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GENE

CINQUIÈME COUPLET.

Ce malheureux accusa sa maitress* D’avoir piîché avec son dcuyer, Le serviteur fit mourir par adresse, Et la comtesse fut emprisonnée ;

Cfcosu assurée

Est accouchée, Dans la prison, d’un beau petit garçon.

SIXIÈME COUPLET.

Le temps fini de toutes ces grandes guerres, Ce seigneur s’en revint dans son pays. Golo s’en fut au-devant de son maître Jusqu’à Strasbourg accomplir son dosir ;

Ce téméraire

Lui fit accroire Qu’un adultère sa femme avait commis.

BEPT1ÈUE COUPLET.

Étant troublé de chagrin dans son âme. Il chargea Golo, ce tyran, D’aller au plus tôt fnire tuer su femme Et massacrer son petit innocent.

Ce méchant traître

Quitte son maître, Va d’un grand cœur exercer sa fureur.

HUITIÈME COUPLET.

Ce bourreau, à Geneviève si tendre,

La dépouilla de ses habillements,

De vieux haillons la fit vêtir et prendre

Par deux valets fort rudes et très-puissants,

L’ont amenée.

Bien désolée, Dans la forêt avfcc son cher enfant.

NEUVIÈME COUPLET.

Geneviève, approchant du supplice, Dit a ses deux valets tout en pleurant : Si vous voulez me re« dre service, Faites-moi mourir avec mon enfant ;

Et sans remise,

Je suis soumise A votre volonté présentement.

SIXIÈME COUPLET.

La regardant, l’un dit : ■ Qu’allons-nous faire ? Quoi ! un massacre ! je n’en ferai rien. Faire mourir notre bonne maîtresse. Peut-être un jour nous fera-t-elle du bien.

Sauvez-vous, dame

Pleine de charmes, Dans la forêt qu’on ne vous voie jamais. •

ONZIÈME COUPLET.

Celui qui a fait grâce à sa maîtresse Dit : « Je sais comment tromper Golo. La langue d’un chien nous faut par finesse. Et la porter a. ce cruel bourreau ;

Ce traître infâme.

Dedans son ârae, Dira c’est celle de Geneviève au tombeau. »

DOUZIÈME COUPLET.

Au fond d’un bois, dedans une carrière, Geneviève demeura pauvrement, Étant sans pain, sans feu et sans lumière, Ni compagnie que son très-cher enfant ;

Mais l’assistance.

Qui la sustente, C’est le bon Dieu qui la garde en ce lieu.

TREIZIÈME COUPLET.

Elle fut visitée d’une pauvre biche. Qui, tous les jours, allaitait son enfant ; Tous les oiseaux chantent et la réjouissent, L’accoutumant a leur aimable chant ;

Les bétes farouches

Près d’elle se couchent, La divertissent elle et son cher enfant.

QUATORZIÈME COUPLET.

Voilà son mari qui est en grande peine, Dans son château consolé par Golo, Ce n’est que jeux et festins qu’on lui mène ; Mais tous ces plaisirs sont mal a propos,

Car dans son âme,

Sa chère dame Pleure sans fin avec un grand chagrin.

QUINZIÈME COUPLET.

Jésus-Christ a découvert l’innocence De Geneviève par sa grande bonlé ; Chassant dans la forêt en diligence, Le comte des chasseurs s’est écarté,

Après la biche

Qui est nourrice De son enfant qu’elle allaitait souvent.

SEIZIÈME COUPLET.

La pauvre biche s’enfuit au plus vite Dedans la grotte auprès de l’innocent ; Le comte aussitôt faisant sa poursuite, Pour la tirer de ce lieu promptement,

Vit la figure

D’une créature Qui était nue auprès de son enfant.

DIX-SEPTIÈME COUPLET.

Apercevant dedans ce Heu obscur

Une femme couverte de cheveux,

Lui demanda : « Qui êtes-voue, créature ?

Que faites-vous dans ce lieu ténébreux ?

Ma chère amie,-

Je vous en prie. Dites-moi donc, s’il vous plaît, votre nom. •

""-HUITIÈME COUPLET.

« Geneviève est mon nuu. "-««urance Née du Brabant où sont tous mes pui’i-i., Un grand seigneur m’épousa sans doutance, Dans «on pays m’emmena promptement ;

Je suis comtesse

De grande noblesse ; Mais mon mûri fait de taoi grand mépris.

GENE

DIX-NEUVIÈME COUPLET.

11 m’a laissée, étant d’un mois enceinte. Entre les mains d’un méchant intendant, Qui a voulu me séduire par contrainte, Et me faire mourir semblablement ;

De rage félonne,

Dit à deux hommes. De me tuer, moi et mon cher enfant, a

VINOT1ÉME COUPLET,

Le comte ému, reconnaissant sa femme Dedans ce lieu, la regarde en pleurant :

■ Quoi ! est-ca vous, Geneviève, chère dame ! Que je pleure il y n, si longtemps ?

Mon Dieu ! quelle grâce, Dans cette place. De rencontrer ma chère bien-aimée. •

VINOT ET UNIÈME COUPLET.

Ah ! que de joie ! au son de la trompette, Voici venir la chasse et les chasseurs, Qui reconnurent le comte, je proteste, À ses côtés sa femme aussi son cœur :

La femme, la biche,

Les chiens chérissent. Les serviteurs rendront grâce au Seigneur.

VINGT-DEUXIÈME COUPLET.

Tous les oiseaux et les bêtes sauvages Regrettent Geneviève par leur chant. Pleurent et gémissent par leur doux ramage En cfiantant tous d’un ton fort languissant,

Pleurant la perte

Et la retraite De Geneviève et de son cher enfant.

VINGT-TROISIÈME COUPLET.

Ce grand seigneur, pour punir l’insolence Et In perfidie du traître Golo, Le fit juger, par très-justo sentence, D’être écorché vif par un bourreau :

À la voirie,

L’on certifie Que son corps y fut jeté par morceaux.

VINGT-QUATRIÈME COUPLET.

Fort peu de temps notre illustre princesse Resta vivante avec son mari. Malgré les chères et les tendres caresses, Ellu ne pensait qu’au Sauveur Jésus-Christ ;

Dans sa chère âme,

Remplie de flamme, Elle priait Dieu tant le jour que la nuit.

VINGT-CINQUIÈME COUPLET.

Elle ne pouvait manger que des racines, Dont elle s’était nourrie dedans le bois ; Ce qui fait que son mari se chagrine, Offrant toujours des voeux au Roi des rois ;

Qu’il s’intéresse

À sa princesse Qui suivait si sincèrement ses lois.

V1NOT-S1XIÊME COUPLET.

■ Puissant seigneur, par amour, je vous prie. Et puisqu’aujourd’hui il faut nous quitter, Que mon cher dis, ma douce compagnie, Tienne toujours place à votre côté i

Que la souffrance De son enfance Fasse preuve de ma fidélité. «

VINGT-SEPTIÈME COUPLET.

Geneviève à ce moment rendit l’âme Au Roi des rois, notre Dieu tout-puissant ; JBenoni, de tout son cœur et son âme, Poussait des cris terribles et languissants,

Se jetant par terre

Lui et son père, Se lamentant, pleurant amèrement.

VINGT-HUITIÈME COUPLET.

Du ciel alors sortit une lumière, Comme un rayon d’un soleil tout nouveau, Dont la clarté dura la nuit entière. Rien n’a paru au monde de plus beau.

Les pauvres et riches,

Jusqu’à la biche. Tout suit Geneviève au tombeau.

VINGT-NEUVIÈME COUPLET.

Pour conserver à jamais l’innocenc

De Geneviève accusée par Golo,

La pauvre biche veut, par ses souffrances.

Le prouver par un miracle nouveau,

Puisqu’elle est morte.

Quoi qu’on lui porte. Sans boire ni manger sur le tombeau.

Geneviève (lu Brabani, drame romantique de Tieck (1799), que les Allemands considèrent comme le chef- d’oeuvre de l’auteur. Tieck ne suit pas toujours lu tradition popufaire ; ainsi, chez lui, l’action se passe quelque temps avant Ctiarlemugne. Il n’a pus davantage respecté la légende pour le personnage de Golo. Dans le drame allemand, Golo n’est point un monstre, mais un jeune et beau chevalier, un bâtard de grande maison, que le comte de Sixfried (le Sytfrid de la légende) aime comme son fils, et qui se trouve, plus tard, être le fils d’un de ses plus vieux amis : Golo lutte d’abord contre sa passion, et n’arrive au crime que par une suite de gradations habilement ménagées. Geneviève elle-même, quoique chasto et pure, n’est pas sans éprouver une légère atteinte qu’on entrevoit à travers le récit timide et doux de ses rêves, qu’elle fait à Gertrude ; mais aussitôt que la passion de Golo s’est déclarée dans toute sa violence, l’honnête et noble femme du comte F~i«tin se dévoile dans toute sa fierté. On sait le re«f !. l’odieuse calomnie dirigée par Golo contre Geii<=rti„e- ia crédulité de Sixfried, 1 ordre dimmoler la femme et l’enfant, les deux assassins désarmés par l’aspect des vie GENE

times, la vie de Geneviève au milieu des bois, son innocence reconnue, la punition de Golo etlamortde Geneviève. Pour la fin du drame Tieck a suivi la tradition de point en point, en exploitant toutes les ressources qu’elle offrait à sa muse. La vie de Geneviève au milieu d’une forêt sauvage lui a fourni surtout des effets de poésie puisés dans un sentiment profond de la nature allemande. «Les Allemands, dit Menzel, dans son Histoire de la littérature, sont les vrais enfants des forêts. Voilà bientôt deux mille tins que la poésie allemande chevauche sur une blanche haûuenée h. travers les bois, pâtée des fleurs des bois, éveillant l’écho des bois et respirant le parfum des bois. Chez Tieck, les forêts nous éblouissent d’nbord par les vives couleurs de leur beauté sauvuge ; nous pénétrons dans leur sein, et bientôt le sentiment de leur profondeur mystérieuse nous envahit ; les branches des bois se choquent avec des bruissements étranges, les ieux follets brillent dans l’ombre, annonçant la présence des esprits. Tieck voit toujours la nature peuplée de ses habitants silencieux, les elfes, ces esprits des éléments, aussi vieux que l’histoire de notre peuple et qui en sont inséparables. » 11 est inutile d’ajouter que Tieck ne destinait nullement ses œuvres dramatiques à la représentation. Ce sont des poèmes dramatisés, plutôt que des pièces de théâtre. Henri Heine, un admirateur pourtant de Tieck, a franchement déclaré qu’il préférait la légende dans sa vieille forme simple et naïve. « Quelque belle, dit-il, que soit la Geneviève de Tieck, j’aime mieux le livre populaire, niai imprimé a Cologne sur le Rhin, avec de mauvaises gravures en bois, où l’on a représenté d’une façon touchante la pauvre princesse palatine toute nue, chastement couverte de ses longs cheveux, et faisant allaiter son enfant par une biche compatissante.»

Geneviève do lîmiinm, opéra-bouffe en deux actes et sept tableaux, paroles de MM. Jaime fils et Tréfeu, musique de M. Jacques Otfeiibach ; représenté au théâtre des Bouffes-Parisiens, le 19 novembre 1859. Comme dans beaucoup d’autres pièces du même genre, jouées au même théâtre, on reconnaît ici le parti pris de parodier les allégories les plus gracieuses, les légendes les plus touchantes, en les faisant voir travesties par le gros côté de la lorgnette et en prenant soin d’en salir les verres.

GENEV1SME s. m. Ce-ne-vi-sme — rad. Genève). Philol. Manière de parler ou d’écrire particulière aux Genevois : J’écris avec sécurité commencer de faire, bien qu’un de nos premiers savants condamne celle locution comme un genisvisme, et prétende que commencer ne doit se construire qu’avec à. (îs’audet.)

GENEVOIS, OISE s. et adj. Ce-ue^voi, oi-ze). Géogr. Habitant de Genève ; qui appartient à Genève ou à ses habitants : Les Genevois. Une Genevoise. Les mœurs genevoises. L’industrie genevoise.

— s. f. Métrol. Monnaie d’argent de l’ancienne république genevoise.

— Art culin. Sauce d ta genevoise, Sauce particulière pour le poisson : La truite et t’ombre, servis avec une sauce à la genevoise, honorent les tables les plus recherchées. (Grimod.)

— Linguist. Langue genevoise, Langue parlée à Genève et dans les environs.

— Encycl. La pureté de la langue française n’a été nulle part plus religieusement conservée que dans cette ville, qui a eu la gloire de produire un de nos plus grands ccrivains, l’immortel Jean-Jacques, et qui offre encore aujourd’hui une réunion rare de savants et de gens de lettres distingués par leurs lumières et par leurs talents ; mais cette correction de la langue des classes élevées, correction que Genève doit surtout ù. la présence des calvinistes français qui vinrent y chercher un refuge contre la persécution de nos anciens rois, n’a pas empêché le peuple de conserver dans son langage un grand nombre d’expressions particulières et locales qui en font un dialecte à part. Cet idiome no manque pas d’énergie ; il renferme des mots remplis d’harmonie imitative, ainsi que plusieurs verbes qui n’ont point de correspondants en français et qu’on ne pourrait remplacer que par des périphrases. Quelques-uns de ces mots viennent directement du grec et d’autres du celtique, mais le plus grand nombre se rattachent au fonds roman. Le patois des paysans qui habitent les environs de Genève offre des vestiges bien plus remarquables encore du fonds gaulois et du fonds roman, et plusieurs termes appartenant à ce patois se retrouvent dans leur intégrité ou avec quelque léger changement en Savoie, en Dauphiné, en Auvergne, ainsi que dans le haut Languedoc et la naute Provence. Ou

fieut aussi très-raisonnablement supposer que es réfugiés protestants des contrées méridionales de la France ont apporté à Genève quelques-uns des mots de leurs dialectes et peut-être faut-il assigner la même source aux mots d’origine italienne, qui, d’ailleurs, de même que ceux d’origine germanique, pourraient être suffisamment justifiés par les nombreuses relations commerciales qui lient Genève avec l’Allemagne et l’Italie et par le voisinage mémo de ces États. La plupart des noms de lieu des environs- de Genève ont une origine celtique.

I

GENE

GENEVOIS (comté et duché de). Ce petit pays, qui avait Annecy pour capitale, était une annexe des domaines des comtes de Genève. Il fut transmis, en mémo temps que la comté de Genève, par héritage, à la maison de Villars, au commencement du xvb siècle, et cédé également, avec ledit comté, h. la maison de Savoie, par Olhon de Villars, en 1410. Philippe de Savoie, surnommé Sans Terre, le donna en apanage a son second fils, Philippe. Il fut érigé en duché en 1564. Conquis pur les Français, sous la première République, il fut compris dans le département du Léman. Il a été restitué à la maison de Savoie en 1815, et fait de nouveau partie de la France depuis 1859.

GENEVOIS (Louis-Benoit), conventionnel, né à La Mure (Isère) vers 1760, mort en 18 ?4, Avocat au parlement de Grenoble, il se prononça chaleureusement en faveur de la Révolution, fut nommé officier municipal, puis président du tribunal du district, enfin député de l’Isère à la Convention. Il vota la mort du roi sans appel ni sursis, mais se confondit dès lors parmi les muets de la Plaine. Après le 9 thermidor seulement, il donna signe de vie, mais pour se jeter avec furie dans le camp de la réaction. Envoyé en mission dans la Meurthe et la Moselle, il persécuta les patriotes, que l’on confondait alors sous l’appellation banale de terroristes. Le 3 juin 1795, il fut nommé membre du comité de Sûreté générale, et, le 16 juillet suivant, il néseiita, au nom de ce comité, le plan d’étalisseinent d’une commission de police extraordinaire destinée à prononcer sur les délits imputés aux citoyens détenus pour faits révolutionnaires. Il fit partie des conventionnels qui entrèrent au conseil des Cinq-Cents lors de la mise en vigueur de la constitution de l’an III, en sortit en mai 179S, fut nommé, par le Directoire, juge suppléant au tribunal de Grenoble, et, par les consuls, juge au tribunal de cassation (1SOO). À la deuxième Restauration, il fut banni connue régicide et alla achever ses jours à Genève. On a de lui quelques écrits, des discours, ries rapports, etc.

GENEVOISE s. f. Ce-ne-voi-ze — rad. Genève). Monnaie d’argent de l’ancienne république de Genève, appelée aussi gros écu.

— Encycl. La genevoise était du poids d’une once (308^,654), au titre de 10 deniers 1S grains (S75 millièmes) ; elle avait cours pour 3 livres •13 sous ou 12 florins 9 sous (5 IV. 95). Ces pièces avaient pour empreinte une Gloire avec la devise : post tknebras lux (adirés les ténèbres la lumière), et, au revers, 1 >*cu aux armes de Genève (parti : au pr.umier, une demi-aigle, éployée et couronnée ; au deuxième, une clef en pal), entre deux palmes avec la légende : rkspublica genevensis. Il y en a qui portent aussi la légende franchise : république de gbneve. D’autres geuevuims, du même poids et du même titre que les précédentes, avaient pour empreinte une tête de femme couronnée de tour-, représentant la ville de Genève, avec la légende circulaire :

RÉPUBLIQUE DE GENEVE, et, il l’eXergUC : ÉGALITÉ, LIBERTÉ, INDEPENDANCE | "U revers

l’inscription : prix du tuavail, suivi du millésime, entre deux petites palmes, et la légende : APRÈS LES TENEBRES LA LUMIÈRE.

GENÈVHE, pic des Alpes Cottiennes, entre le départ, des Hautes-Alpes et le royaume d’Italie, à 14 kilom. S.-E. de Briançon. Ce pic, d’une altitude de 2,000 mètres, se termine par des rochers escarpes. Le col du mont Genèvre, par lequel on passe de la vallée de la Durance dans celle de la Doria-Kiparia, a été de tout temps l’une des portes des Alpes les plus fréquentées. Belloèse, Annibal, César. Julien, Cliarleimigne, Charles VIII, François Ier, Louis XII ont suivi cette route. Sur le plateau qui couronne la montagne et que la neige recouvre pendant six mois de 1 année, se voient un village qui remonte à une haute antiquité et un hospice destiné a recueillir et à secourir les voyageurs égarés.

D’après une tradition généralement acceptée, la fondation de l’hospice du mont Genèvre remonte à 1343 ; cependant, un document conservé dans les archives dii département des Hautes-Alpes, et daté de 1341, fuit mention de l’hôpital du mont Genèvre, et un autre, du G mai 1282, parle avec éloge des soins qu’y reçoivent les voyageurs de toutes les nations et les pauvres de lu montagne. À la fin du règne de Louis XIV. l’établissement possédait quelques petites propriétés et certains revenus. Au moment de la Révolution, l’hospice, à peu prés sans ressources, no possédait plus que des bâtiments en ruine. Par suite d un arrêté du premier consul, daté du 28 thermidor an X, l’établissement fut restauré avec le plus grand soin, et r>n construisit une route qui, passant par le col, réuiiit la France et l’Espagne à l’Italie. Un obélisque de 20 mètres, de hauteur, qui s’élève ù peu de distance de l’hospice, porte sur ses quatre faces des inscriptions consacrant le souvenir de l’inauguration, qui eut lieu en 1807, de la magnifique route dite d’Espagoo en Italie. Le 20 novembre 1806, un décret rendu à Berlin affecta à la dotation de l’hospice entièrement restauré des biens d’un revenu net de 24,000 francs. Plus tard, l’hospice devint une succursale du couvent du mont Cenis, et les bernardins y furent installés. Depuis le règne de Napoléon 1er, l’hoa-