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l’état actuel de l’agriculture dans le pays qu’il habite ; mais on peut améliorer les formes et le lainage en choisissant de bons agneaux pour la reproduction et en les soignant convenablement. On peut aussi faire intervenir

les croisements dans l’amélioration de cette race. Ainsi on rencontre, dans les environs de la Clape, des troupeaux nourris en partie sur cette colline, en partie dans les plaines et sur les collines environnantes, et qui ont, avec le sang mérinos, la taille du mouton clapeng ; ces moutons pourraient être employés pour améliorer la toison. Ce croisement pourrait se l’aire facilement ; mais les cultivateurs, en raison du peu d’importance de leurs troupeaux, n’attachent aucun intérêt k l’amélioration de cette race chétive.

CLAPER. V. CLAPPER..

CLAPET s. m. (kla-pè — allem. klappe, même sens). Mécan. Soupape qui se lève et se ferme : MM. Roy et Laurent ont une turbine à bâche fermée, où le vannage s’effectue à l’aide de clapets. (L. Reybaud.) H Petite soupape adaptée k une chaudière ou à une écluse, et qui peut s’ouvrir et se fermer automatiquement par la seule pression du gaz ou du liquide. On dit aussi soupape A clapet.

— Mar. Morceau de cuir fort, cloué ou serré par des vis entre deux petits plateaux de métal, et servant de charnière sur un bord de l’ouverture de la heuse et de la chopine.

— Instrument en bois, composé d’un marteau k manche articulé et d’une planchette fixée perpendiculairement à la partie du manche qu’on tientàla main, de sorte que cemarteau, étant mis en mouvement, frappe sur la planchette : Les enfants des écoles chrétiennes se servent du clapkt pendant les offices de Ténèbres pour remplacer les cloches.

— Encycl. Mécan. Dans les soufflets, dans les pistons, dans les cylindres des pompes et dans d’autres machines, on est obligé de faire des soupapes qui livrent passage aux. gaz et aux liquides, et se ferment hermétiquement dans des circonstances déterminées ; le clapet est la pièce qui bouche ou débouche l’ouverture par où se fait Ce passage. Les clapets affectent différentes formes, dont’nous décrirons les principales. Il y en a qui sont formés d’un cuir garni sur ses faces opposées de deux rondelles ou platines de métal servnnt de doublure ; ces trois épaisseurs sont fortement serrées l’une sur l’autre par des vis. Le cuir dépasse les deux platines tout autour ; il porte d’un côté une queue par laquelle il est attaché sur une partie qui se trouve un peu au delà du trou. La rondelle en métal qui se trouve du côté de cette ouverture doit avoir un diamètre plus petit que cette dernière, pour que le cuir puisse venir fermer hermétiquement les bords, comme on le voit dans la fig. L Lorsque la baie de la soupape a des

Fjs. 1.

dimensions considérables, il convient de la faire parallélogrammique, de la diviser en deux triangles au moyen d’une traverse, et de faire alors deux clapets triangulaires attachés par leur base à cette traverse. De même, si la baie est circulaire et a un grand diamètre, on fera bien de la partager en deux parties, et les deux clapets demi—circulaires seront fixés à la traverse placée comme diamètre. Plus le côté d’attache du clapet sera grand, plus la charnière sera solide, plus aussi on aura d’espace sûrement impénétrable aux fuites, c’est-a-dire à l’infiltration des gaz et des liquides. Lorsque l’on couvre une baie carrée par un clapet carré, on emploie une charnière d’un quart, et l’on ménage trois quarts de partie ouvrante, c’est-à-dire sujette à la fuite. Si, au contraire, on fait l’ouverture en carré long, on a un tiers de charnière et deux tiers seulement de partie ouvrante. Plus le carré s’allongera, plus la charnière grandira et sera avantageuse, la prise d’air ou de fluide restant toujours la même. Plus le point de la plus grande ouverture du clapet se trouve rapproché de la charnière, moins le clapet est pesant, et plus facile est son jeu. Les clapets que l’on emploie généralement dans les soupapes circulaires de machines construites avec soin et dans de bonnes conditions n’ont pas besoin de charnières, toute la circonférence étant de fuite ; mais la forme même est une garantie, puisque ici il y a une insertion dans Ta baie, et que la forme ronde se prête à des opérations de rodage, d’ajustage, et, par conséquent, offre contre les fuites des avantages que ne peuvent donner les clapets affectant d’autres formes. Il existe aussi des clapets coniques. Ils se composent (fig. 2) d’une pièce fondue en bronze ou en fonte de fer, conformée en tronc de cône tourné et rodé, qui vient s’appliquer exactement sur un siège qui constitue l’ouverture de la soupape. Ce tronc de cône porte à sa partie supérieure un mamelon de forme carrée ou circulaire, qui. sert de butoir, et fait la fonction de l’attache, parce qu’on a soin de faire toujours ai plus petit que cd. Dans le mou veinent ascensionnel du ctapei, avant qu.

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le tronc de cône soit sorti de son siège, le mamelon vient buter contre le couvercle, qui

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Fig. 2.

peut monter ou descendre à volonté, s’il est fait à vis. Dans ce cas, à mesure que l’usure se fait, le clapet descend, et, le mamelon du couvercle étant à vis, on peut régler la dépense en calculant la quantité d’eau que peut laisser passer le clapet quand son mamelon vient buter contre le couvercle. La figure indique suffisamment la forme de ce clapet. Dans la coupe suivant EF, nous voyons un cylindre évidé sur trois faces, et dont les extrémités venant frotter aux bords du siège servent de guide au clapet dans son mouvement de va-etvient.

Les clapets se manœuvrent : 1° par l’effet mécanique du fluide en mouvement ; 2° à la main. Dans les pompes, ils reçoivent le mouvement du fiuide, *qui les ouvre ou les ferme suivant la direction de la pression ; leur course est limitée par un toc contre lequel ils viennent buter sous un certain angle, afin de ne livrer que la section nécessaire à l’écoulement. Dans les conduites d’eau, on leur donne le mouvement au moyen d’une vis. Les systèmes variés de ce genre de clapet ne dirt’ôrent entre eux que par la forme de la chapelle et le mode d’articulation ; on peut citer ceux de MM. Petit, Neustad et Bonnefond, Bonnin, Devanne, qui ont été employés dans les conduites de Paris, et dans les grues hydrauliques des chemins de fer.

Dans les foulon s à percussion pour les tissus, on sa sert d’un clapet de plissement pour forcer 1’étoife à se replier et k se tasser plus ou moins dans la trompe de guide, qui la dirige sur le tablier de foulage ; c’est tout simplement une planche en bois, articulée à une de ses extrémités, sur laquelle appuie une touche dont la pression est réglée par un levier k contre-poids.

CLAPÈTB s. f. (kla-pè-to — rad. clape). Babil, bavardage. Il Vieux mot.

CLAPETER v. n. ou intr. (kla-pe-té — rad. clapète). Babiller, bavarder, crier, faire du bruit, il Vieux mot.

CLAPETTE s. f. (kla-pè-te). V. clapkt.

CLAPEYRON (Simon), négociant français, né à Lyon en 1656, mort dans la même ville en 1724. Reçu marchand à Paris en 1687, il resta dans les affaires jusqu’en 1709, époque où il fut chargé du règlement de plusieurs affaires pour le service du roi. Au commencement de 1717, le régent l’envoya à Avignon avec la mission délicate de déterminer le roi déchu Jacques Stuart k sortir du royaume, où sa présence était en désaccord avec les engagements nouvellement pris par la France avec l’Angleterre.

CLAPEYRON (Benoit-Paul-Emile), ingénieur, né k Paris en 1799, mort en 1864. Il sortit de l’École polytechnique dans le service des mines, se rendit en Russie sous la Restauration, et y fut employé comme ingénieur pour l’établissement des voies de communication. Rentré en France (1831), il devint successivement ingénieur en chef, professeur à l’École des ponts et chaussées et membre de l’Académie des sciences, en remplacement de Cauchy (1858). On lui doit en partie la construction des chemins de fer de Versailles et de Saint-Germain. Il a publié, outre divers mémoires scientifiques, des Vues politiques et pratiques sur les travaux publics en France (1832, in-8»), avec MM. Flachat et Lamé, et un Plan d’école générale et spéciale (1833).

CLAPI, IE (kla-pi) part, passé du v. Se clapir. Tapi : Un lapin clapi dans son trou, dans son terrier.

CLAPIER s. m. (kla-pié — du celt. clap, masse, en provenç. monceau, d’où, dans cette dernière langue, clapier, tas de pierres et trous à lapins). Endroit creusé de plusieurs trous à lapins : Nous les accompagnâmes jusqu’à leurs cabanes qui sont creusées en terre comme des clapiers. (D’Ablanc.) il Endroit préparé pour élever des lapins domestiques : J’ai fait construire m clapier dans tna hasseepur,

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Prends-moi dans mon clapier trois lapins de garenne.

Racine.

Lapin de clapier ou simplement clapier, Lapin élevé dans un clapier, lapin domestique : Ce tabellion sent le papier timbré, comme le lapin de clapier sent le chou. (V. Hugo.)

Je riais de le voir, avec sa mine étique,

Son rabat jadis blanc et sa perruque antique,

En lapins de garenne ériger nos clapiers.

Boileau.

— Pigeonnier de forme particulière.

— Nom que l’on donnait anciennement aux maisons de prostitution : Les femmes publiques avaient dans chacune de ces rues un clapier. (Ste-Foix.) Il Lieu infâme :

La terre n’est plus rien qu’un triste et mauvais lieu, Un ignoble clapier de débauche et de crime.

A. Barbier.

— Foyer qui se forme dans un abcès de quelque étendue ou sur le trajet d’une fistule, particulièrement de la fistule de l’anus.

— Encycl. Le lapin peut être élevé de deux manières essentiellement distinctes : dans une garenne ou dans un clapier. Dans ce dernier mode d’élevage, la multiplication est beaucoup plus rapide ; mais ce que l’on gagne en nombre on le perd en qualité. Les clapiers sont de différentes sortes. Les uns se rapprochent de la garenne, et consistent en cours plus ou moins spacieuses, entourées de murs et divisées en compartiments grillés ou treillages qui communiquent avec des cages adossées aux murs. Les clapiers ainsi construits sont assurément les meilleurs, mais ils sont trop coûteux pour être k la portée de tous les éleveurs. Aussi, le plus souvent, doit-on se contenter d’élever les lapins dans des hanears, des granges ou des étables, où l’on étalit le long des murs de petites loges de 0 m. 80 k l m. de côté. Ces loges doivent être légèrement inclinées d’arrière en avant pour faciliter l’écoulement des urines, qui sont très-abondantes. On les construit en bois de chêne, pleines sur cinq faces et k clairevoie sur le devant. Si l’espace manque, on peut placer plusieurs rangs de loges les uns au-dessus des autres. Dans ce cas, celles qui ’ sont dessus devront dépasser les autres, soit en avant, soit en arrière, afin qu’il soit possible de pratiquer dans leur plancher des trous pour l’écoulement des urines. Quand l’éducation se réduit k un petit nombre de lapins, on peut se contenter de les placer dans de grandes caisses bien garnies de litière, et s’ouvrant seulement k leur partie supérieure. C’est ainsi que les choses se pratiquent dans les Flandres belges, où les cultivateurs ont acquis en matière d’élevage de lapins une réputation européenne. Si l’élève des lapins a lieu sur une grande échelle, l’établissement de clapiers plus vastes et mieux disposés devient une nécessité. On choisit un lieu sec, à l’exposition du levant ou du midi. On l’entoure de bonnes murailles, bien maçonnées k chaux et à sable, hautes d’environ 2 m., et s’enfonçant dans la terre à une égale profondeur, de façon k ôter aux lapins tout moyen de fuite. On établit dans ces clapiers des cabanes séparées pour les mères, pour les lapereaux après le sevrage et pour les mâles. Un espace divisé en compartiments servira de promenoir, où toute la population du clapier, à l’exception des lapereaux non sevrés, viendra prendre librement ses ébats. Sur l’un des côtés de la cour, on fera bien d’établir un hangar couvert, où les lapins pourront se retirer en cas 4e mauvais temps. Sous ce hangar et, au besoin, dans la cour, on placera les auges pour le son et les graines, les râteliers pour le fourrage et les vases destinés k contenir de l’eau, qu’on aura soin de renouveler tous les jours. Chaque cabane sera également pourvue d’un râtelier double et d’une petite auge. Si l’on peut avoir de la marne à peu de frais, on en disposera une bonne couche sur le sol de la cour et dans les cabanes. Cette marne absorbera l’urine, et même détruira l’odeur très-forte qu’elle répand. À défaut de marne, on emploiera la terre, et on entretiendra, la plus grande propreté par de fréquents lavages. Si la cherté des terrains ou toute autre cause empêche l’éleveur d’établir une cour et un hangar, on ajoutera au bâtiment qui renferme les cabanes une galerie extérieure, dans laquelle les lapins puissent se promener au soleil. Il est indispensable d’établir dans le clapier un courant d’air continu, au moyen de croisées grillées k claire-voie. Cette manière de renouveler l’air est préférable aux fumigations de vinaigre et de plantes aromatiques. Ces divers détails ont une importance qu’il est facile de comprendre, car si l’éleveur de lapins peut de nos jours, comme on l’a dit, se faire 3,000 fr. de rente, ce n’est certes pas en manquant aux plus simples lois de l’hygiène. La plupart des maladies qui détruisent si fréquemment des portées entières de lapins n’ont d’autre cause que la mauvaise organisation dû clapier.

CLAPIERS (François), sieur de Vauvenargues, jurisconsulte français, né k Aix en 1524, mort en 1585. Il devint conseiller k la chambre des comptes et cour des aides de Provence. On a de lui : un abrégé De Provincial phocensis comitibus (Aix, 1584), traduit en français1 sous le titre de : Généalogie des comtes de Provence (1598), par Dufort, et Certturiœ causarum (Lyon, 15S9), recueil des arrêts de sa compagnie.

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CLAPIES (de), ingénieur et astronome français, né à Montpellier en 1671, mort en 1740. Il embrassa la carrière des armes, prit part k ■ quelques campagnes, assista k la bataille de Nerwinde, puis revint dans sa ville natale. Clapiès n’avait cessé de s’occuper de mathématiques, science pour laquelle il avait tin goût des plus vifs. Il appliqua le premier la trigonométrie rectilîgne à la construction graphique des cadrans solaires, calcula l’éclipsé de soleil du 12 mai 1706, adressa des mémoires à l’Académie des sciences, qui le nomma membre correspondant, et fut un des fondateurs de l’Académie ou Société royale de Montpellier. En 1712, Clapiès fut nommé par les états de Languedoc directeur des chaussées du Rhône, et, en 1718, professeur de mathématiques. Il exécuta divers travaux relatifs au canal de Provence, aux routes du Languedoc, et sauva, en 1724, la ville de Tarascon, menacée d’une submersion totale. Clapiès a écrit des observations et des mémoires, travaillé avec Plantade et d’Anisy k la description du Languedoc, publié une Dissertation sur les diverses apparences de la lune éclipsée (1710), etc.

CLAPIÈS (Charles), médecin français, né k Alais (Gard) en 1724, mort en 1801. Il a publié, sous le titre de : Paradoxes sur les femmes, où l’on tâche de prouver qu’elles ne sont pas de l’espèce humaine (1768, in-12), la traduction, enrichie de notes, d’un ouvrage curieux : Mulieres hommes non esse, etc., publié k La Haye en 1744.

CLAPIR v. n, ou intr. (kla-pir — autre forme du mot’glapir). Crier, en parlant du lapin : Les lapins clapiSSEnt.

Se clapir v. pron. (kla-pir— rad. clapier). Se blottir, se tapir dans un trou, dans un clapier : Le lapin se clapit au moindre bruit.

CLAPIS s. m. (kla-pi). Techn. Grand éclat qu’on fait sauter par accident en travaillant le marbre.

CLAPISSON (Louis), compositeur français, né k Naples le 15 septembre 1808, mort à Paris le 19 mars 1866. « Les premières leçons de l’art musical furent données k Clapisson, dit M. Gebauer, par son père, Lyonnais d’origine, professeur au Conservatoire de Naples et premier cor au théâtre de San-Carlo. Dès 1 âge de huit ans, sous la conduite de Hus-Desforges, célèbre violoncelliste, il parcourait le midi de la France, qu’il étonnait par son habileté précoce. Il fallait entendre Clapisson narrer, avec sa gaieté si franche, si cominunicalive, comment, dans les petites villes, il allait de grand matin, un pot de colle d’une main, un pinceau de l’autre, apposer sur les murs l’affiche du concert qu’il devait donner le soir avec son protecteur, auquel il faisait partager sa gloire, mais qui, lui, ne faisait guère partager au jeune Louis ses profits. ’ Remarqué d’un artiste de Bordeaux, M. H. Sonnet, auteur de plusieurs ballets, Clapisson apprit par lui l’harmonie et fut admis comme violon au Grand-Théâtre de cette ville. Mais bientôt, se croyant, comme on se croit k vingt ans, trop instruit dans son art pour ne pas avoir le droit de rêver beaucoup dé gloire et un peu de fortune, Clapisson quittait Bordeaux pour Paris, où il arrivait k la fin de janvier 1829, avec 50 fr. pour toutes ressources. En dépit du proverbe : on ne vole qu’aux riches, le pauvre virtuose était volé de 20 fr. le matin même de son arrivée. Furieux, mais en même temps très-affamé, le jeune Louis pense k se distraire de son malheur en déjeunant hors de l’hôtel. Il se rappelle qu’à Bordeaux il faisait pour 2 fr. un repas excellent, et, conduit par le hasard sur le boulevard des Italiens, il s’arrête subitement devant une maison sur laquelle étaient écrits ces mots : Café de Paris. D’abord Clapisson craint de ne pouvoir, dans un établissement d’aussi mince apparence, effectuer le fameux déjeuner qu’il s’est promis... il hésite... il entre enfin... « Que veut monsieur ? demande le garçon.-Tout ce qu’il vous plaira, pourvu que ce soit excellent. » On lui sert un repas succulent, où brillaient même des primeurs. > Décidément, se dit-il, on ne ferait pas mieux k Bordeaux. » Et tout en savourant quelques grains de chasselas, il demande la carte qu’il se pré Fare à solder par 2 fr. 10 c. Hélas ! jugez de épouvante du pauvre diable ! la dépense s’élevait k 23 fr. 75 c. Ahuri, fou, il sort sans savoir où il va, quand ses yeux tombent sur une affiche annonçant un concours pour une place de violon au théâtre Comte, Clapisson rentre k l’hôtel, fait des gammes avec 1 énergie du désespoir, et, quelques heures après, il remporte le prix, qui lui assure 600 fr. par anl » L’anecdote piquante et originale que nous rapportons estempruntée au journal les Nouvelles, qui lui-même la tenait d’une autre source, ce qu’il s’est bien gardé d’indiquer. On peut consulter k ce sujet les notes biographiques qui enrichissaient un des recueils de musique chiffrée de la méthode Galin-Pâris-Chevé.

Admis au Conservatoire, en 1830, dans la classe d’Habeneck aîné, Clapisson obtint le second prix de violon en 1833. Après avoir fait partie de l’orchestre des Variétés, du Gymnase et des Italiens, le futur maestro entra k l’Opéra, en 1835, en qualité de premier violon, ■ Élève de Reicha pour la composi • tion, dit M. Ch. Poisot dans son Histoire de la musique, Clapisson fit exécuter par les frères Tilmant un quatuor qui mérita les éloges