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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 7, part. 2, Em-Erk.djvu/409

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pour embrouiller toute question qui leur déplairait. (l«mrier.)

ERGOTiNE a. f. (èr-go-ti-ne — rad. ergot). Chim. Matière nauséabonde extraite de l’ergot de seigle.

— EDcycl. Wiggers a retiré de l’ergot du seigle un principe particulier qu’il a nommé ergoline. Il traitait par l’alcool l’ergot épuisé par l’éther, c’est-à-dire ne renfermant plus d’huile grasse ; il obtenait ainsi un extrait rouge, ayant l’odeur de viande rôtie, déliquescent, séparable par l’eau en deux parties : l’une soluble, contenant une substance azotée analogue à l’osnlazôme, du sucre et des sels minéraux ; l’autre insoluble, rougeâtre, pulvérulente ; acre, amère, tout à fait neutre et insoluble dans l’éther ; c’est Yergotine. Cette substance n’est autre chose qu’une résine ; son action thérapeutique est mal connue ; cependant Parola a montré qu’à la ; dose 06^50, elle ralentit notablement les battements du cœur Elfe n’est pas mieux connue au point de vue chimique qu’au point de vue pharmaceutique.

On trouve aujourd’hui dans le commerce une substance que l’on désigne sous le nom à’Et-gotine Boujean, et qui est très-différente de Y ergoline de Wiggers. On la prépare en épuisant le seigle ergote par l’eau, évaporant les liqueurs en consistance de sirop, et ajoutant ensuite un grand excès d’alcool qui précipite toutes les matières goihmeuses et les sels insolubles dans l’alcool. Le liquide filtré est évaporé ; il donne un extrait, qui est Yeryotine Boujean. Ce médicament a été vanté comme hémostatique ; son usage est assez répandu.

ERGOTISME s. m. (èr-go-ti-sme — rad. ergot) ! Pathol. Affection déterminée par l’usage alimentaire de farines contenant de l’ergot de seigle -.’Les principaux symptômes de 'I’kr-, gotisme sont la gangrène des doigts et des orteils, quelquefois même, des pieds et des mains. (Choniel.)

— Encyol. Pathol. L’ergotisme est caractérisé tantôt par des mouvements convulsifs, tantôt par la gangrène des extrémités ; de là deux sortes ^Yergotisme ■ : Yergotisme convulsif et Yergotisme gangreneux. On a prétendu trouver des traces de cette affection dans Ovide, dans les Commentaire1 ! de César et dans les ceuvre3 de Galien. Mais les passages de ces auteurs sont tellement ob-i scurs, qu’il est difficile de comprendre s’ils" veulent bien parler de cette maladie. Pendant le moyen Age, et surtout du xe au xivo siècle, on a observé, dans quelques contrées de l’Europe, des maladies épidémiques que certains auteurs rapportent à ’ ergotisme ; tel serait le feu Saint-Antoine. Quant à ce qu’on a appelé le mal des-ardents ou feu sacré, pestis inguinaria, Tessier, de Jussieu, Saillant et Paulet, qui se sont Tivré’s à.de grandes recherches à ce sujet, l’attribuent à une sorte de peste caractérisée par le charbon, des taches pétéchiales et des bubons. A partir du xvni siècle, on trouve des descriptions de l’ergotisme en France, en Espagne, en Portugal, en Italie, présentant la gangrène comme caractère principal et presque exclusif, tandis qu’en Allemagne, en Suède et en Russie, on a noté la présence constante des convulsions. Quoi qu’il en soit, il est parfaitement établi aujourd’hui par l’observation et par les expériences faites sur les animaux, que l’usage alimentaire de farines contenant une proportion notable d’ergot de seigle, donne lieu à une série d’accidents dont le plus caractéristique est la gangrène sèche ou humide. Cet empoisonnement a été longtemps méconnu ; au moyen âge, on attribuait cette gangrène à des forces surnaturelles et on s’adressait aux saints pour.la guérir. Plus tard, Yergotisme ayant été observé épidémiquement en Sologne, on lui donna le

nom de mal des Solognots. Aujourd’hui on l’appelle souvent maladie céréale, raphnnie, etc. On a cru pendant longtemps, et quelques médecins prétendent encore que les accidents attribués à l’ergot de seigle peuvent.se développer sous l’influence d’autres céréales plus ou moins altérées, ou bien encore par le mélange avec le seigle de grains d’ivraie, de raphanelle, etc. Les nombreuses expériences faites par Tessier, Read, Sulurne, prouvent d’une manière incontestable que le seigle ergoté agit comme toxique, et que, donné aux animaux, il amène chez eux des accidents absolument identiques k ceux que l’on oberve chez l’homme. Si le seigle ergoté ne produit pas toujours les mêmes effets, c’est qu’il est pris en trop petite quantité ou que 1 usage n’en est pas longtemps prolongé. C’est ainsi que, dans les maladies ou l’on administre^l’srujot de seigle, on ne remarque jamais des accidents de ce genre.

Uergotisme règne souvent d’une manière épidémique, surtout dans les contrées où le sol est humide, marécageux et favorable au développement de la végétation cryptogamique. Il a toujours exercé ses plus grands ravages après les années pluvieuses, remarquables par leur mauvaise récolte, alors que le grain était plus ou moins altéré et mêlé à une grande proportion d’ergot. Si les accidents d’ergotisme ont presque disparu de nos jours, il faut l’attribuer à l’augmentation d’aisance de la classe ouvrière, qui était presque exclusivement atteinte, a 1 introduction de la pontine de terre dans l’alimentation, au

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dessèchement des marais et aux progrès de l’agriculture.

Ergotisme gangreneux. C’est cette forme sur laquelle les observateurs sont le plus d’accord. On la divise généralement en trois périodes. Dans la première, les malades accusent un malaise générai, des douleurs violentes, du brisement dans les membres, des mouvements convulsifs, des crampes et des fourmillements. Cet état constitue, pour ainsi dire, les prodromes de la maladie. Il peut persister huit, quinze, vingt jours, ou manquer totalement. Dans la seconde période, les douleurs cjeviennent plus intenses et se localisent dans les parties qui doivent être affectées de gangrène. Les mains, les pieds sont surtout le siège de douleurs vives que la chaleur exaspère et qui redoublent pendant la nuit. À ces symptômes s’ajoutent une sensation alternative de brûlure et de froid, une rougeur érysipélateuse livide accompagnée de phlyctënes, qui annoncent la mortification des extrémités. Le ventre est plus ou moins météorisé, l’appétit persiste encore quelquefois ; mais des nausées, des vomissements et la diarrhée ne tardent pas à paraître.. Le pouls devient fréquent et petit ; la peau est sèche et plus ou moins œdématiée. Enfin la troisième période est marquée par l’apparition de la gangrène. Celle-ci est tantôt sèche, tantôt humide ; elle suit’toutes les phases qui la caractérisent. La mortification commence ordinairement par les doigts des pieds ou des mains. Elle peut se borner à une ou deux phalanges, à un ou plusieurs doigts ; mais elle peut aussi envahir tout un membre et même les viscères. On a vu des malades avoir les quatre membres affectés, complètement mortifiés ou tombant en une espèce de putrilage fétide. L’état général dépend de l’étendue plus ou moins considérable des parties malades et de l’intensité de la ganjjrène. Lorsque celle-ci a produit de grands désordres, les malades ont le pouls très-petit, misérable ; la peau est froide, couverte d’une sueur visqueuse et glacée ; la langue est sèche, la prostration extrême, et enfin la mort arrive dans l’état le plus profond d’adynamie. Les sujets qui échappent à cette terminaison funeste traînent une malheureuse existence ; quelques-uns, privés d’un ou de plusieurs membres, d’autres paralysés jusqu’au dernier moment de leur vie. Il est pourtant des cas où la maladie disparaît à la deuxième période, ou bien encore la gangrène se borne a un pïed, une main, etc., et, après un travail d’élimination plus ou moins long, la partie sphacélée se détache, il se forme une cicatrice, et les malades se rétablissent comme après une amputation. Quelquefois, la suppuration étant très-abondante, les individus succombentépuisés, avant que l’élimination ait eu le temps de se produire. Le diagnostic de Yergotisme gangreneux ne peut être porté d’une manière certaine que par les coinmémoratifs et les antécédents du malade. Rien ne distingue cette espèce de gangrène de celle qui succède a. l’inilam.mation ou a l’oblitération des artères. Le pronostic est toujours funeste ; car, si les malades ne succombent pas toujours, ils sont atteints d’infirmités plus ou moins grandes et, dans tous le cas, incurables.

Traitement. La première indication, lorsque la maladie est à son début, c’est de modifier immédiatement l’alimentation et de la rendre saine. Une fois la maladie confirmée, on devrait établir un traitement analogue à celui de la fièvre typhoïde à forme adynamique. Quant aux désordres locaux, on les combat par les topiques usités dans le cas de gangrène symptoinatique. À ces moyens on peut ajouter encore les antispasmodiques, les sudoriliques et les vomitifs.

Ergotisme convulsif. Il est généralement précédé, pendant plusieurs jours, d’agitation et de courbature générale. Les malades accusent des fourmillements et des crampes dans les membres ; ils ont de la céphalalgie, de la mélancolie. Bientôt se déclarent des convulsions épileptiformes, avec écume à la bouche, mouvements saccadés des membres, teinte violacée, puis pâleur de la face ; la langue est souvent mordue, chez quelques-uns la contraction n’affecte que les muscles des mâchoires , (trismus) ; chez d’autres, les muscles de la partie postérieure du tronc (opisthotonos) ; enfin, chez un grand nombre, les contractions sont irrégulières. Les malades éprouvent dans les membres une douleur brûlante qui leur arrache des cris. Quelques-uns ont le délire furieux. L’état général est ordinairement assez satisfaisant. II existe parfois un peu de fièvre, des nausées ou des vomissements. La mort arrive presque toujours dans le coma ou pendant un accès convulsif. Le traitement est à peu près le même que dans le cas précédent.

— Art vètér. Les animaux atteints (Yergotisme spasmodique trébuchent comme s’ils étaient ivres ; ils perdent l’équilibre, tombent sur le côté et restent plongés dans un état d’assoupissement qui ne se dissipe pas quand ils se relèvent. Les poils, les plumes perdent leOr-lustre, la température de la peau baisse ; elle est anesthésique, et à l’insensibilité succède une hypéresthésie ; les pupilles sont constamment dilatées. Ces symptômes persistent ou sont interrompus par des convulsions, soit des membres seulement, soit de tout le corps. Les convulsions générales se ca ERHA

ractèrisent par des accès épileptiformes, tétaniques, ordinairement suivis d’une paralysie temporaire de l’arrière-train. Les douleurs sont quelquefois si vives, qu’elles se manifestent par des cris plaintifs et des contorsions. L’accès nerveux passé, l’animal retombe dans l’assoupissement. Ces phénomènes ont une durée indéterminée : la mort peut arriver au bout do quelques heures, de quelques jours, a la suite d’un accès, comme la maladie peut se prolonger davantage et prendre une marche chronique. Alors les animaux maigrissent considérablement, malgré la persistance de l’appétit, qui, du resté, est irrégulier ; le pouls est petit, accéléré, et la mort finit par enjever les animaux dans un état de marasme.

Tous ces symptômes peuvent précéder les accidents nécrotiques, comme aussi ces derniers peuvent être primitifs. Chez les gallinacés atteints à’ergotisme nécrotique, la crête se refroidit, prend une nuance noirâtre, se ratatine et se dessèche, ainsi que le bec, les pattes ; la pointe de la langue se mortihe, la membrane interdigitée, chez les palmipèdes, devient sèche, cassante ; puis les doigts tombent. Chez les mammifères, la nécrose atteint les rayons inférieurs d’un ou de plusieurs membres, les oreilles, la queue : ces parties rougissent, passent au violet, au bleu, au noir ; elles se momifient et finissent par se séparer des autres parties du corps, si un accès convulsif n’amène point la mort avant le début du travail éliminateur. Le pouls reste petit, faible, lent, ou bien il s’accélère, devient fébrile et précipite le marasme.

L’ergot est un poison pour tous les animaux, même pour les insectes ; en Pologne, on tue les mouches, auxquelles on offre, comme appât, de la poudre d’ergot incorporée dans du miel. Des sangsues, plongées dans une infusion d’ergot, périssent instantanément.

Le traitement prophylactique consiste à éliminer le poison introduit dans l’organisme. Pour cela, il faut administrer des vomitifs et des purgatifs ; provoquer des transsudations intestinales et urinaires, au moyen des laxatifs et des diurétiques. Lorsque la maladie se complique de désordres convulsifs ou gangreneux, les excitants antispasmodiques, l’angélique, la serpentaire de Virginie, la valériane, le vin, la bière forte, l’ammoniaque liquide, l’opium sont les agents auxquels on a recours. Enfin, quel que soit le degré de la maladie, il faut abandonner tout espoir de guérison, quand la cause continue d’agir. Un régime hygiénique substantiel, complètement privé d’ergot, constitue le traitement le plus efficace. Les cribiures des céréales ergotées, les pailles fourragères contenant des végétaux à ergot doivent être supprimées ou triées. Le médecin suédois Eckmann a conseillé un moyen neutralisarlt qui consisterait à mélanger de la fécule de pomme de terre à la farine suspecte destinée à la panification ; ce mélange enlèverait au pain ses propriétés toxiques. Ce moyen mériterait d être vérifié.

Les travaux les plus importants sur le seigle ergoté et sur ses effets toxiques sont ceux de : Salerne, Mémoire sur les maladies que cause le seigle ergoté (dans les Mémoires des savants étrangers, 17..., t. II) ; Read, Traité du seigle ergoté ; ses effets sur les animaux (Strasbourg, 1771, in-8oJ ; Tessier, Mémoire sur les maladies du seigle appelé ergoté (dans les Mém. de la Soc. rotj. de mèd, 17.7.6) ; Sur les effets du seigle ergoté (dans les Mém. de la Soc. roy. de méd., 1777, et dans le Traité des maladies, des grains, Paris, 1783, in-8o) ; Bigaric-Lachort, Effet du seigle ergoté pris comme aliment (Paris, an XI, in-8o ; thèse) ; Bnilly, Dissertation sur l’ergotisme (Paris, 1818, in-8o) ; Boujean, Histoire physiologique, chimique, toxicologique et médicale du seigle ergoté (Paris et Lyon, 1842, in-.8°).

ERGOTISME s. m. (èr-go-ti-sme — rad. ergoter). Munie d’ergoteur : Dans ce siècle d’im- gotismk, l’on calcule tout, jusqu’au rire. (Beaumarch.)

11 est profond dans l’art de l’ergotisme ; En quatre parts il vous coupe un sophisme. Voltaire.

Il Raisonnement d’ergoteur : Si chaque ergoteur voulait se dire : Dans quelques années personne ne se souciera de mes ergotismes, on ergoterait-beaucoup moins. (Volt.) .... Tu sais encore discuter.

Non comme un lourd pédant armé du syllogisme, Mais avec la raison qui fuit tout ergotisme.

PARSEVAL-GaANDUAlSON.

ERGOTISTE adj. (er-go-ti-ste — rad. ergoter). Qui ergote, qui aime à ergoter : Un raisonneur ERGOriSTE.

— s. m. Raisonneur pointilleux : Je trouue tes ergotistes pins tristement encore inutiles que les poètes. (Montaigne.)

■ EHHAKD (Thomas-Aquinas), théologien et bénédictin allemand, qui vivait dans la preJ mière moitié du xvmo siècle. Toute sa vie fut consacrée à l’étude, et il composa plusieurs ouvrages dont les principaux sont : Opus rhétoricum (in-S°) ; la Bible en latin et en allemand avec des observations théologiques et chronologiques (Augsbourg, 1726) ; Manuale biblicum (1724, in-4o) ; Polycrales gersensis contra scutum kempense instruclits (Munich, 1729, iu-8") ; Commeutarius in uuiversa

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Biblia (Augsbourg, 1735, 2 vol. in-so) ; Concordants Dibtiorum (Augsbourg, 1751,2 vol. in-8").

ER11ARD (Balthazar), médecin et botaniste allemand, mort vers 1757. Il exerça la médecine à Reichstadt, où il devint inspecteur médical, et composa, entre autres ouvrages : Mémoire physique sur l’origine des substances pétrifiées (Memmingen, 1745, in-4o) ; Manuel d nue histoire abrégée des plantes (1752, in-so) ; Histoire économique des plantes (Ulm, 1252-62, 12 parties in-8oJ.

ERHARD (Chrétien-David), jurisconsulte allemand, né à Dresde en 1753, mort en 1823. Il fut professeur de droit à l’université do Leipsick et devint ensuite conseiller de la cour suprême do cette ville. On a de lui, entre autres ouvrages : Considérations sur la législation de Léonold le Sage, en Toscane (Dresde, 1791) ; Critique du code universel pour lq monarchie prussienne (Dresde, 1792) ; Manuel de droit civil prussien (Dresde, 1793) ; Plçtn d’un code sur les délits et les peines pour les États appartenant au royaume de Saxe (Géra, (SIS) ; Biographie d Ed. Friederici (Géra, 1823). Il a, en outre, traduit du français en allemand, le Code civil, le Code de commerce et le Code de procédure civile.

ERHARD (Jean-Benjamin), médecin et philosophe allemand, né à Nuremberg en 17CC, mort en 1827. Il exerça son art à Anspach, puis à Berlin, où il devint membre du conseil sanitaire. Nous citerons parmi ses ouvrages : Du droit du peuple à une révolution (Iéna, 1705, in-8o), écrit dans lequel il émet des idées qui sont loin d’être libérales ; Apologie du diable (1795) ; Y idée de la justice considérée comme principe de la ■ législation (1791) ; Essai sur la folie ; Essai d’une division systématique des facultés de l’âme, etc. ; Mémoires (Tubingen, 1830, in-so), ouvrage posthume.

ER1IARD ’(Henri-Auguste), littérateur et médecin allemand, né à Erfurt en 1793, mort en 1851. Il étudia d’abord la médecine, professa la philosophie dans sa ville natale, fut attaché en 1814, comme médecin en chef, au oe corps d’armée, fit la campagne de France, vint ensuite reprendre ses cours à Erfurt, puis il remplit successivement les fonctions de bibliothécaire et.d’archiviste à Erfurt (1821), à Mngdebourg (1824) et à Munster (1831). Il a écrit : De bibliothecis Erfurdix (Erfurt, 1813-14) ; Histoire de la renaissance des lettres (Magdebourg, 1827-32) ; Erfurt et ses environs (1829) ; Histoire de Munster (1837), etc., etc.

ERHARDT (Simon), philosophe allemand, né à Ulm en 1776, mort à Heidelbergen 1829. II enseigna la philosophie dans plusieurs villes de l’Allemagne, et, en dernier lieu, à Ileidelberg. Nous citerons parmi ses ouvrages : Leçons sur l’étude de la théologie (Erlangon, 1810, in-8o) ; Idée et but de la philosophie (Fribourg, 1817, in-8o) ; Encyclopédie philosophique (Kribourg, 1S18, in-8<>) ; Fondement de l’éthique (Kribourg, 1821) ; Introduction à l’étabtissement d’une anthropologie systématique (Fribourg, 1821) ; Introduction à l’étude de toute la philosophie (Heidelberg, 1824, in-8o).

ÉRIACHNE s. f. (é-ri-a-kne — du gr. erion, laine ; achnê, petite paille). Bot. Genre do plantes de la famille des graminées, tribu des avénées, comprenant une vingtaine d’espèces, qui croissent pour la plupart en Australie.

ÉRIAL s. m. (é-ri-al). Agric. Charrue sans avant-train employée dans le Berri.

ÉRIANTHE s. m. (é-ri-an-te — du gr. erion, laine ; unlhos, fleur). Bot. Genre de plantes de la famille des graminées, tribu des andropogonées, comprenant une vingtaine d’espèces, disséminées dans les diverses régions du globe.

— Encycl. Les érianthes, rangés autrefois dans le genre cnnnnmelle, sont des plantes herbacées, généralement vivaces, à épillets géminés, formant par leur réunion une panicule rameuse ; la glume est munie de longs poils soyeux. Ce genre comprend une vingtaine d’espèces, répandues dans presque toutes les régions chaudes ou tempérées du globe. XJérianthe de Ilaveime est sans contredit lu plus élégante de nos graminées d’Europe. Sa tige, droite, dont la base atteint quelquefois la grosseur du pouce, et qui parvient à la hauteur de deux à trois mètres, est entourée de feuilles longues de O""^, larges, à limbe glabre, à gaîne laineuse. Elle se termine par une grande panicule soyeuse, argentée, panachée do vert. Quand le soleil donne sur cette plante et que le vent balance ses tiges, effe produit un très-bel effet par ces panicules qui ondoient comme des panaches argentés. Cette superbe-graminée habite le midi de l’Europe et le nord de l’Afrique ; elle croît au bord des rivières ou au milieu des marais ; sa présence anime les paysages agrestes de la Camargue. Aussi la recherchut-on dans les jardins d’agrément, où ses pieds se placent isolés au milieu des pelouses. Malheureusement, elle pousse tard sous le climat de Paris et n’y fleurit que dans les années de chaleur exceptionnelle ; aussi ne doit-on l’y cultiver que pour son feuillage, qui forme des touffes volumineuses et assez ornementales. L’enrro-iiceud le plus élevé do cette plante dépasse souvent la longueur da um,50 ; les Arabes, après en avoir retiré la