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sées k partir du fond des puits ou en divers points de leur hauteur, ou bien encore sur le flanc des montagnes ; leur emplacement dépend de la profondeur à laquelle on doit trouver la matière cherchée, de la disposition des lieux et de la direction du gîte. Les gâteries reçoivent des mineurs certaines dénominations. Elles sont dites : de traoerse lorsqu’elles établissent la communication du tilon avec le puits k travers des parties stériles ; d’allongement lorsque, étant entièrement excavées dans la masse du filon, elles servent à reconnaître le gîte ; d’écoulement lorsque, ayant leur entrée au jour vers un des points les plus bas de la vallée, elles contribuent à i’aérage de la mine et assurent l’écoulement des eaux. La construction des galeries a donné lieu à deux systèmes d’exploitation des minéraux utiles. On exploite par galeries et piliers dans deux cas : l° quand la couche a une puissance inférieure à 3 mètres et une inclinaison comprise entre 45° et l’horizontale ; 2" quand la couche a une puissance supérieure a 3 mètres et que les roches qui la composent sont solides et consistantes. Dans le premier cas, on divise le massif que l’on veut attaquer de manière à y pénétrer par des galeries croisées, placées à différentes hauteurs, et laissant entre elles des parties pleines ou piliers pour supporter le toit. Après avoir ouvert dans la couche, et suivant la direction, une galerie de roulage, on pousse, à partir de cette dernière, des galeries de traoerse, que l’on coupe k angle droit par d’autres galeries. Entre ces souterrains perpendiculaires, il reste des massifs, quij comme il est dit plus haut, servent à soutenir le toit. On donne ordinairement aux tailles une largeur de 3 à 5 mètres, et aux

Ïiiliers une longueur de 20 mètres, sur une argeur de 10 mètres ; à moins toutefois que la consistance des terrains traversés ne demande des dimensions plus grandes. La méthode par galeries et piliers est applicable lorsque presque toute la matière k abattre doit être enlevée, et que, par suite, il ne doit rester que peu ou point de déblais pour supporter le toit. Elle suppose, en outre, que la matière exploitée a peu de valeur, et que le mode de soutènement le plus économique consiste à laisser des piliers naturels. On exploite ainsi les pierres de construction et certains minerais de fer, en ayant soin d’espacer et de diriger les galeries de manière à enlever les parties les plus riches du massif, et à laisser les plus pauvres pour former les piliers. Cette méthode est encore appliquée a l’exploitation de la houille ; mais comme cette matière a une trop grande valeur pour que l’on puisse négliger celle des piliers, on attaque ces derniers lorsque l’abatage des galeries est terminé. Cette destruction des piliers, ou dépilage, est une opération dangereuse, même lorsque la roche est solide ; on n’y procède qu’avec précaution, en remplissant les vjdes, à mesure que le travail avance, avec des matériaux descendus du jour ; souvent même on se contente de n’enlever qu’une portion des piliers. Dans le deuxième cas, lorsque le gisement a une puissance supérieure a 3 mètres, on l’exploite par couches horizontales superposées, eu commençant par la plus basse et eu attaquant chacune d’elles par des galeries croisées. Les étages sont séparés par un sol intermédiaire d une certaine épaisseur, et l’on fait correspondre leurs piliers de soutènement, afin de prévenir l’écrasement des travaux. Quelquefois, lorsqu’une couche a été ainsi découpée, on sape les piliers afin de faire tomber les sols et d’en retirer les matières utiles qu’ils renferment. Ce dernier mode est évidemment très-imparfait, puisqu’il nécessite l’abandon de la moitié au moins de la couche qui se trouve comprise dans les sols et les piliers ; cependant il est le seul que l’on puisse employer pour les substances d’unewtrès-faible valeur relative, qui ne fourniraient pas de déblais et ne méritent pas la dépense de remblais transportés du dehors. Tels sont, entre autres, les minerais Je fer pauvres, les ardoisas, le gypse ou pierre à plâtre, la pierre à chaux, eto, Les catacombes de Paris, de Rome, de Naples, etc., sont des exemples de ce mode d’exploitation. Le percement des galeries demande non-seulement une très-grande connaissance de la direction des gîtas par rapport à un point cardinal, mais encore une très-grande attention pour se inaintsnir toujours dans la même position par rapport à ce dernier. Après avoir, à 1 aide delà boussole, déterminé la direction que doit suivre la galerie, on se dirige en ligne droite, en établissant de distance en distance, à la partie supérieure et au milieu de cette dernière, des chevilles en bois armées d’un fil k plomb, dans le plan desquelles le mineur place sa lampe lorsqu’il veut poursuivre son alignement ; ces fils à plomb et ces chevilles remplacent sous terre les jalons dont se servent les arpenteurs et les niveleurs pour tracer des alignements. On donne toujours aux galeries une légère pente pour l’écoulement des eaux ; cette pente, pour les galeries de roulage, varie de 0">, ol à ob>, ou5 ; pour les galeries d’écoulement, elle est généralement de om,002 par mètre. Les dimensions des galeries varient avec leur destination : si elles doivent servir au roulage, on les fait plus larges à la partie inférieure, pour permettre aux chariots d’y circuler ; si dies sont établies pour la circulation, on

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leur donne 2 mètres de hauteur environ ; si) enfin elles ne doivent servir qu’à l’écoulement des eaux, leur hauteur varie de om,60 à l mètre. Pour percer une galerie, on se sert de différents engins ou outils, suivant la nature des roches qu’il faut attaquer. Pour les roches ébouleuses, constituées par les terres végétales, les sables, etc., on emploie uniquement la pelle et la pioche ; pour les roches tendres, comme les sables agglutinés, les alluvions, les argiles durcies, certaines roches ignées et la plupart des combustibles végétaux, on se sert du pic ; pour les roches traitables, comme le calcaire, la serpentine, le grès peu agglutiné, les minerais spathiques, on l’ait usage de la pointerolle ; pour les roches tenaces ou d’origine ignée, telles que le gneiss, les granits, Jes terrains de transition, etc., on emploie la poudre, que l’on introduit sous forme de cartouche dans des trous creusés avec des fleurets k pointe d’acier, et même de diamant, comme ceux dont on a fait usage pour le percement d’une partie du tunnel du mont Cenis ; pour les roches récalcitrantes, comme les quartz et les pouddingues très-quartzeux, on calcine leur surface au moyen d’un feu violent, pour rompre leur adhérence, les fendiller et les préparer à pouvoir être extraites par la poudre ; pour les roches solubles, constituées par le sel gemme, on emploie des courants d’eau convenablement dirigés, qui, en dissolvant la matière, forment des entailles qui permettent son extraction. Dans ces différents travaux, dont la disposition varie à l’infini, on enlève les déblais a mesure qu’on les obtient ; si l’on est gêné ou contrarié par les eaux, on établit des caniveaux ou des petits conduits qui les amènent et les déversent dans des puits latéraux, d’où elles sont enlevées à l’aide de seaux ou de machines d’épuisement. Les excavations produites par le creusement des galeries au sein de la terre sont exécutées le plus généralement dans des roches trop peu solides pour que l’on ne soit pas forcé de soutenir les terrains supérieurs, soit par des boisages, soit par des constructions en briques ou en pierres, auxquelles on donne le nom de muraillement. Le boisage consiste à appliquer sur les parois de la galerie des cadres de bois équarri, ou plus généralement de bois rond eu grume, qui se composent : de montants verticaux, derrière lesquels on

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dispose horizontalement et de champ les planches du garnissage ; d’un chapeau supérieur, sur lequel on place horizontalement et a plat les planches du ciel de la gâterie, et enfin d’une semelle inférieure, qui repose sur le sol. Pour ce boisage, on emploie le chêne, le sapin rouge, le hêtre, le pin et le sapin blanc ; la pratique locale enseigne seule les dimensions à leur donner, car on ne connaît jamais à priori les efforts auxquels ces bois pourront être, soumis. Le muraillement est employé pour les galeries qui doivent avoir une longue durée, ainsi que pour celles dont les murs sont soumis à des poussées considérables ; on l’effectue, suivant les cas, en pierres sèches ou en maçonnerie, avec mortier de chaux et sable. Le boisage est estimé à 7 ou 8 fr. le mètre courant, et le muraillement à 20 ou 25 fr. Dans la construction des tunnels pour le passage des chemins de fer, des routes et des canaux, on donne le nom de galerie d’axe k la petite galerie que l’on perce en avant et en arrière des puits dans l’axe du souterrain, dans toute l’étendue de ce dernier, pour permettre de fixer exactement sa direction et de donner écoulement k l’eau. Cette petite galerie, que l’on désigne sous le nom de trou de rat, a de 1",50 à l’i,80 de hauteur sur l mètre à lf,50 de largeur. Lorsque cette galerie d’axe est creusée d’une des extrémités du souterrain à un puits, ou d’un puits à un autre, on arrête le parfait alignement du tunnel, puis on procède à la fouille de la moyenne gâterie, à laquelle on donne généralement en largeur le tiers environ de la largeur de la voûte du souterrain, mesurée k 1 intrados, et en hauteur celle comprise entre le sommet de l’extrados de la voûte et une ligne passant k om,50 environ en contre-bas des naissances de cette voûte. Il va sans dire que ces galeries sont blindées, étrésillonnées et munies de chevalements à mesure que les travaux avancent, si le terrain ne présente pas assez de consistance pour se soutenir de lui-même.

Pour donner une idée du temps nécessaire à l’excavation d’un mètre cube de déblai sous galerie, et, par suite, de son prix de revient, non compris la charpente, la maçonnerie provisoire, les épuisements et les frais généraux, nous avons dressé le tableau suivant, extrait en partie de l’aide-mémoire de M. Claudel :

Tableau du temps employé à l’excavation d’un mètre cube de déblai pour quelques galeries dans différentes natures de terrains.

DESIGNATION.

Galerie d’égout sous le boulevard du Combat, k Paris (gypse ou pierre à plâtre ; transport en baquets sur brouettes à des distances de 0 mètre à 50 mètres ; puits d’extraction, 10 mètres de hauteur moyenne)

La même galerie (terrain de remblai d’anciennes carrières)

Galerie percée sous le canal de l’Ourcq (terrain ordinaire avec suintement d’eau ; transport k la brouette à des distances de 0 mètre à 40 mètres)

Galerie d’égout à Passy (sable vert très-fin, compacte et mêlé d’argile ; transport à la brouette à des distances de 0 mètre à 40 mètres ; puits de 9 mètres de profondeur)...

Galerie souterraine percée à Paris, sous la rua Saint-Victor, pour l’exécution de l’égout collecteur de la rive gauche (les puits avaient une profondeur moyenne de 12 mètres, et ils étaient espacés de 45 mètres d’axe en axe ; le terrain était formé de 2/5 de marne calcaire, 2/5 de roc produisant le moellon dur de Paris, et 1/5 de sable fin très-mouvant)

Galerie souterraine percée à Paris, sous l’avenue Trudaiiie et la rue de Dunkerque, pour l’exécution de l’aqueduc de ceinture (profondeur moyenne des puits, 13 mètres ; ècartement d’axe en axe de ces puits, 40 mètres ; terrain formé d’environ 1/2 de marne calcaire et argileuse, 1/4 de gypse ou pierre k plâtre et 1/4 de terre ordinaire)

Comme on le voit, les prix sont variables en raison de la nature du sol et de la section de la galerie. Plusieurs exemples ont démontré que, non compris le montage proprement dit, on tenant compte de la fouille, de la charge et du transport en brouette ou en camion, k une distance de 50 mètres sous galerie, le prix des excavations en tranchée à ciel ouvert était k celui des excavations souterraines, pour des sections égales de tranchées et de galeries, dans le rapport moyen de 1 à 4 pour les terres, les sables, les marnes et les tufs piochables k la tournée ; de 1 à 3 pour les marnes et les tufs fouillables au pic, sans emploi de la poudre, et de l k 2,5 pour les roches très-dures exigeant l’usage de la mine.

— Archit. On donne le nom de galerie h une salle dont la longueur dépasse deux fois la largeur ; lorsque cette longueur est très-SECTION

moyenne

de

l’excavation

m. q,

2, G0 ■ «

3, G5

3,30

19,96

12,21

HEURES DE

mineurs

  • ou

piocheurs.

13

3, G0

4,50

6,10

7,30

chargeurs

ou rouleurs.

manœuvres

aux

treuils.

6,50 3, C0

4,75

4,50

5,20

5,75

h.

13 7,20

6,10

7,30

grande par rapport à la largeur, on la divise en travées, soit par des arcs-doubleaux soutenus k l’aide de pilastres ou de colonnes, soit par tout autre moyen. Dans l’origine, les galeries étaient destinées aux promenades et aux divertissements ; plus tard, elle devinrent des salles où l’on conserva les tableaux historiques et les portraits de* famille ; enfin, de nos jours, elles servent le plus souvent kces deux usages. Les galeries admettent le plus grand luxe d’architecture ; les décorations, les peintures et les sculptures y sont répandues k profusion. Parmi nos plus belles gâteries en France, on remarque celles du Louvre, du palais de Fontainebleau et du Palais-Royal. Au moyen âge, on donnait le nom de galerie à un passage couvert, de plain-pied, placé k l’intérieur ou k l’extérieur d’un édifice et servant de communication d’un lieu à un autre. Les hautes façades des cathédrales étaient divisées en plusieurs étages de gâte-

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ries, qui permettaient de communiquer de l’intérieur à l’extérieur, d’entretenir les parements, de réparer les vitres des roses et de décorer au besoin les façades k l’aide de tentures lors des grandes cérémonies. Notre-Dame de Paris présente, au-dessus de ses trois portails, deux galeries* superposées dont la décoration est fort riche et l’effet parfaitement entendu. La première galerie, celle qui est immédiatement au-dessus des portails, est appelée galerie des rois ; c’est un véritable portique, dont les entre-colonnements sont remplis de statues colossales des rois de Juda. La seconde est la galerie de la Vierge, placée sous la rose, découverte et munie d’une balustrade. Une troisième galerie ceint la base des deux tours et les réunit. La galerie des rois concourt k la fois au service et k la décoration. M. Viollet-le-Duc la considère, par son style et par sa composition, comme la.plus belle de toutes celles qui existent sur les façades de nos cathédrales françaises. A l’extérieur des églises rhénanes du xti" siècle, sous les combles, régnent souvent des galeries de circulation, particulièrement autour des absides. Ces gâteries de service, véritables chemins de ronde, permettent de faire le tour de la construction près du sommet des voûtes, et d’examiner ces dernières par de petites fenêtres s’ouvrant sous les formerets. Dans les châteaux et les palais du moyen âge, on établissait souvent des galeries de service, donnant sur les pièces principales, desservant plusieurs étages et devenant parfois des chemins de ronde propres à la défense. Ces sortes de galeries, qui avaient alors des dimensions très-réduites, devinrent, vers la fin du xve siècle, de véritables promenoirs. Plus tard, ou leur donna une largeur plus considérable, on les enrichit de peintures, de sculptures, on les garnit de bancs et l’on en fit la grande salle du château féodal, comme on peut encore le voir aux châteaux de Blois, de Fontainebleau, de Chambord, etc.

Galerie mythologique, de Millill (£ vol.

in-S°, avec 190 planches gravées au trait, contenant près de S00 monuments antiques, tels que statues, bas-reliefs, pierres gravées, médailles, fresques et peintures de vases ; Paris, 1811, Soyer, impr. P. Didot). Ce recueil de monuments, destiné k servir k l’élude de la mythologie, de l’histoire de l’art, de l’antiquité figurée et du langage allégorique des anciens, a longtemps été considéré en France comme un ouvrage classique pour les artistes désireux de connaître l’antiquité avec quelque précision, et peut encore aujourd’hui être consulté avec intérêt. Chacun des deux volumes débute par l’explication des planches ; les planches sont rejetées à la fin ; le texte est au milieu. Le premier volume est consacré aux dieux, le second aux héros. Dans l’Histoire des dieux, l’auteur étudie successivement les dieux du ciel (Cutunie, Janus, Cybèle, Jupiter, Junon, Latone, Apollon, les Muses, Marsyas, Hélios, Mithra, l’Aurore, les Heures, Esculape, Diane, Luuus, Minerve, Mars, la Victoire, Vénus, l’Amour, Psyché, les Grâces, Mercure, Hermaphrodite, Hé"bé) ; les dieux de la terre (Cérès, Bacchus et son cortège, Pan, Sylvain et Flore) ; les dieux des eaux (Neptune, les Néréides, les Sirènes, les Fleuves, les Nymphes et les Vents) ; les dieux du feu (Vulcain et Vesta) ; les dieux des enfers (Pluton, Proserpine, Se- • rapis, les Parques, Caron, Némésis et les Furies) ; enfin, les divinités allégoriques. h’Histoire des héros est divisée en fables helléniques, fables arcadiennes, fables argiennes, corinthiennes, attiques et thébaines, et en diverses autres parties consacrées aux Argonautiques, à l’Héraclée, à la Théséide, aux Pélopides. k la Thébaïde, aux Tyndarides, k Vltiade^ k l’Odyssée, k l’Enéide, etc.

M. Firmin Didot a publié, en 1841, une Nouvelle galerie mythologique, comprenant la Galerie mythologique de Millin, revue, complétée, formée de près de 300 planches gravées au trait, renfermant environ 1,000 monuments, relatifs aux religions de l’Inde, de la Perse, etc., avec leur explication par M. Guigniaut, précédée d’une introduction (2 vol. in-S<>).

Calorie don contemporains kllualres, par

un homme de rien (M. de Lomênie), avec une lettre-préface de Chateaubriand (1S40-1S47, 10 vol. ou 120 livraisons gr. in-is, contenant chacune presque toujours une notice complète et un portrait gravé sur acier), Cet homme de rien fit beaucoup de bruit dans le monde, sans chercher le scandale et sans forcer la curiosité publique par des révélations indiscrètes. Il sut garder, dans ses confidences sur la vie privée des contemporains, lamesure et la réserve convenables, s attacha surtout à peindre des portraits vraiment historiques, et se montra écrivain de mérite et de goût, autant que chroniqueur bien informé. Ses biographies, qui obtinrent un succès très-légitime, ont trouvé plus de plagiaires que d’imitateurs.

Ce livre est, en effet, un livre comme on n’en fait guère, comme on n’en fait pas en matière politique, un livre d’impartialité et de bonne foi. L’homme de rien, disons mieux, l’homme d’esprit et de goût, en offrant sa Galerie des contemporains illustres, a cru qu’il serait piquant d émousser les harbe3 de son pinceau et de ne pas le tremper dans les couleurs trop éblouissantes, trop tranchées du