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de la guerre à’Italie, p : n’ln d’eux en ces termes : à Un a dit que ce petit corps d’nruiée est le refuge de tous les individus plus ou moins compromis ; on les a représentés comme autant de reîtres et de lansquenets, soldats de sae et de corde, méprisant toute discipline, et habiles seulement à faire le coup de main dans les entreprises nocturnes. Rien de tout cela n’est vrai. Il n’est pas de régiment en Europe où la discipline soit plus sévèrement exercée que dans les compagnies de volontaires. Garibaldi choisit les hommes, et quand il ne connaît pas personnellement ceux qui viennent s’offrir à lui, il ne les accepte pas s’ils n’ont pas des répondants sérieux. Ce corps de volontaires est composé, d’ailleurs, en grande partie de jeunes gens appartenant aux meilleures familles de Naples, de Bologne, de Modène, de Parme et surtout de Milan. »

Un exemple à l’appui : ■ Il y a peu de jours, raconte M. Amédée Achard, un général français, très-connu, se trouvait en présence d un bataillon de volontaires. Il avise un jeune homme de bonne mine qui lui présente gaillardement les armes. Au visage frais du soldat, le général reconnaît qu’il n’a pas affaire à un vieux troupier ; il lui demande : « Vous êtes volontuire ? — Oui, volontaire et Toscan. — Et l’on vous donne ? , Un fusil et cinq sous. — Cela, reprend le général, doit paraître médiocre à un homme qui o vu, j’imagine, plus de villas que de casernes ? — ûh I répond le volontaire, j’ai « cinq sous du gouvernement d’abord, et puis trois cent trente-trois francs trente-trois centimes par jour de chez moi. » (Montebelle, Magenta, Maritjnan, Lettres d’Italie, par Amédée Achard, 1859, in-18.)

Le fils du peuple coudoie le gentilhomme et ne le cède en rien à ce dernier, témoin cette anecdote qu’a recueillie un autre chroniqueur de la campagne. Nous la citons de mémoire. Les Autrichiens avaient fait un prisonnier à Garibaldi. Le général Urban lui demande : « Combien vous paye votre général ?

— Cinq sous. — C’est un florin par jour qu’il faudrait à des soldats comme vou3 ; si vous voulez vous battre avec nous, ce sera votre solde. — Je préfère les cinq sous de mon général. — Mais pourriez-vous me dire combien vous êtes de garibaldiens. — Deux mille, répond celui-ci dédaigneusement ; puis, se tournant vers un groupe d’Italiens qui se trouvaient là, il leur dit : — Asino, lo dira te quanta forza a il ttostro générale ! (Ane, que tu es, plus souvent que je te dirai de quelle force dispose notre général.) »

En 1860, nous retrouvons les garibaldiens en Sicile, fin d’eux, embarqué à bord du Torino, va*nous les faire connaître sous un autre aspect : » Notre transport, dit-il, est une nouvelle Babel ; Italiens, Anglais, Espagnols, Allemands, voire même un jeune Monténégrin, ancien officier dans l’armée russe, couvrent son pont fragile et n’expriment qu’un seul sentiment en vingt dialectes différents. Cette réunion d’hommes de tous pays prouve bien que ce n’est pas seulement la cause de l’Italie que nous allons défendre, mais la cause de la liberté elle-même, qui intéresse tous les peuples. (Journal d’un volontaire de Garibaldi, par Emile Maison, 1861, in-12.) Après la Sicile, Naples :

Va fuori d’Ilniia, va ftiori che è l’ara. Va fuori d’ttalia, va fuori, o slraniert

La campagne de 1860 est terminée. Garibaldi ê net Caprera,

Sperando laprimavera...

Et à son appel, nous les retrouvons encore en Sicile, puis à Aspromonte, deux ans plus tard. En 1863, quand la Pologne luttera de nouveau sur les champs de bataille, nombre d’entre eux se hâtent d’accourir et sèment de leurs os les bords de la Yistule. En 1800, quand l’Italie recommencera la guerre contre V Autriche, 40,000 volontaires viendront se ranger sous la bannière du héros de Varèse, de (Jalatatiini et de Païenne ; cette fois encore, la diplomatie leur fera céder le terrain qu’ils ont conquis dans le Tyrol, au prix de tant de fatigues et de combats. Enrin, en 18S7, les garibaldiens menaçaient de s’emparer de Rome, après avoir défait les soldats du pape en plusieurs rencontres, quand l’intervention française vint leur faire déposer les armes. V. l’article chemises rouges.

Garibaldiens (les), par Alexandre Dumas (Paris, 1861, 1 vol. in-18). Le héros principal du livre est l’auteur lui-même, bien connu d’ailleurs pour sa modestie. A lui seul il a conquis le royaume des Doux-Siciles ; il y avait bien par-ci par-là quelques chemises rouges, mais c’était pour le décor. En récompense de ses glorieux exploits, Garibaldi le nomma directeur des beaux-arts, à Naples, et mit à sa disposition le palais royal de Cbiatamone. Ceci est exact ; mais pourquoi le spirituel romancier n’a-t-il pas interverti les rôles ? À sa place, nous eussions nommé Garibaldi directeur des beaux-arts ; c’était bien le moins qu’il pût faire pour un officier de ce mérite et qui lui avait rendu quelques services comme aide de camp. Alexandre Dumas en convient, du reste. Son livre n’en est pas moins, malgré tout, d’une lecture agréable.

CAItIBAY Y ZAMOLLOA (Étienne), historien espagnol, né en Biscaye en 1525, mort à Valladolid ea 1593. II fut bibliothécaire de

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Philippe II, puis historiographe du royaume (1563), et parcourut une partie de l’Espagne pour recueillir les matériaux d’une histoire de ce pays. Cette histoire, qu’il publia sous le titre de Los quaranta libros del compeudio historial de las chronicas y universal historia de todos los reinos de Espana (Anvers, 1571, 4 vol. in-fol.), est dénuée de critique et mal écrite. Garibay s’y montre trop souvent un crédule compilateur de vieilles fables, selon l’expression de Ticknor ; mais on ne saurait lui refuser d’y avoir amassé d’intéressants matériaux, qui ont beaucoup servi aux historiens postérieurs. On a également de lui, en Espagnol, des Eclaircissements sur les généalogies des rois d’Espagne et de France et des empereurs de Constantinople, jusqu’à Philippe II (Madrid, 1576, 2 vol. in-4").

GARIDEL (Pierre-Joseph), médecin et botaniste français, né à Manosque en 1658, mort à Aix en 1737. Il fut professeur à l’université de cette dernière ville. Il étudia dans ses herborisations les plantes de la Provence et les décrivit par ordre alphabétique, dans un bel ouvrage intitulé : Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix et dans plusieurs autres endroits de la Provence (Aix, 1715, in-fol.). Son compatriote et son ami Tournefort a donné, en son honneur, le nom de garidella à un genre de plantes de la famille des renoiiculaeées.

GARIDELLE s. f. (ga-ri-dè-le — de Garidel, bot. fr.). Genre de plantes, de la famille des renonculacées, tribu des elléboréee, dont l’espèce type habite le midi de l’Europe.

— Ornith. Nom vulgaire du rouge-gorge.

— Encycl. Les garidelles sont des plantes grêles, à feuilles finement découpées en segments linéaires, a petites fleurs blanches terminales ; le fruit se compose de deux ou trois follicules polysperraes, soudés à la base et s’ouvrant par le sommet. Lagaridelle faussetrigelle, espèce type du genre, est une plante annuelle, à tige dressée, rameuse au sommet ; ses fleurs ont un calice à cinq sépales verts, mêlés de blanc et de rose. Cette plante croît dans le midi de la France, notamment en Provence ; on la trouve surtout dans les lieux arides et sablonneux. Elle possède à. un faible degré les propriétés générales des renonculacées, et plus particulièrement des nigeiies, dont elle se rapproche d’ailleurs par ses caractères.

GAR1EL (Pierre), historien français, né a Montpellier vers 1588, mort en 1670. Il devint, chanoine de sa ville natale. Il a laissé plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : les Gouverneurs anciens et modernes de la Gaule Narbonnaise ou de la province du Lan<guedoc depuis les Jiomains jusqu’à nous (1645, in-4o) ; Séries pr&sulum Magalonensiam et M’ontispeliensium ab anno 451 ad annum 1052 (Toulouse, 1052, in-fol.), où l’on trouve un grand nombre de renseignements précieux ; Mpitome rerum in inferiore Occitama pro religione gestarum (Montpellier, 1Q57) ; Idée de la ville de Montpellier, recherchée et présentée aux honnêtes gens (1665, in-fol.).

GAR1EL (Henri), bibliographe et archéologue fratieais, né il Grenoble en 1812. Il est conservateur de la bibliothèque et du cabinet des médailles de Grenoble et fait partie, comme membre correspondant, de la Société de l’histoire de France et de la Société des antiquaires. Indépendamment de Notices, de Notes, de Méponses, de Dissertations, on doit à M. Gariel diverses publications relatives à sa province : belphinalia (Grenoble, 1852-1S56, 4 vol. in-18) ; Tapisseries représentant les amours de Gombaud et Macée (Grenoble, 1863, in-S°) ; Bibliothèque historique et littéraire du IJauphiné (Grenoble, 1865, in-S»), recueil de documents historiques et bibliographiques, comme le Delphinulia. Ces ouvrages, tirés à un petit nombre d’exemplaires, sont imprimés avec luxe.

GAlUlîi1, fleuve d’Afrique. V. Orange. GA.R1ES s. m. (ga-ri-és). Bot. Nom vulgaire du chêne rouvre.

GARIGL1ANO, le Liris des Romains, rivière d’Italie, formée, sur l’ancienne frontière des États de l’Église (délégation de Frosinone) par la réunion duSacco et du Liris. Elle passe à Ponte-Corvo et se jette dans la Méditerranée, au golfe de Gaëte, à 17 kilom. E. de la ville de ce nom, après un cours de 60 kilom., dirigé d’abord de i’O. À l’E., puis du N. au S. Sur ses bords, les Espagnols battirent les Français en 1508.

GAIUGNANO, village d’Italie, prov. et à 4 kilom. N.-O. de Milan ; 326 hab. Ce village est remarquable par sa belle chartreuse, construite en 1349 par l’archevêque Jean II Visconti. C’est là que Pétrarque avait coutume d’aller se délasser chaque jour, tant qu’il séjourna à Milan. C’était là aussi que tous les ans se retirait saint Charles Borromée. L’église, de dimensions grandioses, est un beau spécimen de l’architecture gothique. Ou remarque à l’intérieur un beau mausolée, des restes de tombeaux et des fresques de Fiammenghino, de Luini ou de ses élèves.

GARIGUE OU GARRIGUE s. f. (ga-ri-ghe). Terre inculte, lande : Les arbustes qui viennent généralement dans les gakiguks sont le chêne à vermillon, etc. (A. Hugo.)

— Bot. Espèce de champignon qui croît au Canada, sur les arbres résineux, et que les

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naturels emploient contre les maux de gorge ou de poitrine.

GABIMAUE, montagne de l’Amérique du Sud, dans la Guyane française. Son prolongement forme la pointe d Orange. V. Guyane.

    1. GARIN (François), dont on a écrit à tort le

nom Guaria ou Guéria, poëte français ## GARIN (François), dont on a écrit à tort le nom Guaria ou Guéria, poëte français, né à Lyon vers 1413.11 se livra au commerce dans sa ville natale, fit, puis perdit une assez grande fortune et se vit alors abandonné par tous ceux qui, pendant sa prospérité, s’étaient donnés pour ses amis. Le cœur ulcéré par cette leçon de la vie, Garin voulut communiquer à son fils le fruit amer de son expérience et composa pour lui, dans ce but, vers 1450, un ouvrage intitulé : la Complainte et régime de François Garin, marchant de Lyon (in-4<>, sans daté). Les deux premières parties de ce livre, qui a eu plusieurs éditions, contiennent des préceptes tirés des livres saints ; la troisième, beaucoup plus originale, est une satire mordante dans laquelle le poète attaque avec beaucoup de vivacité les abus et certaines pratique de l’Église.

GARIN LE LOHERAIN, personnage légendaire du xie siècle, héros d’une des grandes chansons de geste du xiiie siècle, où il remplit le principal rôle. Cette grande épopée des Loherains, composée de quatre chansons, Hervis de Metz, Garin le Loherain, Gilbert de Metz et Anseis, quatre épisodes très-bien reliés et formant un tout imposant d’une trentaine de mille vers, est l’œuvre d’un trouvère picard, Jehan de Flavy, qui s’est nommé lui-même vers le milieu de son immense composition. Pour chanter de tels hauts faits, dit-il,

Cy fault li vers de Jehan de Flavy.

Cependant son poëme a dû être arrangé, détérioré par des copistes postérieurs qui ont ajouté des développements, des épisodes oiseux et lui ont enlevé sa rigueur, pour ainsi dire, historique ; car ce qui distingue le Garin des autres chansons de geste, c’est le style de chroniqueur, parfois sec et aride, que le poëte s’est plu à prendre, comme s’il racontait des faits véritables. L’illusion est poussée à un tel point que d’anciens historiens, Champier, Nuzier de Toul, Wassebourg, ont admis comme vrai le fond de ce poème et cru, sur sa seule autorité, qu’il y avait eu, du temps de Charles Martel, une branche de princes lorrains dont les fiefs, faute d’héritiers mâles, avaient fait retour plus tard aux descendants de Charlemagne. Dom Calmet assure avoir trouvé, dans le cartulaire de Saint-Arnoul de Metz, la trace de la sépulture du père de Garin ; il en cite, en effet, une phrase : In loco qui dicitur parvulus, a latere sinistro, in parte aquilonari, in angulo, sub arcu lapideo, sepultus est Hervinus, dux melenusis.

Quoi qu’il en soit de la réalité historique d’Hervis et de Garin, le poëte a certainement imaginé tous les détails de sa chanson de geste, et d’abord, tout en plaçant son action au viiie siècle, il a évidemment peint des hommes du xie siècle. Hervis ne se rattache à l’histoire que par les batailles livrées aux Sarrasins par Charles Martel ; le reste est un poëme d’aventures, inventé seulement pour mettre en relief le père du héros, Garin, qui remplit à lui seul la plus considérable des quatre épopées de ce cycle. Garin le Loherain est un long récit des haines féodales de la maison de Lorraine contre les Fromont, seigneurs de Soissons, de Lens et de Bordeaux. Garin et son frère, Begon de Belin, entreprennent contre les trois Fromont une lutte à mort ; sans cesse un meurtre amène un autre meurtre. Dans ce récit entraînant, dans ce poëme héroïque dont le ton ne fléchit jamais, ce ne sont que vengeances, perfidies, surprises de guerre, combats singuliers. La fille de Thierry, roi d’Arles, est offerte par son père, en présence du roi Pépin, à Garin ; mais l’aîné des Fromont lui défend de l’épouser, et les deux partis en viennent aux mains dans le palais même du roi. C’est le sujet de la guerre et du poëme, dont l’exposition est presque homérique. Garin s’empare de Soissons ; Fromont assiège Cambrai. Dans ce long récit de combats, d’assauts, de prises de villes, le poëte trouve encore moyen d’esquisser des portraits frappants de réalité, de peindre des scènes féodales pleines de vie. Un des types les plus complets est celui d’un oncle des Fromont, Bernard, moine défroqué, devenu pilleur de villes et coupeur de routes. Il a un fils digne de lui, qui tient la petite ville de Naix ; Bernard, fait prisonnier, le conjure de la rendre pour sa rançon ; son fils refuse et lui répond :

Si je tenoie un pied en paradis Et l’autre avoie el chatel de Naisil, Je retrairoie celi du paradis Et le mettroie arrier dedans Naisil.

Les sièges, les combats, tout est décrit à la manière historique ; on dirait que le poëte travaille sur le canevas d’un chroniqueur. Enfin, les Fromont et les Loherains s’en remettent à l’arbitrage du roi, et la cause de la guerre, « Blanchefleur aux yeux riants, » est amenée à la cour. Elle est si gracieuse et si parfaite, que Pépin la prend pour lui (c’est un dénoûment inattendu), sur le conseil de son évêque ; et pour pallier un peu la trahison, car Garin a déjà mis la main sur son épée, il se trouve là deux moines qui jurent, sur l’Eucharistie, que les Loherains et la fille du roi d’Arles sont unis au degré prohibé. Ce sont bien là les mœurs féodales. Garin et Begon épousent deux cousines du roi. Mais le po°eme ne finit pas là ; les haines ne sont pas éteintes. Dans un champ clos, Begon de Belin renverse de cheval Isoré de Boulogne, l’un des trois Fromont, se jette sur lui, lui arrache le cœur à coups de couteau et en frappe au visage Guillaume de Monclin, le second des Fromont. Begon, à son tour, est assassina dans la forêt de Vigogne par Thibault du Plessis, un parent du mort ; celui-ci est tué par Hernault, fils de Begon ; Garin enfin est tué par Guillaume de Monclin. La férocité des mœurs du temps est peinte dans ce poème avec une grande fidélité.

« On reconnaît bien dans le Garin, disent les savants auteurs de l’Histoire littéraire de la France, la peinture des mœurs générales du xie siècle et même la plupart des grands noms féodaux de cette époque ; mais le drame dans lequel tous ces grands noms viennent jouer leur rôle n’est lié à aucun souvenir positif de l’histoire, et nous sommes forcés de le reléguer parmi les faits inventés à plaisir. Cependant il n’y a pas de chronique dans laquelle les événements soient mieux enchaînés les uns aux autres et présentent une plus grande apparence d’exactitude et de sincérité. Les annalistes autorisés se rendent plus souvent que notre poëte les échos de récits merveilleux, invraisemblables ; ils ne permettent pas de suivre aussi bien les causes et les effets. En un mot, si la certitude manquait aussi bien à l’histoire reçue du xie siècle et au roman des Loherains, nous avons la conviction qu’en se décidant pour la plus grande vraisemblance, on croirait retrouver l’histoire réelle dans ce poème et la fable confuse dans la chronique. »

On a vu dans cette belle chanson une réminiscence du poème des Niebelungen ; nous ne partageons pas cette opinion. La chanson de geste des Loherains a toute la netteté et la précision d’une chronique contemporaine ; on doit y voir simplement un tableau des mœurs féodales du xie siècle fait presque d’après nature, et qu’il serait puéril de rattacher aux traditions obscures de la Germanie primitive.

Il existe de ce roman une suite qui, selon M. Raynouard, pourrait être intitulée : la Mort de Begon et de Garin. M. Pâris convient que le titre de Garin le Loherain ne semble pas assez précis, et que son frère Begon se montre plus souvent et plus avantageusement que lui. D’après plusieurs allusions on pourrait fixer la date de ce roman au règne de Philippe-Auguste.


GARINDEINS, ancien peuple de l’Arabie Heureuse, sur le golfe Arabique, au pays des Maranites.

GAHINET (Jules), littérateur français, né à Châlons-sur-Murne en 1797. Il se rendit à Paris, où il lit ses études de droit, se lia avec Collin de Plancy, alors voliairien et antireligieux, et écrivit dans cet esprit, soit seul, soit en collaboration avec ce second écrivain : De la puissance temporelle des papes et du concordat de.1817 (1S17, in-S<>) ; Histoire de la magie en France (ISIS) ; Taxe des parties casuet les de la boutique du pape aoec la fleur des cas de conscience et un faisceau d’anecdotes (1819). Excommunié par le pape avec M. de Plancy, il se rendit avec ce dernier à Rome, où il fit amende honorable, et, depuis lors, il a cessé d’écrire.

GARIOCH, district de l’Écosse, au centre du comté d’Aberdeen. Il renferme 15 paroisses, compte une superficie de 390 kilom. carrés et est entouré de tous côtés par des collines.

GARIOT s. m. (ga-ri-o). Bot. Nom vulgaire de la benoîte.

GAKISSOLES (Antoine), théologien protestant et poëte français, né à Montauban en 1587, mort en 1651. D’abord pasteur à Puylaurens (1610), il remplit ensuite les mêmes fonctions dans sa ville natale, où il fut chargé de professer la théologie en 1627. Elu président du synode de Charenton en 1645, il répondit, en cette qualité, au discours du commissaire royal, et s’acquitta de cette mission avec habileté, surtout ea ce qui concernait le reproche adressé aux protestants de ne vouloir pas confier leurs enfants aux écoles des jésuites. « Si nous nous opposons, dit-il, à ce que les protestants envoient leurs enfants chez les jésuites, c’est pour qu’ils ne sucent pas ces maudits principes de certains casuistes romains qui ont plongé le royaume dans une mer de pleurs et d’amertume. Nous ne sommes pas, au reste, les seuls coupables, puisqu’à l’heure même l’Université de Paris vient d’intenter un procès aux jésuites pour avoir corrompu la jeunesse et l’avoir empoisonnée de leur morale. » Garissoles fit preuve de désintéressement dans une circonstance assez remarquable. Tous les professeurs avaient quitté la Faculté de théologie, parce qu’ils ne recevaient pas leurs appointements. Quant à lui, il continua ses leçons. Les ouvrages qui sont restés de lui sont les suivants : la Voyedu salut exposée en huit sermons (Montauban, 1037, in-12) ; Decreli synodici Carentoniensis, deimputithone primi peccali Ad&, explicatio et defensio (Montauban, 1646, in-4o), Thèses theologicœ de religione et cultu sive adoratione retigiosa (Montauban, 1648, in-4o) ; Adolphides (Montauban, 1649, >n-4°), poBme héroïque en douze chants sur les exploits de Gustave-