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lui sur le carnaval, des contes et des chansons lyriques et populaires, qui furent imprimés à Nuremberg de 1519 à 1521. Les gros mots, les bouffonneries dans le genre de Rabelais, les détails graveleux abondent dans les contes et dans les pièces de carnaval du barbier de Nuremberg. Toutefois, on trouve, dans ses poésies lyriques, de la grâce, de la délicatesse et de l’élévation. Une partie des œuvres du joyeux poète a été rééditée, par Keller, dans l’ouvrage intitulé : Altdeutsche gedichte (Tubingue, 1846).

FOMALHAUT s. m. (fo-ma-lô). Astron. Étoile la plus brillante de la constellation du Poisson austral.

Encycl. Fomalhaut ou ɑ du Poisson austral est une étoile de première grandeur, d’une teinte rougeâtre, qui s’élève peu sur l’horizon de Paris, d’où elle est visible seulement de juillet à janvier, en rétrogradant successivement depuis une heure du matin jusqu’à cinq heures du soir.

Cette belle étoile constitue, suivant les anciens, la bouche du Poisson, et reçoit l’eau répandue par le Verseau. Son nom, dérivé de l’arabe, a été estropié de toutes les façons possibles par les auteurs. Hévélius écrit Fomahand, Tycho, Fomahant ; Baver, Fumalhant ; Hyde, Phamal-Hût ; La Caille, Phomalhaumt ; Schikardus, Fomalcuti ; un savant chroniqueur des journaux, contemporains l’a même prise pour un membre de l’illustre famille des Flahaut.

FOMBIO, bourg d’Italie, prov. de Lodi, à 3 kilom. S.-O. de Codogno ; 1,685 hab. Céréales et bétail. Victoire des Français sur les Autrichiens en 1796.

FOMENTATEUR, TRICE s. (fo-man-tateur, tri-se). Personne qui fomente, qui prépare des révoltes, qui y excite : Un fomentateur de troubles.

FOMENTATION s. f. (fo-man-ta-si-on — lat fomentatio ; de fovere, chauffer. V. fomenter). Méd. Application externe d’objets préalablement chauffés ; médicament servant à cet usage : Adoucir, amollir par des fomentations. Faire des fomentations d’huile douce. Faire des fomentations avec un linge chaud. || Fomentation humide, Fomentation opérée avec un liquide. || Fomentation sèche, Fomentation opérée avec un corps solide, linge, papier, coton, sable, cendre, etc.

— Fig. Action d’exciter, d’animer, de préparer sous main : La fomentation des troubles, de la discorde civile, des guerres intestines.

Encycl. La fomentation est une pratique assez usitée comme moyen thérapeutique. On l’exécute en faisant, sur diverses parties du corps, des lotions et des applications de liquides chauds très-divers, variables avec les effets que l’on veut obtenir. Ces liquides sont étendus sur la peau au moyen d’éponges et maintenus en contact avec l’épiderme par des compresses de tissus épais, qui en sont imprégnés. Les fomentations diffèrent des lotions en ce que celles-ci ne font pas séjourner les liquides, et des embrocations en ce que ces dernières sont pratiquées avec des corps gras. On maintient la chaleur de celles qu’on applique chaudes, en les recouvrant de serviettes ou mieux de tissus imperméables qui, en empêchant l’évaporation, retardent beaucoup le refroidissement. On fait quelquefois des applications analogues de substances sèches et pulvérulentes ; on les nomme fomentations sèches.

Par extension, on a donné également le nom de fomentations aux médicaments liquides avec lesquels sont faites les applications. Ce sont des infusés, des décodés, des liqueurs vineuses, acétiques, éthérées, alcooliques, etc. Les médicaments destinés à être appliqués sur le front prennent le nom de frontaux. Parfois les frontaux consistent dans la simple application de feuilles végétales épaisses, qui agissent autant par le froid qu’elles produisent que par toute autre action ; parfois encore ce sont des sachets. Les fomentations les plus connues sont les suivantes :

Fomentation antinévralgique de Trousseau. Solution aqueuse de cyanure de potassium au centième. En compresses sur les parties douloureuses.

Fomentation antiseptique. Contre les ulcères de mauvais caractère.
Mélange de décocté de quinquina. 1,000 gr.
Teinture de quinquina....... 15
Camphre............................. 8

Ce dernier corps est mis en solution dans l’alcool. On emploie encore, pour le même usage, une solution d’hypochlorite de chaux étendue.

Fomentation aromatique. Infusé de 50 grammes d’espèces aromatiques dans un litre d’eau. (Codex.)

Fomentations astringentes Très-Usitées ; on leur donne les compositions les plus diverses. Ce sont des solutions d’alun ou de tannin, des décoctions de quinquina, d’écorces de chêne, d’écorces de grenades ou d’autres plantes chargées de tannin.

Fomentation émolliente. Décocté de 30 gr. d’espèces émollientes dans un litre d’eau. (Codex.)

Fomentation mercurielle. Solution de Sublimé corrosif que l’on parfume avec une petite quantité d’esprit de lavande. Usité dans certaines maladies de la peau.

Fomentation narcotique. Infusé de 30 grammes d’espèces narcotiques dans un litre d’eau. Employé comme calmant. (Codex.) On se sert dans le même but des infusions de belladone, de ciguë, de jusquiame, de morelle, de stramonium, etc.

Fomentation sinapisée. S’obtient en délayant 125 grammes de farine de graines de moutarde dans 500 grammes d’eau tiède.

Fomentation avec le sureau. Infusé de 10 grammes de fleurs de sureau dans un litre d’eau bouillante. Emolliente. (Codex)

Fomentation de tabac. Infusé de 60 grammes de tabac dans un demi-litre d’eau. Usitée contre la gale dans les hôpitaux militaires.

Fomentation vinaigrée. Mélange de 250 gr. de vinaigre blanc avec un litre d’eau froide. (Codex.)

Fomentation vineuse. Vin rouge additionné d’un huitième de son poids de miel blanc. (Codex.)

FOMENTÉ, ÉE (fo-man-té) part. passé du v. Fomenter. Méd. Soumis à des fomentations : La partie malade sera fomentée d’heure en heure.

— Fig. Préparé sous main, excité, envenimé : Quelques séditions fomentées dans les régiments furent promptement apaisées et punies avec rigueur. (D. Stern.)

FOMENTER v. a. ou tr. (fo-man-té — lat. fomentare ; de fomentum, action de réchauffer, contracté de fovimentum ; de fovere, réchauffer, qu’Eichhoff rapporte à la racine sanscrite bhâ ou bhas, briller, brûler. Delâtre rapporte foveo, échauffer, à fovea, fosse, de lat racine sanscrite budh, creuser, en latin fodere, le foyer étant primitivement une espèce de fosse). Méd. Soumettre à des fomentations, en parlant d’une partie externe du corps : Fomenter un membre malade. Fomenter la poitrine.

— Fig. Envenimer, exciter, préparer sous main : Fomenter, des troubles, des querelles, des séditions. Celui qui fomente le désordre est l’affameur du peuple. (Lamartine.)

FOMIN ou FOMINE (Alexandre), publiciste et historien russe, né à Arkhangel en 1733, mort en 1802. En 1759, il fonda dans sa ville natale, avec Krestynin, une société historique, qui s’occupa de rechercher et de publier les vieilles chartes, les anciens manuscrits et les chroniques relatives à l’histoire de la Russie. La plupart des travaux de cette société, dont Fomin était à la fois le président et le plus actif collaborateur, parurent dans les Travaux de la société indépendante russe de l’université de Moscou (1774-1783), et dans la Bibliothèque russe ancienne. Après la dissolution de la société, Fomin continua néanmoins ses travaux, et envoya à l’Académie de Saint-Pétersbourg, dont il devint membre correspondant, une foule de mémoires, qui furent insérés dans les Bulletins mensuels de cette société. Lorsqu’on créa un collège à Arkhangel, il en fut nommé directeur et il occupa ce poste jusqu’à sa mort. Outre un grand nombre d’articles, de dissertations, etc., on lui doit plusieurs ouvrages, entre autres : La Russie méridionale (Saint-Pétersbourg, 1796), et Description de la mer Blanche, de ses bords et de ses îles, sous le triple rapport géographique, statistique et ethnographique (Saint-Pétersbourg, 1797, avec cartes).

FOMINE (Grégoire), écrivain et historien russe, né à Siewierotzk-Podolsk en 1765, mort à Moscou en 1832. Après avoir terminé ses études au collège de sa ville natale, il alla suivre à Moscou les cours d’histoire et de philosophie, se fit recevoir docteur en philosophie, professa quelque temps l’histoire à l’Académie de Moscou (1798) et devint membre de diverses sociétés littéraires, notamment de l’Académie des lettres de Saint-Pétersbourg. Fomine a laissé plusieurs ouvrages estimables et fort instructifs, parmi lesquels nous citerons les suivants : Traité sur la mission de la justice humaine (Moscou, 1793, in-4o) ; Historique sur l’invention des lettres, sur les instruments dont les anciens se sont servis pour écrire, et sur les matières qu’ils ont employées (Moscou, 1794, in-4o) ; Histoire de Russie depuis son origine jusqu’à Pierre le Grand (Moscou, 1796, 3 vol. in-4o) ; Cours de morale (Saint-Pétersbourg, 1812, in-8o) ; Logique en forme d’entretiens (Moscou, 1813, in-4o) ; Histoire abrégée des peuples slaves à l’usage de la jeunesse des écoles (Saint-Pétersbourg, 1814, in-4o, 2 vol.) ; Histoire des habitants du Volga (Moscou, 1797, in-4o) ; Logique classique (Moscou, 1815, in-4o) ; Recueil des habillements de la nation russe (Moscou, 1813, in-4o) ; Dissertation historique sur les peuples de la Russie (Moscou, 1817, in-4o).

FONBLANQUE (Albany W. de), l’un des publicistes les plus distingués de l’Angleterre, né à Londres en 1797. Son père, qui le destinait au barreau, lui fit étudier dans ce but le droit civil sous l’avocat Chilly. Cette éducation spéciale a eu d’importants résultats pour M. de Fonblanque. Elle lui a donné une connaissance approfondie des lois de son pays, connaissance qu’ont rarement les journalistes, en général, et a été la principale cause de sa sympathie pour les réformes proposées par Jérémie Bentham. M. de Fonblanque est non-seulement un jurisconsulte habile, mais un éminent écrivain. Il connaît à fond Swift et Fielding, ses auteurs favoris, et a donné plus d’une fois la preuve qu’il a profité de l’étude de ses inimitables modèles. À l’âge de trente ans, M. de Fonbianque, déjà collaborateur assidu de l’Examiner, devint directeur de ce journal, un des organes politiques les plus importants. Cette feuille ultra-libérale sut toutefois ne jamais se rendre coupable de violences ni de personnalités, et cependant on a rarement dépassé la mordante raillerie des articles politiques de M. de Fonblanque. Ces articles, fort remarqués à leur apparition, ont été réunis en 1837 sous le titre de l’Angleterre sous sept ministères successifs. Les Anglais se plaisent à comparer ce volume d’extraits aux pamphlets de Paul-Louis Courier et, de fait, ils sont aussi remarquables par le style que par la pensée. En 1852, M. de Fonbianque laissa à M. Forster la direction de l’Examiner, lorsque M. Russell le nomma chef de la statistique au Board of trade, par suite du décès de M. Porter.

FONÇAGE s. m. (fon-sa-je — rad. foncer). Techn. Action de foncer, de munir d’un fond : Le fonçage des tonneaux. || Action de creuser : Le fonçage des puits de mines. || Opération du raffinage du sucre, qui consiste à porter et à faire séjourner les pains, après l’égouttage et le plamotage, dans un endroit bien aéré, afin que, par le repos, la masse prenne une plus grande solidité.

— Encycl. Fonçage des puits de mines. V. puits.

FONÇAILLES s. f. pl. (fon-sa-lle ; Il mll. — rad. foncer). Techn. Barres de bois qu’on met en travers d’une couchette. || Pièces qui forment le fond d’un tonneau. || On dit aussi fond dans les deux cas.

FONCAUDE (fontaine chaude), hameau de France (Hérault), comm. de Juvignac, cant., arrond. et à 3 kilom. de Montpellier, dans un joli vallon arrosé par la petite rivière de Mossau. Petit établissement thermal. L’eau de Foncaude (25°, 5), carbonatée calcaire, gazeuse, exploitée depuis près de vingt-cinq ans, s’emploie en boisson, bains et douches. Prise en boisson, elle stimule les fonctions digestives ; en bains, elle agit comme sédatif du système nerveux et de la circulation. Cette eau agit assez fortement sur la peau et détermine fréquemment la poussée. « Elle est, dit le docteur Le Pileur, limpide, incolore, inodore, à saveur fade, onctueuse au toucher, dégageant des bulles de gaz, se couvrant au contact de l’air d’une pellicule irisée et donnant naissance à une sorte de limon noirâtre dans lequel M. Fontan a reconnu des oscillaires et un infusoire. »

FONCE s. m. (fon-se) : V. foncet.

FONCÉ, ÉE (fon-sé) part. passé du v. Foncer. Techn. Muni d’un fond : Un tonneau foncé. || Trou foncé, Trou creusé dans une pièce de bois, sans qu’il en traverse l’épaisseur.

— s. f. Min. Nom donné aux gradins droits que l’on pratique dans le schiste ardoisier pour l’exploiter : Les foncées ont ordinairement trois mètres de hauteur.

FONCÉ, ÉE adj. (fon-sè — rad. fond). Sombre, chargé, en parlant d’une couleur ou d’un objet par rapport à sa couleur : Rouge foncé. vert foncé Étoffe foncée. Il y a trente bleus clairs différents et autant de bleus foncés. (A. Karr.)

Antonymes. Clair, brillant, éclatant, gai, voyant.

FONCEAU s. m. (fon-so). Manège. Petite platine soudée à chaque extrémité du canon du mors, pour en boucher l’orifice.

— Techn. Rondelle de bois sur laquelle on établit le pot à fondre les matières, dans une verrerie.

FONCEMAGNE (Étienne Lauréault de), littérateur français, né à Orléans en 1694, mort à Paris en 1779. Membre de l’Académie française et de celle des inscriptions, il publia divers mémoires importants sur l’ancienne monarchie française, rectifia le préjugé qui faisait considérer les femmes comme exclues de la succession au trône par une disposition expresse, de la loi salique, et soutint contre Voltaire, dans une polémique fameuse, l’authenticité du Testament politique du cardinal de Richelieu, dont il publia lui-même une édition (1764, 2 vol. in-8o). L’école historique moderne s’est, en général, rangée à son avis.

FONCENET (Daviet de), mathématicien et général savoisien. V. Daviet.

FONCER v. a. ou tr. (fon-sé — rad. fond. Prend une cédille sous le c devant a et 0 : Je fonçai, nous fonçons). Techn. Munir d’un fond : Foncer un tonneau. || Aplatir, en parlant de la pâte du pain de sucre qu’on veut rendre unie. || Foncer la soie, La baisser, après l’avoir levée pour y lancer la navette.

— Rendre plus foncé, en parlant d’une couleur : Il faudra foncer ce bleu. Une certaine quantité d’alcali qui s’unit à l’oxyde de fer contribue un peu à foncer la couleur des étoffes. (Chevreul.)

— Min. Creuser verticalement : On marque la position que l’on veut donner aux puits, et l’on fonce ces puits bien verticalement. (Burat.) || Foncer une culée, En tirer des blocs d’ardoise.

— Art culin. Garnir d’un morceau de pâte dans le fond : Foncer un pâté, une tourte, un vol-au-vent. || Foncer une casserole, Mettre au fond des bardes de lard ou des tranches de jambon ou de veau.

— v. n. ou intr. Fam. Fournir des fonds, payer : Il n’a pas voulu foncer.

— Art milit. Foncer sur l’ennemi, L’attaquer impétueusement.

— Techn. Foncer du pied, Faire descendre tout l’assemblage des platines à plomb, dans les métiers à bas.

Se foncer v. pr. Devenir plus foncé : À mesure que l’on approche de l’été, le vert des feuilles se fonce de plus en plus. (F. Pillon.)

Antonyme. Défoncer.

FONCET s. m. (fon-cè). Navig. Grand bateau de transport sur les rivières. || Adjectiv. : Bateau foncet. || On dit aussi fonce, et sur la Seine ce genre de bateaux s’appelle aussi BESOGUE.

— Techn. Pièce de la serrure sur laquelle est rivé le canon, et qui est percée pour recevoir la clef.

FONCEUR s. m. (fon-seur — rad. foncer). Techn. Ouvrier qui fait les fonds des papiers peints, en étendant la couleur avec la brosse.

FONCIER, IÈRE adj. (fon-sié, iè-re — rad. fonds). Qui constitue un fonds de terre, qui appartient ou a rapport au fonds : Propriété foncière. Impôt foncier. Revenus fonciers. La propriété foncière est la valeur de la chose ; l’industrielle, la valeur de l’homme. (B. Const.) De bons chemins sont utiles dans une propriété foncière. (Matth. de Dombasle.) D’après des documents officiels, il n’existe guère moins de onze millions de côtes foncières. (Proudh.) || Qui possède un fonds : Le propriétaire foncier aspire toujours à se faire payer l’usage des agents naturels qu’il détient. (Fr. Bastiat.)

— Fig. Qui est au fond de la nature de quelqu’un : Qualités foncières. L’amour dans l’homme est l’expression du besoin foncier qu’il a de la vie. (Bautain.)

— Droit cout. Justice foncière, Juridiction du seigneur bailleur de fonds.

— Fin. Crédit foncier, Institution de prêt hypothécaire, qui opère ses remboursements en cinquante annuités.

— s. f. Min. Lit d’ardoise.

— Techn. Ouvrière qui, dans les points d’Alençon, fait l’intérieur des pois, les petites fleurs, les petites feuilles, || On dit aussi FONDEUSE.

Antonymes. Mobilier ou mobiliaire, personnel, viager.

Encycl. Fin. Impôt foncier. V. contribution.

Crédit foncier. V. crédit.

FONCIÈREMENT adv. (fon-siè-re-man rad. foncier). À fond, complètement, dans tous ses détails ; dans le fond, en soi, par sa nature : Traiter foncièrement une question. Connaître foncièrement la littérature grecque. Dacier avait une femme bien plus foncièrement savante que lui. (St-Sim.) L’homme est foncièrement dépravé, porté à mal. (Proudh.)

Syn. Foncièrement, à fond. Foncièrement se rapporte à la personne qui connaît, qui pénètre les choses ; il montre la personne comme accomplissant ces choses le plus complètement possible. À fond se rapporte aux choses mêmes, et il les représente comme étant parfaitement débrouillées et éclaircies : Être foncièrement bon. Connaître à fond une question.

Antonymes, Superficiellement, extérieurement.

FONCINE-LE-BAS, village et comm. de France (Jura), cant. des Planches, arrond. et à 43 kilom. de Poligny, au fond de la vallée de la Sène ; 624 hab. Fabrique d’horlogerie. Petit lac renommé pour ses truites. Dans l’église, beau maître-autel et bon tableau représentant la Délivrance de saint Pierre.

FONCINE-LE-HAUT, village et comm. de France (Jura), cant. des Planches, arrond. et à 50 kilom. de Poligny, dans les montagnes du Jura ; 1,360 hab. Fabriques de pièces d’horlogerie et de mouvements de pendules. Fromages très-estimés. Dans les environs, source de la Sène, à la base du mont Couliou, qui s’élève à 1,070 mètres et du sommet duquel on voit se dérouler un magnifique panorama.

FONCIRGUE, hameau de France (Ariége), comm. de la Bastide-sur-Lhers, cant. de Mirepoix, arrond. de Pamiers, au bas de la montagne du Plantorel. Eaux thermales (20°) carbonatées, calcaires, employées avec succès contre les gastrites, les maladies de peau, les ulcères, et principalement contre les névralgies.

FONÇOIR ou FONSOIR s. m. (fon-soir). Techn. Outil de forge qui a la forme d’un marteau, et que l’on emploie principalement dans les fabriques d’ancres.

FONCTION s. f. (fon-ksi-on — du lat. functionem, accusatif de functio, dérivé de fungor, je m’acquitte). Emploi, usage naturel, action propre, raison de l’existence : Chaque être, sur la terre, a des fonctions particulières qui lui sont assignées. La fonction principale de l’air est le renouvellement du sang chez l’animal. Qui sait si le sens commun, que nous pre-