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maillot à Louis XV ; mais elle ne marchait pas encore toute seule, et on pouvait craindre que la venue de la puberté ne fît faire au roi quelque coup de sa tète. Il fallait donc sa hâter. On songea d’abord à MU« de Vermandois, sœur de M. le Duc, qui moisissait au couvent de Fontevrault. Mlne de Prie lui fut dépêchée avec mission de lui offrir la couronne de France ; mais la jeune tille traita si dédaigneusement la marquise, que celle-ci jura ses grands dieux que jamais le trône royal n’appartiendrait à une mijaurée de cette espèce. M. Gozlan nous fait assister à une charmante scène où la marquise, les bras nus jusqu’aux coudes, pétrit un gâteau des reines, en se demandant a qui elle pourrait bien destiner la fève. La jeune infante est écartée, M’e de Vennandois également. Et cependant, à tout prix, il faut une reine ; car, un soir ou l’autre, le jeune roi trouvera Quelque beauté peu sévère très-disposée à 1 initier aux joies de l’amour, et, dès lors, qui sait ce qui pourrait arriver ? À force de chercher, la marquise finit par se rappeler qu’un pauvre roi détrôné, un certain Stanislas Leczinski, vit, on plutôt devrait vivre, dans son manoir de Wissembourg, des libéralités de la France, et qu’en réalité il y meurt de faim, en compagnie de sa fille, Marie Leczinska. Eurêka ! erie-t-elle, pendant que la noble fille de Pologne, sous les murs dégradés et froids du château de Wissembourg, rêve à son jeune fiancé, le comte d’Estrôes, qu’elle sait parti depuis quelques jours pour venir solliciter de Louis XV, à Paris, le brevet de duc et pair qui lui permettra de l’épouser. On retrouve Marie Leczinska à Versailles, où elle n’a eu qu’à se montrer pour captiver le cœur du roi. Mais à peine lui révèle-t-on la haute fortune qui l’attend, qu’elle crie, pleure, se révolte et demande à grands cris qu’on lui rende sa misère et son liancé. La situation est embarrassante et risquerait fort de tourner au ridicule, si la marquise de Prie ne persuadait à Stanislas de donner son consentement, etàMarie d’accepter la couronne, en leur apprenant à tous deux que le comte d’Kstrées est un infidèle et qu’elle en parle à bon escient.

Le Gâteau des reines a obtenu le succès qu’il méritait à beaucoup de titres. Mais ou pourrait peut-être reprocher à l’auteur de n’avoir pas tiré de son sujet tout le parti possible. Ainsi, par exemple, nous regrettons, avec M. Paul de Saint-Victor, « que M. Léon Gozlan ait laissé dans les coulisses de la comédie le cardinal Fleury, ce prêtre qu’on pourrait appeler un vieillard d’État. C’eût été un portrait fort original que celui de ce Richelieu affadi et somnolent, qui imprima sa vieillesse à toute la jeunesse d’un long règne... Il eut le génie de la froideur, do la modération, de 1 indiiFérenee, et cette douceur opiniâtre qui use les difficultés en les polissant. Plus patient que Sixte-Quint, il garda jusque sur les marches du trône ses lentes béquilles d’octogénaire, béquilles fées qui le menèrent si haut, qui le maintinrent si longtemps... » Quand on est en possession d’un tel portrait à placer dans le cadre d’une comédie historique, dont tout l’intérêt réside précisément dans les portraits, on a grand tort de s’en priver. Il en est de même de Louis XV, qui ne paraît pas dans la pièce de M. Gozlan. Il est vrai que l’auteur fait presque oublier ces lacunes, h force de charme dans les détails, de traits ingénieux et piquants, d’élégance et de correction dans le style.

GAleuu de» Iloîft (LE) OU Monsieur Pctnu,

comédie en trois actes, en vers, d’Imbert ; représentée à la Comédie-Française le 6 janvier 1775. Cette pièce contribua beaucoup à établir la réputation d’Imbert, moins par son mérite que par les conséquences fâcheuses qu’elle eut pour l’auteur. Elle était précédée d’un prologue agréablement écrit, qui annonçait que le but de l’ouvrage était de peindre les mœurs de la petite bourgeoisie. Lu scène se passe dans la boutique d un marchand de la rue Saint-Denis, nommé Pétau, qui, à l’occasion de la fête de l’Epiphanie, donne une collation à quelques-uns de ses amis. M. Pétau no veut point marier sa fille au petit Finon, son amant, qui n’a pas de fortune, et il l’a promise au vieil Orgon, riche drapier. Mme Pétau protège les amours du petit Finon. Elle s’accorde avec un Gascon de ses amis pour tromper son mari. Le repas qu’on doit donner ce même jour en fournit une occasion merveilleuse. On s’arrange de manière que M. Pétau ait la fève. On présente au nouveau roi quelques placets. Il en signe un parmi ceux-ci avec le plus grand plaisir, et c’est précisément le contrat do mariage do M’e Fétau avec le petit Finon. Le contrat porté chez le notaire, on instruit le pauvre père du tour qu’on lui a joué. Il se fâche d’abord un peu ; mais, puisque sa fille préfère le petit Finon au vieil Orgon, il ne s’opposera pas à un acte qu’il a signé. Le tout finissait ’ par quelques gais couplets où l’auteur confondait avec assez d’esprit l’éloge de Louis XVI et de M. Pétau. Mais il y laissa échapper quelques traits qui furent jugés peu respectueux pour la mémoire de Louis XV. On remarqua, entre uutres, ces deux vers :

Il est des sages de vingt ans

Et des étourdis de soixante.

La pièce fut interdite et l’auteur enfermé à For-l’Evêque ? où il resta quelque temps. MUe Luzi, qui avait chanté les couplets, y

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passa douze heures ; Crébillon, le censeur, fut interdit pour trois mois. La Correspondance secrète de Meltrà raconte que Crébillon, pour éviter l’allusion de ces deux vers qui avaient tant choqué la censure, avait substitué cinquante à soixante. Mais l’actrice ne tint pas compte de ce changement ; ce qui fut cause de son incarcération. Imbert, qui n’avait encore publié que quelques fables et le poBme du Jugement de Paris, acquit promptement, grâce à ces circonstances, une réputation que ses ouvrages n’ont pas toujours justifiée. Sa comédie était gaie, et on y rencontrait des scènes spirituelles et comiques.

GiWemi des Uoî» (le), tableau de Greuze ; musée de Montpellier. La scène se passe dans un humble logis. Au centre de la composition, le père de famille est assis, les genoux chargés de pâtisseries qu’il s’apprête à distribuer à ses enfants. Ils sont huit, garçons et filles : toute une fricassée de bambins roses et joufflus. Le plus jeune, porté par sa soeur, tend les mains pour recevoir le premier sa part de friandise. D’autres se tiennent près d’une table sur laquelle fume un gâteau appétissant. La mère, assise au bout de cette table, contemple avec bonheur la joyeuse famille.

Ce tableau, d’un sentiment bien naïf, d’une exécution large et facile, a été popularisé par la gravure de Flipart ; il a fait partie des collections Paillet (1774), Ducloz-Dufresnoy (1795), Montaleau (1802) et Emler (1803), et a été acheté 7,000 francs à la vente de cette dernière collection par M. Valedou, qui en a fait don au musée de Montpellier en 1836.

GÂTE-BOIS s. m. Entom. Insecte du genre cossus, dont la larve pénètre l’aubier des arbres, notamment des ormes, qu’elle fait mourir en absorbant la majeure partie de la sève. Il PI. GÂTE-BOIS.

GAT-EL-CHALLAH s. m. (ga-tèl-chal-la). Mainm. Nom arabe du caracal.

GATELIER s. m. (ga-te-lié). Bot. Syn. de

GATTILIER.

GÂTE-MAISON s, m. Dans le langage des domestiques, Celui qui, en remplissant trop bien ses devoirs envers ses maîtres, rend le service difficile aux autres domestiques. Il

PL GÂTE-MAISON.

GÂTE-MÉTIER s. m. Celui qui travaille à trop bon marché, qui vend sa marchandise à trop bas prix, et force ainsi les gens de son métier à diminuer leurs profits pour soutenir la concurrence : II y a partout des GÂTE-MÉtier. (D’Alemb.)

GÂTE - PAPIER s. m. Mauvais écrivain ; barbouilleur de papier, il PI. gâte-papier.

GÂTE-PÂTE s. m. Mauvais boulanger ; mauvais pâtissier, il PI. gâte-pâte,

— Par ext. Celui qui fait mal ce qui est de son métier, de sa profession.

GÂTER v. a. ou tr. (gâ-té — du latin vastare, ravager ; de vastxis, vaste, désert, ravagé. Comparez l’ancien haut allemand wastjau, ravager. Delâfre compare le latin vastus au participe sanscrit vaddlia, de la racine vadh, frapper, battre). Détériorer, endommager, mettre en mauvais état : Cette tache d’huile K gâté mon habit. La gelée A gâté les vignes. Des lectures trop assidues gâtent la vue. Il ne faut jamais pousser les balayures au feu, cela gâte les cendres. (M^o Moninarson.)

— Putréfier, pourrir ; rendre impropre à la nutrition : La grande chaleur gâte promptement les viandes.

— Salir ; empuantir : Gâter l’habit de quelqu’un. On n’avait jeté

Cette immondice et la femme gâté, Qu’nfln qu’elle eût quelque valable excuse Pouf éloigner son dragon quelque temps. La Fontaine. Il Ce sens a vieilli.

— Vicier le sang de ; communiquer une maladie honteuse k : Une nourrice malsaine gâte sou nourrisson.

Ah ! voulez-vous, Jean-Jean, nous gâta- tous ?

Uoileau*

— Rendre plus mauvais ; dénaturer, changer en mal ; ôter de son prix, de sa valeur : Gâter un tableau en le retouchant. L’art gâte la nature, au lieu de l’embellir, dès qu’il veut dominer. (F, Bacon.) L’on raccommode avec du régime ce que les soupers ont gâté. (Volt.) Dans l’éducation, tout consiste à ne pas gâter l’homme de la nature en l’appropriant à la société. (J.-J. Rouss.) La nature a tout fait le mieux qu’il était possible ; ?nais nous voulons faire encore mieux, et nous gâtons tout. (J.-J. Rouss.) ■

Un auteur gâte tout, quand il veut trop bien faire.

La Fontaine. Dans la société, retenez bien cela, L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a.

Gkessït.

— Déranger, empêcher les combinaisons, les bons résultats de : Entre tes peuples et les rois, les intermédiaires gâtent tout. (Dumouriez.) Les esprits entêtés regimbent contre l’insistance ; auprès d’eux, on gâte tout en voulant tout emporter de haute lutte. (Chateaub.) Il n’y a point de si bonne cause que de mauvais arguments et de mauvais procédés ne puissent gâter. (Guizot.)

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Le trop d’expédients peutijiîta- une affaire ; N’en ayons qu’un, mais qu’il soit bon. La Fontainb.

Il Rendre désagréable, ôter lo charme de ; être nuisible à  : Combien de grands hommes, généralement applaudis, ont gâté le concert de leurs louanges en y mêlant leur voix ! (Fonten.) L’idée de se voir pour si peu de temps gâte tout le plaisir d’être ensemble. (J.-J. Rouss.)

|pose, Pour moi, je ne tiens pas, quelque effet qu’on sup-Que la science soit pour tjdter quelque chose.

Molière. La raison gâte tout dans la société ; Elle en chasse les ris, les jeux et la galtê".

La Chaussée. Un Diogene insupportable, Moitié sophiste et moitié chien, Croit placer le souverain bien A donner tous les rois au diable ; Mais être roi ne gâu rien, Lorsque d’ailleurs on est aimable.

VOLTAIRE.

— Fig. Corrompre, vicier, dépraver : Gâter les mœurs, le goût. L’air de la cour gâte la vertu la plus pure et adoucit la plus sévère. (M’"6 de Maint.) L’esprit irréligieux détruit la vérité et gâte les mouvements de la nature. (Chateaub.) La vie gâte presque toujours un peu notre naturel. (Mm<J de Réinusat.) Le ré- ’■ gime de vie des vieillards va mal aux jeunes gens ; il gâte leur cœur ou leur esprit. (St-Marc Girard.) Il Corrompre par trop de complaisance, trop d’indulgence, le caractère de : Gâter les enfants, c’est en fuite de véritables victimes. (Mmo Monmarson.)

C’est mon opinion de gâter les enfants.

A. iie Musset. Il Traiter avec une extrême bonté, avec une excessive prévenance : M. de Chateaubriand ne gâte pas ses amis. J’ai peur qu’il ne soit un peu gâté lui-même par leur dévouement.- (Mme de Duras.) Il Blaser, rendre difficile : L’Amérique wî’a un peu gâté sur le compte des fleurs. (Chateaub.)

— Absol. : La main de l’homme gâte bien plus souvent qu’elle n’embellit. (J. Arago.)

Gâter du papier, Écrire beaucoup et mal : C’est un écrivailleur qui A gâté bien bu papier dans sa vie.

Gâter le métier, Travailler ou vendre à vil prix.

Gâter la main, La rendre moins légère, moins sûre : L’âge lui A Gâté i.a main. Il Faire perdre une aptitude, une habitude qui donnait de la facilité r 11 écrivait purement et simplement, mais les journaux lui ont Gâté la MAIN.

Se gâter v. pr. Pourrir, se corrompre : Dans les grandes chaleurs, les viandes se gâtent du jour au lendemain. Les fruits setjînt facilement dans les saisons pluvieuses.

— Fig. Se dépraver, se corrompre, en parlant des choses morales : Le cœur se gâte par de mauvaises lectures. Les jeunes gens se gâtent par de mauvaises fréquentations. C’est par le cœur que les femmes mûrissent ou SE gâtent. (Laténa.) Il Perdre de sa valeur, de son mérite, de son talent : Les critiques empêchent les gens de broncher, et l’on se gâte pur les louanges. (Volt.) Il Prendre une tournure défavorable : Ses affaires se gâtent terriblement depuis un certain temps. Ne le taquinez plus ; il se fâche, cela va se gâter,

— Gâter à soi : Comme on se gâte l’esprit, on se gâte aussi le sentiment. (Pasc.)

Se gâter la main, Perdre son habileté par la pratique de fausses méthodes : Cet artiste s’est bien gâté la main depuis quelques années. Rien n’est plus aisé que de se gâter la main. (L. Reybaud.)

— Réciproq. Se corrompre l’un l’autre : Les jeunes gens se gâtent mutuellement.

— Syn. Gd(er, corrompre, ilepraver, etc. V. CORROMPRE.

— Antonymes. Améliorer, amender, corriger, réparer. — Conserver, entretenir, maintenir, préserver.

GÂTERIE s. f. (gâ-te-rl — rad. gâter). Action de gâter : soins délicats, complaisances excessives : Toutes ces gâteries amollissent le caractère des enfants.

GATES (monts). V. Ghattes.

GATES (Horace), général en chef américain, né en Angleterre vers 1728, mort à New-York en 1806. Il servit dans les troupes anglaises en Allemagne, se distingua dans la guerre du Canada contre les Français (1755-1763), s’établit en Virginie après la paix, et prit les armes pour la cause de l’indépendance en 1775. Mis à la tête de l’armée du Nord, il délit lo général anglais Burgoyne, à Saratoga, et l’obligea de se rendre, avec son armée, composée de 5,000 hommes (16 oct. 1777). Deux ans après, il battit Henri Clinton dans diverses rencontres. Le congrès lui confia le commandement de l’armée du Midi en 1780 ; mais, cotte fois, il fut moins heureux. N’ayant sous ses ordres que des troupes de nouvelle levée, il éprouva un sanglant échec à Cambden, où il avait pour adversaire lord Cornwallis. Traduit devant un conseil de guerre comme traître, mais acquitté, il passa lo reste de sa vie dans la retraite, et mourut regretté de ses compatriotes d’adoption, un moment injustes envers lui.

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C’était un militaire do talent et plein d’humanité. F, n 1790, il avait affranchi ses esclaves, en leur donnant le moyen de pourvoir h leurs premiers besoins, exemple bien rare dans un pays où le hideux esclavage subsistait alors dans toute sa vigueur, sous la protection du bourreau.

GÂTE-SAUCE s. m. Marmiton ; mauvuis cuisinier : Il n’est pas un gâte-Sauce qui ne se décore du litre de chef, il PI. gâte-sauce.

GATESUEAD, ville d’Angleterre, comté et à 20 kilom. N. de Durham, sur la rive droito de la Tyno, qui l’a sépare de Newcastle, et sur laquelle est jeté un beau pont de pierre ; 33,5S7 hab. Dans les falaises qui dominent la rivière, carrières fournissant d’excellentes pierres pour l’émoulage des outils. Usines à fer, dans lesquelles sont employés la plupart des habitants. Cette ville retnonto à une haute antiquité. De nouvelles constructions l’ont agrandie et embellie dans ces derniers temps.

GÂteur, EUSE s. (gà-teur, eu-ze — rad. gâter). Celui, celle qui gâte par trop d’indulgence, trop de complaisance : Un qâteur d’enfants. Les grand’mères sont généralement des gÂteusios d’enfants.

GÂTEUX, EUSE s. (gâ-teu, eu-ze —rad, gâter). Dans les hospices, Paralytique ou aliéné qui se salit habituellement de ses propres excréments : Une salle de gâteux.

— Adjectiv. : Malade gâteux. Fou gâteux.

— Encycl. On comprend facilement que le3 individus atteints d’une aussi pénible infirmité doivent être l’objet de soins particuliers dans les asiles où ils sont recueillis, dans leur intérêt autant que dans celui de leurs voisins. Une ordonnance do 1840, réglant le service des asiles d’aliénés, prescrit d’en faire une classe h part et de les loger dans un quartier spécial. Voici un aperçu approximatif du nombre de gâteux de quelques asiles, relativement à la population générale : Dicètre, 850 aliénés hommes, 80 gâteux ; la Salpètrière, 1,074 aliénées femmes, 212 gâteux ; asile Saint-Jean, ù Rouen, 753 aliénés, 98 gâteux ; asile de Pontorson (Manche), 205 aliénés, 40 gâteux ; asile do Mureville (Meurthe), 717 aliénés, 70 gâteux, enfin, à la maison de Chaienton, sur 230 aliénés hommes, on trouve 34 gâteux.

GAT11 ou GETH, ville do la Palestine ancienne, appartenant aux Philistins, et nommée, par la version grecque des Septante, Geth, et par l’historien Josèphe Gitta ou Giltè. C’était une des cinq villes royales de ce peuple. C’est là que naquit et qu’habitait le géant Goliath (liv. de Samuel, i.xxiv, 4). Prise et fortifiée par David, elle tomba plus tard entre les mains des Syriens, mais elle ne tarda pas à être reconquise par Joas. Au temps d’Eusèbe, c’était une petite ville située tt environ 5 milles d’Fleuthéi opolis. Il II ne faut pas confondre cette ville avec une autre qui porte le même nom, et qui était située dans le territoire de la tribu deZabulon. Elle était la patrie de Jouas, il Enfin il exista une troisième ville appelée Gath ; elle était distante d’Eleuthéropolis d’environ 12 milles.

GATHA, GATTA ou GATTENDOHF, bourg des États autrichiens (Hongrie), prov. en deçà du Danube, dans l’ancien comitat de Wiesolburg, à 19 kilom. S.-O. de Presbourg ; 1,954 hab. Château des princes Esterhazy, entouré d’un beau parc.

GAT11Y (Auguste), musicographe et compositeur, né en 1800, mort en 1858. D’abord commis libraire à Hambourg, Galhy consacra tous ses loisirs k l’étude do la musique, puis abandonna le commerce pour aller k Dessau prendre, de Frédéric Schneider, des leçons d’harmonie et de composition. Son nom fut bientôt connu avantageusement en Allemagne par des articles de critique musicale do la plus haute portée. Aussi, fort de certaines approbations flatteuses, il fonda, à son retour à Hambourg, en 1830, une gazette portant pour titre : Feuille de conversation musicale. En 1833, un article de Gutuy, De la musique en Allemagne, inséré dans VEurope littéraire, posa, d’une manière distinguée, le nom de l’écrivain à Paris, où il vint so fixer vers 1841, pour se livrer au professorat, sans renoncer toutefois à ses études littéraires musicales. Cet artiste, doué des plus heureuses qualités, érudit, écrivain attrayant, a/fable, bienveillant et modeste, se serait certainement fait un nom éminent dans l’art, si sa malheureuse santé no fût venue mettre obstacle il ses travaux. Malgré son état de souffrance perpétuelle, il publia un dietfonnairo abrégé de musique et des biographies musicales, dont les deux premières éditions furent rapidement épuisées, Gathy préparuit une troisième édition, augmentée et rectifiée, pour laquelle il avait dépensé toute l’énergie d’une volonté opiniâtre, quand la mort vint le saisir au milieu de son entreprise. Cet artiste a laissé manuscrites des romances françaises et allemandes, et quelques autres productions de divers genres.

CATIEN (saint), premier ôvêque de Tours, né à Rome, mort à Tours en 301. Il se rendit, vers 250, dans les Gaules, et prêcha pendant cinquante ans la foi chrétienne aux païens. L’Église l’honore le 18 décembre.

GÀT1EX-ARNOUI.T (Adolphe-Félix), philosophe et hotnuio politique français, né à Yen»