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Î)ÎRÈ

le droit est rarement dxi côté du maître. (L. Faucher.) La simplicité n’est, à’vrai dire, que la modestie dans les soins consacrés à la tenue et à la toilette. (Thôry.)

Y avoir à dire, Avoir à dire, "Y avoir, avoir à répondre ou à. observer : // y aurait beaucoup À dire à cela. Je me tais, parce que j’aurais trop À dire, i) Y avoir une rectification à faire sur un compte, une supputation : Il faut que je rende mon compte au premier jour, et il v aura plus de vingt-cinq mille francs k dire. (Danc.) Il Vieux en ce sens.

Trouver à dire, Trouver à reprendre : Je ne trouve rien à dire à ce que vous avez fait. Que trouvez-vous à me dire ? Si je voulais trouver À dire, je ne serais pas en peine.

Dire son mot, Placer une observation : Chacun vaut dire son mot. h Dire son secret, faire connaître sa pensée : Dites votre mot ou vous n’aurez pas le mien.

Ne dire mol, Garder le silence, ne rien dire : Hein ? que dites-vous ?Moi ! je NE dis mot. Un sot qui me dit mot ne se distingue pas d’un savant qui se tait. (Mol.) Il Sans mot dire, Sans dire le mot, Sans ouvrir lu bouche, sans parler pour se plaindre ou pour quelque motif que ce soit :

Devez-vous supporter cet affront sans mot dire ?

ÉTIENNE.

Il Dire un mot, un petit mot, Converser un moment : J’ai un mot à vous dire. Ne puis-je vous dire un petit mot ?Je suis à vos ordres. (Al. Duval.)

Dire son fait, ses vérités à quelqu’un, Lui dire quelque cruelle vérité, le malmener en paroles : Il ma donna un soufflet, mais je lui dis bien son fait. (Mol).

Vous ne lui voulez mat et ne le rebutez Qu’à cause qu’il vous dit d tous vos vérités.

Molière.

Dire des donceursà, Cajoler, courtiser, en parlant d’une femme ; lui en conter : Est-ce que les femmes se lassent de s’entendre dire des douceurs ? (Gresset.)

Dire la bonne aventure, Prédire l’avenir, la destinée de quelqu’un, par profession ou par occasion : il est beaucoup de mendiants

qui DISENT LA DONNE AVENTURE. DlTES-mOI

ma bonne aventure. Vous m’avez demandé votre bonne aventure, et je vous I’m dite. (Gér. de Nerval.)

Dire la messe, Célébrer l’office divin : L’abbé Itaynal disait des messes à huit sous. (A. Karr.) tt Faire dire une messe, Payer un prêtre pour dire une messe à certaines intentions : Je fais tous les jours dire une messe pour vous ; c’est une dévotion qui n’est point chimérique. (Mme de Sév.)

Dire d’or, Parler très-pertinemment, fort à propos, fort juste ;

Us disaient d’or et ne concluaient rien.

Voltaire. Il On dit plutôt parler d’or.

Dire d’un, puis d’un autre, Changer de langage, se contredire, se dédire ;

Dire d’un, puis d’un autre ! Est-ce ainsi que l’on traite Les gerii’faits comme moi ? Ma prend-on pour un sot ?

La Fontaine.

Ne savoir ce qu’on dit, Parler inconsidérément, sans réfléchir au sens de ses propres paroles : Quel bavardage ! et à quoi bon ? je vous demande si elle sait ce qu’elle dit 1 (Scribe.)

Ce n’est pas pour dire, Sorte de restriction, d’adoucissement vague, dont on fait précéder une proposition pénible à avouer : Ce n’est pas pour dire, mais je n’ai pas lieu d’être content.

Ce que j’en dis n’est pris, J’avance cela, mais ce-n’est pas a l’intention de ou dans l’intention de : Ce que j’en dis n’est pas pour vous. Ce que j’en dis n’est pas pour vous fâcher.

Soit dit, Disons cela : Soit dit sans vous fâcher, vous êtes un vilain. Soit dit en passant, votre cousin ne vous aime guère.

Aller sans dire, Être tout naturel, n’avoir pas besoin d’être indiqué, déclaré, remarqué : Viendrez-vous demain ?Cela va sans dire. // va sans dire que vous vous écrirez. En fait de législation, rien ne va sans dire. (Toulongeon.)

Vous n’avez qu’à dire, Il suffit que vous donniez un ordre, que vous exprimiez un désir : Vous n’avez qu’À dire, et je vous instruirai de tout ce que vous souhaiterez. (Montesq.)

Si le cœur vous en dit, Le cœur vous en dit-il ? Si vous le désirez, le désirez-vous ? J’ai de bien bonne eau-de-vie de Cognac ; le cœur vous en dit-il ? (Th. Leclercq.) il Si le sort nous en dit. Si la fortune nous est favorable : Si le sort NOUS en dit, notre entreprise réussira.

Si le sort nous en dit, tout sera bien propice.

MOLlttlB.

Il n’y apas à dire, Il n’y a pas à raisonner, à chercher des prétextes ; cela est nécessaire ou certain : Il n’y a pas à dire, il faut partir.

À qui le dites-vous ? Je sais bien cela par ma propre expérience :

Et que l’on a de peine à. faire son chemin 1 — Frère, d qui le iis-tu ?....

A. de Musset.

Avoir beau dire, Parler, agir en vain,

DIRE

perdre ses paroles et sa peine : Vous avez beau dire, il n’en sera ni plus ni moins.

Mettez, prenez que je n’ai rien dit, Ne tenez aucun compte des paroles que j’ai prononcées : C’était dans votre intérêt ; mais si ça vous contrarie, mettez QUE JE n’ai rien dit, et parlons d’autre chose. (Scribe.)

Prenez qu’on m’a surpris, et que je n’ai rien. dit.

Gresset.

Cela vous plait à dire, Vous ne dites pas cela sérieusement.

Je ne dis que cela, Mes paroles sont assez claires pour faire comprendre mes intentions : Mon ami, dès qu’il s’agit de ton repos et de ta tranquillité... je ne te dis que cela, tu dois me connaître. (Scribe.)

Ne pas se le faire dire deux fois, Obéir, accepter, accéder avec empressement : Allez ; NE VOUS LE FAITES PAS DIRE DEUX FOIS.

Dire pis que de pendre de quelqu’un, Littéralement l’accuser de pis que d’avoir mérité d’être pendu, dire beaucoup de mal de lui.

— Loc. prov. Comme dit l’autre, Comme il est d’usage de s’exprimer en pareil cas ; proprement, comme a dit quelqu’un dont je ne sais pas le nom : Tout ça, comme dit l’autre, .jiVi été que de l’onguent miton-mitaiue. (Mol.) || On sait ce que parler veut dire, Je comprends l’importance et le sens des paroles, et ne m’arrête pas à la signification pro , pre des mots. It Je l’irai dire à Morne, C’est une chose si absurde à supposer que, si elle se réalise, je m’engage à faire quelque chose de très-pénible, comme le voyage de Rome. Il II ne dit mol, mais it n’en pense pas moins, Bien qu’il ne dise rien, il n’est pas insensible à ce qui se dit ou se fait :

Soit ; mais ne disant mot, je n’en pense pas moins.

MOLIÊKE.

On a souvent travesti cette locution en celle-ci : Il ne dit mot, mais il n’en pense pas plus, il Dis-moi qui tu fréquentes et je le dirai qui tu es, On peut juger un homme par sa société. On a souvent joué sur ce proverbe. On a même été jusqu’à dire : Dis-moi ce que tu manges, et je le dirai qui tu es. Dis-moi

QUI TU AIMES, ET JE TE DIRAI QUI TU ES. (G.

Sand.) il Dien faire vaut mieux que bien dire, Les bonnes actions sont préférables aux belles paroles. La Chaussée a légèrement modifié ce proverbe :

Bien dire et b’wn penser ne sont rien sans bien faire.

La Chaussée. Il On dit est un sot, Les bruits publics sont le plus souvent absurdes :. Vous savez le proverbe : On dit est UN sot. (Étienne.) Il Qui ne dit mot consent, Dans certaines circonstances, garder le silence, c’est avouer ou accepter.

— Interjectiv. Dire.’... Sorte d’exclamation qui exprime la surprise ou le dépit : Dire que dans cent ans aucun de nous n’habitera plus à la surface de la terre ! n’est-ce pas chose navrante ? (E. About.) Et dire qu’il y a des crétins qui pensent qu’on est sur la terre pour autre chose que pour aimer ! (A. d’IIoudetot.)

— v. n. ou intr. Pop. Plaire, agréer, sourire : Cela ne me dit pas.

— Substantiv. Action de dire, paroles : Contraste assez plaisant du faire avec le dire.

Lamotte.

Bien dire, Belle élocution : Le français est la langue universelle de la littérature et du bien dire. (T. de St-Germain.) [| Être sur son bien dire, ’sur son beau dire, Avoir une belle occasion de placer les discours que l’on aime à prononcer. Il Se mettre sur son bien dire, Parler avec éloquence, avec onction : M. le duc d’Orléans se mit sur son bien dirb pour me persuader. (St-Sim.)

On dit, Bruit public : Un on-dit. Des ondit. Ce n’est qu’un on-dit. Il faut mépriser les ON-DIT.

Qu’en dira-t-on, Opinions et discours des hommes : Mépriser le qu’en dira-t-on. Les qu’en dira-t-on inquiètent peu le sage. (Mme de Staël.) Soyez bo>is et justes ; vos actions ne doivent pas être gouvernées par le qu’en dira-t-on. (Dumouriez.)

Moqueï-vous du qti’en dira-t-on.

Collet.

Un grand homme souvent épouse un avorton. Je peux, par la môme raison. Epouser une grande femme Sans crainte du qu’en dira-l-on.

Keonard.

Que vous êtes heureux, vous en qui la nature Agit sans aucun art et règne teute pure, Qui, bravant le public et le qu’en dira-t-on. Expliquez vos chagrins à bons coups de bâton !

Camfistron.

— Se dire v. pr. Être dit : Cela se dit dans tous les salons. Je ne prends rien sur mon compte de tout ce qui se dit de désobligeant. (Mol.^ Avec de l’honnêteté et l’amour de la vérité, tout se dit sans blesser personne. (Dider.) il Être exprimé : Il était d’une joie qui ne peut se dire. Il Être usité, en parlant d un terme, d’une expression, d’une locution : Cela ne se dit plus. Ce mot ne se dit qu’en physique. Ce proverbe s’est dit longtemps avec un sens tout différent.

— Prétendre que l’on est, se donner pour : Tous les ambitieux se croient ou sb disent né-

DIRE

cessaires. (G. Sand.) Les Domains se disaient fils de Itomutus, fils de Mars. (P. Leroux.)

— Dire à soi-même ; penser, réfléchir à part soi : Je me suis dit que vous ne me refuseriez pas. On se dit en son cœur : Je suis, et il n’y a que moi sur la terre. (Boss.)

Qu’il est grand, qu’il est beau de se dire à soï-mûme : Je n’ai point d’ennemis, j’ai des rivaux que j’aime !

Voltaire. Ce qu’un autre nous dit se grave sur le sable. Ce que nous nous disons se grave sur l’airain.

Lamotte.

If Se faire des reproches à soi-même : Mon cœur s’en est plus dit que vous ne m’en direz.

Kacine.

Il Prendre une résolution : Je me suis dit d’entreprendre un petit voyage.

— Réciproq. Dire î’un à l’autre : Se dire des injures. Se dire des secrets. Se dire des douceurs. N’apprêtons point à rire aux hommes en mous disant nos vérités. (Mol.) Interprète éloquent, une lettre rassemble

Tout ce qu’on se dirait si l’on était ensemble.

Feutry.

— Antonymes. Omettre, passer sous silence, garder pour soi, sous-entendre, taire.

— Allus. litt. Quoi qu’on die, allusion à la . scène II du troisième acte des Femmes savantes, où Molière tourne en ridicule la manie qui pousse certains esprits prétentieux à s’extasier sur des choses insignifiantes, que personne ne remarque, et cela dans le but de se faire passer pour habiles et connaisseurs. Trissotin lit son fameux sonnet sur la fièvre qui tient la princesse Uranie r

Votre prudence est endormie, De traiter magnifiquement Et de loger superbement Votre plus cruelle ennemie. Faites-la sortir, quoi qtCon die, De votre riche appartement, Où cette ingrate insolemment Attaque votre belle vie.

Les précieuses se pâment d’aise sur ee quoi qu on die, et s’écrient tour à tour :

F111LAM1NTE.

Faites-la sortir, quoi qu’on die. Ah ! que ce quoi qu’on die est d’un goût admirable • C’est, à mon sentiment, un endroit impayable.

ARMANDE.

De quoi qu’on die aussi mon cœur est amoureux.

DÉ1.1SE.

Je suis de votre avis, quoi qu’on die est heureux.

Le quoi qu’on die est resté dans la langue comme l’expression d’un enthousiasme ridicule, quand on a évidemment dans l’esprit la scène des Femmes savantes, car le plus souvent ce n’est qu’une variante familière de quoi qu’on die.

■ Laissons à de graves professeurs allemands le mérite d’avoir découvert que le chevalier de la Manche est la symbolisation de la poésie, et son écuyer celle de la prose. Ils diraient volontiers à Cervantes comme les femmes savantes à Trissotin : Ah ! quand vous avez fait ce charmant quoi qu’ondie, Aves-vous compris, vous, toute son énergie ? Songiez-vous bien vous-mGme atout ce qu’il nous dit, Et pensiez-vous alors y mettre tant d’esprit ?

MÉRIMÉE.

« Le jour qu’on faisait à Troyes, dans notre cathédrale, le service de Saint-Cucufin, je m’avisai de semer pour la troisième fois mon champ dont les semailles avaient été pourries par les pluies ; car je savais bien qu’il ne faut pas que le blé pourrisse en terre pour lever, quoi qu’on die ! »

Voltaire.

« L’air de Caron, dans VAlcesle de Lulli (1674), est d’une telle conformité pour l’accompagnement avec le système établi par le maître de musique de M. Jourdain, qu’il semble écrit sous sa dictée. Molière était musicien, quoi qu’on die, »

Castil-Blaze.

— AllUS. litt. Je 11c di» pn» cela, allusion à

une dénégation comique d’Alceste dans le Misanthrope. Oronte lui fit un sonnet sur lequel il veut avoir son sentiment. Il est difficile, dans un cas semblable, de dire crûment à un poète que ses vers sont mauvais ; d’un autre côté, Alceste se pique d’une franchise intraitable, il abhorre les ménagements et la dissimulation, de sorte qu’il se trouve presque forcé de faire violence à son caractère. Mais c’est de mauvaise grâce ; les détours qu’il emploie pour atténuer sa pensée ne trompent pas Oronte, qui ne cesse de lui dire : Est - ce que mes vers vous semblent mauvais ?

Est-ce qu’à mon sonnet vous trouves à redire ?

et autres questions semblables, auxquelles Alceste répond trois fois : Je ne dis pas cela, hémistiche invariablement suivi d’un mais qui donne à comprendre que c’est précisément cela qu’il veut dire. J.-J. Rousseau, qui a dirigé une critique assez vive contre le Misanthrope, « lui reproche de tergiverser d’abord avec Oronte, et de ne pas lui dire crûment, du premier mot, que son sonnet ne vaut rien ; et il ne s’aperçoit pas que le détour que prend Alceste pour le dire, sans

DIRE

trop blesser ce qu’un homme du monde et de la cour doit nécessairement avoir de politesse, est plus piquant cent fois que la vérité toute nue. Chaque fois qu’il répète : Je ne dis pas cela, il dit, en effet, tout ce qu’on peut dire de plus dur ; on sorte que, malgré ce qu’il croit devoir aux formes, il s’abandonne a son caractère, dans le temps même où il croit en faire le sacrifice. »

La Harpe.

Dans l’application, ces rapts expriment toujours un sens analogue :

« Dans ce temps-là, mon cher vicomte, une seule Elvire pour muse cous aurait paru une portion un peu trop congrue. Autres temps, autres mœui’S. — Mes vers vous semblent donc bien mauvais ? demanda le poète avec un sourire un peu forcé. — Je ne dis pas cela, répondit M. de Pontailly du ton d’Alceste interrogé par l’homme au sonnet. » Ch. de Bernard.

— Allas, hist. et litt. Le «naître l’n dil,

allusion a une formule adoptée par les disciples de Pythagoro, et qui sert a exprimer lo respect aveugle que l’on professe pour une autorité quelconque, V. Magister dixit.

Allus. litt. 0» ilîl, et annm horreur je ne

puis le redire... Allusion à un vers [le Racine. V. REDIRE.

DIRE s. m. (di-re — v. Dire pris substantiv.). Affirmation, déclaration, prétention, assurance : Maintenir, défendre son dire. Prouver son dire. £’ji croire les dires des commères. Des dires répandus en Grèce plaçaient Atlas, le dieu-mont, dans le pays des I/yperboréens, sur les bords du Danube. (Val. Parisot.)

— Par ext. Discours, témoignage écrit : C’est en hébreu que nous sont parvenus les premiers dirks poétiques de la race sémitique. (Renan.)

— Jurispr. Témoignage, déclaration juridique : Le dire des témoins. Le dire des experts. Il Moyens, prétention, affirmation : Répéter les dirus de la partie adverse, tl Faire ses dires et réquisitions, Exposer ses moyens et formuler ses demandes. Il À dire d’experts. I’ar l’avis des experts : Accommoder À dire d’experts. Je suis déchiré à dire d’experts. (Beaumarch.)

— Loc. prénos. Au dire de, D’après la déclaration, l’affirmation de : Les étoiles fixes, au dire des astronomes, sont des soleils dont chacune éclaire un système planétaire. Jamais, au dire dbs contemporains, Paris ne vit de plus belles fêtes. (Balz.)

Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints.

La Fontaine.

DIRE, ville de l’Afrique ancienne, dans l’Ethiopie, à l’entrée du golfe Arabique, près du cap de même nom, qui porte aujourd’hui le nom de détroit de Bab-el-Mandeb.

DIRECT, ECTE adj. (di-rè-kto — lat. directus ; de dirigere, mener droit). Qui est droit, qui n’a pas de détours : Chemin direct. Voie directe. Ligne directe. Tout corps en mouvement tend d se mouvoir en ligne directe. (Condill.) Il Qui a lieu, qui se fait en ligne droite : Mouvement direct. Marche directe. Un oiseau dont le vol est très-vif, direct et soutenu. (Bufl’.)

— Par ext. Qui s’approche de la ligne droite : Ce chemin est assez direct. Ce sentier, quoique détourné, est cependant plus direct que tous les autres.

— Par anal. Qui se fait, qui a lieu sans moyens intermédiaires : Communications m- rectes. Correspondance directe. Ces deux villes sont en rapport direct par le télégraphe et le chemin de fer.

—■ Fig. Immédiat, qui résulte, sans intermédiaire, de sa cause propre : Conséquence directe. On peut diviser toutes nos connaissances en directes et en réfléchies. (D’Akmb.) La vilenie des esclaves est un produit direct du despote. (V. Hugo.) Les droits ne sont rien tant qu’ils ne sont pas pleins, directs, efficaces. (Guizot.) L’homme travaille d’autant mieux qu’il a un intérêt plus direct à travailler. (E. Pelletan.) L’architecture est une émanation directe de l’Égypte. (lî. Pelletan.) il Qui va droit au but, sans ambages, sans détours, sans déguisement : Reproche dhiect. Attaque directe. Défi direct. Démenti direct. Argtiment direct. Ce que les hommes pardonnent le moins, c’est la contradiction directe de leurs opinions. (M""> Necker.) La leçon qui sort de l’histoire ne doit pas être directe et roide. (Ste - Beuve,) 11 Absolu, complet, pris dans son sens rigoureux, en parlant d’une opposition : Contradiction directe. Opposition directe. Deux opinions en contradiction directe 11e peuvent être vraies l’une et l’autre.

— Péod. Seigneur direct, Seigneur qui tenait lui-même son propre fief, et non en qualité de vassal. Il Seigneurie directe, Droit et titre du seigneur direct.

— Généal. Qui a lieu de père en fils, qui ne contient que des ascendants et des descendants ou ne se rapporte qu’à eux : Ligne directe. Héritiers directs. Succession di-recte. Filiation directe. Les héritiers df ta ligne directe passent avant ceux <** ta ligne collatérale.