Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/210

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la sécurité publique ; on est tenté de.dédftr r.er que tout est pour le mieux dans le raeil-Ipjiç des mondes. pos^Wes. Si, ’p’j3ui : tiint, on eJtarqme attèn.tiYèmeht les’faits, si l’pn pênèrtpfj dans |g^ détails du fqnpiiftnnemgnit de. la | !ifyeUjanc.$, on est surpris 9è voir à quel point ta pratique peut démentir la théorie, et <jpnjnien, t ; dés institutions excellentes spnt frapp, égs de stérilité par les vices de le.ur. or. ? g^hij^Éioft. En droit, l’État a la haute radin § uç Igs Compagnies ; en, fait, les Compagnies fpÀi.absolument indépendantes ; la loi est lettre, morte ; le contrôlg est purement nomi^ (ia, I, et, ne. Wj guère, qu’à entretenir lé» ; illu|pris PB pupjie- D/qÙ C^la yie.nt-’il ? ftl, Niçiast^a^Iard, çj&s 1848, dénonçait la principale s^û.r.eè dji ijial, qu’t, depuis, n’a, fait que s’àbrÇEQltçe. ■V.Qs’Âft’il f^ut redouter, "disait le vé^ né^rajvje. inagis, tr^ ce n’est pas que. le pouv ; o^|pjt Sqn fç.rl centra les Oqpip.agnîes, ç%t Eiejj. pjlut^t gue Igs Çqra, pagn, i, e ; s, ce soient trop, fp^ïçs c^tçs le ppuyc-Jr l • l^os. li.gn.es de. çfy* S^w d, è’fôr § pp, i aujourd’hui ffion.9poli !séèi ery. |rq^és ^aûjs do, cinq puis^aiitçs Compagniesgu^’bju. ç la.irpjCl.le4 à’^çc r^isçn p.us. cinq grande ^flM^pJénj^BfeS, industriels ; ces Compagnies ^WPJL%I ’P^SWl 1c£ membres, $e leurs ad.iï}ïr i^strçjipns. 4e4 iéjaaté.ûrs, tlei députés éjt pj^quft tous ; ïgjj princes clé. la finance ; ftllgs s.£V.çpï sojrpaj^^r Ifiàrs ’pouvoirs eji ajjpejant Mb qu, tfis h>ufs P&w.^âgei £ h^ M § és.so^ejl§ 4’.^d1tuvn^tratiQp. d, e. deux ou tçojs d’f^^.eXhjg Pn Relaie fejnp&j, elles spflt d^

— !%& ’9, WWP°çjt1i§ % $«&. pÇV.V’P", * Ç9 ?-tré.-*MB ? ^BftfiFes agents décontrée, qu’elfes tien"’o, e^t.aaii.s, ljfjùç main, qu^lei brisexaienjt GO^hme, dii %èrj^filJ sï par. bas^.çd ils s’aivisaiént aè. se. pjçndue aji sérieux ?vLe service du, coii ? mh #i ’4e/ çhi^ue li§ n, & sp, çoffî ?o>e. d$

$mm$M*i%£ 4 ? ^^W ?* «ta %"• ;$*—|jjt. fçg, f^op^-.yej^px, àes, son|jq, vsn, ti ; oii5

çhjéjE qu, i eoRç^jnÀW^>-

«t-«eW iM^nt"^ W ? ^IHi

fej^ouiçs, Içs.^uri)>u.bçns.d jj service e, i çot ïé^Ofltl dkftçt’qijéni axep la Kùni^ti’e, Le^in,- ^ijÇ^^’ïÊtM. d^nt la’posifipu est ; pj ;é.çaira cetoji^jpenjt ç cette dgs in^éjv.eucs de1^ Ççni^nie, JeÙÇ Sont le. dus s.ouvçn.1 uitè ?rieurs iiie^arçbique.uienjt ; i ;(s h, ’exejeeiçit ïsar

4^t ? ;ôift %u*stveç tiinyjite, et ont d’y, U%it glus

d^’pejué, à ; fajtcè. le.ur deyoifr q.u’i.l ? vivent^cftPStSWijnejnt devis 1, ’e^pfli.r tfétrç. un jpur. âpper life a servir ces. libçcale^ C01np.aguiesjd.ojit, lè.s ingénieurs sont rétribués a’uae îaçëri grinr çièce. En. ex.erçan, t rigou^eusefljent Içjjut sjjr !» vejllance, ils. sivyeni qu’ils se ^Ctnpraie.nt tp^ife x.0.13 à cgtte pps.itian enviée ; ils, savénît ipêina, qurils sja, tt|ïreraient de. nombreuses, et red.outa.bres inittiijjès, e, t osq, uscajei}t pewitè|ir.é, d’ejiepprïc, u, n^ !u’s.e en dispppibiliiéi. Qjj !qU ’ssjjïge a, eg, qqe peut êtrelàsecvife.de /^n’qtitfJîndçes, filaçé ? 4»»5 % tejje^ conditions, c’est-à-dire qui sont, intéressés., à né, pas ffjjre, lôjiç.^eViQir^l ^uanjtauji cpmiïiiss».ir, és de ^rveill^eé.à^nij^isjt’rsitlyty, leurs forictiûn^ é^igeçàJgnt dje^, connaissances, ^pecialûs.et une t^asijié TOpl ii^.s^

LgùpflqjqinaJvïoh, n’e5tss)ui)j| ;Sft.« aucimg.condif t.LOii’de. Xiyk>W. et d’aptijtuflé. Un ijiiiûstre des tr^vQji35, pul)Vu :5, M. M^gne, a^aHeompris qu’il iiwgg&tajt, ife* cpiTi&ief’ttre h ces fonctions des h^jmnes^.hf»)§ rabj^ : t è% éêlairés. ; spi) arrête du ïj’njjir^ îjââj, îii.êr^el)js> igj servie^, é.ts.r 6îj^Igs ; çoj^4)i, ïqjis dj^jiûcjenièïit et ; de. fiqm]r Ùà% !î.4tei, ^»Àwc5§ .s.aives, donna ; leprogrammè uun.q^àtneji qralet écrit, q^.Seyajpnj. Sfibir IfiS Sa^id^s, après a.yoii ; fourni àuprèalaWe % S^yerei’, ju&tjfiqaUQns de inoralité. Qu’ar^ Wa^çïftï^^Cpnipiigniê^, sentant que ieiir I||jej : té. d’uge, r et d’alius"èr allait être.sérieuséjmen, t i>re^J.àpê8) flpent-tant q^» bctùt d’uji an eji^s, (AlUfifc^t, du g-ouyénî^ijjs’nt ràbrogâiion qê c^t, a !rrêJé. Aujourd’hui, l’iiieapaeitè du plus gj-and, 11qmbte.de. ces.fonç, lionnaire.s a rejailji Spr léçorps kmï entîpr, et les Ingénieurs du cortteD.le.enqntprqïité, p’pur.leuir ènleye1". tQ/ffa iniïi’àtiyé^t, tqiite injlé.péndisnqe, L^s CQmnijisjsrâî.rqs.d§ ai !r.yèïllajice, adnHniffcatiyés’acquïtt^bi, en géfl Jral fqrf niai <fe (pùrp fonctiaiis^ leurs prjfjcès-y^çjjaùjç. spht, presquétoujours djune.grande.par, tiftlité, eii, faveur dps fcompag^liépt, dé^sntle^queîles ils ^eajjntent si fàjbjes ; ; queiquefp, !S lU.eiue, qftla s’est vu, ila.sé dïspen^çni pùrerùeqj, ei.^implpm^iit’de ee, déy<jjr. ^t $%., réâi^s^t. ftpçùu proçqg-vejrbai ’, eiit sorte ^VÎ^.plusi^iiriS^cqiâsBts. ont pu, pass.e, r.ihapérjçus, . [>e, ûr sgr, yiqei, enrjn, a, soulevé tan^ de plaint^s, .4u’iî.a, stgiTipçes3aire de cr’é, erf à.c^t’é deux, dans, lèa gâtes, des, commissaires de ploJic.e spéciaux plq5iï, .5upDtlée.r à lèu^’ipsufiir-s’anejè.. ’.." ■."

Oâa^ejnArqpâdepuis l^ngte^ags, et l’qn^’en Bl’iiitil, à, y, es raigonique lés4aurnàux’, éuxrmê’içes, qnPcsii’se, uq remgljs^e^t, p fts ; yisi-à^yis.de, s, Ugnès^dè^^t^dQ/fifJe.^Aledq’sjirvelfiariee a^quej, aùjfaie4t.’4i’fliti leurs, ., ab, onn^, s, I^e cji&-

%^çs1qijj.4.«"flU.l»’ P^Kdonne beaiico, iy).’ Quanti u^.pcwejit-s^t pro, duitj qu^nd ’d^^réfo^nçs ^vipnnaàt, qrge, tûés, iVse.demandée, aussitôt cg, ’qj4ecles joufnaijx, voiit^ettaire, et, sionl ingjfêCeRè, ^è^-tf JsarûaTparïe.deJui le.niftijjs pgs. Sil|iç.. Alors, il. (fit a^ee, ïe.’qie}. des âcCQmmodeiueuts. On exnéçlîe.a qVaflue j, ou.r’naJ, mt- tûut à, qeux, que, le^(^iffr, q.de, ipprs, al>çnnês r.éi4raj^Qp plus, àJci>am’àr^, ^’n^ptite)i^e ;.êXjp|jeatiye, et te.8r.a ; n94’B.e Sjir i ;âcqident.qûi.est

eorinatt-ûn

CËËM

M&i W Sffet., Ivpîis les sqins, tqutes les préeautionç materneïie, s qu^apporte la vigilance pompagpii pflur qu’an seul cbeyeu pe soit en, r IqVé de la tête de ses cïvers voyageurs ? tçnorçt-e.p avec quelle délicate sollicitude elle le.8 çHâùffe, elle les éclaire î ^uçqu’en troisième, lis spnt si mqelleusement assis, sur une planche si bien rabotée, qu’on s, e croirait sur de la ouate. Et toute la France est bientôt édifiée, grâce 4 ïa petite note que le e/iemin de fer a enr yoyée par le canal dés journaux. Pendant ce te^ûps-là, que fait CerBère ? Cerbère dort, il digère tranquilleipent. le gâteau de miel qu’on lui a jet£ Mon Dieu ! qil, ’pn n’ailiç pas croire qu, e, sous cette figure, sp dissimule le gros mq(de çovrupfion. Cett0 accusation, jetée brutalement à la face ^U jouriialisiue français ne serait rien moi, ns qu’une calomnie : telle n est donc pas Votre intèntioa ; mai ? °9 jouit d’un |roit de circulation gratuite sur tpusi les çfie- ^iç« de, fer, et, av, e.e yqus, vos amis et vos protégés : c’est yraiineut une bénédiction. Àp^ès cela, le. moyen de m.çntrer les dentSj, â, e faire le rébarbatif ? Ce serait à désespér j ?§ jç de la çiyilisatioù.-O.ui, disons, -lè, le journaliste, français a le. défaut de la qualité qui caractérise p, o ; tre nation : il a i’âme compates^nte.. On. se montre empressé, prévenant h. spnëgard ; alors le lion n a, plus ni dents ni ongles ; upe. gentillesse qu’on lui fait lime les unçs e, t roghe les autres ;.

4 VajpPjUi dé çetie th.èjse., npus ne citerons giï’ûn exemple : "d’anà ces derniers te’m, ps ; pjù-Sfeurs accidents s, ucçessîfs se sont produits, sur là lignjà de. t^on, siux’goyi.rQp.s tt, e îdâcoft ; là. cause eu é’tait dùe.fbuï.éntière au mauvais etiijt 3e la ypié, àlà négligence de i.’adi.ninistration ; il y a eu dès. tuf^ et des blessés. L’affaire a é.té portée. detv*n, t Ijp tribunal de Maçon ; l’avo&t gènérul, qui, lui, n’avait point, de raisons ppur n, e. E^s’ appeler un ch’^t un çhiit, à, mené ruu’eoîeh^ l’ââinin.i.stfa.tion du chemin, de [er. I^â ’été sévère. ; laissant dé côté les employés subiiUèrn.e.s, i.l s’est attaqué carrément k la ^’âute direction, e, t s.ou dis&pursvalait tout un copine.. El», bien, cédisçou^s n’a guère été re«projlùitqijp. pji, r u, fi petit jdùrnal de la loçii.f lié, • les ’journaux de Paris n’en ô’nt "pasfap’uflie. mot. Çojnment ljauravien^ils fait ?. Aucun, d’eux ij’ayaitjùgé ^ propos d’èny’oyer fin stènpgïaWf>,

  • U trîbuiiatd.è alâcoii. AhV’s’il s’était ug, i

d’un àduitére bien conditionné ou^ de quelque enjDoisp.nnèiijeiit par urîe forte, dosie de digitàrine, 4qjjt fal.lu mettre une rallonge au banc des’ sténographes rédacteurs..

Çésumqns.-nbus, ; fians IJc’xgJpjtftition de ce mohijloje, qii la, y)e humaine qpurt de si, "grai)ds djan^ers, 0,03 avocats, n’atqi^els devraient être l^s jburnaux, et l^’où né.saurait s’élever’trop viyement^contc ? ’cçt.te, abdication. Les. résultajts. (|u, SAtstéinè actuel, s.pnfe pourtant ^ss, ez déplorablçs ; pour èinpu’yoir les conseienpes, jjîjjsqu&les statistiques oflici.elles. ont ni)s : ce fafit çp. lumière quet de tpu, s les paj^’s éurof pgéns, là’France est" celui’où les chemins de fe.r font le plus, de victimes.

Mais revenons, au rôle, protecteur que.l’État oublie — dans une certaine.mesure^ — de, remp|îr. Reculer desaptune réforme utile et préservatrice pour des rajsqns d’économie, ev’est, de la part des. administrations de chemins de fff, un calcul barbare, atrqce, in,humain ; on a, souci, de la caisse, nullement de là, vie. dqs hgnimes ; et si nous allons au fond dçs choses., ’ nous verrons.que, dans réspécè, c’est. l’État, notre défeiiseur. naturel, c’est l^Êta^ qui abdique. Le qafiier’des charges lui a. délégué les droits, Iqs plus absolus, et, trop squvèniEi il, n’use, pas. de ce. dont il pour» raitsagéiiient, Iiuiiiaiuéiiient abuser. Que t’Et^i 11e se le dissimule donc pa^, quand il arrive un accidqijtàur une ligne de chemin de fer, si cet accident, n’a pas pour excuse une force majeure, c’est, à lui, à 1 État, qu’incombe toute la responsabilité du malheur. Lé cahier des çnarges prouve jusqu’à la minutie combien le législateur^ obligé U une concession presque perpétuelle, puisqu’elle es, t centenaire, a ap ;7 p^rté de, "soins à armer la main du pouvoir exécutif/Si un accident se produit par suite de riiicùrig. administrative, c’est parce que ■iJFtat, àuqiie.l, revient le droîtde surveillance suprêmeVâ manque le.premîer. À son devoir.

— Oui, l’État, qui est l’expression, suprqme de l’autorité., "se, montre trop faible à l’égard des Çqmpagiiies. de chemins de fer ; mais, qu’on ne l’oublie pas, ce qui n’est en réalité que de la faibl’esjîe prend, dans, l’espèce, les proportions de fa/connivence, disons plus justement, de^ia, com’pJiçïtq, puisque cette faiblesse peut ay ; oir des résultats aussi graves,

ii y à dé cela près de quarante ans, l’État aspira.it à, la possession’ exclusive d’une t>elJe fftmmê, qui ne ; devait jamais vieillir, et, qui qsj, depuis^cette épqqùq, entrje les bras d’un inatlre ayidCj jajqu-X. ethrùtal, qui exploite, sa qoriqu^t^il’é t.qiifes !.lésEfaçqns.ptiSSib, Ie s. jfais, eiceçi est "de n.ature ;^, rfqus consoler un-peu, l’heureux, po^sfiss’e, ur esi. le très-humble subqrdqnpé. de spn rival ; il fera tout qe que so ; n, seigneur et’ maître exigera délui, e, t eqnime, .la’ belle, femme en question doit rede^ï, ëajf"’un’ jour propriftté de l’État, n’est-ft. p, as dans, l’ordre logique des choses que le futur possesseur ài£constamment un œil vigilapt.sur ujn trésor aussi précie, qx ? N’est-il n’as naturel flji’il exigé d^ là.part dvi’ détenteur dés soins :.incisante et eU quelque sorte mater/

ment poiir objet déUiôntrèr que, si nos critiques

CHÈM

envers l’État ont été vives, ces vivacité ? çn.t leur source et trouvent leur justiticatiqn dans l’intérêt que nous portons, que l’État porte certainement lui-même, à la plus grande, à (a plus Utile, à la plus progressive invention des temps aiiciens et modernes. Quand, l’État youdr«i exercer ses droits — et le mot droit est, pour nous, synonyme de devoir -r- il nommera une-commission, compétente et surtout indépendante, inaccessible à toute séduction, vers laquelle convergeront toutes les idées de réforme qui naissent chaque jqur ? et ces réformes, une fois adoptées en principe, seront imposées à toutes les Compagnies, sans aucun égard p^mr les. frais qu’elles, nécessiteront. En serons-nous à ce progrès l’an 2000 ? il est permis oVen douter,

Soyons jtiste, cependant ; quelques tentatives ont ç’té fajtes, en ce sens, et nous allons montrer, dans le chapitre suivant, que l’État d, oit être en tout ceci accusé d’impuissance plutôt que d’indifférence,

Statistique des accidents. À la suite de graves accidents qui signalèrent, les derniers ihois de l’année 1853, Te ministre de l’agriculture et du commerce institua une oonimission. chargée d’examiner dans tous so.s détails i’expïo.itatioti des chemins de fer, et. d.e rechercher les moyens de leur donner les garanties de sécurité qui paraissaient leur manquer. Eu installant cette cojnmissiqii, le 30 novembre 1853, te ministre lui ftt connaître quelle devait être la marche de ses travaux. « Pour procéder avec, ordre, dit-il, la commissioir devra s’occuper successivement de chacune des grandes lignes qui constituent le réseau français., examiner dans chaque exploitation les détails du service et tout ce qui concerne le m.atèriel, le personnel et principalement les ordres généraux sur lesquels ïeppse en grande partie la sécurité. Afin d’Éclairer la commission sur différents points, l’administration va demander immédiatement h chaque Compagnie les documents suivants :

t I» Le relevé de tous les accidents arrivés sur sa li^ne depuis le commencement de son exploitation, accompagné d’un aperçu Sur leurs causes el leurs conséquences ;

», 2° Un état de la voie indiquant les endroits difficiles, tels que pentes, courbes, ouvrages d’art, qui nécessitent l’emploi de mesures exceptionnelles de précaution. ;

  • 30 Un état du matériel moteur et roulant ;

•*<> Un état explicatif et détaillé des signaux employés dans les diverses circonstances de l’explditation ;

5° Un et atdu personnel, énpnçant le nom ?bre des agents, la, quotité de leur traitement, leur répartition dans les divers services, etc. ;

6° Un recueil, des ordres de service.

■ : À ces documents écrits, la commission joindra les éléments complets d’une enquête orale, en appelant dans son sein les administrateur^ et les directeurs des Compagnies, les chefs de. service, les ingénieurs en chef du contrôle et les inspecteurs de l’exploitation commerciale. »

Nous citons le texte même de cette instruction pour montrer à quel point le service du coatrôle est négligé. D’après les règlements, ^ingénieur en chef du contrôle, établi auprès de chaque ligne, doit incessamment transmettre an ministre des travaux publics les procès-verbaux de chaque accident, de chaque, contravention, des rapports sur toulce qui intéresse la sécurité et la police de la ligne et tous les renseignements enfin ci-des,sus énoncés. Les agents de l’État auprès des Compagnies, n’avaient donc pas fait leur, devqir, puisque les. renseignements n’avaient pas étéfourniSj, puisque le ministre se vitob)ïgè de faire appel aux Compagnies pour réunir les éléments do l’enquête t... Faire appel aux Compagnies ! Certes, quelle que soit l’autorité qui s’attache à cette instruction officielle, il est permis de trouver étrange une telle mar niére de procéder. Quoi ! c’est aux Compagnies, c’est-à-dire précisément aux coupables dont il s’agit d’énumérer les fautes, a ceux-là qui sont le plus essentiellement intéressé^ à dissimuler le nombre et l’importance des sinistres, c’est aux Compagnies que la commission va demander le.relevé des accidents I., Ce sont elles qu’on va charger de fournir les pièces qui doivent les condamner 1 C’est Cartouche lui-même qui est chargé du soin de dresser son acte d’accusation l La commission reconnut bien vite l’impossibilité d’arriver ainsi.k, des chiffres exacts ; cependant une aujre manière d’opérer étant impossible, puisque le cqntrôle n’avait fourni aucun document, îa commission a. dû faire, sonfray.aji sur ces renseignements forcément incomplets, entachés, de partialité.

De ce quiprécède, on peut conclure que le gouvernement est le premier a comprendre tpute la responsabilité qui incombe aux administrations, de. chemins de fer, et.l’on voit que son, impuissance à arriver à un. résultat est manifeste. Le gouvernement ve, ut, des réformes, les Compagnies n’en veulent pas, et, .ce, spot celles-r&i qui, en fin de compte, demeurent entièrement maîtresse^ de la sir tùatîon. Le gouvernement, c’eslrâ^dlre Vexr prèssion logique, naturelle d^ la. voloipté de tous, se trouve ici encore tout & fait împ.uis}sant. Il y.a, là^pe anomalie âJaq’uefié.’ilJSut apporter un remèile aussi prompt qu’énërgi : que. Xe gouvernement aiira pour ïui l’ûpiai’dn

CHEM

1155

publique, et. c’est un levier qui lui permettra de briser tous les obstacles. •

K Veut-on savoir, en ce qui concerne ta statistique des accidents, à juel résultat aboutit l’enquête dont nous parlions tout a l’heure ? Le résultai, le voici : il périt sur nos’Kgnes, en moyenne, cinq fois plus de v^vageura qu’en Angleterre, huit fois plus qu’en Belgique^dïx-sept fois plus que sur les chemins d" fer badois, vingt et une fois plus que sur les chemins de fer prussiens. Voici, du reste, le tableau que fournit le rapport d’enquête :

CHEMINS

DB FER.

Français.

Anglais...

Beiges, ..

Battais...

Prussiens.

TUÉS.

VOTA^

OEuas.

1 «ut 1,935,555

1 — 5,356,58»

1 — 8,861,80^

1 — n, ’811,377

! — 2i,411, tS9

BLESSÉS.

VOTA»

oeuss.

sur «8,561

— 311,345

— 2,00^000 ;

— i, lBHt311

— 3, S92 ;998

Le chiffre des blessés est visiblement inférieur à la réalité, comme l’a constaté la coinmission elle-même. Tandis que les statistique ? des autres pays donnent, en regard du nombre de tués, un nombre de blessés à peu près proportionnel, nous voyons chez nous, d après ce tableau, un singulier phénomène se produire : nos chemins de fer, qui tuent cinq fois plus da monde.que les çAemtusrfejfèr anglais, donnent un total de blessés très-inférieur : la falsification est, par trop maladroite. C’est sans doute une réminiscence de la vieille galanterie française : on ne blesse personne ; mais on peut tuer tout le monde. JVfolière appliquait cette loi aux pillages littéraires : il est permis de voler un auteur, pourvu qu’on le fue.

Le total des morts et blessés, depuis l’ouverture de nos premières lignes jusqu’en 1854., est évalué par le rapport <m chiffre de 1,75.4, La. proportion djes accidents n’ayant pas d’i-MiiiHjLé depuis 1854, . ce chiffre peut être aujourd’hui porté à 4, poo. au minimum..

Les Compagnies ncfui’imt nullement déconcertées, par ces statistiques, qui accusaient si hautement, leur incurie. Leurs apologistes ont ressassé ài’envi un argument dont le bon sens public aurait dû depuis longtemps faire justice. Rapprochant les chiffres obtenus par l’enquête, dju chiffre des accidents causés par. les anciens moyens dé transport : les diligences, les voitures des messageries, etc., ils ont : établi qu’autrefois le nombre des tués et blessés était cinq fois plus considérable "qu’aujourd’hui, relativement au nombre des voyageurs transportés. C’est, il nous semble, pousser un peu loin l’audane que d’espérer, par une. corn* P^raison de ce genre, fermer, la bouche aux réclamations du public. Les anciens moyens de locomotion offraient mille causes d’aeeident indépendantes de la volonté du conducteur ou des entrepreneurs, : le mauvais état des routes, les accidents de terrain» les ornières, ttes tempêtes, les inondations, le verglas, les neiges, les caprices subits des chevaux quis’emportent ou bien qui n’obéissent pas à la main qui les conduit. Un cheval ne se laisse pas dirî ? ger comme une machine. Doué d’une volonté propre, il est capable de résistance, de révolte j il est plus ou moins ardent, plus ou moins r.étif ; son humeur varie d’une façon imprévue. La machine, au contraire, est absolument asservie. Pas un de ses mouvements qui ne soit dû k la volonté de celui qui la dirige ; pas un de ses écarts, par conséquent, qui n’ait pottç unique cause la négligence ou l’imprudence de ce dernier. La voie appartient aux Compagnies ; àqui la faute si elte est mal entretenue, si les rails, eti mauvais état ou mal posés, font casser les essieux ou dérailler les trains ? La ditigence, elle, si la route était défoncée, subissait la conséquence de fautes qui n’étaient pas les siennes. De plus, les routes offraient des difficultés que ne présentent pas les voies ferrées ; les côtes a gravir et à descendre étaient des passages souvent périlleux, dans lesquels le conducteur avait besoin d’une grande prudence, et-d’une grande habileté. L’été, l’hiver, là pluie, le soleil, le vent, le froid, tout pouvait entraîner des accidents : c’était la chaleur qui accablait l’attelage, la poussière qui aveuglait les chevaux et les conducteurs, la boue qui empêtrait" les rwies, la neige qui dissimulait des ornières et des trous, la glace sur laquelle glissaient les pieds des chevaux, ; Toutes ces causes d’accidents sont supprimées sur les chemins de fer.*

La vapeur est esclave et ne fait qu’obéir. Dès lors, que signifie la comparaison iiiyenté.e par les^Goinpagnies.e.t don^elles tirent vanité ? La proportion des, accidents, a.diminué. ? En, sans doute 111 serait.yrakneriï, par trop curieux, qu’il eniut autrementiLe public n’en, est pas îpftins eq. d.fpit de réclamer contre tous les sinistres, survenus par la faute des Compagnies et.de leurs employés, Or, dans le chiffre que, nous.avons cité, combien y a-t-il d’accidents qùi.léur soient imputables ? Voilà toute la question, . • presque aucun. •, .s’éerient-elïes ; et on les ep.tentl toujours parler de force majeure : la force majeure explique tout, répond a, tout, exeuse tout. L’aecidentdechemin de fer. passe ainsi à l’état de fait déjouant toutes les prévisions hurnaines 1 Fores, majeure ! Quelle est cé’pe^.ant.la ; sigm$çàpon précise de ces.mpts ? ""—J" !i ———— j :-« comment Usé fait

aprës./les. statistiques

! : fois plus de forte