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déterminèrent à s’enfuir du couvent. En effet, en J760, il vint à Paris, se fit entendre devant Louis XV, qui le gratifia d’un cadeau royal, puis se rendit en Italie, où il prit le nom de Cervetti, pour dissimuler son existence aux autorités religieuses. La nostalgie le saisit toutefois, et i ! retourna k son couvent de Bohème, où il séjourna pendant plusieurs années, jusqu’à ce que le désir d’entendre fréquemment les œuvre3 musicales importantes lui fit solliciter de son supérieur la permission de se rendre à Prague. Le grand prieur de l’ordre de Malte l’y accueillit avec bonté. Rappelé à son couvent, Gélinek ne voulut "plus aliéner sa chère liberté ni prononcer un éternel adieu à ia musique du siècle. Il partit en secret pour l’Italie où, quelque temps après, un maître de chapelle allemand acquit la certitude de sa mort. Plusieurs concertos et sonates de cet artiste ont été gravés en Allemagne.

GELINEK (l’abbé Joseph), compositeur bohémien, parent du précédent, né à Selez en 1757, mort à Vienne en 1825. Il entra en . 1783 au séminaire de Prague, où il fut ordonné prêtre trois ans plus tard. Ses premières études musicales, assez imparfaites, se doublaient d’un remarquable instinct qui suppléait aux lacunes de son éducation. Quand Mozart se rendit à Prague pour y écrire son Don Juan, il entendit Gélinek improviser sur un thème de sa composition et prit son talent en sérieuse considération. Sur la recommandation du grand maître, Gélinek fut admis comme professeur de piano dans la famille Kinsky, à Vienne, et resta treize ans attaché a cette maison. Pendant ce temps, la liaison intime qu’il contracta avec Mozart et l’audition continuelle des œuvres de son illustre ami lui firent apercevoir le peu de solidité de ses premières études musicales. Il se mit alors sous la direction d’Albrechtsberger, qui lui donna des leçons de contre-point. Sa réputation comme pianiste et comme compositeur de pièces légères prit bientôt un développement extraordinaire, et ses œuvres obtinrent pendant quinze ans un succès de vogue qui faillit faire pàiir un instant l’étoile de Mozart. Heureusement, le génie, après le premier engouement, reprit facilement ses droits.

Les ouvrages de Gélinek sont en nombre trop considérable pour être cités. Ils se distinguent tous par leur allure facile et une certaine tournure élégante qui ont fait toute leur réussite.

GELINEK (Guillaume), musicien d’origine bohème, né à Paris en 1767, mort vers 1835. D’abord enfant de choeur, il app*rit plus tard la harpe et la contre-basse, devint, en 1793, contre-bassiste à l’Opéra, puis fut successivement maître de chapelle de Napoléon 1er, de Louis XVIII et de Charles X. Gélinek introduisit dans la harpe un nouveau mécanisme pour les demi-tons ; mais ce qu’il regardait comme une amélioration ne fut point udopté. On a de lui : Exercice de modulation sur une progression ascendante (Paris, 1829).

GELINETTE s. f. Ce-li-nè-te — rad. geliné). Ornith. Nom vulgaire de la gelinotte et delà poule d’eau.

GELINOTTE s. f. Ce-li-no-ta — rad. geliné). Ornith. Espèce d’oiseau du genre tétras, un peu plus gros que la perdrix, et dont la chair est très-délicate : Une gelinotte rôtie. Les gelinottes s’apparient dès le commencement de L’automne. (V. de Bomare.) Il Gelinotte des Pyrénées, Nom vulgaire du ganga cata.

— Econ, rur. Jeune poule engraissée.

— Encycl. Les gelinottes forment une section ou un groupe assez naturel dans le genre des tétras ou coqs de bruyère. L’espèce la plus remarquable de ce groupe zslla. gelinotte commune ou d’Europe, vulgairement nommée perdrix des Alpes. Cet oiseau a environ 35 centimètres de longueur totale. Son plumage est d’un gris cendré, ponctué de noir et de roussâtre sur le dos et le croupion, tacheté de brun sur le ventre et la poitrine ; la gorge est noire et entourée d’une bande blanche ; les ailes variées de roux et de noir ; la queue grisâtre à l’extrémité, avec une bande noire en travers. La femelle se reconnaît à l’absence de noir sur la gorge, qui reste grisâtre. Cet oiseau est répandu dans toute l’Europe et assez commun en France. On le trouve surtout dans les hautes montagnes ; il aime la solitude, et se plaît dans les profondeurs des grandes forêts de conifères. En été, il se nourrit de baies et de fruits sauvages ; en hiver, des chatons de bouleau, des fruits du genévrier et des sommités des pins et autres arbres verts. On le trouve encore assez fréquemment dans les lieux où croissent beaucoup de coudriers et d’épines, dont il mange les uourgeons et les jeunes feuilles. La geltnotte, par ses habitudes, ressemble beaucoup aux perdrix ; son vol est lourd ; aussi se décide-t-elle difficilement k prendre son essor ; lorsqu’un danger la menace, elle aime souvent mieux se cacher que s’envoler. En revanche, elle court très-bien. Timide et sans défense, comme la perdrix, elle a de plus que celle-ci la faculté de percher.

La. gelinotte s’apparie au commencement de l’automne ; elle t’ait’ son nid à terre, dans les broussailles, les touffes de bruyère ou de fougère, ou sous les branches basses des coudriers. La ponte est de douze à vingt œufs

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d’un roux clair, parsemé de taches plus foncées. Quand les petits sont suffisamment développés et que leur éducation est terminée, le père et la mère les conduisent hors du lieu de leur naissance, puis les abandonnent, en leur laissant le soin de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins. On prend la gelinotte, au printemps et à l’automne, avec un appeau qui sert à contrefaire son chant, ou bien au filet, au lacet ou au collet. Sa chair, qui devient blanche par la cuisson, est plus délicate et plus saine que celle de la perdrix. C’est un des gibiers les plus estimés. Les Romains en faisaient le plus grand cas. Sa rareté fait qu’on le recherche encore davantage. Sous Louis XIV, on a cherché à multiplier et à naturaliser les gelinottes comme les faisans ; mais les essais tentés à cet égard n’ont pas donné de bons résultats.

La gelinotte du Canada est un peu moins grosse que la nôtre ; sa taille égale celle d’une perdrix grise. Elle habite le nord de l’Amérique. L’hiver, elle se nourrit des baies du genévrier et des cônes du pin. Cet oiseau passe pour être d’un naturel stupide. Mais sa chair est très-savoureuse. En Amérique, on en fait pour l’hiver des provisions que l’on conserve à l’aide du froid ; quand on en a besoin, on les fait dégeler dans l’eau fraîche. La grosse gelinotte du Canada est le tétras cupidon ou huppecol.

GELIOT (Louvan), jurisconsulte et poëte français, né à Lyon, mort à Dijon en 1641. Il exerça la profession d’avocat dans sa ville natale, cultiva en même temps la poésie, puis s’occupa de blason et d’armoiries. On a de lui plusieurs pièces de vers et Vindice armoriai ou Sommaire explication des mots utiles au blason (Paris, 1635, in-fol.), ouvrage réédité sous le titre de : La vraye et parfaite science des armoiries (1661, in-fol.), avec des planches gravées offrant plus de 6,000 écussons.

GÉLIS, ISSE adj. Cé-li, i-se — rad. gelé). Qui se fendille, qui est fendillé, crevassé par l’effet de la gelée : Une pierre gislisse. Les argiles marneuses et quelques terres blanches argileuses entrent dans la classe des terres géljsses. (Math, de Dombasle.) |] On dit plus ordinairement gélif, ive.

GÉLISE, rivière de France. Elle prend sa source dans le départ, du Gers, entre dans le départ, du Lot-et-Garonne et se perd dans la Bayse, après un cours de 95 kilom., pendant lequel elle baigne Dému, Sos, Mézin et Lavardac. Grâce aux eaux que lui portent des ruisseaux venant des Landes, elle est, dans sa partie inférieure, la rivière la plus abondante du pays.

GÉLIVURE s. f. Cé-li-vu-re — rad. gélif). Fente, crevasse qu un froid intense produit sur les arbres, sur les pierres, sur les terres. Il On dit quelquefois gelissure.

— Eaux et for. Gélivure entrelardée, Partie de bois mort complètement entourée de bois sain.

— Encycl. Arboric. Le mot gélivure, qui peut s’entendre, dans le sens le plus large, de tout accident produit par la gelée sur Tes végétaux, s’applique surtout aux fentes qu’un froid trop intense détermine dans le tronc des arbres. La gélivure consiste ordinairement en une crevasse longitudinale, dont la cicatrice forme extérieurement un bourrelet qui reste toujours visible, et à l’intérieur une fente qui rend le bois plus ou moins impropre à l’emploi auquel il est destiné. La gélivure est simple lorsque l’écorce seule est malade ; compliquée ou vulgairement entrelardée, lorsque le bois a été frappé de mort en même temps. Il ne faut pas confondre cette dernière avec l’accident appelé faux aubier. Il arrive souvent que la couche désorganisée se recouvre de bon bois, en sorte qu’on ne reconnaît alors un. arbre gélif qu’en le travaillant. La gélivure se trouve presque toujours du côté du couchant ou du sud-ouest. Il n’y a pas de remède à opposer à cet accident ; la plaie se referme d’elle-même, mais beaucoup mieux si l’on y apporte quelques soins. On peut quelquefois en préserver les arbres, dans les pépinières, au moyen de haies vives ou de brise-vents ; dans les champs, en amoncelant de la terre autour du pied de l’arbre, ou bien en enroulant autour du tronc une corde de paille sèche ; mais ces procédés sont peu applicables en grand. La gélivure est quelquefois accompagnée de fentes qui rayonnent dans le bois ; c’est alors une cadranure, qui peut aussi être produite par la sécheresse.

GELL (William), archéologue anglais, né à Hopton (Derbyshire) en 1777, mort à Naples en 1836. Il fit de savantes fouilles dans les îles Ionniennes, en Grèce et à Pompéi, accompagna la reine d’Angleterre Caroline de Brunswick en Italie, en qualité de chambellan, et fut ensuite appelé comme témoin dans le procès de cette princesse. On a de lui : The itinerary of Oreece (1801-1806, in-8», fig.) ; Topography «/ Troy (1S04, in-fol., avec planches) ; Pompeiana, or observations upon tke topography of Pompei (JS17 et 1821, in-8°, avec 19 fig.) ; Topographie de Rome et de ses eiwirons (1834), livre estimé dont le général Tromlinadonné une traduction (Paris, 1838, in-8°).

GELL (Jacques), humaniste hollandais, né à Amsterdam en 1789. Il fut mis, en 1833, -à la

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tête de la bibliothèque de Leyde. On a de lui : Historia critica sophistarum grscorum, publiée dans les Nova acta litteraria Societatis Rheno-Trajeclins (Utrecht, 1820, 2 vol. in-8°) ; des Mélanges d’esthétique (1838) ; des éditions de Théocrite (1820) ; des Anecdola Hemsterhussi (1828) ; des Excerpta Vaticana, de Poiybe (1829) ; des traductions du Voyage sentimental de Sterne ; de la Vie des seigneurs, de Heine, etc. Enfin Gell, qui a contribué à faire revivre en Hollande le goût des études classiques, a été un des fondateurs et des principaux rédacteurs de la Bibliotheca critica nova (1835).

GELLERT (Christlieb-Ehregott), chimiste et naturaliste allemand, né en 1713 à Haynichen, près Freyberg, en Saxe, mort en 1795. Après avoir fait ses premières études à Meissen, il les acheva à l’université de Leipzig, et passa ensuite en Russie, où il fut professeur, puis adjoint à l’Académie de Pétersbourg. La société d’Euler lui inspira le goût de la physique et de la chimie. Revenu en Allemagne en 1747, il donna à Freyberg des leçons de minéralogie qui furent très-suivies. Dès lors sa carrière fut brillante. Nommé, en 1753, conseiller aux mines et ensuite professeur de métallurgie à Freyberg, il devint administrateur des mines et des fonderies de

cette ville en 1762. Initié par Euler à la connaissance des sciences physique et chimique, Gellert est le premier qui en ait fait une application vraiment féconde à l’exploitation des métaux. On lui doit, entre autres progrès, l’extraction à froid des minerais par l’amalgame avec le mercure. On a de lui : Éléments de chimie métallurgique considérée sous le rapport de la théorie et de la pratique (Leipzig, 1750, in-8°) ; Éléments de docimtisie ou tome II de la Chimie métallurgique pratique (Leipzig, 1755, in-8°), ouvrage traduit en français par le baron d’Holbach (Paris, 1758, 2 vol. in-s<>). On lui doit en outre une traduction allemande dela, Ooei’m<MiedeCramer(1766, in-8°).

GELLERT (Christian-Furchtegott), poëte allemand, frère du précédent, né en 1715 à Haynichen (Saxe), mort en 1769. Il fut d’abord précepteur, puis professeur de philosophie à Leipzig (1751), et contribua au mouvement de rénovation littéraire qui devait aboutir à Goethe, à Schiller et a tous les beaux génies de la fin du xviii» siècle en Allemagne. Ses divers écrits, surtout ses fables, lui acquirent une grande réputation en Allemagne, où son nom devint extrêmement populaire. ■ Au milieu des désastres de la guerre, dit M. Guizot, des régiments presque entiers venaient assister à ses leçons ; les soldats le saluaient respectueusement, et un sergent qui avait obtenu son congé se détourna de sa route pour voir, avant de retourner dans son

fays, ce brave M. Gellert, dont les livres avaient empêché de devenir malhonnête homme. Une morale simple, douce et à la portée de tous les esprits est, en effet, un des principaux mérites des ouvrages de Gellert. » Pendant la guerre de Sept ans, le poète saxon reçut la visite des princes Charles et Henri de Prusse, et Frédéric le Grand témoigna le désir de le voir (1760). Dans l’entrevue qu’il eut avec ce monarque, Gellert se plaignit de l’indifférence des souverains allemands pour leur nation et leur propre langue, dit l’auteur précité. Frédéric ne fut point choqué de la franchise de Gellert, sur qui il écrivit plus tard ces lignes : « Ce petit bourru de Gellert est réellement un homme aimable ; c’est un hibou qu’on ne saurait arracher de son réduit ; mais le tenez-vous une fois, c’est le philosophe le plus doux et le plus gai, un esprit fin, toujours nouveau, toujours ne ressemblant qu’à lui-même ; pour le cœur, il est d’une bonté attendrissante ; la candeur et la vérité s’échappent de ses lèvres et son front peint la droiture et l’humanité. Avec tout cela, on est embarrassé de lui du moment que l’on est quatre personnes ensemble ; ce babil l’étourdit, la timidité le saisit, la mélancolie le gagne, il s’oublie et on n’en tire pas un mot. »

Vers la fin de. sa vie, Gellert, qui s’était fait généralement aimer par sa bonté, par sa modestie, par la sûreté de ses relations, tomba dans une profonde hypocondrie, qui paralysa l’activité naturelle de son esprit. Après sa mort, un monument lui fut élevé par souscription dans l’église du cimetière de Leipzig. En 1865, sa statue, modelée par W. Sehwenk, d’après l’ébauche de Kietschel, a été érigée à Haynichen, sa ville natale. Gellert a composé des pièces de théâtre qui eurent peu de succès, et parmi lesquelles on cite la bigote et les Tendres sœurs ; un roman intitulé la Comtesse suédoise (174 6), œuvre honnête, mais où les caractères sont faiblement peints ; dos Odes et Chants spirituels, des Poésies didactiques morales, des Leçons morales, des Contes, des Œuvres mêlées (1756), des Lettres, etc. ; mais il se recommande surtout par ses Fables, qui furent traduites dans toutes les langues, même en hébreu. Dans ce genre, cependant, il est.inférieur à La Fontaine, qu’on l’.accusait peut-être à tort d’avoir imité. On a plusieurs éditions des œuvres complètes de Gellert ; la plus ancienne est celle de Leipzig (1769-1774, 10 vol.), la plus récente celle de Leipzig (1840-1841, 6 vol.).

GELLES, village et commune de France (Puy-de-Dôme), cant. de Rochefort, arrond. et à 35 kilom. de Clermont, sur un affluent

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de la Sioule ; 1,863. hab. Église romane. Cimetière gallo-romain. Roche branlante.

GELLHE1M ou GCEI.LHEIM, ville d’Allemagne, entre Spire et Worms, au pied du mont Tonnerre ; 2,000 hab. L’empereur Adolphe de Nassau y fut tué, le 2 juillet 1298, par Albert d’Autriche. Une croix de pierre, appelée la croix du Roi, marque l’endroit où Adolphe perdit la couronne et la vie.

GELLI (Jean-Baptiste), poète et moraliste italien, né à Florence en 1498, mort en 1563. Il était ouvrier tailleur et réduit à vivre du travail de ses mains. Il n’en acquit pas moins presque seul une instruction variée et une connaissance assez complète de la langue latine et surtout de l’italien, et ses compositions littéraires le placèrent au premier rang parmi les écrivains de son époque. Consul (président) de l’Académie florentine (1548), il fut chargé par Cosme 1er (1553) de commenter le Dante dans des séances publiques de cette société. Il publia plus tard ces leçons sous les titres de : Leçuns faites à l’Académie florentine, et Lectures sur l’Enfer de Dante. Parmi les autres écrits de Gelli, on remarque les Caprices du Tonnelier (Florence, 1549, in-8°), dissertations morales ; Circé (Florence, 1549), fiction piquante dont le sujet est emprunté à Homère, mais qui a subi des modifications originales (trad. en français par Duparc, 1567 ; imité par La Fontaine dans sa fable les Compagnons d’Ulysse) ; la Corbeille (1550) et Y Erreur (1556), comédies dont l’idée première se trouve dans Plante, mais dont l’exécution, pleine de charme, place l’écrivain florentin au nombre des meilleurs comiques italiens. La réputation de Gelli et les distinctions dont il fut l’objet ne changèrent, à ce qu’il semble, rien à sa fortune, puisqu’il continuait à exercer sa profession pour vivre et soutenir sa famille.

GELL1BHAND (Henri), astronome et mathématicien anglais, né à Londres en 1597,

mort en 1636. Il abandonna l’état ecclésiastique pour s’adonner exclusivement à son goût pour les études scientifiques, et devint par la suite professeur d’astronomie au collège deGresham, à Oxford (1627). Gellibrand acheva et publia la Trigonomeiria briiannica, de Briggs (Gouda, 1633, in-fol.). On lui doit quelques écrits, notamment une Institution trigonométrique (1634).

GELLI US (Oneius), historien romain, qui vivait vers le milieu du ne siècle avant notre ère. Il appartenait à une famille plébéienne, d’origine samnite (Gellia gens), d’où sont sortis quelques généraux de la république. Oneius composa une Histoire de Rome, depuis son origine jusque vers l’an 145 av. J.-C. Denys d’Halicarnasse cite plusieurs fois cet ouvrage, qui n’est pas parvenu jusqu’à nous.

GELLIDS (Aulus), grammairien et critique latin. V. Aulu-Gelle.

GELLI US (Publicola). V. Publicola.

GELL1WAUE, montagne de la Lnponie suédoise, dans la province de Nord-Botten, à 184 kilom. de Luba. Altit., 600 met. Riches mines de fer, exploitées par une compagnie anglo-suédoise,

GELNHAUSEN, ville de Prusse (Hesse), prov., et k 22 kilom. E.-N.-E. d’Hanau, sur une haute montagne et près de la Kinzig, ch.-l, de cercle ; 4,000hab. Commerce important de produits agricoles. Ruines d’un ancien château qui fut habité par Frédéric Barberousse. Les parties les plus intéressantes de ces ruines sont la chapelle et la salle impériale.

GELON, tyran de Gela et de Syracuse, mort vers 478 av. J.-C. Il défendit, dans la première de ces villes, les droits des enfants d’Hippocrate, mais gouverna en leur nom (491), profita des divisions intestines de Syracuse pour s’en emparer et y établir son autorité, rappela le parti aristocratique, qui avait été proscrit, et éleva la cité au plus haut degré de grandeur et de prospérité, mais par des moyens despotiques. C’est ainsi qu’ayant conquis les villes siciliennes d’Eubée et de Mégare, il transporta à Syracuse les familles riches et vendit le reste de la population comme esclave. Lors de l’invasion de Xerxès en Grèce, il fut sollicité par les Grecs de leur fournir des secours, et n y consentit qu’à la condition d’avoir le commandement des forces alliées. Cette condition n’ayant pas été acceptée, il resta spectateur de la lutte. Seulement, à la même époque, il eut à combattre une des mille invasions des Carthaginois en Sicile (invasion qu’on a voulu rattacher à celle des Perses en Grèce, en vertu d’une alliance probablement fictive), gagna la mémorable bataille d’Himère (vers 480 av. J.-C), et imposa aux Carthaginois vaincus une paix humiliante. On a prétendu postérieurement que l’une des clauses du traité prescrivait l’abolition des sacrifices humains à Cannage. Outre que ce trait philanthropique est étranger aux mœurs du

temps, on a, pour en suspecter l’exactitude, un motif qui paraît concluant : c’est qu’on la rencontre seulement chez des écrivains bien postérieurs. Hérodote n’en dit pas un mot. La popularité de Gèlon était immense ; après sa mort, les Syracusains rendirent k sa mémoire des honneurs extraordinaires.

GÉLON, fils du roi de Syracuse Hiéron lî,