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mixtes et produites à la fois par des causes naturelles et par un agent surnaturel, mais malfaisant. La guérison des premières est du ressort de la médecine ; les secondes sont soumises au droit d’exorciser conféré aux prêtres par l’ordination, et qui leur donne un pouvoir illimité sur les démons. La guérison des troisièmes exige le concours de la médecine et de l’exorcisme. Toute l’efficacité du dernier moyen dépend du degré de foi du malade ; sans la foi, son mal lui reste ; son incrédulité rend nuls les pouvoirs de l’exorciste. Gassner commençait par un exorcisme d’épreuve, pour s’assurer si l’esprit de ténèbres était en tout ou en partie l’auteur du mal. Revêtu d’une étole et placé près d’un crucifix, il sommait le diable d’agir sur les organes du patient. Il en résultait fréquemment des crises ou effrayantes ou ridicules ; le malade était atteint "de convulsions qui amusaient ou faisaient frémir les spectateurs. La réputation du thaumaturge se répandit en Allemagne et dans les pays voisins, où il eut pour admirateurs et protecteurs des hommes puissants. À son presbytère affluaient journellement une multitude de malades. Il quitta sa paroisse, visita divers cantons du pays, resta quelque temps à Elwangen, puis se rendit à Ratisbonne, sur l’invitation du prince-évêque, qui usa de sagesse pour ne pas se compromettre, et chargea une commission d’hommes éclairés d’examiner soigneusement les opérations de Gassner et de rédiger le procès-verbal de toutes les séances. Personne n’en était exclu. Gassner invitait, au contraire, les médecins à s’y rendre, à épuiser toutes les précautions nécessaires pour écarter le soupçon de supercherie. C’est ainsi qu’il en usa avec ie duc de Wurtemberg, qui avait témoigné le désir de vérifier par lui-même le merveilleux de ces opérations. Gassner le pria de se faire accompagner par des médecins. Le duc y vint et signa le procès-verbal. On vit pleuvoir de toutes parts des pamphlets contre Gassner. On cita des guérisons qui n’avaient été ni radicales ni durables ; mais, en général, admettant les faits, on discutait seulement la nature de. ces guérisons. Étaient-elles le résultat de moyens naturels, ou de prestiges, ou de miracles’réels ? Pour des miracles, il n’en faut point voir dans tout cela, pas plus que dans les convulsions des jansénistes au tombeau du diacre Paris. De Maen, sur l’invitation de l’impératrice Marie-Thérèse, composa un ouvrage au sujet des guérisons de Gassner. Loin d’y trouver des caractères miraculeux, il n’y voit que des jongleries qui outragent la divinité. Gassner eut les succès éphémères que l’enthousiasme assure à tous les hommes de son espèce passés, présents et futurs.

On a, à Paris, une lettre de Lavater qui écrivait à. Gassner de lui communiquer le pouvoir de guérir ; Lavater le supposait donc revêtu de ce pouvoir. Cette crédulité de la part du ministre zuriquois était bien connue, et Mirabeau lui reproche d’avoir prôné successivement Schrœpfer, cafetier de Leipzig, qui prétendait évoquer les morts et qui finit par se tuer en 1795 ; Gassner, ex-jésuite de Bavière, et Mesmer.

L’empereur Joseph II interdit bientôt au pauvre homme le séjour de Ratisbonne, et il alla mourir à Bondorf, oublié de tous. Il a laissé un ouvrage qui a pour titre : Vivre sage, pieux, bien portant, mourir bienheureux, ou Instruction utile pour lutter contre te diable (Augsbourg, 1775).

GASSOT (Jacques), sieur dbDkkfend, voyageur et homme politique, né dans le Berry en 1515, mort en 1585. Il était fils d’un secrétaire de François Ier. Attaché au service de la reine Éléonore, il employa les loisirs que lui laissait sa place à étudier les mathématiques et l’histoire. En 1546, cette princesse, qui avait fait le vœu d’accomplir un pèlerinage en terre sainte, chargea Gassot de faire le voyage à sa place. De retour en France, il trouva sur le trône un nouveau roi, Henri II, qui le nomma son secrétaire, et lui donna, bientôt après, la mission de retourner en Asie pour étudier les ressources et la véritable force de l’empire du sultan, ainsi que les diverses questions ayant trait à la politique orientale. Gassot se rendit à Constantinople, accompagna le sultan Suléiman dans son expédition contre la Perse, et revint à Paris en 1550. Henri II le nomma alors commissaire ordinaire des guerres, puis l’envoya h Ferrare le ver le plan des fortifications de cette ville. Par la suite, Gassot devint trésorier du duc d’Alençon et enfin général des finances. On a de lui : Discours du voyage de Venise à Constantinople, contenant la querelle du Grand Seigneur avec leSophi, avec élégante description de plusieurs villes de la Grèce et choses admirables en icelles (Paris, 1550, in-8o). Dans cette relation, on trouve des détails intéressants sur les curiosités naturelles, les antiquités, les œuvres d’art et les mœurs des peuples de l’Orient que Gassot a visités. — Un de ses fils, Jules Gassot, qu’il eut, hors mariage, d’une demoiselle de Ferrare, fut secrétaire de Henri III et remplit avec talent plusieurs missions diplomatiques dont le chargea ce souverain. Le Tumulus Caroti IX contient de lui quelques pièces de vers latins.

GAST s. m. (gastt — de gâter, qui s’est dit gaster). Dégât, ruine, ravage, dévastation. I Désert ; terrain inculte, il Vieux mot.

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GAST (Jean), théologien protestant suisse, né à Brisach, mort à Bâle vers 1553. Après avoir suivi, à Bâle, les leçons d’OEcolampade, il fut nommé pasteur de 1 église allemande de cette ville. Quoique souffrant de la pierre, il composa un recueil curieux, intitulé : Convivalium sermonum liber, meris jocis ac salilius refertus (Bâle, 15-42, in-8o), où l’on trouve les anecdotes les plus piquantes qu’il avait recueillies dans ses lectures. Cet ouvrage fut réimprimé deux fois, en 1543 et en 1549, sous le titre de Convivales sermones utilibus ac jucnndis historiis et sententiis refertus. On a encore de lui : Parabolarum sive similitudinum ac dissimilitudinum liber (Bâle, 1550, infol.) ; Epigrammatum libri duo ex chrisiianis poetis collecti (Bâle, 1543, in-go) ; De virginitatis custodia, etc. {Bâle, 1544, in-S°) ; De anabaptismi exordio, erroribns, historiis abominandis, etc. (Bâle, 1544, in-8o).

GAST (Jean), historien et théologien anglais, né à Dublin en 1715, mort en 1788. Il fit ses premières études dans sa ville natale, devint chapelain d’une congrégation française à Port-Arlington. puis curé de Saint-Jean, à Dublin, Il jouit, dans la suite, de plusieurs bénéfices lucratifs. On a de lui : Rudiments de l’histoire grecque (1753, in-8o), ouvrage auquel s’adjoignit, en 1782, l’Histoire de la Grèce depuis l’avènement d’Alexandre jusqu’à sa soumission définitive à la piissance romaine ; Lettres d’un ministre de l’Église d’Irlande à ses paroissiens catholiques romains. L'Histoire de la Grèce de Gast a été traduite en français par Mme de Villeroy.

GASTADE s. f, (ga-sta-de — rad. gâter, qui s’est dit gaster). Art vétér. Pourriture des moutons.

GASTADOUR s. m. (ga-sta-dour — lat. vastator, ravageur). Destructeur. || Incendiaire. Il Soldat pillard, il Sapeur ; pionnier. Il Vieux mot.

GASTALD s. m. (ga-stald). Hist. Comte italien placé sous l’autorité d’un duc, durant la domination lombarde. || On écrit aussi gastalde.

GASTAMBIDE (Joseph-Adrien), jurisconsulte, né à Paris en 1808. Il fit ses études de droit, puis entra dans la magistrature, devint avocat général à Caen, procureur général a Amiens après 1848, et fut appelé à remplir les mêmes fonctions à la cour de Toulouse, en 1855. On a de lui : Traité théorique et pratique des contrefaçons en tous genres, ou de la propriété en matière de littérature, théâtre, musique, peinture, etc. (1837, in-8o) ; Historique et théorie de la propriété des auteurs (18G2, in-8<>).

GASTAOD (François), controversiste et avocat français, né à Aix en 1660, mort à Viviers en 1732. Il était entré dans les ordres et se livrait avec succès à la prédication, lorsque son frère, avocat distingué du barreau d’Aix, étant mort, il prit la résolution de le remplacer. En conséquence, il étudia le droit, se fit recevoir avocat, obtint de la cour de Rome une dispense pour plaider et devint un des membres les plus brillants du barreau d’Aix. Adversaire déclaré des jésuites, il plaida ot gagna contre eux, en 1717, un procès important, les poursuivit à outrance en toute occasion, se montra un de leurs ennemis les plus acharnés lors de l’affaire scandaleuse du P. Girard et se suscita ainsi des ennemis puissants qui, à deux reprises, le firent exiler à Viviers, où il mourut. Gastaud avait adopté les opinions jansénistes ; il ne voulut point les rétracter et fut privé de la sépulture ecclésiastique. Parmi ses écrits, nous citerons : ltecueil d’homélies sur l’Épître de saint Paul aux Romains (Paris, 1G99) ; la Politique des jésuites démasquée (in-12) ; les Illusions et les erreurs de M. l’écêque de Marseille (1720).

GASTDORF, bourg des États autrichiens (Bohême), district de Dauba, au N. de Prague, sur la rive droite de l’Elbe ; 1,200 hab. Papeterie, industrie linière, filature de laine, carrières de pierre calcaire.

GASTE adj. (ga-ste — du lat. vastare, dévaster). Inculte ; stérile. Il Vieux mot.

GASTE (Léonard-Fulcran), médecin français, né en 1791, mort en 1840. Il fut médecin en chef de l’armée d’Afrique et membre de l’Académie de médecine. Ses principaux ouvrages sont : Abrégé de l’histoire de la médecine considérée comme science et comme art (Paris, 1835) ; Du calcul appliqué à la médecine, comme complément de la théorie des faits et des raisonnements sur lesquels doivent être fondées la pathologie, la thérapeutique et la clinique (Montpellier, 1838) ; Mélanges de médecine (1841, in-8o).

GASTE1N IGastenium), village des États autrichiens, dans le duché et à 80 kilom. S. de Salzbourg, au milieu d’une vallée formée par le versant septentrional des Alpes Noriques, surl’Ache ; 1,400 hab. Ce village doit sa célébrité à ses huit sources d’eaux minérales : Fiirstenquelte (source du Prince) ; Doctorsquelle (source du Docteur) ; Schrôpfbud ou Chirurgenquelle (source du Ventouseur ou du Chirurgien) ; Unlersle ou Hauptquelle (source Basse ou Principale) ; Ferdinandsquelle (source de Ferdinand) ; Wasserfatlquelle (source de la Cascade) ; Grabenbackersquelle (source du Boulanger-du-Quai). La température de ces diverses sources varie de 71°,5 à 31°. « L’eau, dit M. le docteur Le Pileur (les Bains d’Eu-

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fope), est limpide, inodore, dégageant, suivant quelques auteurs, une odeur hépatique pendant l’orage ou la pluie. Une pièce d’argent ou de cuivre décapé se colore, par le séjour dans cette eau, comme au contact de l’acide sulfhydrique. Baumgartner et Koller ont trouvé, en 1829, que l’eau thermale de Gastein agissait sur l’aiguille aimantée, tandis que l’eau distillée ordinaire ne produit sur l’aimant aucun effet. L’eau de Gastein pro. duit à la peau une sensation de picotement, de constrietion et de chaleur qui ne semble pas en proportion avec la température du bain ; elle agit notamment sur le système nerveux, et parait déterminer une excitation spécifique du cervelet et de la moelle épinière qui se traduit par le rétablissement des forces musculaires, une sorte de reconstitution comme celle que l’on obtient par les analeptiques, la cessation des désordres nerveux. » L’eau de Gastein s’emploie en boisson, bains et douches d’eau et de vapeur. On visite dans le village une ancienne église et une Crypte remarquable.

Les eaux de Gastein étaient déjà fréquentées du temps des Romains et furent visitées, en 1436, par le duc Frédéric d’Autriche, devenu plus tard empereur d’Allemagne. De nos jours, ce village, après la guerre faite au Danemark par la Prusse et l’Autriche, a donné son nom à une convention qui y fut signée, en 18G5, entre l’empereur d Autriche François-Joseph et le roi de Prusse, convention dont l’inobservation a eu pour résultat la

fuerre d’Allemagne de 1866 et la dissolution e la Confédération germanique.

GASTEL (VIEUX- et NOUVEAU-), paroisse de Hollande, prov. du Brabunt septentrional. Elle renferme le village de Vieux-Gastel, à 22 kilom. N.-O. de Bréda, et les hameaux de Nouveau-Gastel, Dorpse-Quanier, Haut-Esselijk et Hampersgat ; 3, G22 hab. Les habitants,

firesque tous catholiques, cultivent le blé, le in et la garance. D’excellents pâturages s’étendent sur les bords du Dintel, qui forme la limite septentrionale de la paroisse.

GASTELERIE s. f. (ga-ste-le - ri. Féod. Droit payé au seigneur par les pâtissiers.

GASTELIEB (René-Georges), médecin français, né à Ferrières (Gâtinais) en 1741, mort à Paris en 1821. Il mena de front l’étude du droit et celle de la médecine, se fit recevoir avocat au Parlement et docteur à la Faculté de Paris, mais finit par se livrer entièrement à la pratique médicale. Médecin consultant du duc d’Orléans^ puis maire de Montargia (1782), Gostelier fut élu député du. Loiret à l’Assemblée législative, subit pendant la Terreur une assez longue détention et reçut, en 1817, le cordon de Saint-Michel. Outre de nombreux Mémoires, publiés dans divers recueils, on a de lui plusieurs ouvrages où l’on trouve des faits et des observations utiles. Les principaux sont : Essai sur la fièvre miliaire essentielle (Montargis, 1773) ; Traité sur les spécifiques en médecine (Paris, 1783, in-8o) ; Démonstration sur le supplice de la guillotine (Sens, 179S), écrit dans lequel il combat l’opinion émise par Sœmmering, Œlsner, Sue, de la persistance des phénomènes de la sensibilité, après la décollation, dans l’homme ; Traité sur les maladies des femmes en couches (Paris, 1811) ; Controverses médicales (1817), etc.

GASTELL1ER DE LA TOUR (Denis-François), écrivain français, né à Montpellier en 1709, mort à Paris en 1781. Tout ce qu’on sait de ce généalogiste languedocien est contenu dans ces quelques mots que lui consacre un biographe, son compatriote : • Il vécut très-pauvre jusqu’à, l’âge de soixante-douze ans, lorsque la mort d’un parent éloigné le rendit riche de 20,000 livres de rente. Ce coup de fortune lui devint fatal : il mourut trois semaines après. » On a de Gastellier : Dictionnaire étymologique des termes d’architecture (Paris, 1753, in-12) ; Armoriai des principales maisons et familles du royaume (Paris, 1757, 2 vol. iu-12), en société avec Dubuisson ; Généalogie de la maison de Chàteauneuf de Jîandon (Paris, 1760, in-4o) ; Généalogie de la maison de Foy (Paris, 1702, in-4o) ; Description de la ville de Montpellier (Montpellier et Paris, 1764, in-4<>) ; Armoriai des États de Languedoc (Paris, 1767, in-4<>) ; Généalogie de la maison de Varagne de Gardouch (Paris, 1769, in-4o) ; Généalogie de la maison de Preissacd’Escligiiac (Paris, 1770, in-4°°’) ; Dictionnaire héraldique, contenant tout ce qui a rapport à la science du blason, suivi des Ordres de chevalerie dans le royaume (Paris, 1774, in-8o).

Cet écrivain a laissé en manuscrit un ouvrage important, intitulé : Description géographique et historique du Languedoc. 11 devait former plusieurs volumes in-folio. Noua ignorons quel a été le sort de ce travail et entre les mains de qui il a passé. Le silence des biographes est complet sur ce point.

GASTENIUAI, nom latin de Gastein.

GASTER s. m. (ga-stèr — mot lat. et gr., en sanscrit gashara, de la racine gas, avaler). Ventre ; estomac :

Je devais par la royauté

Avoir commencé mon ouvrage.

A le voir d’un certain côté,

Messer Gaster en est l’image.

La Fontaine.

il Vieux mot, qui ne s’employait que par plaisanterie et comme nom propre de 1 estomac personnifié.

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GASTER, vallée de Suisse, cant. de Saint-Gall ; 32 kilom. sur 12. Les habitants s’adonnent à l’élève du bétail.

GASTÉRACANTHE s. m. (ga-sté-ra-kan-te

— du gr. gaster, ventre ; akantha, épine). Arachn. Genre d’arachnides voisin des araignées, et comprenant une trentaine d’espèces, qui habitent l’Inde, l’Australie et l’Amérique.

GASTÉRALGIE s. f. (ga-sté-rai-jt). Méd, Forme peu usitée du mot gastralgie.

GASTÉRALGIQUE adj. (ga-sté-ral-ji-ke). Méd. Forme peu usitée du mot gastralgique.

GASTÉRANAX s. m. (ga-sté-ra-nakss — du gr. gaster, estomac ; anax. prince). Ane. méd. Faculié digestive et nutritive.

GASTÉRASE s. f. (ga-sté-ra-ze — du lat. gaster, estomac). Chim. Principe actif du suc gastrique.

GAST1ÏHEN, vallée de la Suisse, sur la frontière méridionale du canton de Berne, à l’O. des Alpes du Blumli. Aucun site, en Europe, ne surpasse en sauvage majesté la grandeur de ceux qu’elle présente. Elle s’étend au N. du grand glacier de Tsehingel, entre le Schilthorn et le Sackhorn, dont les sommets dépassent une altitude de 1,800 mètres. Un sentier conduit de cette vallée, par les Alpes d’Hochweyden et le glacier de Dœtschen, à Keppel, dans la vallée du Lœtschen, canton du Valais.

GASTÉripe s. m. (ga-sté-ri-pe — du gr. gaster, ventre ; pous, pied). Echin. Genre d’échinodermes à corps mou, voisin des holothuries.

GASTÉROBRANCHIDES S. m. pi. (ga-Stéro-bran-chi-de

— du gr. gaster, ventre, et de branchie). Crust. Tribu de crustacés décapodes macroures, comprenant les deux genres callianidée et cnllianisée, qui portent sous l’abdomen des filaments ràmeux, analogues aux branchies, et paraissant propres a la respiration.

GASTÉROCERQUE s. m. (ga-sté-ro-sèr-ke

— du gr. gaster, ventre ; kerlcos, queue). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrainères de la famille des charançons, comprenant treize espèces, presque toutes américaines.

GASTÉROCOME s. m. (ga-sté-ro-kc-medu gr. gaster, ventre : komê, chevelure). Echin. Genre d’échinodermes fossiles, de In famille des crinoïdes.

GASTÉRODÈLE adj. (ga-sté-ro-dè-le — du gr. gaster, ventre ; dêlos, apparent), Zool. Qui a un estomac apparent.

— s. m. pi. Infqs. Division d’infusoires rotifères.

GASTÉROMYCÈTES S. m. pi. (ga-sté-romi-sè-te

— du gr. gaster, ventre ; mnkês, champignon). Bot. Section de la famille des champignons. Il On dit aussi gastéromycks.

GASTÉROPACHE s. m. (ga-sté-ro-pa-obedu gr. gaster, ventre ; pachus, épais). E tom. Syn. de gastropache, qui est plus régulier.

GASTÉROPLÈQUE s. m. (ga-sté-ro-plè-ke

— du gr. gaster, ventre ; ple/cà, je plie). Ichthyol. Poisson de la famille des salmonidés, qui vit dans les mers d’Amérique, et dont la chair est très-estimée.

GASTÉROPODE adj. (ga-sté-ro-po-de —du gr. gaster, ventre ; pous] podos, pied), Moll. Qui a le pied placé sous le ventre.

— s. m. pi. GrÉnde classe de l’embranchement des mollusques, comprenant ceux de ces animaux qui rampent à l’aide d’un pied placé sous le ventre : Le corps des gastéropodes est très-variable. (Ed. Guérin.)

— Encycl. Les gastéropodes, qui forment la classe la plus nombreuse de l’embranchement des mollusques, sont munis d’une tête assez distincte, mais beaucoup moins que celle des céphalopodes ; ils ont pour caractère principal de se déplacer par un mouvement de reptation à l’aide d’un large pied ou muscle, qui tantôt occupe toute la partie inférieure de leur corps, tantôt s’y trouve attaché par une sorte de cou ou d’étranglement. Les limaces et les colimaçons nous présentent des exemples familiers de ces deux types. Le pied est formé d’un tissu de fibres entre-croisées sur plusieurs plana, et pouvant prendre toutes les formes possibles, comme on peut s’en assurer eu regardant ramper une limace sur une vitre ; quelquefois ce pied affecte la forme d’un sillon ou d’une lame verticale. La tête de ces mollusques est munie de deux, quatre ou six tentacules filiformes, trigonea ou cylindriques. Les tentacules supérieurs portent, ’tantôt à leur sommet, tantôt à. leur base, les yeux, qui sont toujours au nombre de deux. Ces tentacules sout contractiles ou rétractiles. L’animal, comme on peut très-bien l’observer chez les colimaçons, peut, à la moindre apparence de danger, retirer ses yeux dans l’intérieur du corps, qui remplit alors les fonctions des paupières. Les sens du goût et du toucher existent certainement chez les gastéropodes ; quant à ceux de l’ouïe et de l’odorat, on n’a pu encore déterminer leur siège, bien que Blainville regarde les tentacules inférieurs comme des organes olfactifs. La bouche, souvent protractile, présentant du reste de grandes différences dans sa structure, est placée au devant du mutîe et munie de trois lèvres et d’une ou deux dents ou mâchoires, quelquefois aussi d’une langue. Le corps présente des formeB très-variables, sui-