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nettement ses projets. Ce fut Philippe qui s’ébranla le premier. Excité par les rapports de ses courriers, qui se succédaient sans interruption et ne cessaient de lui répéter que les Romains effrayés prenaient la fuite, et qu’il fallait saisir une occasion si propice de leur fit ire essuyer une sanglante défaite, il fit sortii les Macédoniens de leurs retranchements. Ni le temps ni le terrain cependant ne plaisaient à Philippe, qui était loin d’être dépourvu de talent etd expérience. Les collines sur lesquelles on allait combattre étaient escarpées, sillonnées ça et là de profonds ravins, et rendaient inutilelaforte organisation de la phalange, qui devait combattre en masse serrée pour conserver ses avantages. Mais Philippe se laissa entraîner par l’impatience de ses soldats. Quinctius suivit aussitôt son exemple et rangea son armée en bataille.

Dans ce moment décisif, chacun des deux généraux anima ses troupes par les plus puissants motifs ; aux Romains Quinctius rappelait la Sicile et Carthage, l’Italie et l’Espagne soumises aux aigles triomphantes de la république, et le grand Annibal lui-même, égal, sinon supérieur à Alexandre, chassé de l’Italie et vaincu par les légions dans les plaines de Zama. Aux Macédoniens Philippe représentait les Perses, les Bactriens, les Indiens, l’Asie tout entière domptée par les armes victorieuses d’Alexandre ; ici on exaltait la conquête de l’Orient, là celle de l’Occident. Les deux armées, électrisées au souvenir de l’ancienne gloire de leurs ancêtres, appellent à grands dis le signal du combat. Flamininus, après avoir rangé les éléphants sur le front de son aile droite, à laquelle il recommanda de se tenir immobile, se mit lui-même à la tête de son aile gauche et marcha résolument sur les ennemis. Les Romains, qui avaient quitté les hauteurs, ressentirent une nouvelle ardeur en voyant la flère contenance de leur général et de l’armée, et ils fondirent de nouveau sur les ennemis, qu’ils forcèrent à battre en retraite pour la seconde fois. Philippe arrivait en ce moment sur les hauteurs de Cynocéphales, suivi à quelque distance par Nicanor, un de ses meilleurs lieutenants. A la vue de ses troupes repoussées et de Quinctius continuant son mouvement agressif, il eut la pensée de faire rentrer ses troupes dans le camp ; mais, en présence des siens vivement poursuivis et près d’être taillés en pièces s’il ne se portait rapidement à leur secours, se voyant lui-même engagé trop avant pour reculer sans danger, il ne songea plus qu’à combattre, même avant d’avoir été rejoint par le reste de son armée. Après avoir rallié ses fuyards, il forma sa droite des’ troupes macédoniennes les plus solides et diminua de moitié l’étendue de son front de bataille pour doubler les rangs à l’intérieur et donner ainsi à cette aile beaucoup plus de profondeur que de largeur, afin d’empêcher qu’on ne pût l’enfoncer. En même temps, tous les soldats reçurent l’ordre de se serrer de façon que les hommes et les armes se touchassent, de manière à opposer à l’ennemi une infranchissable barrière de piques baissées. La lutte s’engagea au milieu de cris épouvantables poussés de part et d’autre. La droite de Philippe, très-habilement disposée, obtint un avantage évident dès le premier choc. De plus, le poste élevé d’où elle combattait et l’excellence de ses armes lui assuraient une incontestable supériorité. Les Romains ne purent soutenir l’attaque de ces troupes serrées et couvertes de leurs boucliers, dont le front présentait une haie de piques formidables, et ils se virent obligés de plier. Mais l’aile gauche de Philippe était loin d’obtenir les mêmes avantages. Accourue à la hâte sur le champ de bataille et n’ayant pu encore se former en phalange, elle ne présentait que des rangs rompus, séparés par les hauteurs et les inégalités qui accidentaient le terrain. Quinctius saisit Irès-habilement le moment décisif : ne pouvant désormais conjurer l’échec qui frappait son aile gauche, il entrevit aussitôt la possibilité de rétablir l’équilibre en se portant impétueusement sur ces troupes mal distribuées, contre lesquelles il poussa d’abord ses éléphants. Il les aborda ensuite lui-même avec impétuosité, à la tête de son aile intacte, persuadé que s’il parvenait à les enfoncer et à les mettre en désordre il.rendrait inutile le succès de l’aile macédonienne victorieuse. Cette prévision se réalisa pleinement : l’aile gauche de Philippe n’ayant pu ni se former en phalange, ni doubler ses rangs phur se donner de Ta profondeur, fut entièrement renversée. Un tribun romain exécuta alors un mouvement qui décida du succès de la bataille : voyant que Philippe s’acharnait après l’aile gauche des Romains, il entraîna avec lui vingt compagnies, et, quittant l’aile droite, qui était déjà pleinement victorieuse, il marcha sur la phalange de l’aile droite macédonienne et l’attaqua par derrière ; plus redoutable en plaine que dans les montagnes, la phalange ne pouvait ni se mouvoir avec facilité, ni conserver l’ensemble qui faisait sa force. La longueur de ses piques et l’état serré de ses rangs ne lui permettaient, ni de se tourner en arrière, ni de combattre homme à homme. Assaillie de tous côtés par des troupes inférieures en nombre, mais divisées en petits détachements qui manœuvraient avec la plus grande facilité, elle dut céder la victoire et prendre la ’ fuite après une opiniâtre résistance.

Philippe, jugeant d’abord du reste de la

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bataille par l’avantage qu’il avait remporté de son côté, comptait sur une pleine victoire. Lorsqu’il vit ses soldats jeter leurs armes, et les Romains’ les assaillir par derrière, il s’écarta du champ de bataille, afin de se rendre un compte plus certain des chances de succès qui pouvaient lui rester. Il jugea sagement qu’une plus longue résistance ne pouvait que rendre son désastre plus irréparable, et il rassembla aussitôt le plus de troupes qu’il lui fut possible, puis il chercha son salut dans la fuite.

La perte des Romains à la bataille de Cynocéphales (197 av. J.-C,) ne fut que d’environ 700 nommes ; celle de Philippe s’éleva à 13,000 hommes, dont 8,000 restèrent sur le champ de bataille et 5,000 furent faits prisonniers : c’était la moitié de son armée, et, résultat plus humiliant pour lui, le prestige de la phalange macédonienne venait de s évanouir sans retour. Abattu par un tel revers, il demanda aussitôt la paix, qu’il n’obtint qu’à deux conditions : il ne devait garder d’autres possession que la Macédoine, et il promettait d’évacuer toutes les villes grecques, de payer un tribut annuel, de rendre aux Romains leurs prisonniers et de livrer tous ses vaisseaux ; ce traité inaugurait la ruine de la Macédoine.

CYNOCRAMBÉ, ÉE adj. (si-no-kran-bédu gr. kudn, kunos, chien ; krambê, chou). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre cynocrambé ou théligone.

— s. m. Nom d’une espèce de ihéligone, pris quet quefos, par extension, comme syn. du genre.-

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, formée du seul genre cynocrambé ou théligone, et réunie, par plusieurs auteurs, comme simple tribu, à la famille des urticées.

CYNOCTONE s. m. (si-no-kto-ne) — du gr. kuân, kunos, chien ; kteinà, je tue). Bot. Genre de plantes, de la famille des aselépiadées, tribu des cynanchées, formé aux dépens des cynanques, et dont l’espèce type habite l’Asie : Le cynoctonb rose.

CYNODINE s.-f. (si-no-di-ne — rad. cynodon). Chim. Substance particulière découverte dans le chiendent.

CYNODON s. m. (si-no-don — du gr. kuân, kunos, chien ;• odous, dent). Bot.. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des chloridées, dont l’espèce type est connue sous le nom vulgaire de chiendent pied-de-poule. V. chiendent. Il Syn. de cynodonte, genre de mousses.

CYNODONE s. f. (si-no-do-ne). Moll. Genre détaché des turbinelles.

CYNODONTE s. m. (si-no-don-te — du gr. kuân, kunos, chien ; odous, odontos, dent). Bot. Genre de plantes cryptogames, de la famille des mousses, comprenant deux espèces, qui croissent abondamment dans les régions septentrionales ou montagneuses de l’Europe.

CYNOGALE s. m. (si-no-ga-le — du gr. kuân, kunos, chien ; et gale, belette). Mamm. Genre de mammifères carnassiers nageurs, qui vivent à Bornéo et à Malacca : Le moelleux du pelage du cynogale rappelle la fourrure des loutres. (P. Gervais.)

— Encycl. Le cynogale est un mammifère carnassier, voisin des genettes et surtout des zibeths, auxquels il ressemble par la taille. Son pelage moelleux rappelle celui des loutres ; sa tête aplatie, élargie en avant, est garnie de moustaches allongées. Les pattes sont assez courtes, à cinq doigts terminés par des ongles semi-rétractiles. Cet animal se trouve à Bornéo, à Malacca et à Sumatra. Essentiellement aquatique, il préfère les endroits humides, les bords des fleuves, où il cherche sa nourriture, qui consiste surtout en poissons ; ses dents sont parfaitement disposées pour lui permettre de saisir cette proie.

CYNOGLOSSE s. f. (si-no-glo-se — du gr. kuân, kunos, chien ; glâssa, langue). Bot. Genre de plantes, de la famille des borraginées, tribu des borragées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent surtout dans les régions tempérées de l’hémisphère nord : Les fleuristes cultivent la cynoglosse argentée. (Clavé.) La cynoglosse de Crète a un aspect assez agréable. (V. de Bomare.) La cynoglosse à fruits glabres est originaire de Sibérie. (Bosc.) Les cynoglosses ont des qualités presque délétères. (F. Hœfer.)

— Encycl. Le genre cynoglosse, de la famille des borraginées, renferme un grand nombre d’espèces. Ce sont des plantes herbacées, rameuses, à feuilles couvertes d’un duvet soyeux, à fleurs disposées en grappes. Elles sont répandues surtout dans la zone tempérée septentrionale. La plus commune est la cyno-

Closse officinale (cynogtossum officinale), plante isannuelle, qui atteint quelquefois près de 1 mètre de hauteur ; ses feuilles sont grandes, lancéolées, velues ; ses fleurs, d’un rouge vineux. Elle croît abondamment en Europe, dans les lieux incultes et pierreux, le long des haies, parmi les décombres, etc. Son odeur est désagréable et devient nauséabonde quand on froisse les feuilles ; aucun animal domestique n’y touche. Cette plante est fréquemment employée en médecine ; aussi, bien qu’elle soit très-commune, y a-t-il quelquefois avantage à la cultiver, aux environs des grandes villes, pour les besoins de la pharmacie. Cette culture est très-simple : on sème les graines

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en place, dès qu’elles sont mûres, c’est-à-dire vers la fin de juillet, dans une terre légère et bien labourée ; avant l’hiver, on sarcle et on bine ; au printemps suivant, dès que la tige commence à se montrer, on récolte la plante en l’arrachant. La racine a une saveur amère et styptique ; elle passe pour vulnéraire, pectorale et narcotique. Les feuilles, employées à l’extérieur, en cataplasme, sont émollientes et anodines. L’extrait de cynoglosse entre dans les pilules de ce nom, qu’on emploie comme calmantes ; mais leurs propriétés sont dues surtout à l’opium qui s’y trouve en quantité considérable ; quoi qu’il en soit, on les donne avec succès dans les cas où il est besoin de calmer les douleurs, de procurer un sommeil doux, de diminuer les mouvements spasmodiques, de modérer la toux dans les catarrhes anciens, etc. La décoction de cette plante a été administrée avec avantage dans la dyssenterie ; on s’en sert aussi dans la médecine vétérinaire. Quelques autres espèces de cynoglosses sont cultivées dans les jardins, comme plantes d’agrément. Telles sont les cynoglosse à fruits glabres (cynoglossum lœvi-

 ?’atum), à feuilles de fin (cynoglossum linifoium), mais surtout la cynoglosse printaniére (cynoglossum omphalodes), dont les jolies rieurs bleues, très-précoces, font un charmant effet eu bordures.

CYNOGLOSSE, ÉE adj. (si-no-glo-sé). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la cynoglosse.

— s. f. pi. Section de la tribu des borragées, dans la famille des borraginées, ayant pour type le genre cynoglosse.

CYNOGLOSSOÏDE s. f. (si-no-glo-So-i-dede cynoglosse, et du gr. eidos, aspect). Bot. Syn. de trichodesma, genre de borraginées.

CYNOGRAPHE s. m. (si-no-gra-fe — du gr. kuân, kunos, chien ; graphâ, j’écris). Didact. Celui qui a écrit sur l’histoire du chien.

CYNOGRAPHIE s. f. (si-no-gra-fî — du gr. kuân, chien ;. grap/tâ, j’écris). Histoire du chien.

CYNOGRAPH1QUE adj. (si-no-gra-fi-kerad. cynographie). Qui a rapport à la cynographie.

CYNOHYÈNE s. f. (si-no-i-è-ne — du gr. kuân, kunos, chien, et de hyène). Mamm. Genre de chiens qui a pour type le chien d’Abyssinie.

CYNOME s. m. (si-no-me — du gr. kuân, kunos, chien ; mus, rat). Mamm. Genre de rongeurs d’Amérique voisins de l’écureuil.

CYNOMETRE S. m. (si-no-mè-tre — du gr. kuân, kunos, chien ; métra, matrice). Bot. Genre d’arbres, de la famille des légumineuses, tribu des césalpiniées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Inde et en Cochinchine : ZecïNOMÉTRE agalloche fournit te bois d’aloès metttionné dans la Bible. (F. Hœfer.)

— Encycl. Ce genre de légumineuses renferme des arbres à feuilles conjuguées ; les fleurs, réunies en grappes, ont un calice à quatre divisions réfléchies ; une corolle à cinq pétales égaux ; dix étaminesà filets libres. Le fruit est une gousse arquée en croissant, un peu charnue et monosperme. Les cynomètres croissent aux Indes orientales et en Cochinchine. Leurs racines sont réputées purgatives ; leurs fruits, amers et astringents, donnent, par expression, une huile que l’on emploie dans le pays contre les maladies de la peau. C’est à tort que l’on a regardé ces arbres comme fournissant le bois d’aloès ou calambac.

CYNOMOIR s. m. {si-no-moir — du gr. kuân, kunos, chien- mbrion, pénis). Bot. Genre de plantes, de la famille des balanophorées, type de la tribu des cynomoriées, renfermant une seule espèce, qui croît en Égypte, en Crète, à Malte et en Espagne : Le cynomoir écarlate est une plante parasite de la forme d’un champignon. (F. Hœfer.) On dit aussi cynomorion. il Autre genre syn. de cynometre.

— Encycl. Le cynomoir écarlate (cynomorium coccineum), vulgairement champignon maltais, est une plante de la famille des balanophorées, qui habite les côtes et les îles de la Méditerranée. Elle a le port d’une orobanche, l’aspect d’un champignon, et croit en parasite sur les racines des myrtes et d’autres arbres. Elle contient un suc rouge, inodore, amer, astringent et légèrement acide. Le cy-

•nomoir, pulvérisé et délayé dans un liquide, jouissait d’une grande réputation dans l’ancienne médecine, et passait pour un remède très-eflicace contre les hémorragies, les flux de sang, les pertes, les diarrhées, les plaies de mauvaise nature, etc. Aussi était-il alors, pour Malle et l’Italie, l’objet d’un commerce assez important.

CYNOMOLGE s. m, (si-no-mol-je — du gr. kuân, kunos, chien ; molgos, sac de cuir). Mamm. Espèce du genre macaque.

CYNOMORIÉ, ÉE adj. (si-no-mo-ri-é). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au cynomoir.

— s. f. pi. Tribu de plantes, de la famille des balanophorées, ayant pour type le genre cynomoir.

, CYNOMORION s. m. (si-no-mo-ri-on — du gr. kuân, kunos, chien ; morion, pénis). Moll. Espèce du genre vérétille, que plusieurs font syu. du même genre.

CYNOMORPHE adj. (si-no-mor-fe — du gr.

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kuôn, kunos, chien ; morphê, forme), Mamia. Qui a la forme d’un chien.

— Mamm. Famille de mammifères amphibies qui se rapprochent du chien par la forme de leur tête.

CYNOMYE s. f. {si-no-ml — du gr. kuân, kunos, chien ; muia, mouche). Entom. Genre de diptères, de la famille des calyptérées, dont une espèce habite les environs de Paris.

^ CYNOMYS s. m. (si-no-miss — du gr. kuân, kunos, chien ; mus, rat). Mamm. Genre de rongeurs qui habitent l’Amérique du Nord,

— Encycl. Ce genre, encore peu connu, renferme des rougeurs à abajoues, dont les dents sont semblables à celles des écureuils ; les pieds sont à cinq doigts, les deux extérieurs plus courts que les autres ; la queue est couverte de poils distiques. On en connaît deux espèces. Le cynomys social, vulgairement nommé écureuil jappant, a environ om,50 de longueur totale ; son pelage est rouge brique en dessus et gris en dessous. Il habite les plaines du Missouri, où il vit en troupes nombreuses dans de vastes terriers, et se nourrit" d’herbes et de racines. Le cynfimys gris, du même pays, paraît être une espèce douteuse,

CYNONTODE s. f. (si-non-to-de — du gr. kuân, Awnos, chien ; odous, odontos, dent). Bot. Genre de plantes, de la famille des mousses. •

CYNOPË s. m. (si-no-pe — du gr. kuân, kunos, chien ; pous, pied). Mamm. Genre détaché de celui des mangoustes.

— Encycl. Ce genre de mammifères carnassiers, connu aussi sous les noms de cynictis et d’herpeste, est très-voisin des mangoustes, aux dépens desquelles il a été formé. Il est caractérisé par un cercle orbitaire plus complet que celui des autres mangoustes ; des mâchoires ayant le même nombre de dents que celles des ichneumons ; des pieds ayant cinq doigts en avant et quatre en arrière, comme ceux des chiens. L’espèce type est un petit carnassier de la taille d’une fouine, de forme grêle et assez élégante, fe pelage fauve, sauf le bout de la queue, qui est blanchâtre. Les cynopes habitent l’Afrique australe.

CYNOPHALLOPHORE adj, (si-no-fnl-lofo-re — du gr. kuân, kunos, chien-, phallos, pénis, et phoros, qui porte). Bot. Dont les fruits ressemblent a la verge d’un chien.

— s. m. Espèce de câprier.

CYNOPHILE adj. (si-no-fi-le — du gr. kuân, kunos, chien  ; phileà, j’aime). Qui aime les chiens.

CYNOPHONTIDB s. f. (si-no-fon-ti-dedu gr. kuân, kunos, chien ; phoneo, je tue). Antiq. gr. Fête argienne, durant laquelle on tuait tous les chiens que l’on rencontrait.

— Encycl. Voici l’origine qu’on attribuait à cette fête singulière ; Psamathé, fille de Crotopus, roi d’Argos, mit au monde un fils qu’elle eut d’Apollon ; et comme elle redoutait la colère de son père, elle l’exposa. Un berger le recueillit, mais ses chiens ïe mirent en pièces. Le chagrin que Psamathé eut de ce malheur fut si vif, que son père en soupçonna la cause. Se voyant convaincue, elle chercha à atténuer sa faute en la rejetant sur Apollon. Son père ne la condamna pas moins à mort. Le dieu irrité envoya une peste dans le pays ; pour l’apaiser, on institua des fêtes et des cérémonies religieuses, dans lesquelles on tuait tous les chiens qu’on rencontrait. C’est pour cela que, dans Athénée, Ulpien, s’adressant à un philosophe cynique, lui dit : • N’aboie point, mon ami ; n’entre pas en fureur ; il te convient plutôt de flatter et de caresser les convives, puisque nous sommes dans les jours caniculaires, et que tu dois craindre que nous ne célébrions ici une cynophontide. »

CYNOPITHEQUE s. m. (si-no-pi-tè-kedu gr. kuân, kunos, chien ; pithèx, singe). Mamm. Genre de singes. Syn. du genre macaque. Il Genre détaché des cynocéphales.

— Encycl. Les cynocéphales cynopithèques ont pour caractères génériques : corps court, porté sur des membres assez longs ; mains allongées ; pouces postérieurs assez développés ; museau avancé, large et aplati ; fosses nasales très-étendues ; narines non tubuleuses et non terminales ; callosités ischiatiques étendues ; incisives proclives, les supérieures surtout. Parmi celles-ci, les médianes très-larges, placées plus en avant que les latérales ; dernière mâchelière inférieure-à cinq tubercules ; les autres inférieures quadrituberculées, un peu plus longues que larges ; les supérieures quadrituberculées, aussi larges que longues. Indépendamment de l’absence de queue, les cynopithèques diffèrent des grands eynocé-phales par d’autres caractères. Le plus remarquable consiste dans la position des narines, qui ne sont pas terminales, mais placées à peu près comme chez les macaques. Or, la position terminale des narines constituant précisément le caractère essentiel du genre cynocéphale, il en résulte que les cynopithèques forment un groupe particulier, qui lie d’une manière intime le genre cynocéphale au genre macaque. Le cynopilhèque nègre a pour caractères spécifiques : pas de queue ; pelage noir ; aigrette élargie sur la tête ; museau peu allongé. Il habite les lies Philippines. Sa tête est plus carrée que celle des cynocéphales, et sa face a aussi Beaucoup plus de largeur. Le maxilfaire ne se relève pas en côte le long du nez, mais s’aplatit parallèlement à celui-ci, en un