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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 4, part. 4, Con-Contrayerva.djvu/38

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les premiers qui entrèrent en lutte, à Delphes, à. l’époque des Jeux pythiques. Timagoras fut vainqueur et célébra.-lui-même sa victoire dans une pièce de vers que l’on conservait encore du temps de Pline. « Ces concours étaient entourés d’apparat, dit M. Beulé ; ils servaient, au plaisir public ; ils ajoutaient à l’éclat des t’êtes, cela n’est point douteux, surtout, à Corinthe et à Delphes, où rien n’était épargné pour rivaliser avec Olympia et pour attirer la Grèce entière aux. jeux de l’isthme ou aux Jeux pythiques. Ces luttes, qui devaient se répéter à des époques régulières, étaient tenues en grande estime. Les Athéniens ouvraient le Prytanée aux artistes qui avaient remporté le prix dans un concours. Là ils étaient nourris aux frais de l’État, partageant cet honneur suprême uvoc les grands citoyens et les généraux couverts de gloire. Les Athéniens laissaient même exposer au théâtre les œuvres des peintres ; ils venaient les y juger, comme ils jugeaient les concours de tragédie. Dès que 1 idée de cou cours et de récompense s’associe à l’idée d’une exposition, on arrive bientôt à proposer le môme sujet à tous les concurrents. Un tel principe est net, logique, conforme à la juslice. Il n’y a de concours équitable que celui qui impose à tous les prétendants les mêmes conditions et les mêmes difficultés. Les Grecs ne pouvaient manquer d’appliquer ce principe, non-seulement à la peinture, mais aux autres blanches de l’art. » Apelle prit part a un concours où le sujet proposé était un cheval. Pour triompher des intrigues de ses rivaux, qui menaçaient de lui enlever le prix qu’il méritait, le célèbre artiste eut l’idée de faire amener des chevaux vivants. On leur présauta successivement les œuvres de tous les concurrents : ils demeurèrent impassibles devant toutes, excepté devant celle d’Apelle. Celui-ci fut déclaré vainqueur, comme Darius avait été déclaré roi, par des hennissements. Les contemporains d’Apelle et d’Alexandre avaient sans doute emprunté à la Perse, récemment conquise, cette fable qui s’explique d’ailleurs par le goût des Grecs pour l’hyperbole spirituelle et l’allégorie.

À la même époque eut lieu un concours auquel le peintre Action se présenta avec un tableau dont le sujet était le Mariage d’Alexandre et de lioxane : ic président du jury, qui se nommait Prûxénidès et qui était l’un des hellunodioes, décerna le prix à Action et, pour lui témoigner personnellement son admiraLion, il lui donna sa tille en mariage. Aètion se rendit aux Jeux olympiques et y exposa son tableau. Les juges, chargés de désigner les lauréats des concours, s’acquittaient de cette tâche avec d’autant plus d’impartialité que leur propre jugement était contrôlé par celui d’un peuple intelligent, amateur et délicat appréciateur du beau. Un grand nom, une grande réputation ne leur en imposait pas. parrhasius, ’ qui avait été couronné à Delphes pour son tableau de liacchus, se rendit dans l’île de Samos pour disputer le prix d’un concours dont le sujet était : Ulysse et Ajax réclamant les armes d’Achille. 11 lut vaincu par Timanthe et se consola de son échec en se comparant à Ajax dont la destinée, disait-il, était de toujours céder à un moins digne la récompense qui lui était due. Quintilien nous montre Timanthe concourant, une autre fois, avec Colotés de Téos. Il y avait aussi des concours d’architecture et des concours de sculpture. « Les choses, dit M. Beulé, se passaient chez les Grecs comme elles se passent quelquefois chez nous et comme elles devraient toujours se passer, car les lois du bon sens sont invariables. Voulait-on construire un monument ou élever une statue colossale, on ouvrait un concours. Les architectes et les sculpteurs faisaient des soumissions, en même temps qu’ils présentaient des plans ou des modèles. lJlutarque nous apprend, dans un do ses traités de morale, que celui qui soumissionnait au plus bas prix et dont le projet paraissait le meilleur était chargé des travaux. La Minerve du Parthénou lut donnée k Phidias il titre d’entreprise : aussi le voit-on comparaître devant l’assemblée du peuple et exposer ses idées comme devant nu conseil d’administration. Il semble plus difficile de mettre aux prises des sculpteurs et de leur commander des statues dont la plus belle sera seule achetée. C’est pourtant ce qui arrivait quelquefois, car l’intérêt des particuliers était sacrifié à l’intérêt de l’artiste. • Les Athéniens voulaient consacrer une statue à Vénus. Agoracrite et Aleamène, tous deux élèves de Phidias, tirent chacun une Vénus : celle d’Alcamène fut choisie ; Agoracrite reprit la sienne. Les habitants d’Éphèse agirent avec plus de générosité, car ils consacrèrent, dans le temple de Diane, cinq statues, toutes représentant des Amazones, qui étaient l’œuvre d’artistes différents ; ces artistes étaientPolyclète, Phidias, Ctésilas, Cydon et Phradmon. Les Ephésiens, désirant fixer le mérite de ces statues, demandèrent aux sculpteurs eux-mêmes de les classer. Chacun se donna naturellement le premier rang, mais tous accordèrent le second à Polyclète. Aussitôt Polyclète fut proclamé vainqueur. Phidias obtint le deuxième rang, et Ctésilas le troisième. On retrouve encore l’idée d’un concours dans un récit de l’historien poète Tzetzes. Alcamêne était le rival de Phidias autant que son disciple. Chacun d’eux avait achevé une Minerve de porportions colossales, qui devait occuper le

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centre de l’un et de l’autre fronton du Parthénon, Avant d’ëlre mises en place, les deux statues furent exposées en public. Celle d’Alcamène, plus fine, plus délicate d’exécution, faite pour être examinée de près, fut préférée. On reprocha à Phidias d’avoir donné à sa Minerve des yeux dilatés, une grande bouche et des narines ouvertes ; mais, quand les deux statues eurent été hissées au sommet des frontons, à une hauteur de 45 pieds, les avis furent tout autres. Phidias avait tenu compte des lois de la perspective. sa Minerve apparut dans toute sa beauté, avec un effet grandiose, tandis que l’œuvre d’Alcamène fut jugée mesquine. Deux autres sculpteurs célèbres, Pythagore de Rhège et Myron, concoururent pour l’exécution de la statue d’un pancratiaste destinée à être placée à Delphes ; Pythagore fut vainqueur.

Malgré l’impartialité dont ils faisaient généralement preuve, les juges des concours étaient alors, comme de nos jours, l’objet de toute la colère des artistes vaincus. Nous avons vu Parrhasius les comparer aux chefs achéens qui dépouillèrent injustement Ajax, et Apelle leur préférer des chevaux. • Il ne restait, dit M. Beulé, qu’à transformer le jury d’exposition en un tribunal de singes, comme l’a fait Decamps (les Sinyes experts). Les juges des concours anciens n’étaient cependant ni ces charcutiers ni ces corroyeurs auxquels Aristophane se plaît k confier le gouvernement des affaires ; c’étaient des connaisseurs distingués. Ai islote dit même que les hommes destinés h présider les concours recevaient une éducation spéciale. • C’était le temps où les jeunes gens de la Grèce fréquentaient également les écoles de philosophie et les ateliers des artistes.

Rome emprunta sans doute à la Grèce le principe des concours ; mais il est probable que ce moyen de favoriser les progrès de l’art et du distribuer avec discernement les travaux publics ne fut guère usité après la chute de la liberté romaine. Les Césars, comme tous les despotes, préférèrent à ce Système équitable une répartition des commandes inspirée par la faveur seule. Nous voyons reparaître les concours en Italie vers la fin du moyen âge. Les membres de la fabrique du Baptistère de Saint-Jean, à Florence, ouvrirent un concours pour l’exécution d’une porte destinée à servir de pendant à celte que Nicolas de Pise avait faite d’après les dessins de Giotto. Sept artistes répondirent à l’appel des fabriciens : ces artistes étaient Brunelleschi, Donatello, Jacopo délia Quercia, Niccolo d’Arezzo, Francesco da Valdambrina, Simone da Colle et Lorenzo Ghiberti, alors âgé de vingt-deux ans. Les concurrents durent fournir leurs modèles au bout d’un an. Sans attendre la décision des juges, Brunelleschi et Donatello, qui étaient déjà célèbres, déclarèrent eux-mêmes que le meilleur projet était celui de Lorenzo. Leur opinion prévalut. Trouverait-on aujourd’hui des artistes doués d’une pareille modestie et capables d’un pareil désintéressement ?.... On sait que la porte, exécutée par Ghiberti pour le Baptistère mérita d’être appelée par Michel-Ange la porte du Paradis. Les concours, en Italie, ne furent pas toujours jugés d’une façon équitable. Un concours ayant été ouvert k Florence, sous Côme Ier, pour l’exécution d’une fontaine monumentale, des modèles furent présentés par plusieurs artistes en renom, tels que Jean de Bologne, Benvenuto Cellini, Dante et l’Ammanati. Celui-ci obtint la commande, grâce à l’appui du grand-duc ; sa fontaine, que l’on voit encore à Florence, est assurément une œuvre remarquable ; , mais nous savons par Vasuri que les projets de ses concurrents avaient été jugés supérieurs au sien par le public florentin.

On a établi des concours en différentes circonstances et dans divers pays ; mais ce n’est guère, que depuis une cinquantaine d’années que l’on a songé à entourer une semblable institution de toutes les garanties nécessaires d’indépendance et d’impartialité. Bien des systèmes ont été préconisés à cet égard. Les uns ont proposé de déférer le jugement des concours à un jury plus ou moins nombreux composé d’artistes et d’amateurs et élu par les concurrents eux-mêmes : ce système, qui parait le plus équitable de tous, est celui qui a prévalu en 1S48, 1849 et 1850, pour la formation du jury des expositions annuelles. Aujourd’hui, ce même jury est formé en partie de membres élus par les artistes médaillés aux Salons précédents, en partie de membres désignés par l’administration des beaux-arts. Pour ce qui est de la distribution des travaux publics, elle est laissée à la discrétion absolue du gouvernement. En deux ou trois circonstances importantes, notamment lorsqu’il s’est agi de confier les travaux du nouvel Opéra, on a ouvert des concours ; niais cette façon de favoriser le talent, de dépenser utilement les deniers dé l’État, de stimuler l’ardeur des artistes, de faire taire les murmures des impuissants et de prévenir le règne des réputations usurpées, a le tort d’être trop simple, trop équitable, trop démocratique. Les concours, nous le savons, ont des inconvénients sérieux. « Le concours, dit Quatremève de Quincy, a pour objet principal d’ôter aux ignorants le choix des artistes qui sont chargés des travaux publics et d’empêcher que l’intrigue n’usurpe les travaux dus au talent. Il faut donc, d’une part, que les artistes ne puissent point intriguer, et, de l’au CONC

tro, que les ignorants ne puissent pas choisir ; mais si les artistes se jugent ou se nomment des juges, voilà l’intrigue qui s’agite de plus belle, et, s’ils ne se jugent pas ou ne nomment pas leurs juges, voilà l’ignorance qui de nouveau influe sur les choix.» Mais, en admettant qu’on puisse constituer un jury instruit et équitable, Qu^ttremère fait observer que les jugements de ce jur.y devant porter uniquement sur des esquisses, des erreurs se produiront presque inévitablement. S’il s’agit de l’esquisse d’un monument, les juges ignoreront si celui qui la présente ne s’est pas fait aider, soit dans l’invention, soit dans les détuirs de la construction, s’il est capable de. réaliser en grand ce que l’imagination ou des moyens d’emprunt lui avaient suggéré en petit, et s’il a les connaissances et l’expérience suffisantes pour mener à bonne fin la construction de l’édifice dont il a donné les plans. En peinture et en sculpture, les esquisses sont plus trompeuses encore. Tel artiste réussit à merveille dans une ébauche, dans une pochade, dans un morceau de petite dimension, qui est absolument impuissmit à exécuter une grande œuvre. Malgré ces objections et d’autres encore que l’on pourrait faire valoir contre l’usage des concours, nous persistons à penser qu’il n’est pas de meilleur système k employer pour la distribution des grands travaux publics. Nous pourrions citer, d’ailleurs, bon nombre de cas où il a produit, au point de vue de l’art pur, les résultats les plus satisfaisants.

— Econ. rur. Concours d’animaux. I, Concours d’animaux de boucherie. C’est sur la proposition de M. Magne, et d’après un programme rédigé par lui, que la Société d’agriculture de Lyon institua, en 1842, le premier concours d’animaux de boucherie qui ait eu lieu en France. Le programme de ce concours stipulait que le prix serait accordé au bœuf qui, par sa conformation, par son état de graisse, paraîtrait avoir, relativement à son poids, une plus grande quantité de viande nette ; que le volume, le poids total du corps, seraient considérés comme des qualités secondaires, et que, à droits égaux, on accorderait, la préférence au bœuf le plus jeune. Des prix étaient également offerts pour les moutons et les porcs, aux mêmes conditions que pour les bœufs. Il était stipulé aussi que les femelles des trois espèces seraient admises au concours. Depuis cette époque, les exhibitions des animaux de boucherie ont pris un grand développement. Dès 1844, l’administration de l’agriculture créait à Poissy un concours du même genre, mais d’où les femelles de l’espèce bovine étaient exclues. Depuis, ce concours est devenu central ; et successivement des concours régionaux ont été établis iv Bordeaux, à Nîmes, à Lyon, et Nantes et à Lille.

Le concours central a lieu le mercredi saint de chaque année. Des prix, pouvant s’élever k 48,650 fr., et des médailles d’encouragement, sont décernés aux propriétaires

des animaux nés et élevés en France, reconnus les plus parfaits de conformation et les mieux préparés pour la boucherie. Ces bœufs sont divisés en trois classes : la première comprend les bœufs de trois ans et de quatre ans au plus, sans acception de région, quels que soient leur poids et leur origine ; la seconde, les bœufs répartis entre les circonscriptions régionales, divisés en bœufs de

quatre ans au plus, en bceufs au-dessus de quatre ans appartenant aux races françaises et aux races étrangères ou croisées ; la troisième, les bandes de bœufs somposéos de quatre animaux au moins, de même provenance. Pour la répartition des prix de la deuxième classe, la France est divisée en six circonscriptions régionales : la première comprend les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Inférieure, de l’Eure, du Calvados.de l’Orne, de la Manche, d’Eure-et-Loir, de l’Aisne, de l’Oise, de Seine-et-Oise, de la Seine, de Seine-et-Marne, des Ardennes et de la Marne ; la deuxième comprend les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord, du Morbihan, d’Ule-ct-Vituine, de la Loire-Inférieure, de la Mayenne, de la Sarthe, de Maine-et-Loire, d’Indre-et-Loire, de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne ; la troisième comprend les départements de la Charente, de la Charente-Inférieure, de la Gironde, de la Dordogne, de Lot-et-Garonne, de Tarn-et-Garonne, des Landes, du Gers, de la Haute-Garonne, des Basses-Pyrénées, des Hautes-Pyrénées et de l’Ariége ; la quatrième comprend les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, de la Creuse, de la Haute-Vienne, de la Corrèze, du Lot, du Tarn, de l’Aveyron, de la Lozère, de la Haute-Loire, del’Ai’dèche, du Gard, de l’Hérault, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Drôme, de Vaucluse.des Bouches-du-Rhône, des Hautes-Alpes, des Basses-Alpes, du Var et de la Corse ; la cinquième comprend les départements de Loir-et-Cher, du Loiret, de l’Indre, du Cher, de l’Aube, de l’Yonne, de la Nièvre et de l’Allier ; la sixième comprend les départements de la Moselle, de la Meuse, de la Meurthe, des Vosges, du Bas-Rhin, du Haut-Khin, de ia. Haute-Marne, de la Haute-Saône, du Doubs, du i ura, de la’Côte-d’Or, de Saôneet-Loire, de l’Ain, de la Loire, du Rhône et de l’Isère.

Un prix d’honneur est décerné au bœuf reconnu le plus parfait de formes et d’engrais CONC

sèment parmi tous les animaux primés dans le concours, sans distinction d’âge, de race ni de poids. Si le bœuf jugé digne un prix d’honneur est né chez l’exposant, ce prix consiste en une coupe d’argent de la valeur de 2,500 fr. ; s’il n’a été qu’engraissé par lui, une médaille d’or grand module lui est accordée ? Les montons sont divisés en deux classes : la première comprend les jeunes moutons ayant au plus dix-huit mois ; la seconde comprend les moutons divisés d’après leur race, sans distinction d’âge ni de poids. Un prix d’honneur est décerné au lot de moutons reconnu le meilleur parmi tous les lots primés. Si l’exposant a fait naître les animaux, une coupe d’argent d’une valeur de 1,200 fr. lui est remise ; s’il les a seulement engraissés, il n’a droit qu’à une médaille d’or.

Les animaux de l’espèce poveino sont divisés en deux classes : la première comprend les races françaises pures ; la deuxième comprend les races étrangères pures et les races croisées.

Les bœ.ifs présentés doivent appartenir aux propriétaires exposants depuis six mois au moins avant l’époque du concours ; les moutons et les porcs doivent leur appartenir depuis trois mois. Les propriétaires qui présentent des animaux au concours sont tenus à une déclaration préalable, dans laquelle ils indiquent : l° l’origine, la race et l’âge des animaux ; î° le nom et la résidence de l’engraisseur ; si celui-ci les a fuit naître ou les a seulement achetés pour l’engraissement.

Les concours régionaux sont, ainsi que nous l’avons dit, établis dans les principaux centres de consommation des provinces. Il est accordé moins de prix pour ces exhibitions que pour le concours central, en raison de leur moindre importance ; mais les programmes sont les mêmes. Ces exhibitions Vint lieu sept ou huit jours avant celle du concours central. Après y avoir paru, les animaux peuvent prendre part à ce dernier concours.

Les concours de boucherie ne sont et ne doivent être que des moyens d’instruction, c’est-h dire des exhibitions de tous les faits zooteehniques relatifs à l’industrie de l’engraissement. Ils amènent dés expérimentations instructives, font connaître la valeur des procédés zooteehniques dans leur application, provoquent la tendance à la perfection absolue en faisant entrevoir le but et eu inspirant le désir d’y atteindre. Leur influence sera d’autant plus grande qu’on paraît enfin décidé à en étendre le principe aux vaches, qui, on ne sait pourquoi, ont été jusqu’à présent exclues de la plupart des concours, et notamment du concours central.

— II. Concours d’animaux reproducteurs. Les premiers concours de ce genre ont été institués par les sociétés d’agriculture et pur les comices agricoles ; mais c’est dans ces dernières années seulement qu’ils ont été établis sur une large échelle, et que la Fiance agricole a été divisée en huit régions, pourvues chacune d’un concours d’animaux reproducteurs, d’instruments, de machines et de produits. Un concours général, universel même, vient de temps en temps couronner les concours régionaux. Les huit régions établies à ce point de vue sont les suivantes : îo les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l’Aisne, de l’Oise, de Seine-et-Marne, des Ardennes et de la Marne ; 2" les départements de la Seine-Inférieure, du Calvados, de la Manche, de l’Eure, de l’Orne, d’Eure-et-Loir, de Seine-et-Oise et de la Seine ; 3° les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord, du Morbihan, d’Illeet-Vilaine, de la Loire-Inférieure, de la

Mayenne, de la Sarthe, de Maine-et-Loire, de "la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne ; 4<> les départements de la Creuse, de la Haute-Vienne, de la Corrèze, du Lot, du Puy-de-Dôme, du Cantal, de l’Aveyron, de la Haute-Loire et delà Lozère ; 5° les départements de la Charente, de la Charente-Inférieure, de la Gironde, de la Dordogne, de Lot-et-Garonne, de Tarn-et-Garoime, du Tarn, des Landes, du Gers, des Basses-Pyrénées, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l’Ariége et des Pyrénées-Orientales ; 63 les départements de l’Hérault, de l’Aude, de l’Ardèehe, de la Drôme, de Vaucluse, du Gard, des Bouches-du- Rhône, de l’Isère, des Hautes-Alpes, des Basses-Alpes, du Var et de la Corse ; 7" les départements du Loiret, de Loir-et-Cher, de l’Indre, de Saôneet-Loire, de l’Allier, de la Loire, du Rhône ; 8" les départements de la Meuse, de lu Haute-Marne, de la Côte-d’Or, de la Moselle, de la Meurthe, des Vosges, de la Haute-Saône, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, du Doubs, du Jura et de l’Ain.

Dans le but de favoriser alternativement toutes les parties du territoire, l’administration choisit chaque année, pour lieu de l’exhibition et de la distribution des récompenses, l’une ou l’autre des principales villes comprises dans chaque région. C’est là une mesure excellente, qui neutralise, autant que cela est possible, les inconvénients de la centralisation.

Le concours universel comprend les reproducteurs mâles et femelles, étrangers et français, de toutes les espèces domestiques. Les animaux de chaque espèce y sont divisés en catégories d’après les races. Les programmes, pour ces divers concours sont rédigés d’après les mêmes bases Les animaux nés en France,