès a dû lui indiquer la voie qu’il avait à suivre, est l’Intérieur d’estaminet, exposé en 1857, tableau charmant, dans lequel il a courageusement abordé la peinture des mœurs modernes. Parmi ses autres ouvrages, nous citerons : la Leçon de chant (Salon de 1847) ; Charles VII et l’astrologue, la Sortie du bain, Un vagabond, le Petit déjeuner, une Jeune dame feuilletant un carton de dessins (Salon de 1848) ; une Jeune femme jouant de la mandoline, VEscamoteur et le Farniente (Salon de 1849) ; Van Dyck et sa maîtresse (commande du ministère de l’intérieur), et la Petite laveuse de linge (Salon de 1850) ; le Caquet, un Fumeur et de Jeunes dames regardant un bijou (Salon de 1852) ; un Concert (commande du ministère d’État) ; un Intérieur arlésien et le Jeune botaniste (Salon de 1853) ; la Lune de miel, le Marchand d’habits et les Amateurs de tableaux (Salon de 1S5&) ; l’Étude, la Partie de dominos et un Jeune hommé lisant (Salon de 1857) ; la Dormeuse (commande du ministère d’État) ; un Orfèvre juif à Afoslaganem, Rébecca, un Peintre regardant son tableau dans le miroir noir (Salon de 1S53) ; un Seitjneur de la cour d’Elisabeth et les Maximes (Salon de 1865) ; le Ilepos dans Vile (Salon de 1866) ; la Lettre d’introduction (exposé à Marseille, en 1858) ; etc. Ces divers ouvrages sont dispersés dans les musées et dans les collections particulières de France, de Hollande, de Russie et d’Amérique. M. Chavet a exécuté aussi un assez grand nombre de portraits, entre autres celui du vice-amiral Roguet, pour le musée de Versailles, et ceux de François Ier et de RomaneUi, reproduits en tapisserie aux Gobelins, pour la galerie d’Apollon au Louvre. Il a obtenu une médaille de 3e classe en 1853 et une de 2" classe en 1855 et en 1857, et a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1859.

CHAVETONNIER s. m. (chu-ve-to-niô). Techn. Syn. de cavetomnil ; r.

CHAVICA s. m. (cha-vi-ka). Bot. Genre de plantes, de la famille des pipéracées.

CIIAV1GNY (Jean-Aimé de), astrologue français, né à Beaune vers 1524, mort vers 16Û4. Il fut l’élève du célèbre Nostradamus, et se livra à l’étude de l’astrologie judiciaire. Il a écrit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : la Première face du Janus fronçais, contenant les troubles de France depuis 1534 jusqu’en 1589, fin de la Maison valésienne, extraite et coiligée des Centuries et commentaires de Michel Nostradamus, en latin et en français (Lyon, 1594, in-8°) ; les Pléiades, divisées en sept livres, prinses des anciennes prophéties et conférées avec les oracles de Nostradamus (Lyon, 1603).

CHAV1GNY ou CHAV1GNARD (Théodore de), diplomate français, né à Beaune, mort à Paris en 1771. Il s’acquit la réputation d’un des plus habiles négociateurs de son temps. Attaché d’abord à M. de Torcy, puis au fameux abbé Dubois, il vit s’ouvrir devant lui la carrière diplomatique, et devint successivement envoyé extraordinaire ou ambassadeur en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Danemark, en Portugal, etc. Ce fut lui qui négocia à Francfort, en 1744, le traité d’alliance entre l’empereur Charles VII, le roi de Prusse, etc., pour contraindre Marie-Thérèse, reine de Hongrie, à reconnaître comme enipereur, Charles VU. Ce fut. également Chauvigny qui, après la sortie d’Amelot du ministère (1744), fut chargé de diriger les affaires étrangères.

CHAV10ÎSY (Charles-Léon, marquis de Bouthillîer), général français. V. Boutkii, l : erChaviony.

CHAVILLE, bourg et commune do France (Seine-et-Ôise), arrond. et à 6 kilom. E. de Versailles, sur le chemin de fer de Paris à Versailles ; pop. aggl. 1,930 hab. ; pop. tôt. 2,543 hab. Fours à chaux, aciéries, fabrique de limes, nombreuses villas. Louvois, ministre delà guerre sous Louis X lV, y avait fuit construire un château, qui devint propriété nationale sous la Révolution, fut vendu, et ensuite démoli par son acquéreur.

CHAVIQUE s. f. (cha-vi-ke). Bot. Genre d’arbustes grimpants, de la famille des pipéracées, formé aux dépens du grand genre poivrier.

— Encycl. Ce genre, formé aux dépens du grand genre poivrier (piper), renferme des arbrisseaux grimpants, à Heurs dioïques, groupées en chatons très-compactes ; les fruits sont des baies aromatiques, pulpeuses, ovoïdes. C’est à ce genre qu’appartiennent le bétel, le poivre long, le siriboa, le chaba, etc. Tous les ckaeiques habitent l’Asie méridionale et tes Ites rie i’Océanie qui en sont voisines. On les’cultiveen grand dans ce pays. En Europe, on les trouve parfois dans nos serres chaudes, plutôt comme végétaux curieux que comme plantes ornementales. On les propage de boutures, qui reprennent facilement en terre légère et humide. Les chaviques sont employées en médecine, comme on le verra aux articles spéciaux concernant les espèces nommées ci-dessus.

CHAVIRÉ, ÉE.(cha^vi-ré) part, passé du verbe Chavirer. Tourné sens dessus dessous,

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en.parlant d’une embarcation : Barque cha- vmiiK. llateau chaviré..

CHAVIREMENT s. m. (cha-vi-re-manrad’. chamrer). Mar. Action de chavirer ; état d’une embarcation qui a chaviré : Le chavi-rement d’une chaloupe.

CHAVIRER v. n. ou intr. (cha-vi-ré — de cap, tête ; virer, tourner). Mar. Tourner sens dessus dessous, la quille en haut, en parlant d’une embarcation : Notre navire chavira. La barque chavira. ∥ Être entraîné sous une barque qui chavire : Le vent était violent et contraire ; nous mîmes cinq heures pour gagner le port, dont nous n’étions éloignés que d’une demi-lieue, et nous fûmes deux fois près de chavirer. (Chateaub.)

— Par anal. Se dit de tout autre objet, et particulièrement d’un véhicule qui se retourne sens dessus dessous : Notre voiture chavira.

— Fig. Trébucher, faire une chute ; faillir : Il serait difficile que le vaisseau de l’État ne chavirât pas, lorsque le capitaine et l’équipage sont dans l’ivresse des passions. (Boiste.) Si quelque chose peut faire chavirer la justice, c’est assurément que le législateur soit soupçonné d’ineptie ou d’arbitraire, (l’roudh.)

Aux vents des passions lorsque l’homme chavire, J’accuse l’ouragan et non pas le navire.

Soumet.

— v. a. ou tr. Dans le langage des marinx, Renverser, poser sens dessus dessous. Il Renverser, retourner, en parlant d’un cordage : Chavirer une glène de filin, un câble.

C11AVIV (Jacob ben), savant rabbin. Il vivait à Zamora, lorsque, chassé d’Espagne avec les autres juifs, en 1492, il dut se réfugier à Salonique. Chaviv a écrit, sous le titre de Haïn-Israël (Fontaine d’Israël, Constantinople, 1511), un ouvrage sur le Talmud, qui a été souvent réimprimé. — Son fils Hévi ben Ciiaviv, mort vers 1550, et rabbin comme lui, a laissé des Consultations légales, en hébreu (Venise, 1565, iu-fol.)

CHAVOCHE s. f. (cha-vo-che). Ornith. Un des noms vulgaires de la chevêche.

CHAVOIX (Jean-Baptiste), médecin et homme politique français, né à Excideuil (Dordogne) en 1805. Sa famille jouissait, dans le Midi, d’une grande influence, et l’un de ses oncles avait fait partie de l’Assemblée des notables dans les jours qui précédèrent la Révolution. Reçu docteur en médecine à Paris, en 1827, M. Chavoix revint exercer sa profession dans son pays natal, et se fit remarquer par l’étendue de ses connaissances médicales autant que par l’ardeur de ses opinions démocratiques. Après la révolution de Juillet, il fut nommé adjoint, puis maire à Excideuil, et, en 1836, il vint prendre place au sein du conseil de l’arrondissement dé Périgueux. Elu, en 1839, membre du conseil général delà Dordogne, malgré la fraction des électeurs qui lui opposaient le maréchal Bugeaud, M. Chavoix siégea parmi les membres les plus libéraux de ce conseil. Aux élections générales de 1846, le maréchal Bugeaud ne l’emporta que de 16 suffrages sur le docteur Chavoix. Destitué, à la suite de cette lutte électorale, de ses fonctions de maire d’Excideuil, M. Chavoix y fut réintégré le lendemain de la révolution de Février. Il fut nommé presque immédiatement commissaire général du gouvernement dans la Dordogne, et administra avec sagesse et modération. Il fut envoyé à la Constituante par 33,978 voix, siégea à l’extrême gauche, et fit une vive opposition au gouvernement du président de la République. Réélu à la Législative, il suivit la même ligne politique, et se prononça énergiquement contre l’expédition de Rome, sans pourtant s’associer aux faits du 13 juin 1840. Une rivalité avec son collègue M. Dupont, rivalité que vint encore envenimer l’esprit de parti, amena entre MM. Chavoix et Dupont un duel au pistolet, où ce dernier laissa la vie. M. Chavoix fut poursuivi et acquitté ; néanmoins, il dut payer a la famille de son adversaire des dommages et intérêts considérables.

Lécoup d’État du 2 décembre vint briser la carrière politique de M. Chavoix, qui fut alors contraint de s’expatrier. Il n’est rentré en France qu’après L’amnistie qui a suivi nos triomphes en Italie.

CHAVONIS s. m. (cha-vo-ni). Comm. Toile de coton des Indes.

Cbovoniny, roman publié en 1S38 par Ch. Didier. Ce livre, conçu dans le genre sentimental, retrace l’histoire de la lutte du devoir contre la passion dans deux nobles cœurs, Hélène d’Arborg se trouve entre trois amours : l’affection- vulgaire de son mari, 1rs désirs sensuels d’un Corse appelé Campomoro, et l’amour platonique de Chavornay. Ce n’est point une femme à se mettre au-dessus des préjugés sociaux ; aussi est-elle étonnée, épouvantée et en même temps délicieusement émue de la communauté d’idées et de sentiments qui règne entre elle et Chavornay. Ce dernier, plein de délicatesse et de respect pour Mme d’Arberg, prend le parti le plus raisonnable : il s’éloigne ; mais la jalousie le ramène. Il provoque Campomoro et reçoit une blessure grave. Le duc d’Arberg le fait transporter chez lui, et, forcé de partir pour un long voyage, le laisse seul avec Hélène, La situation est des plus dramatiques, Oui l’emportera de l’amour ou du devoir ? L’auteur a traité avec talent et habileté le chapitre des

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épreuves ; il n’a dissimulé ni les dangers de ce combat de tous les instants, ni la difficulté de la victoire. Moins forte que Chavornay, Hélène n’hésite pas à se confier à sa générosité ; Chavornay ne trouve encore qu’un moyen de ne pas se montrer au-dessous" de celle qu’il aime : il part. Hélène avoue tout à son mari, qui revient et se trouve fort embarrassé de cette confession. Malade à la suite de tant d’émotions, ne trouvant aucun appui dans son mari, Hélène prend la résolution de se retirer dans une de ses propriétés ; mais, en route, le mal empire, et elle meurt dans les bras do Chavornay, qui arrivé à temps pour recueillir son dernier soupir et son dernier baiser.

Chavornay obtint un immense succès, qu’il méritait à tous les égards. Écrit dans un style élégant, facile, simple et harmonieux, ce roman renferme une remarquable analyse da sentiments.

CHAVOYA s. m. (cha-vo-ia). Linguist. V. chaouia.

CHAVREAO s. m. (chà-vrô — du vieux fr. chaver, creuser). Agric. Sorte de bêche triangulaire, un peu courbée.

CHAWEH ou CHAOUER ou, d’après les chroniqueurs des croisades, SANAIi ou SAOUAH, vizir égyptien, mort vers 1169. Il était gouverneur du Saïd supérieur, lorsque, ayant été destitué par le vice-roi d’Égypte, il obtint du sultan de Syrie, Noureddyn, un secours de troupes, avec lesquelles il rentra en possession de la dignité de vizir. L’ambitieux Chuwer ne songea plus alors qu’à se débarrasser de ceux qui avaient relevé sa fortune. Il refusa d’exécuter les conditions du traité qu’il avait passé avec Noureddyn, et s’adressa aux croisés pour l’aider à chasser Chyrkouh, lieutenant du sultan de Syrie. Les croisés répondirent à son appel, et, après des vieissitudes diverses, pendant lesquelles ces derniers s’emparèrent de Péluse, brûlèrent le Caire et Unirent par se retirer, Chawer fut pris par les Syriens, au moment où il voulait attirer dans un guet-apens Chyrkouh, désigné par le calife pour lui succéder. Il fut mis à mort.

CHAY s. m. (chè). Autre orthographe du mot chai.

CHAYÉ s. m. (cha-ié — mot persan). Métrol. Monnaie d’argent de Perse, au titre de 970 millièmes, pesant 1 gr. 125, d’une valeur réelle, en monnaie française, de 0 fr. 24.

— Encycl. Le chayé vaut 5 dinars décu"ples, c’est-k-dire 50 dinars simples. Il faut

2 chayés pour faire 1 manoudi, 2 manoudis pour 1 abassi, 5 abassis pour 1 hor et 10 bois pour 1 toman. Le hor et le toman ne sont que des monnaies de compte et n’existent pas a l’état métallique. Le chayé H pour empreintes, d’un côté la profession de foi mahométane et les noms des douze imans ou saints de la secte d’Ali ; de l’autre, le nom du prince- régnant, ceux de la ville et de la Monnaie où la pièce a été fabriquée.

CHAVE11 (Christophe), littérateur français, né à Villeneuve-le-Roi en 1723, mort vers 1770. II a publié plusieurs ouvrages, entre autres : le Commentateur amusant ou Anecdotes très-curieuses (1759) ; le Chansonnier agréable (1760) ; le Théâtre du monde (1760), etc.

CHAYÈRE s. f. (cha-iè-re). Chaise ; chaire. [[ Vieux mot.

CHAYLAHD (us). V. Cheylard (le).

CHAYMAS s. m. (chè-mass). Linguist. Langue américaine parlée par les Chuymas et appartenant à la famille caraïbe. V. ce mot.

CHAYOTE s. f. (cha-io-te). Bot. Genre de cucurbitacées à fruit comestible.

— Encycl. Les chayotes sont des plantes grimpantes, de la famille des cucurbitaeées. Leurs tiges grêles, très-rameuses, rampent ’ longuement sur le sol, si elles ne trouvent l’appui d’un arbre ou d’une tonnelle. Les fleurs, jaunes, unisexuées, ont un calice campanule, à cinq divisions ; une corolle soudée au calice ; quatre ou cinq étumines soudées en un seul faisceau ; un ovaire infère, surmonté d’un style épais, que termine un stigmate en tête, offrant trois a cinq lobes. Le fruit, charnu, ovoïde, globuleux ou irrégulier, renferme, dans une loge unique, un très-petit nombre do graines.

Le genre chayote (sechium) comprend trois espèces, qui croissent surtout dans les régions centrales de l’Amérique. Toutes ont des fruits alimentaires ; il en est une néanmoins ■ qui porte plus particulièrement le nom do ’ chayote comestible (sechium edule). Elle est originaire du Mexique et cultivée aux Antilles. C’est colle dont les fruits atteignent le plus gros volume. Introduite en 1845 au jardin de naturalisation d’Alger, elle y a pleinement réussi. Sa culture est très-facile : il suffit de préparer, au voisinage d’un arbre, d’une tonnelle ou d’une construction, une place de 1 m. carré, que l’on défonce à 0 m. 50 environ de profondeur. On y met, soit un fruit placé debout et recouvert seulement de quelques centimètres de terre, soit un pied enraciné ; à l’aide de quelques roseaux, on dirige les tiges de la chayote vers leur support définitif. Du reste, la chayote donne de beaux produits, même quanoVon la laissé ramper suite sol. Pendant I été, il l’a ut arroser de temps en temps. À l’automne, la plante donne des fruits en abondance ; un seul pied peut en fournir plus de cent. Ces fruits ont la forme et k peu près lo volume des deux mains fermées et réunies ; ils ont une saveur délicieuse. On les fait cuire et on les assaisonne de diverses manières ; c’est un des mets favoris des créoles.

L’espèce appelée vulgairement chayote française (sechium americanum des botanistes) a des fruits plus petits. Dans les pays où les chayotes sont très-abondantes, on les emploie avantageusement pour la nourriture des bestiaux.

CHAYQtjARONA s. f. (chè-koi-ro-na). Erpét. Couleuvre d« la côte de Coromandel. i ! On dit aussi chayqub.

CHAZAL (Jean-Pierre), conventionnel, né à Pont-Saint-Esprit en 1766, mort en 1840. Il se rattacha au parti de la Gironde, vota la mort du roi avec sursis, remplit plusieurs missions dans les départements, protesta contre les événements du 31 mai et du 2 juin 1793, mais échapp.s aux proscriptions. Il reparut au conseil’dès Cinq-Cents, s’associa au coupd’Elat républicain du is fructidor, puis à la journée du 18 brumaire, siégea au Tribunat, devint préfet sous l’Empire, et fut exilé comme régicide par la Restauration (1816). Il ne rentra en France qu’après la révolution de Juillet.—Son fils, Pierre-Emmanuel-Félix, baron Ciiazal, né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) en 1808, fut élevé en Belgique, embrassa avec ardeur la cause de l’indépendance de sou pays d’adoption, so battit contre les Hollandais et eut un avancement rapide. Premier aide de camp du roi Léopold et lieutenant général, il occupa, à diverses reprises, le ministère de la guerre. Il appartenait au parti libéral. En 1856, il fut envoyé en mission extraordinaire & Saint-Pétersbourg, pour porter les félicitations de son souverain au nouvel empereur de Russie. En 1844, un double vote des chambres lui avait conféré la grande naturalisation, en raison des services qu’il avait rendus a l’État.

CIIAZAL (Antoine), peintre, graveur et lithographe français, né à Paris en 1793, mort en 1854. Il eut pour maîtres Misbach, Bidault et Gérard van Spaendonck, et prit part à toutes les expositions qui ont eu lieu depuis 1824 jusqu’à 1853 inclusivement, excepté à celles de 1832, 1833, 1837, 1841 et 1851 ; il s’adonna spécialement à la peinture des Heurs et des fruits, dans laquelle il se montra bon dessinateur et coloriste assez fin. Ces qualités lui valurent une médaille de 2» classe au Salon de 1831, où il avait exposé’un tableau de fleurs, sous le titre de : Hommage à Van Spaendoncle. Nommé professeur de dessin au Muséum d’histoire naturelle vers 1835, il conserva cette position jusqu’à la fin de sa vie, et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1838. Il peignit aussi, soit à l’huile, soit à l’aquarelle, des animaux féroces d’après nature pour le Muséum, ainsi que quelques tableaux de genre, des portraits (ceux de Washington, de Boulay de la Meurthe, etc.), des paysages, voire même des sujets religieux (Saint Joseph et Notre-Dame de Bonne-Mort, pour l’église Suint-Amable, à Riom). On lui doit, en outre, un certain nombre de lithographies, d’après Van Daol (le Tombeau de Julie, ’Offrande à Flore), la gravure dos planches de la Flore pittoresque (1822,1 vol. in-l’ot.), et le dessin de celles de plusieurs recueils sur la médecine, notamment du Traité des accouchements de Maygiier, du Traité d’anatomîe pathologique, de Cruvoilliier, etc. On cite encore un portrait du cardinal Lu Eure, gravé par cet artiste.

CHAZAL (Camille-Charles), peintre français contemporain, fils du précédent, né à Paris en 1S2G. Il eut pour maîtres Drolling et Picot, remporta un second prix k l’École des beaux-arts en 1848, et exposa, pour la première fois, un portrait au Salon de 1S49, L’année suivante, il obtint une médaille de 3e classe pour une figure de Christ ; il a exposé depuis à tous les Salons, excepté h celui de 1859. À cette dernière date, il voyageait en Orient, où il a fait une étude consciencieuse des sites illustrés par l’Évangile, ainsi eue des types et des "’«11111168 syriens, qui diffèrent fort peu, nomme on sait, de eaux des temps bibliques. Do retour en France, il exposa au Salon de ISCt un tableau religieux, Jésus chez Simon, dans lequel il s’attacha à conserver la couleur locale de l’Orient, tout en donnant aux figures des attitudes.nobles et des expressions poétiques. Cette peinture, de l’effet le plus séduisant, lui valut une médaille de 2<> classe. Parmi les autres ouvrages exposés par M. Chnzal, nous citerons : en 1863, Y Institution de V Eucharistie (commande de la préfecture de la. Seine), Sainte Agnès, Germain Pilou peignant tes trois tiràces ; en 18C4, les ûisc(ples allant à Eminaus, le Itétieil de la Belle au bois dormant (gravé sur bois par M. Maurand) ; en 1SG5, Peau dàne, etc.

CHAZALLON (Antoine-Marie-Rémi), ingénieur hydrographe et homme politique français, né à Desaignes (Ardèche) en 1802. Il entra dans le corps des ingénieurs hydrographes en sortant de l’École polytechnique, il prit part aux travaux dirigés par’Beau temps-Beaupré pour la publication du Pilote français, étudia les marées de nos ports, rédigea une série de tables indiquant la hauteur des pleines et basses mers pour chaque port et h chaque heure de la journée, lit la découverte des marées quart diurne, semi-tiers diurne, smni-quart diurne, etc., inventa le marégraphe, destiné a indiquer toutes lès phases de ta marée, etc. M. Cuazalloa a publié, sur ses