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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 4, part. 3, Cok-Com.djvu/50

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miner k l’université de Cambridge en qualité d’élève pauvre. Il obtint, en 1676, le grade de maître es arts, ce qui lui permit presque aussitôt d’entrer dans 1 Église. D’abord chapelain à Knowle, chez la comtesse douairière de Dorset, il fut nommé, grâce à l’intervention de celle-ci, aune cure (1679) qu’il ne garda que six ans. Il vint k Londres (1685) et fut admis comme aide ministre k Gray’s-Inn, fonction qu’il conserva jusqu’au détrônement de Jacques II en 1688. Il était jacobite, par conséquent hostile à la maison d’Orange. Quelque temps après la révolution, le docteur Burnefc ayant publié un écrit dans lequel le chef de la maison des Stuarts était représenté comme un déserteur et un lâche, Collier répondit au docteur par un pamphlet intitulé : Considérations sur lardésertion. Cette brochure fit quelque bruit et suscita au trop fidèle partisan des Stuarts des désagréments que sa conduite autorisait de reste. Il quitta son poste à GrayVInn, pour cause de refus de serment, et provoqua une sorte de croisade contre les jureurs, nom par lequel on désignait ceux des dignitaires de l’Église établie qui avaient cru devoir prêter serment nu nouveau prince. Collier fut bientôt soupçonné de correspondre avec les réfugiés jacobites du dehors et incarcéré à Newgate (1692). Il parvint à donner caution et fut remis en liberté provisoirement ; mais ayant craint, en fournissant une caution, de paraître avoir reconnu la compétence des juges qui l’avaient acceptée, il écrivit pour s’excuser de n’être plus sous les verrous. On commençait à l’oublier lorsqu’en 1696 il se permit, avec deux autres ministres réfractaires comme lui, d’assister des criminels qu’on menait pendre et de les absoudre solennellement par la cérémonie publique de l’imposition des mains. Le clergé et le gouvernement virent dans ce procédé une atteinte a leur juridiction ; les tribunaux évoquèrent l’affaire. Ce fut en Angleterre une véritable agitation. Deux archevêques et douze évêques leurs suffragants condamnèrent Collier et ses complices dans une déclaration écrite, et les déférèrent k la cour-du banc du’roi. Collier n’y alla point. Il ne voulait pas reconnaître la compétence <bj ses juges ; mais, comme ils -le décrétèrent de prise de corps, il crut devoir se cacher afin d’éviter d’avoir à fournir une seconde fois caution. Sa retraite forcée lui permit d’écrire à son aise. Il avait été jugé comme contumax et privé de la protection des lois. Il intitula son premier ouvrage de longue haleine : Essais sur divers sujets de morale (1697-1709, 3 vol. in-S°). Il n’eut pas grand succès ; maisun second : Coup d’œil sur l’immoralité et la dépravation du théâtre anglais, avec te sentiment

■ des anciens sur ce sujet (1698, in-8o), lui valut une querelle avec deux dramaturges célèbres du temps, Congreve et "Van Brugh. Il engagea contre eux une lutte violente dans laquelle son habitude de la polémique et la bonté in trinsèque de sa cause lui procurèrent un triomphe

’ bruyant. Sa diatribe fut traduite immédiatement en français par le Père Courbevil !e, un des fervents admirateurs de Collier, fort connu en France à cette époque dans les rangs de l’émigration jacobite. L’intrépidité de son caractère et l’honnêteté de sa conduite étaient d’ailleurs hautement appréciées. Sous le gouvernement de la reine Anne, le ministère lui fit des avances qu’il repoussa. Il avait organisé une sorte de secte — celle des non-jureurs — dont les associés s’engageaient k ne reconnaître ni le gouvernement ni l’autorité du clergé qui lui avait prêté serment. Les choses en étaient là lorsque, en 1730, dans l’intention de constituer un cfergé a part et non jureur, il se fit sacrer évêque par le docteur George Hickes, qui lui-même avait été consacré comme suffragant de Thelford par les évoques de Norwich, Ely et Petersborough, chassés de leurs sièges en 1694 pour refus de serment. Le mauvais état de la santé de Collier était un obstacle à ses efforts. Il mourut de la pierre en laissant la réputation d’un homme très-savant et d’une conscience austère.

On a de Collier, outre les ouvrages déjà cités : 1° une traduction en anglais du Uiciionnaire de Moréri (4 vol. in-fol., deux publiés en 1701, le troisième en 1705 et le quatrième en 1721) ; 2° Réflexions morales d’Antonin et le Tableau de Céàês, aussi traduits en anglais ; 3° une Histoire ecclésiastique de la GrandeBretagne et ’principalement de l’Angleterre depuis l’établissement du christianisme jusqu’au règne de Charles II, augmentée d’un précis des affaires religieuses de l’Irlande (1708-1714, 2 vol. in-fol.). On loue l’impartialité de cet ouvrage, attaqué violemment par les évêques Barnet et Nicholson. On lui doit encore un recueil de Sermons publiés sous le titre de Discours-pratiques (1725).

COLLIER (Arthur), philosophe et théologien anglais, très-peu connu jusqu’à ces derniers temps, même en Angleterre, né en 1680 à Langdorf-Magna (comté de Vilts) d’une famille de professeurs, mort en 1732. Son père exerçait les fonctions de recteur au collège de Langdorf-Magna. Arthur Collier lui succéda dans sa charge en 1704 et la conserva jusqu’à sa mort. On ne connaît aucune autre particularité de sa vie. Les titres d’Arthur Collier à la notoriété se réduisent k un ouvrage original et fort singulier, publié en 1713 : Clef universelle ou Nouvelle recherche de la vérité contenant une démonstration de la nonexistence ou de l’impossibilité d’un monde ex-

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térieur. L’extrême rareté du livre avait empêché l’auteur d’être connu, lorsqu’en 1837 il fut réimprimé k Londres (1 vol. in-8o) dans une collection intitulée : Traité métaphysique par des professeurs anglais du xvmi : siècle, avec un second ouvrage également inconnu d’Arthur Collier : Spécimen d’une vraie philosophie, discours sur le premier chapitre et le premier verset de la Genèse. Thomas Reid paraît être le premier écrivain qui ait cru devoir recommander Collier à l’attention du public. Depuis, Dugald-Stewart et Tennemann l’ont mentionné avec éloge. Collier est un disciple fervent de Descartes et de Malebranche-, il ne semble pas avoir été en rapport avec l’évêque Berkeley, dont les théories sont k peu près les mêmes que les siennes, mais qui ne les émit que plus tard, car la Clef universelle, quoique publiée en 1713, remonte en réalité k 1703. Suivant Collier, les corps n’ont d’existence que dans la pensée. Il n y a ; en effet, d’autre preuve de leur existence objective que les données que nous fournit la conscience. Or la conscience est un fait interne et dont les conclusions ne sont pas sûres. Grâce k l’imagination, elle atteste en nous l’existence d’une infinité d’êtres, dits de raison, qui n’ont point de réalité extérieure. Collier cite k ce propos les œuvres des poètes et les produits de 1 imagination des hallucinés ; il invoque aussi quelques-unes des qualités de la matière, comme le son, la couleur, la chaleur, le froid, qualités sur lesquelles il y aurait beaucoup k dire, car elles ne sont peut-être pas, comme il le suppose, de simples modifications du sujet pensant. Comment d’ailleurs, s’écrie l’auteur, l’âme pourrait-elle voir des objets situés en dehors d’elle ? H invoque le principe d’identité. L’homme, ou n’importe quelle suustance animée, ne saurait avoir connaissance d’une chose qui n’est pas lui-même. Le monde extérieur fût-il une réalité incontestable, il n’y aurait pas moyen de communiquer avec lui. Mais ce n’est là qu’une concession gratuite. L’existence d’un monde extérieur est impossible en soi. Collier le-prouve par neuf arguments dont les principaux consistentàexposer les contradictions qu’impliquerait l’existence d’un monde extérieur. Il ne saurait être ni fini ni infini ; d’autre part, ou ne saurait assigner de limites à l’étendue sans blesser le sens intime, ni admettre qu’elle est illimitée sans blesser encore le même sens intime. Suivant 4es données rationalistes, la matière serait aussi divisible k l’infini, ce "qui est absurde. Cependant, en- pratique, on est bien obligé d’agir comme si le monde physique était réel ; mais ce sont la des formes de langage consacrées par la coutume et aussi par la révélation. Elles ne préjugent rien. Collier finit par une conclusion k laquelle on ne se serait pas attendu : il considère l’admission de son système comme une manière d’en finir sur les controverses soulevées à propos du dogme chrétien de la transsubstantiation. C’est le cas de répéter qu’il ne fallait pas remuer tant d’idées pour accoucher d’une pareille souris.


COLLIER (John PAYNE), littérateur anglais, né k Londres en 1789. Fils d’un journaliste, il fit ses études de droit et entra au barreau de Londres ; mais il se tourna presque aussitôt vers la profession de son père, devint rédacteur du Morning Chronicle, de VEvehing Chronicle, puis fut un des collaborateurs les plus féconds de la Bévue d’Édimbourg, de la Bévue littéraire, etc., dans lesquelles il donna des articles de critique littéraire qui fuient remarqués. M. Collier publia vers le même temps des écrits en vers, étudia les anciens poètes nationaux de l’Angleterre, acquit la réputation d’un philologue distingué, et fit paraître, en 1831, sa savante et consciencieuse Histoire de la poésie dramatique anglaise (3 vol.), qui s’étend depuis les origines jusqu’k Shakspeare. Il s’attacha ensuite d’unefaçon toute particulière k compléter les laborieuses recherches de tout genre qu’il faisait depuis de longues années sur les œuvres et la vie du plus grand poëte de l’Angleterre. Son édition des Œuvres de Shakspeare parut de 1842 k 1844 (8 Vol.) ; mais, bien qu’elle soit supérieure sous plusieurs rapports k celles qui ont précédé, elle n’en a pas moins été l’objet d’assez vives critiques. En 1847, M. Collier fit partie de la commission chargée de réorganiser le Musée britannique, et il a été élu, en 1850, président de la Société des antiquaires de Londres. Outre les ouvrages précités, et une édition de l’ancien théâtre anglais intitulée : Dodsley’s old plays (Londres, 1825-1S27, 3 vol.), M. Collier a publié : le Décaméron poétique (Édimbourg, 1820, 2 vol.) ; le Pèlerinage au poète (1822) ; Faits nouveaux concernant la vie de Shakspeare (1835) ; Nouveaux détails (1836), et Derniers détails (1839), sur le même sujet ; Mémoires sur les principaux interprètes du théâtre de Shakspeare (1846) ; des extraits de biographie ancienne publiés sous ce titre : Extracts from the remisiers of the stationers company of books (1848). Enfin M. Collier a donné de nombreuses dissertations dans les mémoires des Sociétés des antiquaires, sur Camden, sur Shakspeare, etc. ; un Catalogue critique (1837), très-estimé des amateurs de livres ; une édition annotée des Ballades de Boxburgh (1847), etc.


COLLIER (sir Robert PORRET), jurisconsulte anglais, né près de Plymouth en 1817. Ayant fait ses études de droit k Inner-Temple, il commença à exercer, en 1843, la profession

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d’avocat. Nommé membre de la Chambre des communes en 1852, M. Collier fit partie du groupe des libéraux les plus avancés et se prononça pour l’indépendance religieuse la plus complète, pour l’extension- du droit de suffrage, etc. Depuis cette époque, il a été successivement avocat de la reine (1854), jugeavocat de la flotte et du conseil de l’amirauté (1859), et enfin avocat général (1863). Il a publié : Législation des chemins de fer (1850), et Législation des mines et carrières, ouvrages qui ont contribué k fonder sa réputation comme jurisconsulte.

COLLIÈRE s. f. (ko-liè-re — rad. collier). Perche servant de fondement k un train de bois.

COLLIETTE (Louis-Paul), antiquaire français du xvme siècle. C’était un curé de Gricourt, près de Saint-Quentin, dont le principal ouvrage, intitulé : Mémoires pour servir à Vhistoire ecclésiastique, civile et militaire de la province de Vermandois (Cambrai, 1771-1772, 3 vol. in-4o), est rempli de recherches curieuses et de pièces justificatives.

COLLIFÈBE adj. (kol-li-fè-re — du lat. collum, colti, col ; fera, je porte). Hist. nat. Qui est pourvu d’un col : -Ovaire collifère. Stipe

COLLtFÉRB.

COLLIFORME adj. (kol-li-fbr-me — du latcollum, colli, cou, et de forme). Qui a la forme d’un cou : Prothorax coi.ijfoe.me.

COLLIGATJON s. f, (kol-li-ga-si-on — du lat. cura, avec ; ligare, lier). Réunion, enchaînement, il Peu usité. On a dit autrefois col-

LIGAKCB, COLLIGUANCE et COLLIGENCE.

COLLIGÉ, ÉE (kol-li-jé) part, passé du V. Colliger. Réuni, recueilli : C est un énorméalbum, colligé du temps de Henri IV. (G. Sand.)

— Ornith. Se dit des pieds des oiseaux qui ont deux ou trois doigts réunis à la base par une membrane.

COLLIGEANT (kol-li-jan) part. prés, du v. Colliger : J’allais me promener dans la forêt en herborisant ou en colligeant des insectes. (E. Sue.)

COLLIGER v. -a. ou tr. (kol-li-jé — lat. colligere, réunir. Prend un e après le g devant a et. o : Je colligeai, nous colligeons). Réunir en recueil, faire collection de : Colliger des livres rares. Chazelle colugiîait les prospectus de librairie, les affiches à lithographie et à dessins, mais il ne souscrivait à rien. (Balz.) Il Peu usité.Ji Faire des extraits. Ce sens a vieilli.

CÛLL1GEUR s. m. (kol-li-jeur — rad. colliger). Celui qui collige, qui fait des collections : N’est-ce pas un devoir, pour nous colligeurs de réputation, de constater les efforts incessamment tentés par ces hommes voués au noble culte de l’art musical ? (Fr. Roch.) |j Peu usité.

COLLIGNON (Charles-Étienne), ingénieur français, né k Metz en 1802. Il fut admis, en sortant de l’École polytechnique (1823), dans le corps des ponts et chaussées, où il fit un chemin rapide. Il était ingénieur en chef lorsque, en 1845, l’arrondissement de Sarrebourg renvoya siéger k la Chambre des députés. 11 y grossit les rangs de la majorité, et ne cessa, jusqu’à la révolution de 1848, d’appuyer dé ses votes la politique de M. Guizot. M. Collignon reprit alors ses fonctions d’ingénieur, devint inspecteur général en 1854, et fut chargé, en 1857, par le gouvernement russe, d’étudier et de diriger un nouveau réseau de chemins de fer en Russie. Il a publié : Du concours des canaux et des chemins de fer, et de l’achèvement du canal de la Marne au Rhin (1S46).

COLL1GNON j nom d’un misérable, cocher de profession, qui, au mois de septembre 1855, alla froidement tuer, k l’hôtel où il était descendu, un voyageur, M, Juge, modeste directeur d’une école normale de provincealors en vacance k Paris. Le crime de cet homme honorable était d’avoir porté plainte, contre les insolences dont il avait été l’objet de la part de cette bête féroce. Collignon fut condamné k la peine de mort par la cour d’assises de Paris, et exécuté.

Nous n’enregistrons dans les colonnes du Grand Dictionnaire le nom de cet obscur et vil assassin, que parce qu’il est devenu une sorte d’injure, et la plus grave qu’on puisse infliger, à l’adresse des cochers de fiacre mal appris et grossiers.

GOLLIGUAIA s. f, (kol-li-goua-ia-du chilien colliguay, même sens). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des euphorbiacées,

tribu des hippomanées, comprenant cinq espèces qui croissent au Chili.

COLLIMATEUR s. m. (kol-li-ma-teurrad. collimation). Astron. Appareil employé aux opérations de la coHimàtion.

— Encycl. V. l’art, suivant.

COLLIMATION s. f. (kol-li-ma-si-on — du lat. collimare, viser, mot, douteux qui se trouve dans d’anciens manuscrits, mais qui paraît être une fausse leçon pour collinearé). Astron. Action de viser, de donner k la vue une direction déterminée, il Suite d’opérations ayant pour but la correction des angles observés. Il Ligne de collimation, Ligne de v ; sêe, direction dans laquelle on vise ; axe optique d’une lunette.

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— Encycl. Un point lumineux étant placé au foyer d’une lentille convergente, le faisceau de rayons qui émane de ce point est transformé en un faisceau cylindrique, par le passage k travers la lentille. Si l’on place une seconde lentille convergente dans le faisceau cylindrique, une image du point lumineux vient se former au foyer de cette seconde lentille. Le point lumineux placé au foyer de la première lentille est ordinairement le point de croisement des lits d’un réticule. L’ensemble de la lentille et du réticule placé en son foyer est ce que l’on nomme un collimateur. Les collimateurs sont employés k ramener l’axe optique d’une lunette plusieurs fois dans la même direction. L’objectif de la lunette joue le rôle de la seconde lentille, que nous considérions tout k l’heure. On amène donc l’image du réticule du collimateur en coïncidence avec le réticule de la lunette. Une lunette éclairée par l’oculaire peut évidemment jouer le rôle de collimateur. Cette dernière remarque a conduit k un procédé excellent, pour rendre vertical l’axe optique d’une lunette.

Voici maintenant quel est l’usage ordinaire du collimateur. On entend par collimation une correction k faire subir aux angles mesurés avec le sextant. Cette correction consiste k ajouter ou k soustraire de l’angle observé sur le limbe divisé de l’instrument, depuis le zéro de sa graduation, l’angle dont la mesure est le nombre de divisions, compris entre ce même zéro et le trait en regard du zéro de l’alidade mobile, dans la position qui correspond au parallélisme des deux miroirs.

La mesure de la collimation peut se faire de la manière suivante : on amène en contact, k droite et à gauche de l’image du soleil réfléchi directement, l’image obtenue après double réflexion ; on lit sur le limbe divisé la mesure des deux angles qui correspondent aux deux positions du zéro de l’alidade : la demi-différence des deux mesures est la valeur de la collimation. La demi-somme des deux lectures donnerait le diamètre apparent de l’astre.

COLLIN (Jean), théologien et jésuite français, conseiller et aumônier du roi, né k Saint-Junien (Limousin) dans les premières années du xviie siècle. Il eut une grande réputation comme prédicateur, et fut aussi un écrivain laborieux et un savant antiquaire. Ses ouvrages historiques sur le Limousin sont fort recherchés. Ses principaux écrits sont : les Lauriers de la maison de Bourbon, ou Recherches curieuses des actions de ces princes (Paris, 1641, in-4o) ; Lemovici multiplia eruditione illustres, etc. (Limoges, 1660, in-8o), premier essai de biographie des hommes il-lustres du Limousin ; Table chronologique et historique contenant un abrégé fidèle de tout ce qui s’est passé de plus remarquable dans la province du Limousin, etc. (Limoges, 1666) ; Histoire sacrée des saints principaux et autres personnes vertueuses du diocèse de Limoges (Limoges, 1672, in-18).

COLLIN (Nicolas), théologien français, chanoine de l’ordre des Prémontrés, mort à Nancy en 1788. On a de lui un assez grand nombre d’ouvrages, la plupart traitant des cérémonies duculte. Nous citerons entre autres : Traite du signe de croix (1775) ; Traité de l’eau bénite (1776) ; Traité des processions (1779) ; Traité des confréries (l7S4).

COLLIN (Henri-Joseph), médecin allemand, né k Vienne (Autriche) en 1731, mort dans la même ville en 1784. Il fut un de ceux dont les recherches empiriques contribuèrent k faire connaître les propriétés de quelques médicaments, et fut adjoint à Storck comme médecin de l’hôpital Sainte-Marie, où il continua la publication du compte rendu de la pratique do cet hôpital, commencée depuis deux ans par Storck : Observationes circa morbos acutos et chronicos factœ. Il a composé en outre plusieurs ouvrages, dont le principal est intitulé : Nosocomii civici Pazmanniani annus medicus tertius, sive observationum circa morbos acutos et chronicos pars I-XVI (Vienne, 1704-17S1, in-S").

COLLIN (1-Ienri-Josoph), poëte allemand, fils du précédent, né k Vienne en 1772, mort en 1811. Il avait le titre de conseiller aulique, et il remplit les fonctions de membre du département des finances. Il a composé des tragédies d’un style pur et tout classique, mais qui manquent d’animation et sont peu appropriées aux exigences de la scène. La plus remarquable est celle de Régulus, écrite en vers ïambiques. Les admirateurs de ce poète le placent k la suite de Schiller. Des chants patriotiques qu’il fit k l’occasion de la guerre de 1809 contre les Français ont contribué k suréputation’en Allemagne. On a publié à Vienne

une édition complète de ses Œuvres (1S12-1814), et k Berlin une édition de ses Œuvres tragiques (1828, 3 vol.)

COLLIN (Jonas), administrateur et économiste danois, né à Copenhague en 1776. Il entra dans l’administration en 1795, et devint successivement procureur au secrétariat du collège des finances (lSOl), délégué et enfin premier délégué des finances en 1841. Sept ans plus tard, M. Collin prit sa retraite, après avoir concouru k la plupart des mesures gouvernementales relatives aux finances, k l’agriculture, à la bienfaisance, au bien-être de la nation. Président de la Société d’économie