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siècles. La science n’existait pas dans les temps antêhistoriques, et depuis, ses progrès furent d’une lenteur extrême ; il n’est donc pas étonnant que les fantômes créés par une imagination à laquelle la connaissance de la vérité ne pouvait imposer aucune limite se soient avec le temps transformés* en réalités, que la plupart des hommes admettent encore sans oser même douter de leur existence. C’est ainsi que s’est établie la croyance à une foule de dieux qu’on adorait en tremblant, parce qu’on se les représentait comme les dispensateurs des biens et des maux, comme les maîtres suprêmes de toutes choses. Et le besoin d’adoration devint si grand que bientôt il ne suffit plus à l’homme d’adorer des dieux, il voulut aussi poursuivre de son culte des êtres semblables à lui-même ; quand il crut reconnaître en eux quelques signes d’une supériorité qu’il ne pouvait s’expliquer qu’en y supposant quelque chose de mystérieux et de divin ; il voulut se donner des chefs qu’il appela rois, et ces rois furent pour lui des êtres supérieurs, presque égaux à des dieux, et dont il ne devait s’approcher qu’en leur prodiguant les marques les plus humbles du respect le plus profond, de la soumission la plus absolue. Puisque les rois étaient des dieux, il fallait orner ces nouvelles idoles, comme on ornait celles de Jupiter, de Mars, d’Apollon et de tous les autres habilants de l’Olympe. On les revêtit de pourpre, on mit dans leurs mains un sceptre d’or, et surtout on posa sur leur tête une couronne où l’or artisteraent travaillé était encore relevé par l’éclat des plus riches pierreries : cette couronne qui, placée sur le point le plus élevé de l’idole, attirait de loin tous les regards, fut regardée comme l’ornement principal, le signe diâtinctif de la royauté, celui qui lui donnait un caractère sacré, presque divin. Dès lors, couronner devint synonyme de mettre la dernière main à tout ce qui peut rendre une chose quelconque parfaite et digne de l’admiration générale : une colonne eut pour couronnement sou chapiteau, un temple fut couronné par son dôme, une église par son clocher, un arc de triom Phe par le char et les chevaux sculptés que artiste dressa au sommet ; et, dans un autre ordre, d’idées, une mort glorieuse fut le couronnement d’une belle vie ; le succès fut le couronnement d’une longue suite d’efforts.

C’est dans Ce dernier sens qu’il faut entendre l’expression couronnement de l’édifice, qui, depuis I établissement eu France du -second empire, a eu tant de retentissement dans l’a politique. La république de 1848 avait fondé a liberté la plus Complète, mais malheureusement le temps lui avait manqué pour établir d’une manière bien stable l’ordre, qui, dans la pensée des républicains d’alors, devait être le véritable couronnement de l’édifice social renouvelé. Le coup d’État du 2 décembre vint arrêter violemment le cours des choses, et, non content de détruire ce qui avait été fait, il prétendit le reconstruire en sens inverse, c’est-à-dire en mettant à la base ce qu’il appelait l’ordre et réservant la liberté pour le couronnement, qui ne devait être posé sur l’édifice que lorsque toutes les passions politiques contraires au nouvel ordre de choses auraient eu le temps de se calmer. Il paraît, hélasI que ces passions sont bien vivaces, car bien des années déjà se sont écoulées et l’édifice reste toujours sans couronne, h moins qu’on ne veuille attribuer à l’édifice même la couronne qui n’a été posée que sur la tête de l’éditicateur. Il est vrai que, par deux fois déjà (décrut du 2* novembre 1860, lettre du 19 janvier 1867) on a paru faire quelques concessions, bien mesquines, aux aspirations libérales du pays, et si l’on en croyait certaines paroles officielles qu’il ne faut pas sans doute prendre trop a la lettre, ces concessions auraient été, au moment où elles furent faites, tout ce que ht solidité du monument permettait de poser à son sommet pour en compléter l’ornementation architecturale ^la lettre du 19 janvier 1867 se terminait ainsi : • Je n’ébranle pas le sol, je raffermis davantage., en achevant enfin le couronnement de l’édifice élevé par la volonté nationale). Mais nous répéterons ici une observation qui, dans le temps, nous a frappé par son évidente justesse : mettre si peu de liberté sur une si lourde masse d’autorité, c’est comme si, pour couronner l’arc de triomphe de l’Étoile, on le surmontait d’un moineau de bronze ; et, si nous voulions être méchant, nous pourrions dire même un moineau en cage, car les libertés accordées dans les deux circonstances que nous avons relatées sont tellement chargées d’entraves, qu’il leur a été à peu près aussi impossible de prendre leur essor qu’à, un oiseau captif de s’envoler.

Si la France veut que la liberté, la vraie liberté couronne un jour l’édifice politique qu’on lui a dressé, il faudra peut-être qu’elle pose elle-même ce couronnement, sans pour cela rien démolir, si la chose est possible. H ne serait pas étonnant que l’architecte, qui, dans son premier travail, a tourné toutes ses vues vers la solidité du monument, où il a eu soin de se ménager pour lui-même un logement si.confortable, manquât du talent nécessaire pour lui donner toute l’élégance que réclament l’honneur et les besoins du pays. S’il en était ainsi, nous ne désespérerions pas pour cela de l’avenir de notre pays, convaincu.que, quoi qu’il arrive, il ne

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voudra pas toujours rester en arrière de plusieurs peuples auxquels il a longtemps servi de modèle.

Depuis que ces lignes ont été écrites, la France a parlé dans ses comices électoraux, et à sa puissante voix nous avons vu répondre un Message dont nous ne pouvons encore prévoir quels seront les résultats, puisqu’il a été bientôt suivi d’un décret renvoyant brusquement chez eux les élus du pays, qu’il eût été si naturel de consulter quand il s’agissait, disait-on, de donner satisfaction aux vœux des électeurs. Un avenir prochain nous apprendra si le véritab’e couronnement de l’édifice doit se réaliser dans cette nouvelle phase politique dont les. élections de 1869 sont la brillante aurore.

, COURONNER v. a. ou tr. (kou-ro-né — rad. couronne). Mettre une couronne sur la tête : On couronna Jésus-Christ d’épines. C’était la dame de beauté gui couronnait tes vainqueurs des tournois. Qu’on vous couronne de fleurs, qu’on vous compose des guirlandes, ces fleurs ne seront bonnes qu’à sécher sur votre tombeau. (Flécli.) Les anciens couronnaient de fleurs les sources où ils avaient puisé. (SainteBeuve.)

Le peuple

Va partout de lauriers couronner vos statues.

Racine. Il Se dit particulièrement de la cérémonie dans laquelle on pose solennellement la couronne sur la tête d’un souverain : Charlemagne se fit couronner roi d’Italie. (Boss.)

— Par ext. Donner le titre de souverain’à quelqu’un, l’appeler au trône :

Le fler Assuérus couronne sa captive, vEt le Persan superbe est aux pieds d’une Juive.

Racine. Il Récompenser en donnant une couronne, un prix dans un concours : Couronner un poète. Couronner un ouvrage, une pièce de vers. On couronne souvent des rosières dont la vertu court tes champs. (L.-J. Larcher.) [I Honorer, récompenser ; parer, orner, embellir : Dieu couronne la vertu. (Boss.) L’éloge doit nonseulement couronner le mérite, mais le faire fermer. (Buif.}

Pourquoi du saint bonheur sitôt me couronner t

V. Huao. Metêagre le presse, il attaque son flanc, L’achevé, et par sa mort couronne sa victoire. Desaintangs. Un rapide succès couronna ses travaux. Et ses maîtres ches lai trouvèrent des rivaux.

Asorisvx. Sa femme et ses enfants couronnent sa vieillesse, Comme de ses fruits mûrs un arbre est couronné.

Lamartine. —■ Par anal. Entourer ; surmonter ; dominer : Les cheveux blancs gui couronnent votre tête. L’immense chaîne des Alpes couronnait le paysage. (J.-J. Rouss.) Un tourbillon affreux de vent enleva la brume gui couronnait Vile d’Ambre et son canal. (B. de St-P.) Deux sourcils hardiment dessinés couronnaient ses yeux éiincelants. (Marinontel.) Le château du comte de Savermj est gracieusement bâti sur les hauteurs qui couronnent Grenade et l’entourent comme d’une corbeille de verdure. (Méry.)

— Fig. Combler, accomplir, terminer, mettre le sceau a : Couronner l’œuvre, l’édifice- Couronner les vœux de quelqu’un. La grandeur morale est la seule véritable ; la mort, qui détruit tout, la conserve et la couronne. (Young.) L’homme intelligent couronniî le règne animal. (Gratiolet.)

Oui, des ce aoir, je coîtroîtne vos vœux.

Malfilatre. ... Tu me dois dix mille francs en compte. — Port bien ; cela manquait pour couronner la honte.

Pohsard.

— Prov. La fin couronne l’œuvre, C’est la conclusion qui détermine la vraie valeur, la vraie signification des actes et des faits : Ne comptez pas trop sur un avenir serein ; c’est la fin gui couronnera l’œuvre. (Scribe.)

— Art tnilit. Dans l’attaque des places, Se retrancher, s’établir dans un ouvrage ou une portion d’ouvrage dont on s’est emparé. Il Couronner un saillant du chemin couvert, Creuser une tranchée à 5 ou 6 mètres de la crête du glacis, et en jeter le déblai en avant.

— Hortic. Couronner un arbre, En tailler toutes les branches au même niveau, de telle sorte que l’arbre présente en dessus une surface égale.

Se couronner v. pr. Se mettre une couronne sur la tête ; se faire roi ou empereur : Se couronner de fleurs. Se couronner de ses propres mains.

— Par ext. S’orner, s’embellir, se couvrir ; être surmonté : Les montagnes se couronnent de neige. L’aubépine parfumée se couronne de nombreux bouquets. (B. de St-P,)

Là le cep obéit au fer qui le façonne ; ,

Ici de grappes d’or la vigne se couronne.

Deluxe. Avril te couronnât ; <je 8es fleurs les plus belles, Quand ma mère me mit au jour.

GUlRAUD.

L’Ile féconde à la fois se couronne

D’épis dorés, des fruits mûrs de l’automne,

Et de l’émail dont brille le printemps.

Mâlfilatrb.

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— Fig. S’illustrer, se parer : Su couronner de gloire.

Voilà par quels exploits il sut te couronner.

IUCINE.

— Art vétér. Se dit d’un cheval qui se blesse au genou.

— Sylvie. Se dit d’un arbre qui ne croît plus par la cime, dont les branches supérieures se dessèchent.

— Antonyme. Découronnar,

COURONNURE s. f. (kou-ro-nu-re — rad. couronner). Véuer. Sorte de couronne formée par la disposition des menus Cors d’un cerf, vers le sommet du bois.

COUIiOU, prince de la dynastie lunaire, qui a pu vivre quatorze cents ans avant notre ère. Son royaume était dans le nord-ouest de l’Inde. C’était la contrée qui environne Dehli et qui de son nom a été appelée Coroukchétra ou Couroudéça. Quoiqu’il soit l’ancêtre commun des fils de Pandou et de Dhritârachtra, les fils de ce dernier portent spécialement le nom de Côravas.

COUROUCOU s. m. (kou-rou-kou). Ornith. Genre d’oiseaux, de l’ordre des grimpeurs et de la famille des barbus, qui habitent les régions intertropicales des deux continents : Les couroucous sont des oiseaux tristes et solitaires. (Girard.)

— Encycl. Le couroucou a pour caractères : bec plus court que la tête, gros, voûté, convexe, plus large que haut, courbé à la pointe, dentelé sur les bords ; base garnie de longs poils ; narines couvertes ; pieds courts, faibles ; tarses plus courts que le doigt externe, en partie couvert de plumes ; pouce versatile ; ailes médiocres ; quatrième et cinquième rémiges plus longues. Ce sont des oiseaux de l’Amérique méridionale, sauf une espèce, qui appartient à l’Afrique. La nature a répandu à profusion sur les couroucous des plumes dont les vives couleurs et les brillants reflets rivalisent d’éclat avec ceux des colibris, mais elle semble avoir borné là ses dons ; la riche parure dont ils sont revêtus est le seul avantage qui distingue les espèces dont ce genre est formé. Leur cou gros et court, la brièveté de leurs pattes leur donnent un aspect disgracieux. D’un naturel sombre et taciturne, ils vivent isolément ou par couples, et recherchent les endroits les plus retirés des forêts. Perchés sur les branches inférieures des arbres, ils restent toute la journée silencieux et dans une immobilité telle qu’on les prend parfois, au dire des voyageurs, pour des amas de feuilles desséchées. C’est à peine si l’arrivée d’un chasseur parvient à les tirer de leur apathie ; la plupart se laissent approcher sans témoigner aucune crainte, et sans chercher même à prendre la fuite. La saison des amours, qui se renouvelle plusieurs fois par an, vient arracher les couroucous à leur inertie. Rompant alors leur silence habituel, ils font entendre des cris mélancoliques dont, selon quelques auteurs, leur nom générique n’est que la reproduction. Sonnini, au contraire, les compare aux gémissements d’un enfant abandonné. Le mâle et la femelle creusent ou forment de concert, mais assez négligemment, dans le tronc vermoulu de quelque vieil arbre, un nid destiné à recevoir trois ou quatre oeufs. Cependant, d’après d’Azara, ce mode de nidification ne serait pas général. Selon lui, une espèce de couroucou, qu’il nomme suruca et qu’il a eu occasion d’observer au Paraguay, creuse sonnid à coups de bec dans les excroissances que forment sur les troncs de certains arbres les habitations d’une colonie de kermès. Mais il est probable que d’Azara s’est mépris sur les intentions du suruca qu’il a vu accroché a la manière des pics contre ces nids, les attaquant à coups de bec pour en faire sortir les kermès et les dévorer. Les petits couroucous naissent entièrement nus, mais ils sont bientôt couverts de duvet, et aussitôt qu’ils peuvent pourvoir à leur nourriture, ils se séparent de leurs parents, déterminés sans doute par cet amour de la solitude qui caractérise l’espèce. Les chasseurs se livrent avec beaucoup d’ardeur à la poursuite de ces oiseaux, qui forment une proie doublement précieuse, et par la beauté du plumage, qui donne un prix élevé à leurs dépouilles, et par la délicatesse de la chair, qui est d’un goût excellent.

Le couroucou pavonitt est un oiseau magnifique qu’on ne connut longtemps que par un individu mâle non adulte, conservé à Londres. 11 est devenu l’ornement indispensable de toutes les galeries d’histoire naturelle. Les anciens Mexicains, séduits sans doute par sa beauté, l’avaient placé au rang de leurs divinités. Une teinte de bronze doré couvre toute la tête et la gorge de cet oiseau ; le cou, la poitrine, le dos, le manteau, les couvertures alaires et caudales, et les deux plumes du milieu, un peu plus longues que les pennes, reflètent un vert doré excessivement brillant. , Ces teintes éclatantes sont encore rehaussées par la nature du plumage, qui est très-velouté, et des barbes qui forment la bordure. Les plus grandes des couvertures s’étendent sur le notr profond de toute f aile en lames brillantes, et les grandes couvertures de la queue, dont les deux du milieu sont allongées en larges filets frangés sur les bords, ajoutent à la parure très-riche de ce plumage, relevé par le carmin pur dont sont colorés tout le ventre et les couvertures infé COUR

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rieures. La queue est noire, mais les deux pennes extérieures ont les extrémités blanches. Les plumes des tarses sont noires. Le bec est jaunâtre chez l’animal empaillé, mais rougeâtre chez l’animal vivant. Les pieds sont bruns. Les sauvages de l’intérieur du Brésil se servent de la peau de ce couroucou comme d’ornement, et les dames brésiliennes portent en panache les deux longues rectrices dumilieu.

COUROUCOUCOU s. m. (kou-rou-koutkou). Ornith. Espèce douteuse de coucou du Brésil.

COUROUDII s. m. (kou-rou-dji). Hist. ottom. Vétéran retraité.

COU-ROUGE a. m. Ornith. Nom vulgaire du rouge-gorge.

COUROUMOU s. m. (kou-rou-mou). Ornith. Espèce de vautour.

COUROUPITA s. m. (kou-rou-pi-ta). Bot. Genre d’arbres, de la famille des myrtacèes, tribu des lécythidées, renfermant une seule espèce qui croit à la Guyane -.Le fruit du coroupita porte le nom dé boulet de canon. (C. d’Orbigny.)

— Encycl. Le couraupita est un grand arbre qui croit à la Guyane. Ses feuilles alternes, ovales, aiguës, atteignent 1 pied de longueur. Ses grandes fleurs roses, groupées en longs épis, répandent une odeur suave. Son fruit est une capsule ligneuse, sphérique, de la grosseur d’un melon, fermé au sommet par un opercule, et contenant des graines arrondies ; on l’appelle vulgairement boulet de canon, calebasse-bois, calebasse à Colin. La pulpe qui entoure ces graines a une saveur acide assez agréable. Les naturels l’aiment beaucoup ; les blancs n’en font guère usage que dans les maladies de poitrine. L’écorce grisâtre de cet arbre s’enlève par longues lanières, qui servent à faire de très-bons cordages.

COUROUTANE adj. f. (kou-rou-ta-ne). LingUiSt. V. VVENDE.

COUROYER v. a. ou tr. (kou-roi-ié). Mar. Syn. de courayer.

COURPATE s. m. (kour-pa-te). Ichthyol. Nom vulgaire du tétragonure de Cuvier.

COURP1ÈRE, ville de France (Puy-de-Dôme), ch.-l. de cant., arrond. et à 15 kilom. S. de Thiers, sur la rive gauche de la Dore ; pop. aggl. 1,359 hab. — pop. tôt. 8,690 hab. Cireries, fabriques de pâtes alimentaires, de passementerie, de rubans de laine, de creusets et de poteries de grès. Eaux minérales froides dites du Salé, ferrugineuses, bicarbonatées, s’échappaut du pied d’un monticule voisin de la ville. Restes de fortifications ; ruines du château de Courte-Serre ; constructions civiles du moyen âge.

COURPONTIÈRE s. f. (kour-pon-tiè-reautre l’orme du mot courte-pointe). Ane. art milit. Doublure matelassée d’une cuirasse.

COURRATIER s. m. (kou-ra-tié). Ancienne forme du mot courtier.

COURRE v. n. ou intr. (kou-re). Ancien infinitif du v. Courir : Comme le gentilhomme s’aperçut de son ignorance, il s’enfuit ; le cardinal fit courre après, et sut ainsi cette terrible mort. (li™< ! de Sév.) L’abbé Dubois, averti, fil courre après eux, et ils furent arrêtés. (ïSt-iiim,)

— Activ. Poursuivre, cherchera atteindre, à se procurer :

Nous venons, mon enfant, de courre un bénéfice.

Regnard. De ces jeunes guerriers la flotte vagabonde Allait courre fortune aux orages du monde.

Màuierbb.

— Vêner. Poursuivre à la course en chassant^ : Chasse à courre. Monseigneur alla courte le loup dans la forêt de Ltvry. (Dangeau.)

En chasse ! allons courre les cerfs.

V. Huao. A-t-on jamais parlé de pistolets, bon Dieu ! Pour courre un cerf !

Molière. Il s’était pris pour moi d’une belle tendresse ; J’étais son compagnon à table, à courre, au jeu.

PONSARD.

Il Laisser courre les chiens ou laisser courre. Découpler les chiens avant de les lancer sur la bête. Il Substantiv. Laisser-courre, Lieu où l’on découple les chiens ; fanfare que l’on joue lorsqu’on les découple : Se trouver au

LAISSER-COURRE. Sonner le LAISSER-COURRE.

— Manég-. Courre un cheval, Faire courir son cheval à bride abattue.

COURRE s. m. (kou-re — verbe courre pris substantiv.). Véner. Endroit où l’on place les chiens lorsqu’on chasse le sanglier, le loup, le renard. Il Endroit propre à la chasse a courre : Ce canton est un beau courre.

— Homonymes. Cour, cours, court, et cours, court, courent, coure, coures (du v. courir).

COORRETTE s. f. (kou-rè-te). Erpéi. Espèce de couleuvre de la Martinique.

COURRIAU s. m. (kou-riô). Min. Petit chariot à trois roues, dont on se sert en Provence pour le transport des houilles.

COURRIER s. m. (kou-rié — rad. courir). Homme qui porte des dépêches à cheval ou par d’autres moyens rapides : Courrier ordi-