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GATA

combattu, il dut quitter le sol natal et venir chercher un asile en France. Il s’établit à Aix, dans la patrie des troubadours, et, grâce à la facilité avec laquelle il écrivait en français, devint l’un des collaborateurs du Mémorial d’Aix, dont il était nommé trois ans plus tard rédacteur en chef. Également familier avec les règles de la prosodie française, Gaszinski publia dans le Mémorial, de 1837 à 1847, un grand nombre de sonnets remarquables au point de vue tant du style que de l’inspiration poétique. Il s’occupait en même temps de recherches très-suivies dans les archives de la ville d’Aix, et en exhumait diverses figures historiques, telles que celle du célèbre peintre flamand Quentin Metzys, qui habitait à Aix tous le roi René, et celle de l’héroïque Marguerite Voland, qui, plutôt que de céder à l’amour du roi François Ier, eut le courage de se défigurer avec de la vapeur de soufre. Du reste, il abordait à peu près tous les genres, comme l’on peut en juger par la liste de quelques-uns de ses ouvrages, qui parurent, soit dans le Mémorial d’Aix, soit séparément. On y trouve des légendes provençales : Saint- Antonin, V H ermitage de saint Sers ; des récits humoristiqufS : le Passade des Anglais, Histoire, d’un clou et d’un tableau. Recherches sur la pipe ; des scènes de la vie réelle : Une causerie de bivouac, les Deux prisonniers ; des études archéologiques : les Cabinets et collections artistiques de la villa d’Aix, Étude sur l’église Saint-Sauveur à Aix ; enfin, des œuvres diverses : Nord et Midi, souvenir (Aix, 1839) ; Fragments des mémoires de Rogoioslci {Paris, 1847) ; Y Aube, le Dernier, etc.

Les travaux de Gaszynski dans une langue étrangère ne lui avaient cependant pas fait négliger la littérature polonaise. Bien au contraire, c’était pour lui un délassement que d’écrire dans sa langue maternelle, et ses ouvrages ven ent fréquemment, en dépit des précautions de la police russe, rappeler à sa mère chérie et à ses amis, laissés de l’autre côté de la Vistule, qu’il existait loin d’eux un cœur aimant, dans lequel leur souvenir et celui de la patrie opprimée ne pouvaient s’éteindre. On a de lui, en polonais, des poésies et des écrits en prose. Parmi les premières, ’ nous citerons : deux recueils intitulés Chants (1S33) et Poésies (1844) ; Rondeau de jeunesse (1855) ; les Poursuites à cheval, drame (1858), et le Joueur de cartes, satire (1859) ; ces deux dernières œuvres rappellent la plus belle époque de la littérature polonaise. Il a publié en prose : Notes (1833) ; Monsieur Désiré (l Si G) ; Fragments des mémoires de Rogowski (1847), qu’il avait lui-même traduits enfrançais, comme on l’a vu ci-dessus ; Lettres sur un voyage en Italie (1853) ; Causeries et esquisses (1858) ; Voyage en Corse (1858).

GAT s. m. (ga). Mar. Escalier pratiqué sur une côte escarpée, pour arriver à un embarcadère. Il Grand escalier descendant d’un quai à la mer.

CÂT, GÂTE adj. (gâ, gà-te — rad. gâter). Se dit d’anciens marais salants, envahis par les eaux douces : Cet état de l’air est dû aux marais gâts. (A. Hugo.)

GATA (sierra), montagnes d’Espagne, entre les provinces de Caceres et de Salamanque ; elle réunit la sierra Estrella et la sierra Krancia. Riches carrières d’agates.

GATA (cap), promontoire d’Espagne, formé par la côte S.-E, sur la Méditerranée, prov. d’Almeria, par 3G° 43’ de lat. N. et 4° 28’ de long. O. Il forme, a l’E., la limite du golfe d’Almeria.

GATA, ville d’Espagne, prov. et à iê7 kilom. N. de Caceres, sur la rive gauche de la petite rivière de son nom, et au pied de la sierra Gâta ; chef-lieu de juridiction civile ; 3,400-hab. Nombreux moulins à farine et à huile, métiers à tisser ; exportation d’huile en Castille.

GATAKER (Thomas), théologien et critique anglais, né à Londres en 1574, mort en 1054. Après avoir fait ses étudesàCambridge, il fut successivement précepteur et chapelain dans des maisons particulières et prédicateur à Lineoln’s-Inn, en 1601. Vers 1620, il fit de longs et utiles voyages sur le continent et servit chaleureusement les intérêts du protestantisme. La faiblesse de sa santé l’obligea de vivre dans la retraite, et il se consacra aux importants travaux qui ont illustré son nom. Il voulut reprendre, en 1047, ses fonctions de prédicateur ; mais il dut y renoncer par suite de la rupture d’un vaisseau de la poitrine. Il fut, en 1C43, le premier des quarante-sept ministres qui adressèrent une remontrance à l’armée contre le projet déjuger et de condamner le roi. Disgracié et mal vu par le gouvernement républicain, dépouillé de ses appointements par ses paroissiens, Gataker

se consola par la lecture et la méditation. Sa maison devint une espèce d’Académie, où les savants de tous les pays trouvaient bon accueil et généreuse hospitalité. On a de lui de nombreux ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Discours sur la nature et l’usage des loteries (Londres, 1619, in-4o) ; Animadversiones in L. Lucii scriplum de causa meritoriss nostrs justificationis, etc. (Londres, 1641, ia-4*) ; De diphlhongis sive bivocalibus (Londres, 1646, in-8o) ; De Noui Testanienli stylo dissertatio (Londres, 1648, in-4o) ; Marci Antonini imperatoris de rébus suis, sive de iis qus ad se pertinere censehat libri XII, cum

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versionc Intina et commentants (Cambridge, 1652, in-4o) ; Adversaria miscellanea posthnma in quibus sacrx Scriplurx primo, deinde aliarum serrptorum, lacis multis lux a/fnnditur (Londres, 1659), ouvrage posthume, publie par Châties Gataker. Une partie des ouvrages de Gataker a été recueillie, sous le titre de Opéra critica (Utrecht, 1608, in-foh).

GATAN s. m. (ga-tan). Moll. Espèce de.coquille bivalve ;-le solen vespertinus.

GATANGIER s. m. (ga-fan-jié). Ichthyol. Nom vulgaire du squale roussette.

GATARAN, ville de l’archipel des Philippines, dans l’île de Luçon, province de Cagaynn, sur la rive gauche du Rio-Grande de Cagayan ; 11,200 hab. Commerce de bois, de cire, de miel, de riz, de maïs, de tabac, de coton, etc. La chasse et la pêche y sont très-productives.

GATAYES (Guillaume-Pierre-Antoine), compositeur français, né à Paris en 1774, fils naturel du prince de Conti et de la marquise de Silly. Il fut mis fort jeune au séminaire sous le nom de l’abbé Venicourt. Son penchant irrésistible pour la musique lui suggéra l’idée d’introduire furtivement dans sa cellule une guitare, dont il jouait pendant la nuit ; mais, malgré les sourdines qu’il employait dans ses exercices, l’instrument fut découvert et confisqué ; désespéré de cete perte cruelle, il résolut de s’affranchir de toute gêne. Il prit la clef des champs. Agé seulement de seize ans, sans ressource, isolé au milieu de la tourmente révolutionnaire, blessé au genou, il profita du repos forcé que lui infligeait sa maladie, pour s’adonner de nouveau à sa chère guitare. À cette époque, il changea son nom de Venicourt pour celui de Gatayes, qui le celait davantage aux persécutions dirigées contre la noblesse. Du reste, un puissant protecteur lui fut acquis dans la personne d’un homme très-bien placé pour le protéger. Son voisin de palier pénétra un jour chez lui, le félicita de son talent, et, après un entretien d’une demi-heure, l’invita à venir causer quelquefois. Ce voisin, c’était Marat I

Une fois sa vie assurée et la santé revenue, Gatayes se livra à la composition de romances qui eurent une vogue d’assez longue durée. Une entre autres, le Délire, a fait le tour de la France. En 1790, âgé seulement de dix-sept ans, il fit paraître une Méthode de guitare qui fut longtemps la seule généralement adoptée. Trois ans après, il prit quelques leçons de harpe, et, en 1795, il fit paraître une Méthode de harpe. En dehors de ses méthodes et des romances dont nous avons parlé plus haut, Gatayes, autour duquel l’obscurité s’est faite assez rapidement, a composé une grande quantité de morceaux pour harpe et pour guitare. Les dernières années et la date de la mort de cet artiste nous sont complètement inconnues.

GATAYES (Joseph-Léon), fils du précédent, harpiste, compositeur et critique français, né en 1805. Il reçut de son père les premières notions musicales, et se livra tout jeune à l’étude de la harpe, sous la direction de Cousineau. Un médecin allemand lui donna des leçons d’harmonie, qu’il compléta par la lecture de quelques traités didactiques et l’étude attentive des œuvres des grands maîtres. Les débuts de M. Gatayes furent excessivement brillants. L’un des premiers parmi les harpistes, il adopta la harpe à double mouvement d’Erard, en étudia sérieusement les ressources, et se fit entendre avec succès sur les grands théâtres de Paris, de 1829. à 1830. M. Gatayes promettait de devenir un virtuose de premier ordre ; mais, par malheur, il ne sut pas se borner à sa spécialité. Les lettres, la peinture, l’équitation, les exercices physiques, tout ce qui élève lame et ennoblit le corps, fut enveloppé par Gatayes dans un même amour. Il écrivit dans plusieurs journaux, fit partie des cénacles littéraires-, la critique le rendit paresseux pour la prouuction. Alph. Karr lui inocula son dédain misanthropique, et M. Gatayes, qui pouvait aspirer a. de sérieux succès comme virtuose et comme compositeur, prononça le fatal à quoi bon ? et se résigna à n’être plus qu’un remarquable journaliste.

Homme de goût et d’érudition, d’une loyauté à l’épreuve, individualité élégante et chevaleresque*, tranchant sur le fond gris et bourgeois des journalistes actuels, M. Léon Gatayes a, pendant longtemps, fait la critique musicale hebdomadaire au Corsaire, au Journal de Paris, à la Chronique de France et dans divers autres journaux. Tous les articles, tant musicaux que littéraires, hippiques ou fantaisistes qu’il a semés aux quatre vents de la publicité, respirent une impartialité cordiale, une honnêteté sympathique, une franchise épanouie qui n’excluent ni la grâce de la forme, ni la science du bien dire, ni les pointes d’uno humoristique gaieté.

GATAYES (Félix), frère du «précédent, né à Paris en 1809. Ildevintun excellent pianiste sans le secours d’aucun maître. Liszt, qui l’entendit par hasard, lui trouva une organisa tion d’élite, et lui donna quelques leçons qui transformèrent son talent. Toutefois, malgré ces heureuses dispositions pour le piano, usa voua avec assiduité à l’étude de 1 harmonie. Malheureusement, caractère indomptable, nature ultra-passionnée, esprit sans suite, hostile à la règle et au travail, cet irrégulier

GÂTÉ

de l’art musical, qui jetait les éclairs éblouissants du génie au milieu de compositions heurtées et bizarres, se lança hors des voies ordinaires de la vie et mena une existence convulsive comme les échappées de son talent. En 1837, un caprice le porte dans le Midi, qu’il émerveille par ses improvisations. De retour à Paris, il fait entendre des symphonies et des ouvertures qui obtiennent l’assentiment des connaisseurs les plus exigeants ; et sa réputation de compositeur s’établit si solidement que l’administration de l’Opéra lui confia, en 1842, la musique d’un balletdestîné aux sœurs Dumilâtre. Un soir, après un spectacle assez court, l’orchestre répéta quelques fragments de ce ballet, et fit à l’auteur une ovation chaleureuse. Le librettiste pressa le musicien d’achever sa partition ; Gatayes promit de s’y attacher sans relâche, et, le lendemain, il partait pour l’Irlande. À Londres, mêmes succès qu à Paris, et plus accentués même. Alors il annonce un concert extraordinaire, dont le jour est indiqué par des affiches immenses. À l’heure lixee, les auditeurs se rendent en foule à la salle de concert, mais Gatayes s’était embarqué deux jours avant pour l’Amérique. Depuis vingt ans, comète errante, il parcourt, parbonds capricieux, l’Europe, l’Amérique, l’Australie, Senmiil partout des inspirations superbes, mais inachevées, et exécutées avec la même insouciance qu’il met à les écrire, gaspillant ainsi au hasard son talent, son temps et bon avoir. Dans ces dernières années, la difficulté de réunir les éléments d’un grand orchestre pour l’audition de ses œuvres l’a fait incliner vers la musique instrumentale militaire. Mais Gatayes ne s’est pas astreint aux pas redoublés ni aux marches vulgaires et triviales. Ses Compositions sont des symphonies pittoresques et même dramatiques, dent l’orchestration riche et colorée a produit une grande sensation en Allemagne et en Angleterre (1860). Du jour où M. Gatayes se résignera à subir les rectitudes de l’existence, à brider Ses caprices ; sans frein et à ébrancher sa verve exubérante, la France pourra compter un grand compositeur de plus ; mais il est temps que M. Gatayes règle sa fantaisie.

GATBLED ou GADBLED (Christonhe), savant français, né à Saint-Miirtin-le-Bouillant, près d’Avranches, en 1734, mort en 1782. Il entra dans les ordres et devint professeur de mathématiques et d’hydrographie à Caen, où il obtint un canonicat. On a de lui : Exercices sur la théorie de la navigation (Caen, 1779) ; Exposé de quelques-unes des vérités rigoureuses démontrées par les géomètres et rejetées par l’auteur du Compendium de physique (1779).

GATCH1NA ou GATTCHIN, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 44 kilonv. S.-S.-O. de Saint-Pétersbourg, sur un petit lac ; 8,000 hab. Manufacture impériale de porcelaines. Ecoles de jardinage et de jeunes aveugles. Château impérial, séjour favori de Paul Ier, qui fonda à Gatchina une colonie allemande. Le 29 octobre 1799, fut conclu à Gatchina un traité d’alliance et de garantie mutuelle entre la Russie et la Suède.

GATEHOUSE, ville d’Écosse, comté et à 8 kilom. O. de Kirckudbright, sur la Fleet, un peu au-dessus de l’embouchure de cette rivière dans la baie de Wigtown ; 2,000 hab. Fabriques de coton et de cuirs. Commerce actif. Au delà du pont jeté sur la Fleet s’élève la vieille tour de Cardoness.

GATE, ÉE (gâ-té) part, passé du v. Gâter. Endommagé, détérioré : une toilette gâtée par la pluie. Il Devenu mauvais ; pourri, corrompu : Du vin GÂTÉ. Des fruits gâtés. De la viande gâtée,

— Sali, empuanti :

Elle vous fait présent de cette cassolette.

— Fi ! cela sent mauvais, et je suis tout gâté.

Molil’he.

Il Vieilli en ce sens.

— Blessé, meurtri, mis en piteux état :

... Voilà mon loup par terre,

Mal en point, sanglant et gâté.

La Fontaine.

Il Ce sens a vieilli.

— Qui a une maladie honteuse ou constitutionnelle : Une femme, une fille gâtéb. Il vaut mieux que l’enfant suce te lait d’une nourrice en santé que d’une mère gâtée. (J.-J. Rouss.) J’achète cher un œuf frais, il est vieux ; un beau fruit, il est vert ; une fille, elle est gâtée, (J.-J. Rouss.)

— Fig. Déparé, amoindri, qui a perdu de son mérite, de sa valeur : L’histoire des personnes célèbres est presque toujours gâtée par des détails inutiles. (Volt.) il Dérange, détruit, empêché dans ses résultats :

Faites des vers comme Racine,

Passez les dieux en bonne mine

Et Myrtil en fidélité :

Soyez absent, tout est g&tè.

Malezieu.

Il Corrompu, vicié : Un homme qui n’a pas l’esprit gâté n’a pas besoin qu’on lui prouve son franc arbitre, car il te sent. (Boss.) On traite l’âge d’or de chimère, et c’en est une pour quiconque a le cœur et te goût gâtés. (J.-J. Rouss.) ... Tout mortel qui porte un cû&ur gâté M’aura jamais qu’un esprit frelaté.

J.-B. Rousseau.

Il Rendu vaniteux ou exigeant, par la flatte GATE

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rie, par des procédés trop obséquieux : Les princes GÂTÉS par la flatterie trouvent sec et austère tout ce qui est libre et ingénu. (Pén.) Il est fâcheux pour nos amis que nous ayons été trop gâtés par des indifférents. (La Rochef.-Doud.) Il Donton arendu le caractère mauvais par des complaisances exagérées : Ce perroquet gâté devint bavard, importun et fou. (Fén.) Enfant gâté, enfant ingrat. (De La Bouisse.) Les enfants gâtés sont, au fond et dans le vrai, comme les animaux apprivoisés ! ils ne sont sensibles qu’à l’appât des moyens qui les apprivoisent. (Dupanloup.) La plupart des enfants gâtés tyrannisent ceux qui les aiment, et réservent leurs coquetteries aux indifférents. (Balz.)

Enfant gâté, Personne exceptionnellement douée ou favorisée : Un enfant gâté de la fortune. Un enfant gâté du beau sexe. Le Français est /’enfant gâté de l’Europe. (Duclos.) Il Personne légère et capricieuse comme

Une femme a tout âge est un enfant gâté.

La Chaussée.

— s. m. Ce qui est gâté, pourri : Oter le gâté d’une poire.

GATÉADO s. m. (ga-té-n-do). Pharm. Bois de l’asironie a feuilles de frêne, qui est employé comme astringent.

GÂTEAU s. m. (gâ-to — Caseneuve, Sylvius et Nicot font venir ce mot du bas latin vasiellum, dérivé de vastus, vaste, parce que la forme du gâteau est vnsto et étendue, et qu’il est plus aplati que les autres pains. Selon d’autres, le mot gâteau se rapporte il l’ancien allemand vinstel, que quelques-uns rapprochent de l’ancien haut allemand waxtjon, gâter, perdre, proprement ravager, de la racine sanscrite vadh, frnpper, battre. Ce nom signifierait ainsi proprement farine perdue, et le gâteau aurait été ainsi nommé à cause de la dépense qu’il causait. Il y a encore dans la Flandre française une espèce de brioche frite que l’on appelle de la même façon pain perdit). Pâtisserie faite avec de la farine ou de la fécule, du beurre et des œufs : Acheter un gâteau. Manger des gâteaux. Un gâteau aux amandes. Un gâteau de riz. Un qAt’„v 'feuilleté. L’homme, à dix ans, est mené par des gâteaux ; à trente, par les plaisirs ; à quarante, par l’ambition ; à cinquante, par l’avarice. (J.-J. Rouss.)

— Par ext. Matière mise à la presse, pour en tirer un suc, et qui, cette opération terminée, affecte la forme d’un gâteau : Gâteau de marc d’olives.

— Fig. Objet dont on nourrit son esprit ou ses passions : L’existence est un gâteau qu’on dévore à vingt ans et qu’on émiette à soixante. (Le Figaro.)

— Fam. Profits, avantages qui résultent d’une affaire, d’une entreprise : Se partager le gâteau.

Lo moins de gens qu’on peut a l’entour du gâteau, C’est le droit du jeu, c’est l’affaire.

La Fontaine.

— Pop, Père ou papa gâteau, mère ou maman gâteau, Père, mère, aïeul, aïeule, qui est pour ses enfants d’une indulgence poussée jusqu’à la faiblesse.

— Loc. prov. Je ne mange pas mon gâteau dans ma poche, Je ne suis pas chiche, je donnerai une part du profit à ceux qui m auront procuré une bonne alfaire. Il Triturer la fève au gâteau, Par allusion à la fève qu’on met dans le gàleau des Rois, Être favorisé par la chance dans une affaire, dans une entreprise ; faire une découverte avantageuse.

— Antiq. Gâteaux sacrés, Pâtisseries que l’on offrait aux dieux dans les sacrifices.

— Art culiri. Hachis de gibier ou de venaison renfermé dans une terrine, et qu’on sert comme entremets : Gâteau de lièvre aux truffes. Gâteau de foies de volailles.

— Coût. Gâteau des Rois, Espèce de galette qu’on a l’habitude de manger en famille le jour des Rois, et dans la pâte de laquelle on a introduit une fève qui vaut, pendant la soirée, une espèce de royauté à celui qui la rencontre dans sa part de gâteau.

— Sculpt. Morceau de cire ou de terre dont les sculpteurs remplissent l’intérieur du moule, dans l’opération de la fonte en moule de potée.

— Techn. Masse de inétnl qui se fige dans le fourneau pendant la fusion : La formation du gâteau est un accident grave dans l’opération de la fonte. (Bout.)

— Chir. Plumasseau de charpie qu’on étale sur une plaie de grande dimension.

— Pathol. Gâteau fébrile, Intumescence de la rate et des autres viscères abdominaux, qui se produit dans les fièvres intermittentes prolongées et dans quelques autres affections.

— Physiq. Morceau de résine aplati, qui sert à certaines expériences relatives à l’électricité.

— Anat, Gâteau placentaire, Nom que l’on donne, quelquefois au placenta.

— Entom. Ensemble des cellules que construisent les abeilles et les guêpes pour conserver leur miel et loger leur progéniture : Un gâteau de miel. Les abeilles construisent souvent, dans un gâteau qui n’a que deux ou trois pouces en carré, deux ou trois cellules royales. (Bonnet.)

— Moll. Gâteau feuilleté, Nom vulgaire