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traitée d’abord très - vigoureusement ; on voit se former une tumeur qui peut varier depuis le volume d’un œuf de pigeon jusqu’à celui de la tête d’un enfant. Cette tumeur est moins grave quand elle est formée aux dépens de la bourse séreuse en rapport avec la rotule, que quand elle est due k un épanchement dans la même petite poche. Les épanchements sanguins intra-capsulaires revotent nécessairement un caractère des plus graves ; ils sont signalés par la rapidité de leur production et par une fluctuation qui est cependant moins évidente. « Cette fluctuation, dit Velpeau, est moins liquide ; c’est souvent plutôt une espèce d’empâtement qu’une véritable fluctuation. Mais, par leur séjour dans l’articulation, les éléments du sang, moins le sérum, peuvent être résorbés : alors la tumeur présente absolument les caractères de l’hydarthrose ; elle doit même être traitée comme telle. C’est dans les tumeurs hématiques axtra-capsulaires, dans celles dont la plupart se forment à la suite des contusions des bourses séreuses, qu’ont lieu les concrétions sanguines qui, devenues anciennes, prennent les caractères de ce qu’on appelle loupes du genou, masses stéatomateuses, mélicériques ou athéromaieuses. On peut diviser toutes les tumeurs hématiques en deux classes ; celles qui sont humorales et celles qui sont plus ou moins solides. Celles qui sont humorales contiennent la sérosité du sang ou une espèce de pus qui est une transformation des caillots. Cette première caté

gorie peut être guérie, soit par les efforts de la nature, soit par des topiques et

seuls <

par une ponction, et même par l’écrasement. Les tumeurs qui appartiennent à la deuxième catégorie ne peuvent être guéries que par une opération qui consiste à les ouvrir, a les vider ou à les extirper complètement. »

L’arthrite et l’hydarthrose sont parfois consécutives aux contusions du genou ; mais ces deux affections, les plus fréquentes qu’on observe au genou, reconnaissent encore un grand nombre d’autres causes. Ainsi, l’arthrite apparaît souvent avec la blennorrhagie, la syphilis, l’état puerpéral. Elle est par-Fois consécutive nu cathétérisme, et, dans ce cas, elle est même très-grave. Enfin, dans le rhumatisme, l’articulation du genou est presque toujours la première atteinte, et, lorsque 1 affection générale se localise, c’est encore le genou quelle choisit de préférence. L’hydarthrose est beaucoup plus fréquente au

genou que dans les autres articulations ; ce qu’on explique par la faculté moins grande d’absorption que possède la synoviale du genou. La tumeur formée par l’hydarthrose est molle, fluctuante, indolente, sans coltfration à la peau, cédant a la pression du doigt sans en conserver l’empreinte. Elle est, pour ainsi dire, double, parce que la rotule, qui se trouve comme a cheval sur la tumeur, la divise en deux parties, l’une en dedans, l’autre en dehors de cet os. On peut faire passer le liquide d’un côté à l’autre de la tumeur, en exerçant une légère pression sur le côté interne, par exemple, tandis que l’autre reste libre. Les deux tumeurs latérales deviennent plus saillantes, plus tendues et plus volumineuses, lorsqu’on presse la rotule contre les condyles du fémur. Le liquide est alors refoulé des deux côtés ; mais dès qu’on cesse la pression, la rotule revient en avant et le liquide ne peut être renvoyé d’un côté à l’autre ; il passe dans tous les sens. Pour produire tous ces phénomènes, il est nécessaire que la jambe soit dans l’extension. Le traitement de l’hydarthrose du genou est le même que celui de l’hydarthrose en général.

V. HYOARTUROSE,

Tumeurs blanches. Les tumeurs blanches du genou sont les plus fréquentes de toutes. Les causes et les symptômes sont les mêmes que ceux des tumeurs blanches en général. Ce qu’il y a de particulier, c’est que, lorsque la tumeur est accompagnée d’un épanchement dans la synoviale, la tuméfaction prend la forme et les caractères de l’hydarthrose. S’il n’y a point d’épanchement articulaire, ou s’il y en a peu, le gonflement commence à se manifester des deux côtés de la rotule, et il existe une espèce d’empâtement qui pourrait faire croire k la fluctuation. Les malades atteints de tumeur blanche au genou ont une tendance à renverser le membre en dehors ou en dedans, et à maintenir la jambe dans la flexion. L’une et l’autre de ces positions sont également vicieuses ; elles peuvent entraîner des luxations du tibia ou d’autres accidents fâcheux. La meilleure position est celle où le membre repose sur sa face postérieure, et encore faut-il qu’il ne soit pas dans l’extension complète, parce que, en cas d’ankylose, le malade serait obligé de marcher en touchant. Le pronostic des tumeurs blanches du genou est toujours très-grave. La meilleure guérison que l’on peut obtenir laisse au moins une ankylose, et souvent l’amputation même de la cuisse ne peut empêcher une terminaison mortelle.

Le traitement de cette affection est le même que celui des tumeurs blanches (v. Tumkurs blanches), Dès que les accidents inflammatoires ont disparu, il faut entretenir la mobilité de la jointure en lui imprimant de temps en temps des mouvements modérés ; mais si ces mouvements étaient douloureux, il faudrait s’en abstenir, et mieux vaudrait même fixer le membre dans une gouttière ou dans un appareil dextrinô.

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La chaleur solaire a été particulièrement recommandée contre cette affection.

— Art vétér. Le genou du cheval correspond au poignet de l’homme. Centre de réunion entre l’avant-bras et le canon, le genou est formé de deux rangées d’osselets superposés et étroitement liés ensemble par de forts ligaments. Ces deux rangées d’osselets peuvent s’écarter l’une de l’autre par leur partie antérieure seulement ; aussi le genou est-il susceptible d’une flexion considérable, tandis que, retenu par un ligament postérieur très-fort, il ne peut s’étendre sur l’avantbras que jusqu’à ce qu’il se trouve sur la même ligne que lui. La présence de plusieurs capsules et gaines synoviales, le passage des tendons des muscles fléchisseurs et extenseurs du canon et du pied, font du genou l’une des régions le plus compliquées du membre antérieur. Aussi, en raison de cette complication, cette région exige une grande solidité.

Pour juger de la beauté de cette région, il faut d’abord en étudier les fonctions.-«Quand, dit M. Richard, une articulation résulte de la rencontre de deux os plus ou moins inclinés l’un sur l’autre, son travail est beaucoup allégé par l’élasticité qui en est la conséquence. Les réactions sont infiniment moins dures. Aussi, lorsque le cheval trotte ou galope, par exemple, la pression qui s’exerce sur l’articulation de l’épaule avec le bras, et sur celle du bras avec l’avant-bras, est modifiée, adoucie par les angles mobiles qu’elles forment. La ligne brisée amortit le choc et prévient, par conséquent, les accidents qui pourraient altérer les abouts osseux contigus ; m is le genou n’a point d’élasticité par angle ; il doit recevoir et reçoit brusquement l’effet de toutes les réactions musculaires et de tout le poids du corps. Il fallait donc que l’articulation qu’il forme fût d’abord d’une extrême solidité ; il était essentiel aussi qu’elle fût organisée de manière que le choc reçu fût

supporté par la plus grande quantité de surface possible, pour être moins fatiguée. » Aussi la nature y a pourvu. Le genou offre, en effet, six surfaces articulaires ; chacune d’elles est pourvue de cartilages d’incrustation qui sont très-élastiques, de membranes synoviales et de synovie. Il résulte de cette disposition que le genou a six surfaces élastiques, et qu’il peut ainsi résister à son rude travail. De plus, plus une surface est grande, mieux elle résiste à un poids donné, toutes choses égales d’ailleurs. Aussi le genou du cheval est-il renflé, pour que ses surfaces articulaires soient plus étendues, plus aptes à leurs importantes fonctions. Enfin, le genou doit être autant que possible en ligne droite avec l’avant-bras et le canon ; car une colonne est d’autant plus apte à supporter le poids dont elle est chargée qu’elle est plus droite et sans déviation. Tout genou qui sortira de la ligne d’aplomb sera mal articulé, et, par conséquent, défectueux.

Le genou peut être dévié dans quatre directions différentes : 1» en avant. Le cheval qui a le genou dans cette position est brassicourt, si c’est par suite de conformation naturelle ; au contraire, il est dit argué, si cette déviation est la conséquence de l’usure ; 20 en arrière. Cette conformation est rare dans le cheval et n’est jamais due à l’usure : on appelle le genou ainsi disposé genou effacé ou genou de mouton, genou creux ; 3° en dehors. Cette déviation, très-rare également, est désignée sous le nom de genou cambré ; 4° en dedans. Ce défaut, appelé genou de bœuf, se remarque fort souvent sur des chevaux très-communs et se trouve toujours accompagné d’une déviation en dehors du reste de l’extrémité.

Outre le vice d’affaiblir la résistance de la colonne, la mauvaise direction du genou nuit à la progression. Le membre n’étant pas droit, sa flexion et le jeu de ses extrémités ne peuvent pas s’exécuter dans la ligne d’aploinb exigée. Il y a alors décomposition de forces et perte de puissance musculaire, effet d’autant plus nuisible que ses causes sont plus intenses.

Les maladies du genou sont en rapport, pour leur nombre et leur gravité, avec la complication et les mouvements étendus de cette articulation. Les tumeurs osseuses qui se montrent quelquefois à la région du genou sont appelées osselets, si elles sont séparées et circonscrites. Le genou est dit cerclé lorsqu’il en est entouré. Ces exostoses nuisent à la liberté des mouvements de l’articulation et à l’action des tendons qui passent sur les points où elles se montrent.

Sous l’influence des travaux pénibles et répétés, il peut se développer, à la partie supérieure et externe du genou, ine tumeur synoviale ou vessigon, qui peut acquérir un volume, considérable, et qui résiste presque toujours aux moyens de traitement les plus énergiques. Lorsque le cheval fait une chute rapide en avant, il peut se blesser au genou, et la plaie qui en résulte fait dire que le cheval ou le genou est couronné. ■ Si le choc a été très-fort, dit M. Leeoq, ou s’il a été souvent répété, la plaie se termine par une cicatrice apparente et conserve des callosités ; le poil ne revient pas ou quelquefois il repousse blanc, et cette tare fait perdre au cheval une grande partie de sa valeur, le genou couronné attestant la faiblesse de ses membres antérieurs. V. couronné (cheval).

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On peut encore trouver sur le pli du genou des crevasses qui sont souvent incurables et dont l’inconvénient principal consiste dans la roideur qu’elles donnent aux membres pendant les premiers moments de l’exercice. Ces gerçures disparaissent quelquefois en été, pour se montrer de nouveau en hiver.

Dans le bœuf, le genou est large, développé et très-porté en dedans. Chez le mouton et la chèvre, il est sec et porté en arrière, disposition qui donne au membre antérieur une apparence brisée.

GENOU (SAINT-), village et commune de France (Indre), cant. de Buzançais, arrond. et à 32 kilom, ’ de Châteauroux, sur l’Indre ; 1,226 hab. L’église, monument historique, est ornée de très-curieuses sculptures. Le hameau d’Estrées possède une lanterne des morts appelée la Lanterne des moines.

GENOUDE (l’abbé Antoine-Eugène), publiciste célèbre, né à Montélimar (Drôme) en 1792, mort aux lies d’Hyères le 19 avril 1849. Il était fils d’un cabaretier nommé Gennud qui le fit élever au collège de Grenoble, où il eut pour condisciple Champollion, qui lui inspira le goût de la littérature et des langues anciennes. Ses études terminées, le jeune Genoud vint à Paris, muni de l’inévitable tragédie. Par la protection de M. de Fontanes, il entra au lycée Bonaparte en qualité d’agrégé de sixième. Voltaire, Helvétius et d’Holbach avaient été jusque-là ses lectures favorites ; mais les idées du xvnro siècle n’étaient guère en faveur à cette époque ; aussi ne tarda-t-il point à les abandonner. Il nous raconte lui-même qu’il fut guéri du matérialisme par les ouvrages de Rousseau, et que, du déisme, il passa insensiblement à la vraie foi. Au bout d’un an, il était tout à fait converti, et entrait au séminaire de Saint-Sulpice, où il connut l’abbé de Lamennais. Ce fut alors qu’il traduisit de l’hébreu le prophète Isaïe ; mais la censure impériale ayant vu dans une note sur Nabuchodonosor une allusion malveillante pour le chef de l’État, il ne put obtenir de se faire imprimer. Cette sévérité le jeta dans la petite opposition qui se levait au déclin de l’Empire. Aussitôt la chute du colosse, il s’empressa d’acclamer les Bourbons, et, au retour de l’empereur (1815), il passa en Piémont, et s’attacha à M. de Polignac en qualité de secrétaire et d’aide de camp. Après Waterloo, il reçut de ce personnage des pleins pouvoirs pour prendre possession de Grenoble au nom de Louis XVIII. S’il faut l’en croire, il remplit cette mission avec un tel succès, qu’il réussit à empêcher les troupes étrangères de s’emparer de la ville. Là finit la carrière militaire de Genoud : il déposa l’épée pour la plume. Déjà, par des publications religieuses, il s’était acquis des droits à la reconnaissance des ultramontains ; il obtint bientôt, comme écrivain politique, une place distinguée parmi les royalistes purs. Il travailla d’abord dan3 le Conservateur, dirigé contre le ministère Decazes (1818), créa, avec Lamennais, en 1820, le Défenseur, feuille qui n’eut qu’une existence éphémère, et qu’il remplaça peu après par l’Étoile. À l’avènement de M. de Villèle au ministère, l’Étoile, qui avait particulièrement amené son triomphe, devint le journal semi-officiel du gouvernement, et le rédacteur eu chef reçut du roi des lettres de noblesse (28 juin 1822). On conte à ce propos que Louis XVIII, en signant les lettres patentes, dit en riant : « Nous allons lui flanquer du de par devant et par derrière, pour qu’on ne puisse jamais songer à contester la noblesse de ce vaillant chevalier du trône et de l’autel. ■ C’est ainsi que le fils du cafetier Genou devint le gentilhomme de Genoude. En rapportant cette anecdote, nous rappelons toutefois que le nom primitif paraît bien être Genoud et non Genou. La Biographie du Dauphiné l’écrit avec un d. En 1825, de Genoude fit revivre l’ancienne Gazette de France, à laquelle il réunit l’Étoile et e Journal de Paris. Directeur souverain de la Gazette, il obtint le privilège exorbitant de faire partir son journal par la poste cinq heures avant les autres feuilles, et le ministère lui donna même le brevet de l’imprimeur Chantpie, qui venait d’en être dépouillé à la suite d’un procès de presse. Le ministère Martignac eut en Genoude un rude adversaire. Il soutint, mais assez faiblement, l’administration de M. de Polignac. Surpris par la révolution de Juillet, il alla se cacher dans son beau château de Plessis-les-Tournelles : mais, revenu après la tourmente, il commença contre la nouvelle dynastie cette lutte ardente où il fit preuve de talents vraiment supérieurs. La légitimité était perdue, et il entreprit l’œuvre impossible de la sauver, et de la sauver malgré elle. Dans ce but, il essaya de la retremper en lui donnant pour base le suffrage universel, idée hardie avec laquelle il espérait entraîner à sa suite le parti républicain, auquel il l’empruntait. Les républicains, en effet, marchèrent avec lui pour la conquête du suffrage universel, se réservant toutefois d’en tirer des conséquences bien différentes. Il rallia toute la jeunesse du parti légitimiste ; mais éprouva une résistance invincible de la part des anciens chefs de ce parti, et du prétendant lui-même. Aussi, disait-il quelquefois, en voyant les fautes de Louis-Philippe.-«Nos affaires vont très-bien : la Providence est plus habile que nos princes. » Genoude fonda en province plusieurs

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journaux destinés à seconder ses efforts et à propager ses idées. Le gouvernement chercha à le ruiner par des procès de presse multipliés. D’un autre côté, son journal fut interdit, comme révolutionnaire, dans les États de l’Église, en Piémont, en Allemagne et en Russie, ce qui lui causa un très-grave préjudice. La fortune considérable qu’il avait acquise dans sa prospérité lui permit de supporter ces revers. Lors du fameux recensement Humann (1840), il résista à cette mesure avec éclat et laissa vendre plusieurs fois ses meubles plutôt que de s’y soumettre. En 1846, il fut nommé député par les électeurs de Toulouse ; mais la révolution de Février 1848 le laissa dans une sorte d’oubli. Il mourut grandement désappointé, découragé presque, k la suite d’une douloureuse maladie. De Genoude s’était marié à M’ie Fleury, descendante de Racine et de Corneille. Ayant perdu sa femme en 1834, il était entré dans les ordres l’année suivante. Il s’essaya dans la chaire ; mais il n’y réussit pas, non plus qu’à la tribune législative. Comme publiciste, il avait plus d’habileté et d’énergie que de profondeur. Ses nombreux ouvrages ne brillent pas par le style, et sont, en général, superficiels. Voici le titre des principaux :

Voyage dans la Vendée et dans le midi de la France (1820, in-8°) ; la Sainte Bible, traduite en français d’après les textes sacrés (Imp. royale, 1820-1824, 16 vol. in-s°), traduction plus prônée qu’elle ne le méritait, dont une partie seulement appartient à l’abbé de Genoude ; la Baison du Christianisme (1834-1835, 12 vol. in-8<>) ; l’Imitation de Jésus-Christ (1834, in-8°) ; les Pères de l’Église des trois premiers siècles (1837-1843, 9 vol. in-so) ; Leçons et modèles de littérature sacrée, avec Lourdoueix (1837, in-8°), compilation médiocre ; la Baison monarchique (1838, in-S°) ; Exposition du dogme catholique (1840, in-8°) ; Histoire d une âme (1344, in-S<>). C’est 6a propre vie, racontée à sa manière ; Histoire de France (1844-1847, 16 vol. in-S°), livre qui n’eut aucun succès et qui n’en méritait pas. Avant d’entrer dans les ordres, Genoude avait eu quatre fils, tous morts aujourd’hui, et dont le plus jeune, tombé dans le dénùment, serait peut-être mort de faim s’il n’a ■ vait trouvé un asile chez Aubry-Foucault, gérant de la Gazette de France. Notre grand

Ïioëte Lamartime, ayant eu connaissance du a triste position ou se trouvait ce jeun* ; homme, lui fit obtenir l’emploi de chancelier du consulat de France à Sydney ; mais 1& jeune Genoude mourut peu de temps apr»s son arrivée dans la colonie australienne.

GENODILHAC (Jacques Galliot dis), grand maître de l’artillerie. V. Galliot.

GENOUILLAC (Nicolas-Jules-Henri Gourdon de), littérateur français. V. Gourdon.

GENOCILLE (Jules-Charles), littérateur et humaniste, né à Paris en 1805. Il se fit recevoir agrégé des classes supérieures et professa successivement la rhétorique, l’histoire et la philosophie au lycée Napoléon. On lui doit une foule d’ouvrages classiques et d’érudition pure. Voici les principaux : Histoire ancienne ; Histoire du moyen âge ; Histoire moderne ; Histoire de France ; Histoire romaine ; Dictionnaire abrégé d’histoire ; Choix de discours des Pères grecs, précédé d’un précis littéraire et historique sur l’éloquence sacrée. Il travailla à la Bibliothèque latinefrançaise, de Panckoucke ; c’est lui qui traduisit Properce et Gallus. Citons, en outre, sa traduction des Nouoet les fables attribuées à Phèdre (1830, in-12) etdes éditions avec sommaires et notes des auteurs classiques suivants : Arislote, Saint Basile, César, Cicéron, Démosthène, Sacrale, Eschyle, Euripide, Xénophon, Grégoire de Nazianze, saint JeanChrysostome, Isocrate, Pluturque, Pindare, Platon, etc. ■ les Discours académiques de Buffon précédés d’une notice littéraire (1849, in-12) ; l’Histoire de Charles 'XII et du Siècle de Louis XIV, de Voltaire, avec des notes, pour la Nouvelle Bibliothèque des aspirants au baccalauréat ; les Mœurs des Israélites et les Moeurs des chrétiens, par Flaury, avec annotations,

GENOUILLÉ, ÉE adj. Ce-nou-llé ; Il mil.

— rad. genouil, forme ancienne du mot genou). Hist. nat. Syn. de géniculé : Plusieurs ombellifères ont une tige GkNOUillée. (T. de Berneaud.)

GENOUILLER s. m. Ce-nou-llé ; Il mil.rad. genou). Liturg. Ornement que portent, en Orient, les évêques, les abbés et les principaux officiers, quand ils montent à l’autel.

GENOUILLÈRE s. f. Ce-nou-llè-re ; // mil.

— rad. genou). Partie d’une botte qui couvro le genou : fio/£«s<i genouillère. [) Objet que I’pn attache devant le genou pour le garantir : Regardez ce petit ramoneur avec sa lanterne, sa vielle et ses genouillères de cuir ; il ressemble à un scarabée. (B. de St-P.)

— Art milit. anc. Partie de l’armure qui couvrait le genou et reliait le cuissard et la grève, qui se composait d’une pièce arrondie pour recevoir la rotule, de quatre lames articulées à recouvrement, deux en haut et

deux en bas, pour ne pas gêner les mouvements.

— Artill. Espèce de coussin rembourré, qui se boucle au-dessus et au-dessous du genou, et qui sert à la manœuvre des obusiers do montagne.