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ques lui prodiguent des éloges mérités. Tous, sauf un. C’était un folliculaire, écrivain très-influent, et dont le rare talent n’était égalé que par l’abjecte vénalité. L’actrice avait négligé de lui faire la visite obligatoire. Cependant, il eût été bien difficile pour le feuilletoniste de nier un mérite incontestable, sans se couvrir de ridicule. Il chercha autre chose, et il trouva. Son feuilleton vanta la voix et le jeu de l’actrice, mais... se plaignit de ce qu’elle avait les mains sales. C’était faux, mais bien trouvé pour dégoûter le public. On n’y fit pas attention, tout d’abord. Mais le feuilleton suivant, le troisième, le quatrième parlèrent toujours des « mains sales » de l’actrice, si bien que le public badaud finit par répéter que l’actrice avait les « mains sales. » Celle-ci tint bon pendant quelque temps ; enfin, elle dut s’avouer vaincue ; elle alla voir le folliculaire et déposa sur son pupitre plusieurs rouleaux de pièces d’or. L’autre lui parla sur le ton le plus gracieux. « Au moins, lui dit l’actrice, vous n’allez plus dire, maintenant, que j’ai les mains sales. — Oh ! mademoiselle, répondit le cynique en poussant les pièces dans son tiroir, voilà de quoi acheter bien du savon. » Et son feuilleton suivant fut un dithyrambe en l’honneur de l’artiste.

Cette anecdote fait songer au folliculaire le plus célèbre dans ce genre, feu Pier-Angelo Fiorentino, qui signait le feuilleton du Constitutionnel, et rédigeait celui du Moniteur sous le nom de A. de Rovray.

Les folliculaires sont la lèpre et le déshonneur du journalisme. La foule ignorante et envieuse affecte de croire que tous les journalistes sont de leur trempe, et lorsque M. Prudhomme vient se plaindre des « excès, » de la « licence » de la presse, il appelle les journalistes de « vils folliculaires. »

Mais la presse n’en continue pas moins à remplir sa noble mission de régénération sociale et d’instruction populaire. Que vous importe, ô Prudhomme ! que quelques folliculaires se mêlent à la phalange des journalistes ? La mer n’a-t-elle pas ses forbans, et le commerce ses voleurs ? Les taches du soleil ne l’empêchent pas d’éclairer le monde.

FOLLICULE s. m. (fôl-li-ku-le — lat. folliculus, petit sac ; de follis, poche). Anat. Sorte de petit sac membraneux situé dans l’épaisseur d’un tégument : Follicules sébacés, muqueux. || Organe dans lequel se déposent certaines matières sécrétées par des glandes : Les follicules de la civette.

— Bot. Fruit formé d’une feuille carpellaire repliée sur elle-même dans le sens de sa longueur ; et s’ouvrant seulement par une suture interne longitudinale, comme dans les asclépias, les ellébores, etc. || Follicules de séné, Nom impropre donné aux fruits du séné, qui sont de véritables gousses : Si votre altesse a mangé goulûment, je puis déterger ses entrailles avec de la manne et des follicules de séné. (Volt.)

Encycl. Anat. On nomme ainsi des glandes simples, caractérisées par leur forme de sac fermé au fond et s’ouvrant d’autre part à la surface d’une muqueuse ou de la peau. On les divise en deux grandes classes : les follicules droits, et les follicules enroulés ou glomérulés. Parmi les premiers, il faut ranger : 1° ceux de l’estomac. Leur longueur est d’environ 0m,001, leur cul-de-sac terminal est souvent bilobé ; ils sont plutôt remplis que tapissés par des cellules épithéliales sphériques et granuleuses. Ils sont sujets à s’hypertrophier dans certaines maladies des voies digestives et dans le diabète ; 2° les follicules de l’intestin grêle, connus aussi sous le nom de glandes de Lieberkükn, serrés les uns contre les autres depuis le pylore jusqu’à la valvule iléo-cæcale ; 3° les follicules du gros intestin, qui ont un volume double de celui des précédents ; 4° ceux des voies biliaires ; 5° ceux du col de l’utérus. Ils sont tapissés par un épithélium prismatique, à fond lobé, sujets à augmenter considérablement pendant la grossesse, et à s’hypertrophier en tout temps pour former ce qu’on a appelé des œufs de Naboth ; 6° ceux de la muqueuse utérine. Ils sont tubuleux, flexueux, à épithélium nucléaire, larges environ d’un dixième de millimètre, et d’une longueur très-variable ; 7° ceux du canal déférent, près des vésicules séminales. Parmi les follicules glomérulés sont ceux de la paume des mains et de la plante des pieds ; on les retrouve encore, mais moins nombreux, sur le reste de la surface de la peau. L’épithélium qui les tapisse est nucléaire. (V. glandes sudoripares). Viennent enfin les glandes du conduit auditif externe fournissant du cérumen, et les glandes de l’aisselle, qui diffèrent des glandes sudoripares ordinaires.

FOLLICULEUX, EUSE adj. (fol-li-ku-leu, eu-ze — rad. follicule). Anat. Pourvu de follicules : Organe folliculeux.

— Pathol. Entérite folliculeuse, Fièvre typhoïde dont on place le siège dans les follicules de l’intestin grêle.

FOLLICULINE s. f. (fol-li-ku-li-ne— dimin. de follicule). Infus. Genre d’infusoires polygastriques.

FOLLICULITE s. f. (fol-li-ku-li-te — rad. follicule). Pathol. Inflammation des follicules.

Encycl. La folliculite vulvaire est assez commune chez les femmes enceintes, surtout chez les femmes rousses et les brunes lymphatiques. ayant beaucoup d’embonpoint Les principales causes de cette affection sont le défaut de propreté, les attouchements, les applications de pommades irritantes, les voyages à pied et toutes les irritations de la vulve en général. L’inflammation envahit les glandes en grappes sébacées de la vulve et des parties voisines, avec ou sans inflammation des glandes muqueuses isolées ou agminées de l’orifice vulvaire. Les malades éprouvent de la tension, du prurit, de la chaleur, une douleur cuisante, et les parties sont couvertes d’un mucus filant, poisseux, de muco-pus, puis de pus en nature. Sous cette humeur, selon la période de la maladie, on trouve de petites élevures qui donnent à la surface muqueuse de la vulve un aspect inégal, rougeâtre, par points, par petites plaques. Quand la suppuration est survenue, on voit de petites tumeurs blanchâtres, qui laissent suinter du pus par une pression, même légère. (Vidal.) La folliculite vulvaire se termine, le plus souvent, par résolution ; mais il arrive aussi quelquefois que la suppuration se déclare : il se forme des boutons rouges, douloureux ou causant simplement du purit. Si le pus se fait jour au dehors, il forme des croûtes blanchâtres, qui ne tardent pas à se détacher, et leur chute est suivie d’une prompte cicatrisation. Ces boutons ont été quelquefois confondus avec des chancres. Le traitement de cette affection consiste dans l’emploi des lotions émollientes d’abord, puis astringentes, et enfin dans la cautérisation par le nitrate d’argent.

FOLLIE Louis-Guillaume de La). V. La Follie.

FOLLIER s. m. (fo-lié— rad. folle). Pèche. Bateau pour la pêche aux folles.

FOLLIET (André-Eugène), avocat et homme politique français, né à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) en 1838. Reçu docteur en droit à Turin en 1861, et inscrit au barreau de Paris l’année suivante, M. Folliet n’a, depuis 1860, jamais cessé d’écrire dans les journaux de son pays, et il s’était déjà fait connaître comme publiciste, lorsque les électeurs de la Haute-Savoie l’ont envoyé siéger à l’Assemblée nationale aux élections du 2 juillet 1871 (25,000 voix). Il a collaboré à plusieurs recueils : la Revue de Paris (1865), la Revue libérale (1867), la Revue moderne, de M. de Kératry (1869). Dans la Gazette des tribunaux et d’autres publications juridiques, il a traité surtout des questions de législation comparée. Il a donné de curieuses notices sur l’Italie à l’Investigateur, journal de l’Institut historique, mais surtout au Grand Dictionnaire, dans lequel il a traité les questions italiennes. Il a publié : De la décentralisation administrative, thèse pour le doctorat en droit (Turin, Favale, 1861) ; la Presse italienne et sa législation (Paris, 1869).

À l’Assemblée, M. Folliet, qui appartient à la gauche républicaine, s’est montré opposé au système protectionniste et aux impôts votés par la majorité. Il a présenté divers projets de lois, un, entre autres, établissant un impôt sur le revenu des valeurs mobilières.

FOLLILAISSE s. m. (fol-li-lè-se). Véner. Syn. de folilet.

FOLLIN (Herman), médecin hollandais du xviie siècle, né dans la Frise. Il exerça son art à Bois-le-Duc, puis occupa une chaire à Cologne avec beaucoup de distinction. Ses principaux ouvrages sont : Amulelhum Antonianum seu luis 'pestiferæ fuga(Anvers,1618, in-8o), et Speculum naturæ humanæ (Cologne, 1649, in-12). L’amulette antipestilentielle que prônait Follin ne l’empêcha pas de mourir de la peste.— Son fils, Jean Follin, médecin comme lui, a publié : Synopsis tuendæ et conservandæ bonæ valetudinis (Bois-le-Duc, 1646), et Tyrocinium medicinæ practicæ (Cologne, 1648).

FOLLI0T DE CRENNEVILLE (François, comte), général autrichien, né à Œdenbourg en 1815. Il appartient à une ancienne famille originaire de la Normandie, et est le fils du comte Louis-Charles Folliot de Crenneville, mort à Vienne en 1840, avec le grade de général de cavalerie. Le jeune comte fut élevé d’abord à l’école des Nobles, et passa de là au collège de la marine de Venise. Dès 1831, il entra dans l’armée de terre avec le grade de sous-lieutenant de chasseurs, fut promu capitaine en 1837, devint, en 1841, chambellan en service actif de l’empereur Ferdinand, et conserva ces fonctions jusqu’en 1848. Il avait été, dans l’intervalle, élevé à divers grades, et, en dernier lieu, à celui de colonel et d’aide de camp de l’empereur. Il reçut ensuite le commandement d’un régiment de grenadiers, à la tête duquel il prit part, en 1849, à la campagne de Piémont, et à celle contre Garibaldi dans la Romagne. Appelé, en novembre 1849, au commandement de la ville de Livourne, qui venait d’être mise en état de siège, il obtint, en 1853, celui des troupes d’occupation de la Toscane, fut envoyé, en 1855, à Paris, en mission diplomatique, prit ensuite le commandement des troupes autrichiennes à Parme, et, promu en 1857 feld-maréchal-lieutenant, fit, en cette qualité, la campagne de 1859 contre les Français et les Piémontais. En juillet de la même année, il fut nommé premier aide de camp général de l’empereur François-Joseph.

FOLQUET DE MARSEILLE, troubadour provençal, né vers 1155, mort en 1231. Plus favorisé de la fortune que la plupart des poètes de l’époque, obligés presque tous de se mettre à la solde de quelque prince et de vivre de ses faveurs, Folquet, fils d’un riche négociant de Gènes, trouva l’aisance dès son berceau. Il n’en mena pas moins, pendant la première moitié de son existence, la vie errante du troubadour, allant de palais en palais réciter ses sirventes et ses chansons. Il y eut deux hommes dans ce poète, le Folquet de Marseille, troubadour élégant, ingénieux, passionné, tout entier à la galanterie et aux dames, chantant tour à tour Alazaïs de Roquemartine et Eudoxie Comnène, la cour du comte de Provence et celle du vicomte de Montpellier, — et ce sombre évêque de Toulouse, Foulques, célèbre par son fanatisme religieux, sa fourberie et sa cruauté envers les Albigeois.

Ce fut à la cour d’Alphonse Ier, comte de Provence, qu’il débuta, au milieu des troubadours les plus renommés du temps, Pierre Vidal, Pierre d’Auvergne, Faidit, puis à celle de Barrai des Baux, vicomte de Marseille, dont la femme, Alazaïs ou Adélaïde de Roquemartine, douée d’une rare beauté, rendait fous d’amour tous les poètes. Vidal fut chassé du palais pour lui avoir pris un baiser sur la bouche pendant qu’elle était endormie ; Folquet de Marseille en fut amoureux dix ans ; mais, quoique joli garçon, moult avinens de la personna, dit son historien provençal, il ne fut pas plus heureux que Vidal. « Je deviens sage sur le tard, dit-il dans une de ses chansons, semblable à un joueur qui, ayant tout perdu, jure de s’abstenir du jeu... Je reconnais la tromperie que m’a faite Amour, qui, avec de beaux semblants, m’a tenu plus de dix ans en espérance, tel qu’un méchant débiteur, qui toujours promet et jamais ne paye. » On a de Folquet un grand nombre de pièces de vers se rapportant à cette époque, et où les rigueurs de sa dame sont déplorées, suivant la coutume. Ainsi rebuté, et jurant de ne plus aimer de sa vie, il se rendit successivement chez le vicomte de Montpellier, à Toulouse, chez le comte Raymond V, célèbre par son hospitalité fastueuse, à la cour de Richard Cœur de Lion, à celle du roi d’Aragon, Alphonse II, à celle d’Alphonse IX, de Castille. Il était auprès de Richard lorsque ce prince fut excommunié, à cause du retard qu’il apportait à se croiser, et à la cour de Castille lorsque Alphonse perdit, contre les Maures, la bataille d’Alarcos : Dans une pièce de vers, il disculpe le souverain anglais ; dans l’autre, il fait appel à l’Europe entière, endormie et léthargique en face du croissant. Folquet de Marseille, enjoué et gracieux dans ses poésies amoureuses, est, dans ces deux pièces d’un ordre plus élevé, plein d’énergie et de souffle. « Nous avons premièrement perdu le saint sépulcre, s’écrie-t-il, et maintenant nous souffrons que l’Espagne aille se perdant ; au delà des mers, on avoit une excuse, mais, de ce côté, nous ne craignons ni la mer ni les vents. Hélas ! pourrions-nous avoir plus amer reproche, à moins que Dieu ne revienne mourir pour nous ! »

En 1196, Folquet entra dans les ordres. Il était marié, et força sa femme et ses filles à se faire religieuses. Déjà célèbre et recommandé par ses talents, il s’éleva rapidement aux plus hauts grades dans l’ordre de Cîteaux, où il était entré. Il était abbé de Thoronet, près de Fréjus (une des maisons de l’ordre), dès 1197. En 1205, après la déposition de Raymond de Rabastens, évêque de Toulouse, par les légats du pape Innocent III, il fut élu par le chapitre au siège épiscopal vacant. Folquet de Marseille, devenu l’évêque Foulques de Toulouse des annales ecclésiastiques, fut un des députés envoyés au pape pour lui demander l’établissement des missions de dominicains en Provence. On lui doit l’installation à Toulouse des frères prêcheurs de Saint-Dominique, première base de l’inquisition. Il fut surtout célèbre par ses rigueurs envers les hérétiques. Raymond VI de Toulouse, et Pierre II d’Aragon, les fils de ses bienfaiteurs, ne furent plus comptés par lui que pour des ennemis, et il institua en Provence cette exécrable milice de pénitents blancs, qui ensanglanta tout le Languedoc, sous le couvert de la religion. Foulques fut dès lors mêlé à toutes les péripéties de la lutte entre Simon de Montfort et Raymond VI, à toutes les horreurs de la guerre des Albigeois. C’est lui qui, à diverses reprises, prêcha contre eux la croisade, au concile de Lavaur, au concile de Latran. Chassé de Toulouse par Raymond, un moment le plus fort, il en sortit avec tout son clergé, pieds nus et saint-sacrement en tête ; il y rentra avec Montfort, en 1215, et, comme le capitaine délibérait sur la punition à infliger à la ville, l’évêque demanda qu’on y mit le feu aux quatre coins. Montfort, plus humain, se contenta de démolir les fortifications ; mais, l’année suivante, cédant aux sollicitations de l’évêque, il livra la ville au pillage sur un simple soupçon de trahison. Pour comble, Foulques fit appeler les principaux habitants, sous prétexte d’accommodement, et, les ayant déclarés prisonniers, exigea d’eux des rançons énormes. Ses exactions, ses cruautés étaient si peu dissimulées, qu’elles lui furent reprochées à haute voix au concile de Latran ; il acquit dans ces pillages des richesses si considérables, qu’en 1217, Louis VIII étant venu dans le Toulousain, l’évêque put entretenir à ses frais le roi de France et solder son armée. Montfort, en récompense de ses services, lui fit donation du château d’Ureleil et d’une vingtaine de villages. La paix, signée en 1229, le rendit un peu au calme et à la modération ; il mourut deux ans après, et fut inhumé dans un Souvent de Clteaux, le Grand-Selve.

On peut lire tous les hauts faits de l’évêque dans la Gallia christiaiia (tome XIII), et dans dom Vaissette (Histoire du Languedoc). Quant au poète, ses vers ont été recueillis, en grande partie, par Raynouard (Choix des troubadours), et dans le Parnasse occitanien. Un manuscrit de la Bibliothèque nationale en contient une vingtaine de pièces. Crescimbeni et Bastero en ont traduit quelques-unes en italien. Dante et Pétrarque ont célébré dans leurs vers Folquet le troubadour et l’évêque Foulques. Dante (Paradiso, canto IX) lui fait dire ces paroles : « Foulques m’appela cette nation chez qui mon nom est connu, et ce ciel se pénètre de ma lumière, comme je m’en suis pénétré autrefois. Pourtant elle ne brûla pas de plus de feux, la fille de Bélus, en outrageant Sichée et Creuse, que je ne brûlai moi-même, quand l’âge m’y conviait, ni cette Rhodope non plus, qui fut trompée par Démophoon, ni Alcide, alors qu’il avait de la jeune Iole plein son cœur. Néanmoins, on n’est pas ici pour se repentir, mais pour être heureux, non des fautes dont le souvenir s’efface, mais de la vertu divine qui ordonne et prévoit tout. Ici, on admire la cause première de si grand effets, on contemple le souverain bien qui, d’en haut, gouverne le monde ! »

FOLQUET DE LUNEL, troubadour du xiiie siècle, né vers 1244. On a de lui onze pièces, dont la plus remarquable est un sirvente d’environ 500 vers, dans lequel il attaque, avec une grande vivacité, les vices des rois, des prêtres, etc. Six de ces morceaux sont des Hymnes à la Vierge, où, par un jeu d’esprit assez singulier, le poète laisse croire, presque jusqu’à la fin, qu’il s’adresse à une dame dont il possède les faveurs.

FOLTZ (Philippe), peintre allemand, né à, Bingen sur le Rhin en 1805. Il fut d’abord l’élève de son père, qui, désirant le voir suivre une tout autre voie, le détournait de la carrière artistique. Mais Philippe, poussé par son amour pour les arts, s’échappa un beau jour de la maison paternelle, et exécuta, pour vivre, des dessins qui lui acquirent d’abord une certaine réputation. En 1825, il se rendit à Munich, où l’attirait la grande renommée de Cornélius, et fut employé à la peinture des fresques de la glyptothèque et du Hofgarten, dont l’exécution remonte aux années 1827 et 1829. La fresque de l’Arcade du jardin royal, qui représente la Fondation de l’Académie des sciences par Maximilien-Joseph III en 1759, est peinte par M. Foltz, d’après son propre carton. Mais son principal ouvrage à Munich est la décoration du salon de Schiller, dans les appartements de la reine, situés, comme on sait, dans la partie du palais appelée Kœnigsbau. L’artiste a su, dans les compositions qui constituent cette décoration, interpréter le poète avec autant d’intelligence que de talent. C’est également à M. Foltz que l’on doit le salon de Burger, dans le même palais. Parmi les autres œuvres qu’il exécuta à cette époque, nous citerons : la Souliote montant la garde ; les Bergères attendant leurs enfants ; les Grecques pansant tes blessés sur le champ de bataille, toile de grande dimension ; puis les Pêcheuses, les Braconniers, les Chasseurs et les bergères, charmants tableaux de genre, où le caractère romantique domine, comme dans la plupart de ses œuvres. Foltz partit en 1837 pour Rome, et, pendant son séjour dans cette ville, il peignit une Sainte Famille, le Comte de Habsbourg et la Malédiction du chanteur, d’après Uhland. Cette dernière toile a été achetée par le musée de Cologne, et souvent reproduite par la gravure. À son retour en Allemagne, il exécuta, de 1839 à 1842, les Batailles du Tyrol, dont l’une se trouve maintenant à Milan, et l’autre en Amérique, puis deux grands tableaux de chasse pour le roi Maximilien II et pour le comte de Lœwenstein, ainsi qu’un Pèlerinage sur la montagne, qui parut à l’Exposition universelle de 1855, à Paris, et qui fait partie de la galerie du comte Tascher de La Pagerie. Plus tard, il décora la salle de bains de Maximilien II et le palais de Schœnbrun, où il peignit des sujets tirés des Contes du Rhin, Les plafonds représentent les Quatre saisons, et des Dieux de la Grèce apprenant aux hommes à connaître le beau, l’utile, le bien et le plaisir. Parmi ses œuvres les plus récentes, nous mentionnerons : Frédéric Barberousse et Henri le Lion, qui ont figuré à l’Exposition universelle de 1867 ; le Siècle de Périclès, grand tableau à l’huile ; une Vierge à l’Enfant, et une Madone. Foltz est aujourd’hui l’un des premiers peintres de l’Allemagne. Il est membre de l’Académie des beaux arts de Munich, qui le compte au nombre de ses professeurs, directeur des galeries royales de cette ville, et peintre ordinaire du roi de Bavière.

FOLYOCA s. f. (fo-li-o-ka). Bot. Persicaire liseron.

FOLZ, FOLCZ ou VOLZ (Hans), célèbre poète allemand, né à Worms en 1479. Il s’établit à Nuremberg, où il exerça la profession de barbier, et prit une part très-active à la propagation de l’imprimerie et de la Réforme. Nous possédons encore quelques poèmes de