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Passons maintenant aux causes physiques qui déterminent les diverses stations des plantes. Elles paraissent se réduire à quatre principales, savoir : la température, l’humidité, la nature du sol et la lumière. La température semble, au point de vue qui nous occupe, devoir se placer en première ligne. On sait que les plantes des pays chauds ne

Feuvent vivre dans les climats froids, et que inverse est vrai aussi dans beaucoup de cas. La température moyenne des pays doit donc être prise en sérieuse considération ; mais cela ne suffit pas, et it faut encore entrer dans des détails plus circonstanciés. Deux lieux peuvent présenter dans l’année la même température moyenne, mais avec des extrêmes fort différents. Il faut donc examiner aussi la température des diverses saisons ; celle de l’hiver surtout a une très-haute importance, et les moindres différences à cet égard doivent être soigneusement constatées. « Les pays où il ne gèle jamais, ajoute de Candolle, ceux où la gelée n’est jamais assez forte pour atteindre les sucs stagnants dans l’intérieur des troncs, ceux enfin où la gelée est chaque hiver assez forte pour pénétrer dans le tissu des végétaux, sont trois classes de régions dont la végétation doit différer ; mais l’intensité avec laquelle les différents végétaux, par un effet de leur structure, résistent à la gelée modifie ces classes générales. «

Ainsi, ordinairement, les arbres k feuilles

f>ersistantes ou arbres verts, qui ont encore eur sève en mouvement durant les gelées, résistent moins bien au froid que les espèces à feuilles caduques. Les arbres résineux opposent aussi plus de résistance que les sujets à sucs aqueux ou gommeux. Les plantes à racines vivaces et à tiges herbacées annuelles sont encore, sous ce rapport, plus favorisées que les végétaux à tige vivace. Il en est de même des espèces annuelles qui fleurissent assez tard pour ne germer qu’au printemps, par rapport à celles qui fleurissent de bonne heure et germent avant l’hiver. Les arbres dicotylédones sont encore dans de meilleures conditions pour braver les froids que les monocotylédones, et cela tient d’abord à ce que

leurs feuilles sont le plus souvent caduques, mais surtout à la nature de leur écorce épaisse et composée de nombreuses couches superposées, dont les plus extérieures sont desséchées et inertes. Enfin, les plantes dont le tissu est sec, ou qui vivent dans un climat sec sont moins sujettes à la gelée que celles dont la texture est charnue ou aqueuse, ou qui croissent sous un climat humide.

La température du printemps exerce une influence différente, mais très-notable aussi. On sait qu’une contrée sujette aux" gelées printanières, lors même que son hiver serait plus doux, est bien plus nuisible aux végétaux que celle qui présente les conditions opposées. Les espèces à. bourgeons nus, ou dont les feuilles ou les fleurs apparaissent au premier printemps, périssent bien plus facilement par les gelées du printemps. Aussi est-ce une faute, dans les pays qui y sont sujets, d’exposer au midi les plantes délicates, sous prétexte de favoriser leur végétation. On doit, au contraire, du moins dans la plupart des cas, les exposer au nord, afin de retarder l’évolution de leurs bourgeons et de les soustraire par là à l’action des froidstardifs.

La température de l’été ne présente quelques variations que dans l’intensité de la chaleur, qui ne produit guère d’accidents aussi graves que le froid. Toutefois, lorsque cette saison est très-chaude et en même temps très-sèche, les plantes délicates, surtout celles des pays septentrionaux, périssent facilement. Quand l’été commence brusquement, il nuit beaucoup aux jeunes plantes ~ui n’ont commencé à germer que depuis peu e temps. Enfin, les espèces mêmes qui peuvent vivre sous des climats plus froids que celui de leur pays natal exigent, pour fructifier, que la chaleur de l’été atteigne un degré suffisant ; si cette circonstance ne se réalise pas, ces plantes ne peuvent ni amener leurs graines à maturité, ni par suite se reproduire spontanément. Il s’ensuit que leur espèce serait bientôt détruite, si l’on n’avait soin de les propager artificiellement par graines importées, par boutures ou marcottes, etc.

Dans les pays dont la température moyenne, est la même, l’été présente encore de grandes différences dans son action, suivant qu’il est long ou court. Dans ce dernier cas, les plantes annuelles n’ont pa3 le temps de mûrir leurs graines ; aussi ces plantes font-elles généralement défaut dans les régions polaires et sur les parties très-élevées des montagnes.

La température de l’automne est très-importante pour la maturation des graines des plantes annuelles ; toutes celles dont la floraison est tardive ne peuvent croître dans les contrées à automne pluvieux. Quant aux espèces vivaces, il suffit qu’elles puissent fructifier de temps en temps pour que l’espèce se conserve. L’automne est désastreux encore par ses gelées précoces.

L’altitude ou la hauteur absolue du sot uudessus du niveau de la mer est une des conditions déterminantes de la station des espèces végétales. Quand on s’élève sur les hautes montagnes, on voit ces espèces assez nettement réparties en différentes zones. L’altitude agit surtout par la température moyenne ; celle-ci, en effet, va en décroissant d’une

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manière assez régulière, à mesure que le niveau du sol est plus élevé, de sorte que la hauteur agit sur la température moyenne comme l’éloignement de l’équateur. En moyenne, 200 mètres d’élévation agissent sur la diminution de chaleur comme un degré de latitude. Par suite de cette compensation, les plantes des.pays froids doivent croître, dans les pays de montagnes, à des latitudes fort inférieures à celles où on les trouve ordinairement ; c’est ainsi qu’on rencontre au

sommet des Alpes et des Pyrénées des plantes de la Laponie et du Groenland. « Cette hauteur, ajoute de Candolle, agit encore sur les végétaux en ce qu’elle les place dans des lieux tort exposés au vent, en ce qu’elle les met à portée d’être arrosés d’eau fraîche qui provient de la fonte des neiges, et même en ce que, pendant l’hiver, ces plantes sont couvertes d’une couche épaisse de neige qui les garantit des gelées trop intenses. C’est pour cette dernière cause que certaines plantes alpines gèlent en hiver dans des climats beaucoup moins froids que leur climat natal. • La diminution de densité de l’air sur les montagnes exerce-t-elle une action réelle sur les végétaux ? C’est une question assez obscure et difficile à résoudre. Les rayons solaires, traversant plus facilement un air plus rare, agissent plus directement sur les végétaux, dont la végétation est rendue ainsi plus active, toutes choses égales d’ailleurs. La longueur des jours produit dans les pays du Nord un effet analogue. D’un autre côté, les végétaux ont besoin d’absorber pendant la nuit une certaine quantité d’oxygène. gaz qui se trouve moins abondant sur les montagnes, par suite de la raréfaction de l’air.

Enfin, dans les montagnes situées sous l’équateur, les deux versants ont sensiblement la même température, uniquement déterminée par la hauteur. Au contraire, à mesure qu’on s’avance vers les pôles, le versant exposé au soleil a une température plus élevée, et les zones de végétation s’élèvent à des hauteurs plus considérables.

La quantité et la nature de l’eau que reçoivent les plantes exercent une influence marquée sur leur végétation. Les plus exigeantes sous ce rapport sont les plantes aquatiques. Celles-ci, d ailleurs, présentent diverses catégories : les unes sont complètement inondées ou flottantes- les autres sont émergées, c’est-à-dire que leur base plonge dans l’eau, tandis que leur sommet s’élève au-dessus de sa surface ; d’autres encore croissent au bord des eaux, dans un sol imprégné d’humidité ; il en est enfin qui végètent dans des terrains alternativement secs ou inondés, suivant les saisons de l’année. Quant aux végétaux terrestres, ils ont plus ou moins d’aptitude à supporter la privation d’eau. Ceux qui résistent le mieux à la sécheresse sont d abord les arbres et les plantes dont les racines pénètrent très-profondément dans le sol ; puis ceux dont la surface extérieure rend plus difficile et plus lente l’évaporation, comme les plantes grasses. D’un autre côté, l’eau, étant le véhicule qui transporte dans les végétaux les matériaux utiles à leur nutrition, doit jouer un grand rôle dans cet ordre de phénomènes. Certaines plantes ne peuvent croître que dans les sols imprégnés de tel ou tel Sel, entre autres le sel marin et le salpêtre.

Ceci nous amène à parler de l’influence du sol sur la végétation. Cette influence est beaucoup plus grande pour la géographie agricole que pour la géographie botanique. Le degré de mobilité ou de compacité est une circonstance essentielle à noter. Les terrains sablonneux sont ceux qui présentent le plus grand nombre d’espèces qui leur sont propres. Les arbres élevés, les plantes à larges feuilles, lorsque leurs racines ne sont pas suffisamment développées et ramifiées, ne peuvent y croître, parse qu’ils donnent beaucoup trop de prise aux venta. Au contraire, les plantes bulbeuses exigent un sol très-meuble, que puissent aisément percer les feuilles qui poussent chaque année ; il en est de même des végétaux dont les racines sont recouvertes d’une écorce tendre et facile à altérer, comme les protéas ; ou bien encore de ceux dont les racines sont grêles, sèches et fragiles, comme les bruyères. Les plantes qui croissent dans les rochers ont des racines généralement fortes et comme ligneuses.

Quant’ à la nature chimique des terres, si elle a de l’importance pour les plantes cultivées, elle a bien moins d’influence sur la végétation spontanée, et seulement en tant qu’elle modifie les propriétés physiques de ces terres. Les plantes, en effet, ne croissent guère que dans le terreau, qui est toujours formé d’un mélange de terres plus ou moins compliqué. Sans doute il est des plantes qui végètent mieux dans tel ou tel sol, mais pourtant elles s’accommodent tant bien que mal de tous les autres, en sorte qu’on n’observe de différence que dans le nombre ou le développement des individus. C’est ainsi que le buis réussit mieux dans les terrains calcaires et le châtaignier dans les sols argilo-siliceux, bien que d’ailleurs on trouve ces deux essences sur de3 terrains de nature très-diverse. Le Jura, qui est calcaire, et les Vosges, qui sont granitiques, présentent la même végétation. Enfin, la lumière est une des causes qui influent le plus puissamment sur la vie des végétaux, et ici encore leurs exigences sont très-diverses, car les uns demandent des

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lieux très-découverts et les autres des situations très-ombragées ; on remarque, du reste, tous les intermédiaires entre ces deux extrêmes. Il est même des végétaux, tels que les champignons, qui croissent dans l’obscurité la plus complète. La difficulté que l’on éprouve à cultiver les plantes alpines dans les jardins de la plaine vient de ce qu’il faudrait leur donner à la fois la température fraîche et la lumière intense qu’elles trouvent sur les hautes montagnes.

Après avoir examiné les principales causes climatologiques qui influent sur la végétation, nous allons emprunter à de Candolle le résumé suivant : « Représentons-nous que chaque aannée une énorme quantité de graines produites par les végétaux existants sont répandues sur la surface du globe et dispersées par les vents et par diverses causes : toutes celles de ces graines qui tombent dans un lieu propre à la vie de l’espèce à laquelle elles appartiennent se développent ; ensuite, parmi les graines semées sur le même terrain, les plus fortes, les plus grandes, celles enfin auxquelles ce terrain convient le mieux, s’y développent en nombre et en dimensions, et étouffent les autres. Telle est la marche générale de la nature ; c’est par l’effet de ce mécanisme qu’on conçoit pourquoi plus un pays ou un terrain est favorable à la végétation, plus le nombre des espèces y est considérable ; tandis que, au contraire, dans les terrains de médiocre qualité, on ne trouve qu’un petit nombre d’espèces qui se développent bien et étouffent toutes celles auxquelles ce terrain ne convient que médiocrement. Ces causes générales agissent depuis si longtemps, que la plupart des espèces sont maintenant fixées, et qu’on ne les voit guère se propager hors de leur pays natal, autrement que par la main des hommes.»

Passons maintenant à quelques-unes des applications les plus importantes des lois que nous venons d’indiquer, ce qui nous fournira l’occasion de définir certains termes fréquemment employés. Relativement à la distribua tion géographique des plantes, on distingue, pour chaque espèce, son aire, ou l’étendue plus ou moins grande qu’elle occupe à la surface du globe ; son habitation, ou le fait de son existence dans, telle ou telle contrée ; enfin sa station, en vertu de laquelle elle croît dans tel ou tel milieu présentant un ensemble de conditions physiques spéciales, comme les rochers, les marais, les champs, etc. Linné a parfaitement résumé les diverses’ stations des plantes dans les lignes qui suivent et que nous reproduisons en les complétant. Les plantes aquatiques croissent dans la mer ou sur ses bords, dans les lacs, dans les marais, les eaux courantes, les terres inondées, les limons ou les tourbières. Les plantes marines sont salées, ont peu ou point de racines, des couleurs ordinairement vert foncé ou brunâtre, une odeur de marée ; l’eau salée, que les autres plantes ne pourraient supporter, est celle qui convient le mieux k celles-ci ; la plupart ne supportent pas les gelées, qui les désorganiseraient complètement. Les plantes des lacs et des eaux courantes sont, en général, d’une texture lâche et celluleuse, et leurs feuilles sont souvent flottantes. Elles croissent dans l’eau pure, k une profondeur suffisante pour les soustraire à l’action des gelées. Leur distribution dépend de la profondeur de l’eau, de ses variations de niveau, de sa température, de son état d’agitation et de repos, etc. Les plantes des marais sont ordinairement lisses, et croissent dans des sols mous et bourbeux. Les plantes inondées sont couvertes par 1 eau en hiver et découvertes en été. Les plantes limoneuses croissent dans les sols acides stériles et froids, où l’eau croupit entre deux terres. Les plantes maritimes ou salines sontcelles qui habitent le bord de la mer ; elles sont un peu glauques, généralement succulentes et à feuilles charnues ; leur saveur est salée, et leur odeur faible ou presque nulle. Les plantes des lieux ombragés ont une texture flasque, de longs entre-nœuds, des feuilles souvent un peu molles, des tiges souvent grimpantes ; elles croissent dans les forêts ou sous les arbres touffus, dans des sols de nature diverse. Les plantes des montagnes se distinguent suivant la hauteur des lieux où elles croissent ; ainsi on les appelle alpestres, subalpines ou alpines, selon qu’elles croissent dans les régions inférieures, moyennes ou supérieures. Ces dernières sont de petite taille, sous-ligneuses, presque sans tige, ou dépourvues de feuilles, ou en gazons touffus ; leurs fleurs sont très-grandes ; les espèces arborescentes sont petites, difformes, noueuses, souvent atteignant à peine la hauteur de om,10. Les plantes des collines ont des tiges roides, fréquemment épineuses ; des feuilles sèches et velues, d’une saveur chaude et piquante, souvent aromatiques ; des fleurs généralement inodores ; elles participent, d’ailleurs, plus ou moins, suivant leur altitude, aux caractères et aux propriétés des espèces précédentes. Les plantes des champs découverts redoutent 1 ombre des bois et recherchent les lieux aérés, de préférence les terres meubles et fertiles. Les terrains cultivés présentent souvent des espèces étrangères au pays, et introduites par des graines venues de pays plus ou moins éloignés. Tels sont, chez nous, le coquelicot, la nielle, le bluet, et, en Amérique, le çhardon-marié, la vipérine, la grande ciguë, etc. Le genre de culture iu GEOG

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flue, d’ailleurs, beaucoup sur la nature det

Îilantes adventices. Les prairies, les rochers, es murailles, les terrains pierreux ou rocailleux, les sables, les décombres qui avoisinent les habitations, constituent autant de stations susceptibles de varier, pour ainsi dire, à l’infini, suivant des circonstances secondaires, et fournissent certains végétaux caractéristiques. Les couches du sol et les cavités qu’il présente renferment souvent des cryptogames. Les végétaux eux-mêmes servent de stations à d’autres espèces, qui vivent tantôt sur telle ou telle plante en particulier, tantôt sur des plantes diverses. Enfin, il est des cryptogames qui se développent sur le corps de l’homme et des animaux morts ou vivants. Ce sont ces deux dernières catégories do vé fétaux que l’on désigne sous le nom collectif e plantes parasites.

On appelle sporadiques les plantes répandues sur de grands espaces et dans plusieurs pays différents ; endémiques, celles qu’on a observées seulement dans certaines régions restreintes ; sociales, .les espèces qui présentent sur un point donné un grand nombre d’individus. Souvent une espèce est remplacée, dans des climats analogues au sien, par une autre espèce du même genre ; d’autres fois ces climats présentent des genres ou des familles analogues ; c’est ce qu’on désigne sous le nom d’équivalents ou de substitutions.

Quant à la proportion relative des familles, des genres et des espèces dans les divers pays, on a pu formuler à cet égard un certain nombre de lois, dont voici les principales : îo le nombre absolu ou relatif des espèces, des genres et des familles augmente, en général, en allant du Nord au Midi ; 2° le nombre des cryptogames augmente, relativement à celui des phanérogames, L mesure qu’on s’éloigne de l’équateur ; 3° la proportion des dicotylédones augmente, relativement aux monocotylédones, à mesure qu’on se rapproche da l’équateur ; le nombre absolu et la proportion des espèces ligneuses (arbres et arbrisseaux) augmentent à mesure qu’on s’approche de l’équateur ; 5° le nombre, des espèces monocarpiennes (annuelles ou bisannuelles) est au maximum dans les régions tempérées, et va en diminuant vers les pôles et vers l’équateur : 6° on peut diviser ta surface du globe en diverses régions, déterminées par des limites physiques plutôt que politiques, et caractérisées par une végétation spéciale.

Nous allons esquisser à grands traits, d’après A. Richard, le tableau des diverses régions botaniques du globe.

— I. Europe.Région boréale. La végétation, peu variée, se compose de plantes appartenant surtout aux familles des crucifères, caryophylléeSj rosacées, saxifragées, renonculacées, graminées et cypéracées ; les arbres sont principalement des amentacées et des conifères. Les cryptogames se montrent en très-grande abondance.

2o Région centrale, Les labiées commencent à prédominer. Les forêts se composent surtout de chênes rouvres, puis de châtaigniers, de hêtres, de charmes et de quelques conifères. Les céréales, la vigne, le pommier constituent les principales cultures.

30 Région australe. Elle est caractérisée surtout par la prépondérance des labiées et des caryophyllées, et par la présence de quelques arbres et arbustes, tels que l’olivier, le Caroubier, le grenadier, le figuier, l’oranger, le myrte, le laurier-rose, le micocoulier et plusieurs espèces de chênes à feuilles épineuses et persistantes.

— II. Asie. i° Région extratropicale. Elle se lie un peu aux régions que nous venons d’étudier en Europe. Dans le nord, on trouve les légumineuses, les renonculacées, les crucifères, les liliacées et les ombellifèrés. Parmi les genres nombreux en espèces, on doit citer les astragales, les spirées, les armoises., etc. La Chine et le Japon présentent quelques végétaux caractéristiques, notamment le laurier-camphrier, l’arbre à thé, le camellia,

l’hortensia, les balisiers, les amomes, .etc.

2« Région intratropicale. C’est une de celles où la végétation présente le plus grand développement et la plus grande variété dans

les formes. Les cycadées et les palmiers y sont très-nombreux ; c’est la patrie de prédilection des scitaminées ou amomées. On y voit aussi des rubiacées, des laurinées, des bignoniacées et des légumineuses à tige arborescente et à feuillage persistant.

— III. Afrique. i« Région septentrionale. Elle se rattache d’une manière intime, comme végétation, à l’Europe australe. On y trouve néanmoins quelques espèces particulières, le. lotus, le palmier-doum, et, parmi les plantes exotiques cultivées, le dattier, le cotonnier, la canne à sucre, etc. En résumé, on peut dire que le bassin de la Méditerranée forme une division très-naturelle.

20 Région tropicale. Dans cette végétation toute particulière, prédominent.les malvacées et les rubiacées arborescentes, les légumineuses, les térébinthacées, les acanthacées, les capparidées, les annonacées. Les crucifères et les caryophyllées manquent presquu complètement.

Région australe. La région du Cap de Bonne-Espérance offre une physionomie tout à fait distincte, caractérisée surtout par la présence de certaines familles, protéacée.% diosmées, restiacées, et pur J’ubondance du

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