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a occupé jusqu’à ced dernières années. Il se livra en même temps avec ardeur à l’étude des sciences sociales et entreprit de les vulgariser parmi les masses. Pour arriver à ce but, il commença à faire lui-même aux élèves les plus âgés d’une école de Londres des leçons, dans lesquelles il mit à leur portée les principes généraux de l’économie.sociale. Il sut donner beaucoup d’attrait à ces matières, peu intéressantes et un peu abstraites pour de jeunes intelligences, et fil en même temps des cours publics pour répandre ses méthodes parmi les instituteurs. Il a écrit également Un grand nombre d’ouvrages pour en faciliter l’application ; les principaux sont les suivants : Principes d’économie sociale ; Introduction à l’étude des sciences sociales ; Éléments de l’histoire et de la formation de l’intelliuence ; Questions et réponses suijyérées par l’examen de quelques-unes des dispositions de ta oie sociale ; Leçons progressives de science sociale ; Phénomènes de la vie industrielle, etc.

ELLISIE s. f. (èl-li-zî — de Btlis, navigateur anglais). Bot. Genre de plantes de la famille des hydrophy liées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Amérique boréale. Il Syn. des genres durante et dasye.

ELLISEN(Adolphe), poète, écrivain ethomme politique allemand, né à Gartow, près de Lunebonrg, le 14 mars 1815. Lorsqu’il eut complété son éducation k l’université de Gœttingue, où il commença l’étude de la médecine, et suivi les cours de plusieurs universités allemandes, il visita Paris en 1836, puis voyagea de 1837 à 1838 en Suisse, en Italie, en j Grèce. À son retour, il revint habiter Gœttingue, où il fut nommé conservateur adjoint de la bibliothèque, en 1847. Deux ans après, il était nommé député du Hanovre à la diète. Attaché par goût au parti libéral, il en défendit les principes k la Chambre et dans les colonnes du Gceltinger Burgerblatt, Il a depuis toujours été réélu député à la chambre de Hanovre, qui l’a choisi plusieurs foisjiour [ vice-présiilent, et, en 1855, il a reçu le titre de citoyen de Gœttingue. M. Elliseu a publié un certain nombre d’ouvrages. Nous mentionnerons un recueil de poésies en grec moderne et en chinois, les Fleurs de thé et d aspho- f dèle (Gœttingue, 1840) ; une traduction de, VEsprit des lois de Montesquieu (Leipzig, 1843-1844), accompagnée d’un commentaire estime ; les Œuvres choisies de Voltaire, pré- I cédées d’une étude sur Voltaire poète piditi- que, qui a été aussi publiée à part (1844-1846, 12 vol.) ; un Essai de poésie polyglotte européenne (Leipzig, 1846J ; un poëme, l’Ancien chevalier, récit des croisades (Leipzig, 1846) ; i une tiioyrnphie de Michel Aknminittos, archevêque d’Athènes (1846), et un ouvrage historique, modestement intitulé : Documents pour une histoire d’Athènes depuis la perte de son indépendance {Gœtiui. Lue, 1848). Enfin, M. Ellisen a publié dans divers écrits périodiques des dissertations eL des poésies qui n’ont point encore été réunies en volume.. i

ELLISTON (Robert-Wtlliam), acteuranglais, né à Blooiuhury en 1774, mort à Londres en ’ 1831. Il était fils d’un horloger, et fut mis au collège par son oncle, qui le destinait à l’E- I

f lise. Elliston se seuuitd’autres goûts. A l’âge e dix-sept ans, il débuta sur le théâtre de Bath, joua ensuite à York et y fut mis à de si rudes épreuves que, renonçant pour toujours au théâtre, il revint dans la boutique de son père. Il tint en effet sa résolution... pen- | dant quelques mois et courut ensuite à Bath, I où il se maria avec une maîtresse de ballet qui lui donna une dizaine d’enfants, fécondité assez rare dans cette profession.

En 1726, il parut à Londres sur la scène de Hay-Market, dans le rôle d’Oetavin 'des Montagnards, et y produisit une très-grande sensation, {I passa ensuite au théâtre de Drury-Lane, dont il devint le directeur ; il dirigea le théâtre Surrey, revint à Drury-Lauc, etc., et Unit par faire une bonne faillite, qui le ruina sans le corriger de sa manie d’administrer. Après avoir perdu sa fortune dans ces entreprises ridicules, pour lesquelles il se croyait né plus encore que pour la scène : après avoir perdu sa fortune, disons-nous, il y perdit la santé, et finit par y perdre la vie : il mourut d’un coup de sang.

Les journaux de l’époque ont représenté Elliston. comme l’acteur le plus parfait qui eût paru jusque-là dans le Royaume-Uni, et il est de fait que, si quelques-uns l’ont surpassé dans quelque genre, jamais plus de talents divers ne se trouvèrent combinés dans le jeu d’un même artiste : tragédie, drame, comédie, pantomime, il brillait en tout ; mais où il excellait, quelle que fût la nuance imposée par le genre de la pièce, c’était dans la distinction suprême du geste, dans la pureté de ia diction, dans le Sentiment parfait et la juste mesure du regard, de l’intonation et du jeu tout entier. Comme Elliston s’était permis d’arranger Shakspeare, il crut devoir justifier son audace dans une brochure d’ailleurs pleine d’esprit. Il a écrit aussi VOiUlaw vénitien, drame en trois actes, imité d’une pièce française, et ses Mémoires (Londres, 1844 1845, 2 vol. in-S»).

ELL1TSCIIPOUR, ville forte de l’fndoustan

anglais, présidence de Calcutta, dans l’ancien État iiu Nizain, à 156 kilom. O. de Naypour ; 40.000 hab. Résidence d’un gouverneur, celte ville possède, indépendamment d’une forteresse peu importante, un beau palais, plusieurs oazors remarquables ; elle fait un corn ELLO

merce assez considérable. Quoique bien déchue de son antique splendeur, elle est toujours en grande vénération parmi les Indous, parce qu’elle renferme les tombeaux de quelques-uns de leurs saints les plus vénérés.

ELLMENRE1CH (Jean - Baptiste), chanteur allemand, né à Neubrisachen 1770, mort après 1850. Possesseur d’une voix de basse très-étendue, il débuta, en 1792, sur la scène de Dusseldorf, passa l’année suivante à Francfort-sur-le-Mein, et se fit entendre successivement à Berlin, a. Brème et à Alloua. En 1802, il partit pour Saint-Pétersbourg en qualité de régisseur d’un des théâtres de cette ville, revint à Vienne en- 1805, et, en 1807, devint chanteur de ta chambre royale à Munich. On a de lui quelques morceaux de chant, entre autres : l’Amour mathématicien ; Belle fille, qui est-ce qui t’attriste ? la Vie est un coup de dé, ariette ; Amusements des soirées, trios.

ELLMENRElCH(FrédériqueBRANDEL), cantatrice allemande, femme du précèdent, née en 1775, morte en 1845. Elle épousa EUmenreich à Hanau en 1792, mais se S’para de lui an bout de deux ans, et débuta avec beaucoup de succès sur le théâtre de Prague. Elle fut ensuite engagée au Théâtre-sur-la-Wien, dans In capitule de l’Autriche et lit, à partir de 1796, des voyages artistiques en Italie et en Allemagne, oit sa voix de contralto excita la plus vive admiration. À Paris, elle se trouva en relations a, vec Napoléon, Tnlleyrand, failli a, etc., se rendit, en 1805, à Strasbourg et à Augsbourg, et revint ensuite à Vienne, qu’elle quitta, en 1811, pour aller prendre au théâtre de Carlsrnhe les rôles de caractère. Elle y chanta aussi les parties de premier ténor, parut successivement sur les scènes de Hambourg (1817), de Manheim (1820), de Francfort-sur-le-Mein (1821). Elle quitta le théâtre

en 1836, Elle a publié des Œuvres dramatiques (Mayence, 1845).’

ELLOBE s. m. (èl-lo-be — du gr. ellobos, renfermé dans une gousse). Bot. Genro de plantes de la famille des personnées, tribu des gratiolées, dont l’unique espèce croît à Java.

ELLOBIE s. m. (èl-lo-bl— du gr. ellobion,

Sendant d’oreille). Mamm. Genre non adopté e mammifères, comprenant les botyergues, les spalax et autres analogues.

ELLOBOCARPE s. m. (èl-lo-bo-kar-pedu gr. ellobos, renfermé dans une gousse ; karpos, fruit). Bot. Syn. de ceratoptÉris.

ELLON, bnurgd’Écosse, comté età 22 kilom. N. il’Aberdeeu, sur la petite rivière d’Ytham ; 3,200 hab. Beau pont.

ELLOPIE s. f. (èl-lo-pî — de Ellopia, ancien nom de ville), Entotn. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des phalènes, et mieux appelé métrocampb.

EL1.011A ou ELORA, ville de l’Indoustan anglais, dans la province des Circars, par 16° 43’ délai. N et 81° 15’de long. E. ; 6,500 hab. C’est le chef-lieu d’un oolleotorat qui dépend du district de Masulii atan.

Les grottes d’Ellora sont bien certainement les plus remarquables et les plus imposants des temples souterrains que nous a- légués l’antiquité indienne. Ces monuments ont été creusés dans une ceinture de montagnes de granit rouge qui s’étend en forme de fer à cheval sur un espace de plus d’une heure de marche. La face concave est tournée vers le village de Rosah. Les galeries souterraines n’ont pus moins de deux lieues d’étendue, et en certains endroits elles ont plusieurs étages communiquant entre eux. L’imagination recule épouvantée à la pensée des sommes et du temps’ qu’ont dû coûter ces excavations gigantesques et les sculptures de toute espèce qui les décorent à profusion, La rare perfection de certaines parties et l’exécution presque grossière de certaines autres montrent d’ailleurs clairement que ces ouvrages merveilleux ont été produits par des milliers d’artiste3 et d’ouvriers qui travaillèrent successivement pendant plusieurs siècles. Quant à l’origine des temples d’Ellora, elle est k peu près inconnue. Sir Charles Malet, le savant voyageur, rapporte deux traditions bien différentes au sujet du roi à qui on reporte la création de ces merveilleux monuments. Les musulmans les attribuent au rajah El, qui vivait il y a plus de neuf cents’ans. Les Indiens les font remonter, jusqu’à Elon, qui aurait régné il y a plus de sept mille neuf cents ans. Enfin, les Ponânas parlent d’un roi Ela, autrement appelé Pourourovas, qui date du commencement de la monarchie indienne. Ce que l’on peut affirmer, sans crainte de s’avancer trop, c’est que les sculptures gravées sur ces monuments leur assignent une date beaucoup moins ancienne ; une antiquité de deux mille ans, selon M. Gailhabaud, serait, tout ce que l’on doit accorder à ces immenses travaux.

Parmi les monuments désignés sous le nom générique de monuments d’Ellora, celui qui passe avec raison pour le plus parfait est le Kelnçatin Kailasa. C’est une construction extrêmement compliquée, couvrant un espace

de 153 mètres de longueur sur 60 mètres de largeur. C« qui en fait un monument exceptionnel, unique dans le monde, c’est qu’il n’a pas été exécuté, par exemple, comme !es autres monuments qui l’environnent, c’est-à-dire creusé souterrainement>: U est taillé dans

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le roc vif et complètement détaché de la montagne ; et, quoique toutes les parties ne forment qu’un seul et même bloc, quoiqu’il se compose en entier d’un seul rocher dans lequel il a été creusé, il a néanmoins toute 1 apparence d’un édifice construit pierre à pierre. Lorsqu’on a franchi à l’ouest la porte de granit du temple d’Ellora, on pénètre, à travers un portique, dans une espèce de cour de 76 mètres environ de longueur, sur 42 mètres de largeur, etdoni les parois ont 30 mètres d’élévation. Cette cour, entièrement taillée dans le roc, ressemble plutôt à une carrière de pierres, entourée et couronnée de tous côtés par des sommets de monta-ne, qu’à un ouvrage produit par la main et l’art de l’homme. En sortant des portiques, on arrive par un pont à un pavillon carré, dans lequel est la chapelle de Nandi, le compagnon de Siva. Ensuite on traverse un second pont, et on 1 arrive au temple principal, le plus grand temple monolithe connu ; il est supporté par d’énormes pilastres carrés, disposés sur quatre rangs. Ceux qui sont placés dans les angles et au pourtour, au nombre du vingt, sont soutenus par des éléphants qui semblent porter cette masse énorme. Le grand temple est flanqué de porches, de terrasses, de bassins et de chamelles, et la cour qui l’environne de tous côtés est décorée d’obélisques et de gigantesques éléphants. Enfin les parois des murs sont couvertes de milliers de statues et de bas-reliefs sculptés, ■ Pour élever le Panthéon, dit le capitaine Seely dans son Voyage à Ellora, le Parthénon d’Athènes, Saint-lierre de Rome, Saint-Paul de Londres ou l’abbaye de Fonthill, il en coûte de la science et du travail : nous conceVons comment cela fut exécuté, poursuivi et achevé ; mais ce qu’on ne peut s’imaginer, c’est qu’une réunion d’hommes, aussi nombreux et aussi infatigables qu’on voudra se les figurer et munis de tous les moyens nécessaires à la réalisation de Teur conception, s’attaque à un rocher naturel, haut de 100 pietls dans quelques parties, le Creuse, l’évide lentement avec le ciseau et produise un temple tel que celui-là, avec ses galeries, véritable Panthéon, accompagné de sa vaste cour, de son nombre infini de sculptures et d’ornements. Non, cette œuvre est inimaginable, et l’esprit se perd dans la Surprise et l’admiration. »

Arrivons maintenant aux temples complètement souterrains, creusés dans la montagne qui sert d’enceinte au Kelaças. Une des plus intéressantes de ces excavations, non pas précisément pour laurandeurdes proportions, mais par l’élégance des formes, c’est le temple ou la maison de Visouacarmâ. — Visoiiacurnià, ou Visvakarmâ, est la personnification de Brahma considéré comme architecte primitif. — Ce temple, creusé dans le roc, a une quarantaine de mètres, en y comprenant l’entrée ; il se compose d’une longue galerie à plafond circulaire, .»é parée dans toute sa longueur en trois nefs principales par deux rangées de piliers octogones, qui mesurent 2m,81 de circonférence. L’image du dieu est une statue qui réunit les symboles de la création et de la formation. Le dieu est assis dans une niche sur un siège ; à ses pieds sont deux lions, images de la puisance et de la force ; à ses côtes, deux serviteurs, l’un avec la fleur de lotus et un bâton ou mesure perpendiculaire représentant le sceptre et le pouvoir, l’autre pinçant un niveau en forme de triangle sur une espèce de colonne. Au-dessus-de Visouacarmâ on voit un œil, symbole de la pénétration et de la sagesse ordonnatrice. Au-dessus de cet œil est placé un lil k plomb qui descend sur une limite horizontale, formant ainsi deux angles droits, symbole de la création régulière. Un peut assigner la construction de ce temple aux siècles voisins du commencement de notre ère. Une autre excavation également fort intéressante, c’est le temple de Para-Lanka, qui a son entrée au deuxième étage d’une galerie souterraine. Un escalier de vingt-sept marches y donne accès. Là nature parfaitement sèche de la roche, qui ne donne passage k aucune infiltration et ne contient pas trace d’humidité, a conservé de très-belles peintures représentant des sujets de la mythologie indienne. D’énormes piliers sculptés dans toute leur hauteur supportent le plafond, qui brillerait encore à nos yeux de toute la splendeur première de ses riches décorations, si la main de l’homme ne s’était appliquée à les détruire. Les soldats musulmans de l’empereur mongol Aureng-Zeb, se nommant eux-mêmes les vrais croyants, ont voulu détruire ces antiquités vénérables, qu’ils alignaient k la superstition des anciens brahmes. Heureusement, la paresse de ces dévastateurs a sauvé ces remarquables vestiges d’une antiquité si intéressante aujourd’hui pour les savants. Les Indous n’ont pas manqué de dire que Siva avait daigné intervenir pour sauver son temple. Toutefois l’intervention du dieu n’a pas été jusqu’à prévenir l’effet de la fumée, car les troupes d’Aureng-Zeb ont fait très-irrévérencieusenient la cuisine au nez des idoles ;

la fumée a noirci le plafond et gâté presque toutes les peintures ; le peu qui en reste suffit pour faire vivement regretter ce- qui a péri.

En sortant de la grotte de Para-Lauka, on se trouve sous un péristyle d’où le regard embrasse l’ensemble de toute la partie extérieure du monumentd Ellora. Nous sommes contraint de nous arrêter ici. Si nous voulions décrire en détail tous ceux de ces monuments qui

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pourraient intéresser le lecteur, ce ne serait pas un article, mais des volumes entiers qu’il nous faudrait écrire.

ELLOTIES s. f. pi. (èl-lo-tl). Antiq. gr. Autre orthographe du mot hmllotiks.

ELLR1CH, v. de Prusse, prov. de Saxe, régence d’Erfurt, cercle et à 13 kilom. N.-O, de Nordhausen, sur la Zorge ; 3.000 hab. On voit aux environs une curieuse grotte d’albâtre, dite la /(elle, haute de 96 mètres, large île 85 et renfermant un bassin de 17 mètres de profondeur.

ELLRODT (Germain-Auguste), érudit allemand, né k Bayreuth en 1709, mort en 1760. Après avoir professé l’éloquence et la poésie k Bayreuth et à Erlangen, il remplit les fonctions de surintendant général dans sa ville natale (1748). Il a laissé un irès-grand nombre d’opusculesdont nous citeronsles principaux : De cadentelatinitatearthodoxia nnxia (Bayreuth, 1724. in-4u) ; De mémorabililius bib iothecœ Heilbronnensis (Bayreuth, 1740, in-4»), etc.

ELLSWORTH (Olivier), homme d’État américain, né à Windsor (État ilu Comieoiicut) en 1745, mort en 1807. il était le fils d’un fermier. Pendant son enfance, il aida son père dans ses travaux agricoles, consacrant tous ses loisirs k l’étude, pour laquelle il témoigna un goût précoce. A l’âge de dix-sept ans, il entra au collège de Ynle, pins termina ses études k celui de Princeton, embrassa la carrière du barreau, et fut reçu avocat dans le comté d’Hartford (Connecticut), en 1771. Possédé d’un ardent amour pour l’indépendance de son pays, il servit dans l’armée révolutionnaire, fut élu membre de la première

assemblée générale du Connecticut et délégué au congrès des États-Unis. Il fut ensuite nommé membre du conseil et juge de la cour suprême de son État natal, participa au vote de la constitution fédérale, reçut un siège au Sénat pendant le premier congrès, et le garda durant tout le cours de raiiiuiuistralioii de Washington. Il succéda à M. Jny comme juge suprême (ehief-jusliee) des États-Unis, et fut l’un des commissaires enyoyés en France, par le gouvernement fédéral, en 1799, en vue de concilier les différends qui menaçaient" de se résoudre en une rupture entre la Prutice et j les États-Unis. Après l’accomplissement de j cette honorable et délicate mission, il revint dans son État natal, et y resta jusqu’à sa mort.

ELLWANCEN, ville du Wurtemberg, oli.-l. du cercle de Jagst, k 95 kilom. N.-E. de Stuttgard, k 04 kilom. N. d’Ulm, sur le. Jagst ; 3,749 hab. Siège de la cour d’appel du cercle ; gymnase, école de dessin ; université, créée en 1812 et réunie en 1817 à celle de Tu Lingue. Brasseries, tanneries, blanchisseries de cire, . fabriques de creusets. Importâmes foires pour le bétail et surtout pour les chevaux. On y remarque plusieurs beaux édifices, notamment l’ancienne église abbatiale, l’ég lise Notre-Dame de Loretie, visitée tous les ans par plusieurs milliers de pèlerins, et l’ancien château des princes-prieurs, construction du xiv<> siècle qui s’élève au N.-E. de la ville et qui est devenue depuis 1843 le siège de l’école agronomique du cercle de Jagst. Ellwaugen doit son origine à une abbaye célèbre fondée au vins siècle sur l’emplai-eineut de l’église actuelle par Erlophe, évêque de Langres ; cette abbaye fut convertie, en 1459, é*n un chapitre noble séculier, duiit le prieur, jouissant des prérogatives et des droits épiscopànx, était prince de l’Empire. En 1802, le prieure fui supprimé et la ville réunie au Wui teinberg. u Le cercle d’EUwangen a une superficie d’environ 552 kilom. carr. et une population de 30,137 hab., dont 3,200 sont protestants.

ELLWOOD (Thomas), théologien anglais, né k Cruvel (comté d’Oxford) en 1639, mort en 1713. Mis à l’école de bonne heure, Ell■wood n’eut pas.le temps d’acquérir une instruction bien développée, car son père essuya des revers de fortune qui suspendirent les leçons. A vingt et un ans, ayant assisté k une émouvante assemblée de quakers, il prit la résolution d’entrer dans cette secte. EUwood fut mis en pri.son k diverses reprises, à l’époque où les persécutions commencèrent contre la secte (1660). Il devint ensuite lecteur particulier de M il ton, auquel il lisait les auteurs latins. C’est lui qui donna au célèbre poète anglais l’idée du Paradis reconquis II Se maria en 1669. On a de lui : Alarme donnée aux prêtres, ou Message du Ciel pour les avertir (1660) ; Histoire sucrée, ou la Partie historique de l’Ancien Testament (1705) ; la seconde partie parut eu 1709 ; la Davidéide, poème en cinq livres.

ELLycBnie s. f. (èl-li-knt — du gr.elluchnion, lampion). Entôm. Genre d’insectes coléoptères pentamères, tribu des lampyres ou vers luisants, comprenant seize espèces, qui habitent l’Amérique : L’ellychnib brillante.

ELLYCHNOTÈTE s. m. (èl-li-kno-tè-tedu gr. elluçhnion, mèche ; tithémi, je place). Techn. Instrument dont on se sert pour faciliter l’introduction de la mèche dans le bec d’une lampe.

ELLYS (Antoine), théologien anglais, né en 1693, mort à Glocester en 1761. Après avoir fait ses études à Cambridge, il occupa successivement plusieurs postes et devint, en 1752, évêque de Saint-David. On a de lui plusieurs ouvrages : Une défense de l’examen sa-