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fabriques de colle-forte, de draps, de pipes, de poterie, de faïences ; distilleries, tisssages de toiles, etc. À 2 kilom. de Forbach, mine de houille de Schœnecken, produisant annuellement une moyenne de 109,500 quintaux métriques de combustible. La ville de Forbach est admirablement située au pied d’une haute colline boisée, que couronnent les ruines d’une antique forteresse ; elle est la patrie du général Houchard, À 4 kilom. de Forbach, sur l’ancienne route de Metz à Strasbourg, se voient les ruines romaines de l’Hiéraple.

Forbach (bataille de), gagnée par les Prussiens sur les Français le 6 août 1870. Cette triste journée, signalée presque à la même heure par la défaite de Mac-Mahon à Frœschwiller, ouvrait la série des désastres effroyables qui allaient fondre sur la France pendant la campagne de 1870-1871. Après la ridicule affaire de Sarrebrück, le général Frossard, commandant du deuxième corps, s’était retiré entre cette ville et Forbach, tandis que le général de Failly qui entendait gronder le canon de tous côtés, restait immobile dans ses positions.

Dans la nuit du 5 au 6 août, une division de cavalerie prussienne se porta en avant de Sarrebrück, et fut accueillie par une vive fusillade partant des hauteurs abruptes de Spickeren, occupées par nos troupes. Mais, dès neuf heures du matin, ces hauteurs étaient tournées par l’ennemi, et nos régiments forcés de se replier. À midi et demi une nouvelle division prussienne entrait en ligne, et cinq de ses bataillons se portaient sur notre gauche par Styring, afin de nous prendre de flanc. La lutte devint alors sanglante, acharnée ; les bataillons prussiens furent repousses, et nos soldats, combattant avec le courage le plus héroïque, refoulèrent l’ennemi jusqu’au delà de Styring. Mais, tandis que nos vaillants régiments restent abandonnés à eux-mêmes, des renforts puissants convergent de toutes parts sur le champ de bataille du côté des Prussiens : infanterie, cavalerie, artillerie arrivaient rapidement et avec une précision mathématique pour nous envelopper et nous écraser sous le nombre. Nos intrépides soldats luttaient dans la proportion de un contre cinq, sans compter la déplorable infériorité de notre artillerie. De toutes parts, les obus éclatent et criblent nos malheureux régiments ; il faut songer à la retraite. Les soldats furieux se demandent alors où est le général Frossard, qui les a ainsi laissé écraser, et qui a disparu du champ de bataille depuis longtemps. Il fallut que le général Bataille se chargeât de diriger la retraite. Presque tous nos régiments avaient perdu leurs bagages, leurs fourgons, leurs toutes. « Quelle double et épouvantable ruine ! s’écrie M. Jules Claretie. Et, comme par une ironie farouche, comme si la nature eût voulu faire un émouvant décor à ces drames humains, une lune claire, romantique, éclairait de sa lueur pâle comme le suaire des fantômes ces campagnes d’Alsace et de Lorraine, pleines de terreur, de gémissements, de raies, de larmes et de sang. » (Histoire de la révolution de 1870-1871).

Ainsi le même jour, presque à la même heure, Frœschwiller nous faisait perdre l’Alsace, et Forbach la Moselle.

FORBAN s. m. (for-ban — du lat. foras, dehors, et de bannir). Corsaire qui exerce la piraterie sans aucune commission, pour son propre compte, et qui attaque également amis et ennemis : Les forbans sont traités comme les voleurs. (Acad.)

— Par ext. Homme qui ne respecte aucune espèce de droit : Le plagiaire est un hardi forban qui pille sur l’océan des lettres. (L. Veuillot.)

— Pèche. Petit bateau dont on se sert dans la baie de Vannes.

— Encycl. Forban, écumeur de mer, pirate sont des mots à peu près synonymes ; mais forban est une appellation plus française. L’étymologie du mot (hors-ban, fors-ban) en indique le sens précis, et la linguistique suppléerait au besoin à l’histoire. Tant que dura la féodalité, la marine, l’armée de mer, fut loin d’être aussi fortement constituée que l’armée de terre, d’un usage plus fréquent et plus immédiat. La guerre venait-elle a être déclarée entre deux nations maritimes, l’État, pouvait à peine armer quelques navires, mais il donnait des lettres de marque à tout bâtiment de bonne volonté. Ces corsaires, parfaitement en régie, faisaient la course pour leur propre compte, dans des conditions définies à l’avance entre le capitaine, l’armateur et l’équipage. La paix signée, les lettres de marque étaient retirées, et un ban de paix, publié dans les ports de mer, déclarait hors-ban ou fors-ban tout navire ou tout capitaine qui continuerait les hostilités. Telle, est l’origine de cette appellation. Par extension, elle a été appliquée à tous écumeurs de mer ou pirates ; on a même désigné ainsi les pirates d’Alger, qui ont si longtemps infesté la Méditerranée, quoique, par son étymologie, le nom de forban ne leur fût guère applicable. On désigne plus particulièrement sous le nom-de flibustiers ces hardis aventuriers, qui, avec l’approbation tacite de leurs gouvernements, ont fait tant de mal, aux colonies espagnoles pendant tout le cours du xvie, du xviie et du xviiie siècle. Enfin, c’est au mot piraterie que l’on trouvera la législation applicable à ce crime.

Une bonne fortune nous a fait découvrir les statuts d’un navire forban nommé le Sans-Quartier, qui vint mouiller le 20 mars 1729 Sur la côte de Pouliguen, en Bretagne. Il était armé de douze canons et de douze pierriers, et monté par cent hommes d’équipage. Le capitaine, Thomas-Jean Du Lain, descendit à terre et vint trouver sa mère, qui habitait près de la côte, pour la prier de lui faire obtenir la vie sauve à lui et à son équipage. Cette femme se rendit à Nantes, et, grâce à ses Sollicitations, une amnistie pleine et entière leur fut accordée. On y mit seulement pour condition que les pirates consigneraient, entre les mains des officiers de l’amirauté, leur navire avec les armes et les effets qui se trouveraient à bord ou qu’ils auraient déposés sur la côte ; et que, de plus, ils feraient une déclaration exacte de la conduite qu’ils avaient tenue jusqu’au moment de leur retour. Ces conditions furent acceptées. Mais il fallait, ou que, dans leurs courses, ils eussent eu bien peu de chances, ou, ce qui est plus plus probable, qu’ils eussent mis déjà le produit de leur rapines en sûreté : les objets dont ils firent la déclaration, consistant en armes, ustensiles, vivres et différentes monnaies d’Espagne, ne produisirent en effet qu’une somme de 805 livres 2 sols 6 deniers ; ce qui, en moyenne, ne donnait guère à chaque homme qu’une propriété de 8 livres.

Parmi les hommes de l’équipage, on trouva quatorze nègres qui avaient été enlevés sur des navires capturés. Alors, malgré l’ancien adage, « que la terre de France donnait la liberté à tous ceux qui y arrivaient comme esclaves, » on décida que les nègres seraient renvoyés à la Martinique pour y être gardés pendant un an, et y être vendus au profit du roi, s’ils n’étaient réclamés avant cette époque. On trouva à bord le règlement auquel était soumis l’équipage. Nous en reproduirons ici quelques articles, à titre de rareté. Tout ceci est extrait, ainsi que les renseignements qui précèdent, de feuilles manuscrites conservées à la Bibliothèque nationale, et très-probablement inédites. Nous transcrivons sans rien changer au style. En tête est cette inscription religieuse :

LAUS DEO (LOUANGE À DIEU).
Liste charte-partie ès règles que doivent suivre
les braves gens de la mer comme en suit,
savoir :

» Article premier. Nous soussignés, recevons et reconnaissons pour notre bon capitaine M. Jean-Thomas Du Lain, sous les conditions suivantes : Que faute par un de nous à le désobéir en tout ce qu’il commandera pour l’utilité et service de ses confrères, il lui sera permis de les faire châtier selon leur crime, ou il se désistera de sa charge en faveur de la pluralité des voix.

» Art. 2. Pour son lieutenant, reconnaissons M. Antoine Durand de Lion, lequel aura soin du coffre d’or et d’argent, et lui sera permis d’aller à bord des prises pour se faire rendre compte de tout le contenu de la cargaison.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» Art. 6. Et en cas qu’il arrive quelque dispute entre deux confrères, celui qu’on prouvera avoir le tort sera pardonné pour la première fois, et, en cas de récidive, il sera amarré sur un canon, où il recevra d’un chacun de l’équipage un coup de garcette.

» Art. 7. Ceux de nous tous, y compris les officiers, qui s’enivreront jusqu’à perdre la raison, seront, pour la première fois, amarrés sur un canon, et recevront d’un chacun, comme ci-dessus, un coup de garcette de tout l’équipage.

» Art. 8. Nous convenons tous ensemble, d’un commun accord, que ceux qui iront à bord des prises obéiront à leurs officiers sans faire aucun dégât, et que tout ce qui pourra être pillé par quelqu’un de nous sera porté au pied du grand mât, pour être distribué par les officiers a un chacun par égale portion. Et ceux de nous qui viendront à bord du corsaire, sortant des prises, devront être fouillés en présence d’un officier, et quiconque aura sur soi pour la valeur de quatre réaux sans le déclarer aura la tête cassée sur-le-champ. Il ne sera non plus permis à aucun de nous de changer d’aucun linge à bord des prises. que par nécessité et du consentement de l’officier, sous peine de subir sur un canon les. châtiments mentionnés ci-dessus.

» Art. 9. Ceux de nous qui se voleront les. uns aux autres aucune sorte de hardes, le voleur sera tenu de rendre le même vol, et ensuite sera amarré sur un canon pour y recevoir d’un chacun un coup de garcette pour punition de son vol.

» Art. 10. À l’égard des prises qui amèneront, volontairement, sans faire résistance, il est défendu à aucun de nous de les détruire d’aucune façon, excepté les Espagnols.

» Art. 11. Et pour ce qui concerne nos frères blessés et estropiés, nous nous obligeons d’un, commun accord de leur donner leur nécessaire en les faisant bien traiter par les chirurgiens, et en outre auront leur portion dans la masse comme les autres.

» Art. 12. Quiconque sera mis en faction et s’endormira dans cette charge sans avertir l’officier de quart sera amarré sur un canon, pour, la première fois, pour y recevoir un coup de garcette d’un chacun ; et, en cas de récidive, il aura la tête cassée. Il lui sera permis cependant de se faire relever en avertissant i’officier, s’il ne peut se soutenir contre le sommeil.

» Art. 13. Si les bâtiments que nous attaquerons se défendent sur pavillon noir, et qu’après avoir hissé pavillon rouge, ils tirent trois coups de canon sur nous, il ne sera fait aucun quartier à personne.

» Art. 14. Tous ceux qui feront complot de déserter ou qui seront pris déserteurs, auront la tête cassée.

En foi de quoi nous avons tous signé la présente, promettant de tout bien suivre et exécuter, signé et marqué de la marque ordinaire du nombre de cinquante-trois. »

FORBANS (île aux), île située au S.-E. dans la baie de Fort-Louis, dans l’île Sainte-Marie de Madagascar. V. Fort-Louis.

FORBANNI, IE (for-ba-ni) part. passé du v. Forbaunir : Être forbanni des terres de son seigneur.

FORBANNIR v. a. ou tr. (for-ba-nir — du lat. foris, dehors, et de bannir). Anc. cout. Bannir, reléguer, rejeter.

FORBANNISSEMENT s. m. (for-ba-ni-seman — rad. forbannir). Anc. cout. Bannissement.

FORBES (Patrice), théologien écossais, né dans le Comté d’Aberdeen, en 1664, mort en 1635. Il entra dans les ordres à quarante-huit ans et fut élevé sur le siège épiscopal d’Aberdeen, par la volonté de Jacques Ier. Forbes se montra digne de cette faveur et des fonctions qu’il était appelé à remplir. Il mourut laissant la réputation d’un véritable apôtre et méritant le titre de restaurateur de l’université d’Aberdeen. On a de lui « Commentarius in Apocalypsin(Londres, 1613, in-4o), traduit en latin par son fils ; Exercitationes de verbo Dei, et dissertatio de versionibus vernaculis.

FORBES (Guillaume), premier évêque d’Edimbourg, de la famille du précédent, né à Aberdeen vers 1585, mort à Édimbourg le 1er avril 1634. Il professa d’abord la philosophie au collège que Marshal venait de fonder à Aberdeen, puis entreprit des voyages utiles en Allemagne, compléta son instruction, refusa à son retour la chaire d’hébreu de l’université d’Oxford, et devint recteur du collège de Marshal. L’église d’Édimbourg voulut l’avoir à sa tête. Forbes s’excusa sur sa santé ; mais le synode provincial n’accepta point ses excuses, et il dut partir. Il ne jouit pas longtemps de cette place. Les presbytériens ardents l’accusèrent de papisme, et firent tant et si bien qu’il s’éloigna d’Édimbourg pour revenir à Aberdeen, où il fut reçu avec une joie générale. À quelque temps de là, Édimbourg ayant été érigé en évêché par Charles Ier, Forbes fut appelé à occuper ce siège ; il mourut trois mois après. C’était un homme conciliant, très-instruit, habile dans la controverse et ami de la paix, quoique théologien. « Il s’était flatté, dit Nicéron, de concilier tous les différents partis qui divisent la religion chrétienne. » Forbes ne publia rien de son vivant, mais il laissa un manuscrit intitulé : Considerationes modestæ controversiarum (Londres, 1658, in-8o). Les protestants rigides firent mauvais accueil à ce livre modéré.

FORBES (Jean), théologien anglais, né à Aberdeen en 1593, mort en 1648. Il commença ses études théologiques à Aberdeen et les termina à l’université d’Heidelberg et dans différentes universités de l’Allemagne, où il s’appliqua surtout à l’étude de l’hébreu. Revenu dans sa patrie, en 1619, il fut nommé professeur de théologie et d’histoire ecclésiastique au Collège du roi. Il perdit cette place pour s’être montré favorable à l’introduction de l’épiscopat en Écosse, et sa condamnation fut prononcée par le synode d’Aberdeen (1640). Forbes se retira alors en Hollande, où il s’occupa de la publication de ses ouvrages. Deux ans après, il retourna en Écosse et il passa le reste de ses jours dans la solitude de ses domaines Ses principaux ouvrages sont : Institutiones historico-theologicæ (Amsterdam, 1646, in-fol.), vaste recueil où Forbes signale les circonstances qui ont amené des modifications dans la doctrine chrétienne, les disputes et les controverses agitées dans l’Église depuis les temps apostoliques jusqu’au xviie siècle, et les passages des anciens auteurs ecclésiastiques relatifs aux sujets qu’il traite ; Dix livres de théologie morale, qui contiennent une explication du Décalogue, cour de morale chrétienne, où le raisonnement s’appuie du témoignage des Pères ; Commentaires de la vie intérieure et des exercices spirituels de Forbes, écrits par lui-même et traduits en latin par M. Garden, traité du devoir et de la résidence des pasteurs. Les Œuvres complètes de Jean Forbes ont été publiées à Amsterdam (1703, 2 vol. in-fol.).

FORBES (Duncan), jurisconsulte écossais, né à Culloden en 1685, mort en 1747. Il suivit d’abord la profession du barreau, puis fut successivement sollicitor général pour l’Écosse (1717), député à la Chambre des communes (1722), lord avocat (1725), et lord président de la session (1737). Forbes fut à la fois un juge intègre et un érudit distingué. On a de lui : Pensées sur la religion ; Lettre à un évêque sur les écrits de Hutchinson, et Réflexions sur l’incrédulité (1750, 2 vol. in-12), ouvrages qui ont été traduits en français par Houbigant (1768, in-8o).

FORBES (Alexandre), lord de Pistligo, né en Écosse, mort en 1762. Il se signala par son dévouement à la cause des Stuarts et fut, paraît-il, le type qui a servi de modèle à Walter Scott pour son baron de Bradwardine dans Wawerley. Il prit part à la révolte de 1743, assista à la bataille de Culloden, passa alors en France, eut ses biens confisqués, et retourna enfin dans sa patrie, où il mourut obscurément. On a de lui : Moral and philosophical Essays(1734).

FORBES (Guillaume), baronnet de Pistligo, de la famille du précédent, né en Écosse en 1739, mort en 1807. Il fonda à Édimbourg une des premières maisons de banque qu’ait possédées cette ville, se signala par son caractère bienfaisant, et consacra ses loisirs à la culture des lettres. Il était l’ami intime du poète Beattie, sur la vie et les œuvres duquel il a écrit un ouvrage intitulé : Memoirs of the life and writings of D. James Beattie (1806, 2 vol. in-4o).

FORBES (Jacques), écrivain et voyageur anglais, né à Londres en 1749, mort en 1819. Il entra, en 1765, au service de la compagnie des Indes, et fut nommé, en 1789, premier résident de Dhuboy, dans le Guzurate. Lors de la cession de ce pays aux Mahrattes, en 1783, il revint en Angleterre, où il s’occupa exclusivement de littérature. Son ouvrage le plus important est intitulé : Souvenirs d’Orient (Londres, 1813, .4 vol. in-4o), où il donne, en observateur exact et sagace, de nombreux et intéressants détails sur les mœurs et le pays des peuples qu’il a visités.

FORBES (sir John), médecin et écrivain anglais, né à Cuttlebrac, dans le comté de Banff, en 1787, mort en 1861. Il se fit recevoir docteur à Édimbourg en 1817. Attaché comme chirurgien à l’état-major du général en chef de l’armée des Indes, il avait assisté en cette qualité à de nombreux combats, où il s’était conduit avec assez de distinction pour mériter une médaille d’honneur. Après avoir quitté le service, il pratiqua la médecine à Penzance et à Chichester, où il était médecin de l’hôpital ; de là il vint à Londres, en 1833. En 1821, il avait introduit en Angleterre la pratique de l’auscultation, en traduisant le traité de Lafinnec sur l’usage du stéthoscope, qu’il fit suivre d’un ouvrage original en 1824. De 1836 à 1848, M. Forbes a dirigé la Revue médicale anglaise et étrangère et activement collaboré, avec Twedie et Conolly, à l’Encyclopédie de médecine pratique. Nommé, en 1830, médecin ordinaire du duc de Cambridge, il fut, en 1840, attaché au prince Albert, et devint, en outre, médecin consultant de la maison de la reine, qui, en 1853, le créa chevalier du Bain. Il était aussi membre du collège des médecins, médecin consultant de l’hôpital de la Conception, à Londres, et membre honoraire des principales sociétés médicales de l’Europe et de l’Amérique. Parmi les principaux ouvrages de M. Forbes, nous citerons : Observations sur le climat de Penzance (1828) ; Manuel de bibliographie (1835) ; le Mesmérisme moderne (1846) : les Vacances d’un médecin, ou Un mois en Suisse (1849) ; Souvenirs d’une excursion faite en Irlande pendant l’automne de 1852 ; Paysages d’Allemagne et du Tyrol (1856) ; la Nature et l’art dans le traitement des maladies (1857) ; Poésie et fiction ; la Vie et l’organisme ; Physiologie comparative des plantes et des animaux ; Du bonheur dans ses relations avec le travail et la science, etc.

FORBES (Jacques-David), naturaliste anglais, né à Édimbourg en 1809. Professeur de physique à l’université de cette ville de 1833 a 1860, il s’est surtout occupé de recherches sur la formation des glaciers, et a publié : Voyages dans les Alpes de la Savoie (Londres, 1843) ; Expériences sur la température de la terre (Édimbourg, 1846) ; la Norvège et ses glaciers, traduit en allemand (Leipzig, 1858, 2e édition) ; Mémoires sur la théorie des glaciers (Londres, 1850), etc.

FORBES (Édouard), naturaliste anglais, né à Douglas (île de Man) en 1815, mort en 1854. Il montra dès son enfance une vocation décidée pour l’étude des sciences, surtout pour celle de l’histoire naturelle. Son père, riche banquier, le destinait d’abord à l’état ecclésiastique, puis, le voyant sans cesse occupé à reproduire par le dessin les sujets d’histoire naturelle qui attiraient le plus son attention, il voulut en faire un peintre et l’envoya étudier dans l’atelier d’un des meilleurs artistes de Londres ; mais cette carrière ne convenait guère non plus au jeune adepte des sciences naturelles, qui obtint enfin de son père d’aller étudier la médecine à Édimbourg. Un an plus tard (1833), il fit en Norvège un voyage qui fut uniquement consacré à l’étude des glaciers de cette contrée, et dont, à son retour, il consigna les résultats dans son ouvrage intitulé : Notes d’un voyage d’histoire naturelle en Norvège (Notes of a natural history tour in Norway). Une autre excursion dans la mer Méditerranée lui fournit la matière d’un travail sur les Mollusques d’Alger et de Bougie (1839), qu’avait précédé la Malacologie de l’île de Man (1838), dans laquelle il a décrit les mollusques qui se trouvent dans les eaux de cette île. Dès le début de sa carrière scientifique, il avait reconnu les services que pouvait rendre pour l’exploration