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des crevasses, des ulcérations, eto. Le dermatodecte occupe les régions du corps qui lui offrent un abri protecteur. Ces régions sont le toupet, la crinière, la racine de la queue, l’auge, le poitrail, la face interne des cuisses et le voisinage du fourreau. Lorsque cette gale est localisée à la crinière, elle s avance vers le toupet, en avant ; en arrière, elie descend le long du dos, jusqo’à la base de la queue ; de là, elle atteint les organes sexuels et la face interne des cuisses. Contrairement à la forme sareoptique, entre la peau saine et la peau altérée existe une ligne de démarcation nette et tranchée,

Contagiosité. La gale dermatodectique se transmet par le passage immédiat ou médiat de l’animalcule sur un cheval sain. Le dermatodecte peutvivre environ six semaines sur des corps intermédiaires. Ce n’est qu’après cette époque qu’une écurie où ont séjourné des chevaux atteints de gale dermatodectique peut être considérée comme saine. Le dermatodecte ne vit point Sur d’autres espèces. Déposé sur la peau de l’homme, il suscite une réaction et un prurit qui a une durée d’un ou de deux jours ; puis il meurt.

Forme symbiotique. Le siège de la gale sous cette forme est le pli du paturon et le fanon ; le dermatophage symbiote y vit en société. Les démangeaisons, bien moins vives que dans les deux formes précédentes, se manifestent principalement la nuit et pendant lé repos qui succède au travail. La région se couvre d une abondante desquamation furfuracée de l’épiderme ; peu à peu le poil tombe ; la peuu s’infiltre, exsude et se couvre du croûtes plus ou moins épaisses, des crevasses transversales, superficielles ou profondes, se forment dans le pli du paturon. De son siège primitif, la colonie remonte lentement vers les régions supérieures des membres, en les envahissant de proche en proche ; mais rarement elle dépasse le métacarpe et le métatarse. La marche de la gale symbiotique est extrêmement lente ; des mois s’écoulent avant que la desquamation et la dépilation soient bien évidentes. La formation de crevasses et de croûtes suppose à l’affection un ûge qui se compte par années.

Le symbiote n’exclut ni le sarcopte ni le dermatodecte ; la forme psorique à laquelle il donne naissance peut coexister avec l’une des deux autres ; chaque acarien conserve ses habitudes, les colonies ne se mélangeant pas pour vivre en commun aux mêmes régions de la peau.

Contagiosité. Cet arachnide a peu de tendance à l’émigration ; il passe bien d’un membre sur le congénère, mais rarement d’un bipède sur l’autre. La cohabitation ne favorise guère la contagion : des chevaux sains vivant avec des galeux, dans un contact intime, en restent préservés pendant des mois. Le dépôt direct des symbiotes est le mode de transmission le plus assuré. Tous les essais par ce dernier procédé, afin de communiquer cette gale h 1 homme et à d’autres espèces domestiques, ont complètement échoué.

Gale du bœuf. L’espèce bovine est sujette aux formes dermatodectique et symbiotique.

10 Forme dermatodectique. L’éruption commence à la racine de la queue et aux faces latérales du cou, puis envahit successivement la tête, le dos, les épaules, les parois de la poitrine et jamais les membres. Le malade se frotte, se lèche ; la peau, partiellement dénudée de poils, se couvre d’une couche de lamelles épidermiques qui s’accumulent, forment des croûtes grisâtres et très-adhérentes à la peau, qui ne tarde pas à présenter des fendillements et des crevasses. L’amaigrissement et la cachexie marchent de pair avec l’extension de l’éruption ; ces accidents généraux consécutifs conduisent les malades à la mort.

Contagiosité. Le dermatodecte du boeuf, transmissible aux individus de la même espèce, ne provoque ni prurit ni éruption chez le cheval. L’homme n’en éprouve qu’une démangeaison très-passagère.

Forme symbiotique. Le siège principal de cette gaie est la racine de la queue. Cette partie se couvre de squames abondantes ; les poils tombent, et à leur place se montrent des croûtes et des gerçures qu’habitent de nombreux parasites. Si 1 animal est pansé régulièrement, la colonie se concentre à la racine de la queue et l’affection reste stationnaire. Si, au contraire, les soins de propreté de la peau sont totalement négligés, le symbiote s’avance le long du dos, atteint le cou, gagne les mamelles et la face interne des cuisses.

Contagiosité. De même que la gale symbiotique du cheval, celle du bœuf ne se transmet pas facilement aux animaux de la même espèce. Cette forme n’est contagieuse ni pour l’homme ni pour d’autres animaux domestiques.

Gale du mouton. Le dermatodecte étant le seul acare qui vive sur le mouton, l’espèce ovine ne présente qu’une forme psorique ; le parasite conserve les mœurs propres aux espèces du genre auquel il appartient.

Les moutons atteints de la gale se grattent, se mordillent, s’arrachent la laine. Sur la peau, on voit des élevurespapuleuses du diamètre d’une lentille et au delà, dont l’aspect blanchâtre ou jaunâtre contraste avec la

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teinte légèrement rosée de la peau. Tel est le premier phénomène local produit par la piqûre du dermatodecte. À mesure que les piqûres se multiplient, les efflorescences se rapprochent et se couvrent d’une couche squameuse, jaunâtre, grasse au toucher, qui sert d’abri au parasite. Ces squames se transforment ensuite en croûtes qui s’épaississent, soulèvent la laine et l’arrachent ; cette action mécanique vient en aide aux frottements pour accélérer la dépilation. Lorsque les acares abandonnent l’abri protecteur que leur offrent les croûtes, elles tombent ; à leur chute succède une abondante desquamation de l’épiderme régénéré ; l’irritation se calme, cesse, et la peau, malgré l’acte morbide continu dont elle a été le siège, récupère son intégrité.

Les régions abondamment garnies de laine sont aussi celles que préfère le dermatodecte pour y établir une colonie ; l’éruption psorique y prend ordinairement son point de départ : la queue, le dos, le cou et les épaules restent son séjour favori ; il habite rarement les régions sous-abdominales et sternales.

La gale du mouton, abandonnée à son cours naturel, prend une issue funeste ; le marasme, la cachexie précèdent la mort. Une nourriture abondante et substantielle prolonge la vie, et si, avec ce régime, on applique de temps à autre un traitement topique incomplot, la maladie, ainsi palliée, peut se prolonger des années et demeurer stationnaire dans une contrée ou une exploitation.

Contagiosité. Le dermatodecte du mouton ne trouve les conditions de la vie ni sur l’homme ni sur les espèces domestiques. Son action, chez l’homme à peau fine, se réduit à produire un point enflammé qui n’arrive pas même à l’efflorescence papuleuse. Entre les individus de l’espèce ovine, la preuve de la contagiosité de la gale devient superflue. Le dermatodecte du mouton jouissant d’une grande résistance vitale, la bergerie, les objets qu’elle renferme, les chemins de parcours et les pâturages ne peuvent être considérés comme sains que quatre semaines après la guérison.

Gale de la chèvre. On ne connaît qu’une forme de gale caprine, celle que détermine le choriopte. Chez l’animal atteint de cette affection, on voit une tuméfaction de la tête et des oreilles et de longues gerçures sur le pourtour des lèvres et des naseaux. La tuméfaction gagne le cou, le dos, les côtes, l’abdomen, les mamelles, les membres, et ne s’arrête qu’aux onglons. Les malades se frottent, se grattent et se mordillent sans cesse. La peau se couvre de squames furfuracées, auxquelles succèdent des croûtes. Les mamelles tarissent, l’amaigrissement survient, puis la cachexie et la mort.

Contagiosité. Les chèvres africaines de Mûller, de Vienne, infectèrent leur gardien ; une gale épizootique du canton des Grisons se transmit à des familles entières et ne respecta ni le cheval, ni le bœuf, ni le porc, ni le mouton. (Walraff.)

Gale du pore. Cet animal ne contracte que la forme sareoptique. Au début, de très-petites papules rouges plus ou moins rapprochées apparaissent ; puis se montrent des vésicules qui sont détruites par les frottements et laissent après elles des taches rouges qui suintent ou des gerçures sanguinolentes. Les soies correspondant aux papules perdent leur lustre et tombent. Les petites taches rouges augmentent en nombre ; le prurit devient plus intense ; la peau se plisse, s’ulcère et suppure, des croûtes se forment. La maladie finit par envahir tout le corps, qui semble enveloppé d’une carapace croûteuse. L’amaigrissement et la cachexie précèdent la terminaison mortelle.

Contagiosité. Transmissible aux animaux de la même espèce, la gale du porc est aussi contagieuse pour l’homme ; mais l’éruption disparaît spontanément au bout d’une quinzaine de jours. Quant aux animaux domestiques, Ampach avance que la gale du porc no se transmet qu’au chieu ; cette assertion, déjà ancienne, attend, pour être admise comme fait, le contrôle de l’expérimentation moderne.

Gale du chien. On distingue deux formes de gale canine : la première due au sarcopte, et la seconde au demodex ou gale folliculaire.

1°. Forme sareoptique. Au début, on voit des papules, des vésicules, puis des squames, des rides, des plis de la peau et des croûtes. L’ordre de succession de ces symptômes n’est ni régulier ni même nécessaire ; l’épaisseur, la sensibilité de la peau, les races et les variétés de l’espèce canine y apportent d’assez nombreuses modifications ; ce qui n’empêche pas la maladie de conserver une nature identique et de rentrer avec toutes ses modifications dans la forme sareoptique.

Quelle que soit la variété, le poil s’éclaircit et tombe ; la peau se plisse. Les régions où généralement les premières traces de la maladie se manifestent sont le dos du nez, les arcades sourcilières et les oreilles. De là, elle s’étend avec rapidité ; en quatre à six semaines, le corps entier peut être envahi, dépilé et couvert de croûtes. La cachexie annonce le terme fatal d’une gale invétérée.

Contagiosité. La gale du chien est contagieuse pour l’homme ; sa marche ne diffère point de la gale sareoptique humaine. Les

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tentatives de Gerlach pour la transmettre au mouton et au chat ont été complètement stériles. Moins affirmatif quant au cheval, au bœuf et au porc, il croit qu’une émigration en masse du sarcopte du chien pourrait, chez ces animaux, donner naissance à une éruption passagère.

2o Forme folliculaire. Cette maladie est produite par le demodex qui séjourne dans les follicules pileux et sébacés. La présence de l’acare des follicules se décèle par une légère tuméfaction circonscrite de la peau. Les points tuméfiés et enflammés se couvrent de petites tumeurs dues à l’inflammation des follicules. Des squames, puis des croûtes, se forment sur la peau épaissie ; elle se gerce comme dans la gale sareoptique. La démangeaison est faible, peu incommode ; les animaux ne se frottent qu’à d’assez longs intervalles ; le poil tombe. Lorsqu’on en arrache un et qu’on en examine le bulbe au microscope, on y aperçoit un demodex. Le poil tombé parait ne plus se reproduire, probablement parce que 1 inflammation et la suppuration détruisent sa matrice nourricière.

La durée de cette affection est longue et d’autant plus redoutable que, vu la profondeur du séjour de l’acare, les agents acaricides ne l’atteignent pas ; du moins ne peut-on citer d’exemples de guérisons, si ce n est des guérisons spontanées, lorsque, par une cause encore inconnue, la population entière vient à périr.

Contagiosité. Sous le rapport de la contagiosité, la gale folliculaire ne saurait être comparée à la gale sareoptique. Des chiens atteints de gale folliculaire ont pu vivre huit à quinze jours pêle-mêle avec d’autres chiens qui sortirent sains et saufs de l’épreuve. Il ne faudrait néanmoins pas en conclure que la psore folliculaire se trouve dénuée du pouvoir de se transmettre ; elle est, au contraire, éminemment contagieuse par le dépôt direct du demodex sur un individu sain.

Gale du chat. Le chat ne contracte que la gale sareoptique. Le sarcopte envahit d’abord les oreilles et successivement les autres parties : le cou, le corps, les membres, jusqu’à la région digitée. Les chats se grattent, les poils tombent, la peau s’infiltre, se plisse, se ratatine ; des croûtes se forment, qui recouvrent les sarcoptes. Le malade perd sa vivacité ; il est lent dans ses mouvements, maigrit et périt dans le marasme.

Contagiosité. La gale du chat est transmissible à l’homme. Le sarcopte du chat provoque chez l’homme une réaction moins forte que les autres espèces du genre. La durée de 1 éruption, qui disparaît spontanément, est de cinq jours à trois semaines. La démangeaison chez le cheval et le chien ne persiste que quelques jours. L’animalcule est inoffensif pour le bœuf et le mouton.

Gale du lapin. La forme sareoptique est la seule à laquelle le lapin soit exposé. Le dos du nez en est le siège primitif ; de là l’éruption descend vers les lèvres et remonte vers le front ; rarement elle dépasse ces régions. Les poils tombent, des croûtes grisâtres se forment, et au-dessous d’elles on trouve le derme infiltré, rouge et sanguinolent.

Placé sur la peau de l’homme, le sarcopte du lapin trace sa galerie dans l’épiderme ; il se développe de petites vésicules et un prurit très-modéré, phénomènes qui ne durent que deux ou trois jours.

Gale des gallinacés. Chez les volailles atteintes de la gale, on voit sur la crête des points blanchâtres et des traînées linéaires, recouvertes par des pellicules épidermiques très-minces que fait tomber le moindre frottement. La maladie reste dans cet état pendant trois semaines ou un mois ; au bout de ce temps, la base de la crête s’épaissit et se fonce en couleur ; le pointillé et les traînées linéaires occupent une plus large surface. A une période plus avancée, les plumes qui garnissent le sommet de la tête et le pourtour du bec se redressent, se hérissent, perdent leur brillant, blanchissent, s’atrophient et tombent.

Cette maladie ne débute pas toujours par la tête ; c’est souvent sur les pattes qu’on voit apparaître les premiers symptômes de son existence. Les pattes se recouvrent d’écaillés, la peau se fendille, il se forme de véritables crevasses, et, à la longue, cette accumulation de croûtes détermine une déformation dans la direction des régions osseuses. Parvenue à cette période extrême, la maladie offre une certaine ressemblance avec l’éléphantiasis des mammifères.

Transmissible aux animaux de même espèce, la gale des gallinacés est aussi contagieuse pour le cheval et l’homme. Des filles de Basse-cour ont éprouvé aux mains et aux bras des démangeaisons tellement vives qu’elles étaient persuadées d’être atteintes de la gale humaine.

Traitement. Il n’est point de maladie qui justifie mieux que la gale l’antique adage : sublata causa, etc. ; ôter la vie au parasite et anéantir ses germes, telles sont les conditions absolues de la guérison.

Trois indications se présentent dans le traitement de cette maladie : 1° assouplir la peau et calmer son inflammation, en ayant recours aux onctions d’axonge, d’huile douce, aux lotions, aux bains émollients ; 2° débarrasser la peau de son revêtement pileux, des croûtes et des corps étrangers qui la souillent. On.y

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satisfait en ayant recours à la toute partielle ou générale, aux lotions, aux bains savonneux ou alcalins, ou bien au brossage, aux frictions, à l’étrille ; 3° tuer les microzoaires qui déterminent la maladie. On remplit cette indication par l’emploi de médicaments dits antipsoriques ou acaricides externes ou internes. Les premiers, d’après leur état, sont divisés en trois groupes :

îo Antipsoriques solides. L’onguent vésicatoire ; les pommades soufrée, cantharidée, mercurielle, térébenthinée, citrine, oxygénée d’Alyon, antipsorique d’Helmerich, de Lebas ; celles de sulfure de potasse, de chaux, de mercure, d’arsenic, s’emploient en frictions ou seulement en applications. Ces médicaments ont le grave inconvénient de pouvoir être déglutis et de déterminer des irritations intestinales ou des empoisonnements.

20 Antipsoriques liquides. Ce sont : le Uniment de Jadelot, la lotion Dupuytren ; les solutions de sulfure de potasse, de chaux, d’acide arsénieux ; les liqueurs de Fowler et de Pearson ; les bains lerro ou zinco-arsenicaux, d’acide arsénieux, l’huile soufrée, l’huile cantharidée, l’huile de cade, l’essence de térébenthine, le goudron, les décoctions de tabac, d’ellébore. Les lotions et les bains ont parfois l’inconvénient de déterminer des refroidissements, de salir, d’altérer ou de décolorer les poils ou la laine.

Antipsoriques vaporeux. Le plus employé des acaricides vaporeux est l’acide sulfureux obtenu par la combustion du soufre ; il exige des chambres, des locaux ou des appareils particuliers, ce qui apporte quelques difficultés à son emploi ; circonstance regrettable, car il est très-efficace contre les gales générales,

Il est encore d’autres médicaments que l’on administre à l’intérieur, mais avec moins de chances de succès qu’en s’adressant aux précédents ; ils conviennent principalement dans les cas de gale ancienne et invétérée ; les plus usités sont : le soufre, les sulfures d’arsenic, l’acide arsénieux, les liqueurs de Pearson et de Fowler.

Police sanitaire. L’animalcule, cause de la gale et de sa propagation, place cette maladie sous l’empire des dispositions des articles 459, 4S0 et 461 du code pénal, ainsi que des articles 19, titre i, et 23, titre n, de la loi du 6 octobre 1790 sur la police rurale. Le principe général de ces articles fournit ample matière a l’élaboration de règlements, variables suivant les conditions locales, que les autorités croiraient devoir arrêter dans l’intérêt des administrés.

On ne saurait trop insister sur la désinfection, qui fait partie intégrante du traitement curatif, car elle le complète. Il faut poursuivre la destruction des acares et de leurs germes, non-seulement sur la peau des animaux, mais encore sur les objets inanimés, et ne pas perdre de vue que celui qui offre le plus de résistance vitale, le dermatodecte, séparé des corps, prolonge encore son existence pondant plusieurs semaines. ■ La salubrité publique ne s’oppose pas à la mise en consommation des bêtes de boucherie galeuses, pourvu qu’elles ne soient pas cachectiques ; la gale sareoptique du porc, transmissible à l’homme, demande des précautions de la part de ceux qui l’égorgent. On désinfecte les peaux, soit en les desséchant dans un endroit isolé, soit en les plongeant dans de l’eau de chaux.

— Agric. On donne vulgairement le nom de gale à de petites protubérances qui naissent souvent en très-grand nombre sur les branches, les feuilles et même les fruits des arbres et des plantes. Elles sont dues à des causes fort diverses, à des piqûres d’insectes, aux premiers rudiments de petits champignons parasites, à des aspérités organiques peu observées jusqu’à ce jour, à des retraits produits par la destruction de quelques parties de l’écorce. ho. gale n’est guère à redouter quand elle s’attaque à des végétaux bien portants et qui ont assez de force pour triompher du mal ; mais il n’en est plus de même quand elle envahit des végétaux languissants ou déjà malades.

GALE (Théophile), théologien anglais, né en 1028, mort en 1678. Il fit ses études à 1 université d’Oxford et devint, en 1657, ministre de Winchester. Destitué en 1661 pour avoir refusé de se soumettre à l’acte d’uniformité, il s’occupa d’enseignement particulier et fit avec ses élèves un voyage en Normandie, où il connut le savant Bochard. À son retour en Angleterre, il mit la dernière main à un ouvrage commencé depuis longtemps et sauvé comme par miracle de l’incendie de Londres. Cet ouvrage a pour titre : la Cour des païens. Gale veut prouver que les sages les plus renommés ont emprunté leur philosophie, voire même leur philologie, aux Écritures saintes. L’ouvrage se compose de trois parties publiées dans l’ordre chronologique suivant : la première à Oxford, en 1669 ; la seconde à Oxford, en 1671, et à Londres, en 1676 ; la troisième à Oxford, en 1677. À cet ouvrage, il faut joindre les suivants : Théophile ou Discours sur l’amour de Dieu en Christ (1671, in-8°) ; Jdea theologite, tam contemplativm quam activas (1G73, in-12) ; Philosophia généralis (1676, iu-8°) ; Lexicon grseci Testamenti etymalogicon, synonymum, siue glossarium homonymum (1678).

CALE (Thomas), savant philologue et hJs-