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par le suicide. Louvet, Meillan et quelques autres étaient parvenus à s’évader. Les 75, qu’on nomma communément les 73, furent mis en liberté quelque temps après le 9 thermidor et rentrèrent à la Convention.

Il n’est pas possible de rappeler sans émotion le souvenir de ces tragédies nationales. Les girondins, bien évidemment, étaient sincèrement attachés à la République ; mais, entraînés par un malheureux et petit esprit de parti, irrités d’être dépassés, de descendre au second rang, ils convertirent la Convention en une arène de gladiateurs, et il est hors de doute que s’il eussent été vainqueurs ils auraient cruellement frappé les montagnards. On a dans l’histoire assez d’exemples qui montrent combien, dans tous les temps, les modérés sont implacables dans leur victoire. Dans cette circonstance, c’est au nom de l’ordre et des lois qu’on eût proscrit les anarchistes.

Nous connaissons trop bien comment les choses se passent en pareille occasion. Quant au sort réservé à Paris, qui ne devait avoir, suivant eux, qu’un 83e d’influence, on s’en fera une idée, non-seulement par la fameuse imprécation d’Isnard, mais encore par le passage suivant des Mémoires de Buzot : « Je le dis avec vérité, la France ne peut espérer ni liberté ni bonheur que dans la destruction entière et irréparable de cette capitale. » (V. l’édition intégrale de M. Dauban, in-8°, Plon, 1866.)

Ce sont là, dira-t-on, des paroles de colère ; sans doute, mais elles donnent une idée du tempérament de ces modérés. On pourrait multiplier les exemples. Cette haine de Paris, qui reparaît à diverses époques et qui s’appuie sur de vains prétextes, n’est pas autre chose que le soulèvement de l’esprit réactionnaire, contre le libre esprit de la grande cité révolutionnaire, un appel aux jalousies locales, à l’esprit étroit de ces masses rurales que leur ignorance et leur isolement rendent plus faciles à gouverner, c’est-à-dire à dominer.

« Il ne doit plus y avoir de capitale dans une république ! » disait Barbaroux dans la séance du 30 octobre 1792. C’était là une des thèses favorites des girondins, qui semblent avoir eu le pressentiment de cette théorie qui consiste à s’appuyer sur les doctrines de la démocratie pour étrangler la démocratie, à interpréter les principes de la liberté de manière à en tirer la suppression de la liberté.

Ils n’en étaient pas là sans doute ; mais ce ne sont pas moins ces paroles imprudentes et ces menaces qui les firent accuser de fédéralisme. Fédéralistes, ils ne l’étaient pas dans le sens du démembrement, mais plusieurs d’entre eux, comme Brissot, l’étaient bien réellement par le fond de leurs pensées, les autres par leurs tendances et l’aveuglement de leurs rancunes.

Leur jeunesse, leurs talents, leur éloquence et leur courage sont dignes d’admiration, comme leur destinée tragique est digne de pitié. Jamais on ne regrettera assez cette scission fatale. Mais si l’on s’en tient au point de vue purement politique, on ne peut s’empêcher de remarquer que les historiens qui jugent les girondins avec le plus de tendresse et de partialité n’hésitent pas néanmoins à les condamner dans leurs conclusions. Ainsi M. de Lamartine déclare « qu’entre les mains de ces hommes de parole, la France, reconquise par la contre-révolution et dévorée par l’anarchie, eût bientôt cessé d’exister, et comme république et comme nation. » M. Thiers avoue que par eux la Révolution, la liberté et la France ont été compromises. Enfin M. Michelet s’écrie : « Nous aurions voté contre eux !… La politique girondine, aux premiers mois de 1793, était impuissante, aveugle ; elle eût perdu la France. »

Girondins (histoire des), ouvrage de Lamartine (Paris, 1847, 8 vol. in-8°). Le grand poète était-il doublé d’un grand historien ? C’est l’opinion de ses admirateurs à outrance ; mais nous croyons que c’est une erreur. Une grande illusion des hommes de notre temps, et de l’auteur des Méditations en particulier, c’est de croire que toutes les aptitudes sont sœurs, qu’un grand artiste peut faire un homme d’État, qu’un grand poëte peut aborder tous les genres littéraires. L’erreur est double dans ce cas : rien n’est exclusif comme le talent poétique, rien n’est personnel comme le talent de l’historien ; l’un n’est fait que pour raconter, l’autre ne sait que chanter. Donc il fallait s’y attendre : L’Histoire des girondins n’est pas une histoire, c’est un poème. Elle a du poëme, en effet, la richesse du style, l’intérêt dramatique, la liberté d’allure, mais aussi la disproportion au point de vue historique, la préoccupation du pittoresque, qui écourte ou supprime les événements prosaïques et donne une importance exagérée aux anecdotes poétiques. On ne doit donc pas, en ouvrant l’Histoire des girondins, s’attendre à une de ces graves lectures qui éclairent le passé par un habile groupement des faits et par la savante simplicité du récit ; mais si l’on n’a recherché, comme le poète lui-même, que la couleur quelquefois vraie, souvent fausse, toujours éclatante ; si l’on a voulu seulement voir agir et se mouvoir des hommes de chair et d’os ; si, en un mot, on s’est seulement promis une suite de drames pleins d’intérêt ; si l’on a voulu une action arrangée, charpentée comme celle d’une pièce de théâtre, on sera satisfait au delà même de ses espérances. Le livre de Lamartine est la plus irrégulière de toutes les histoires, mais le plus intéressant de tous les poèmes.

Du reste, tel qu’il est, histoire ou poème, ce livre a pour nous un mérite qui doit nous faire oublier tous ses défauts : il est nettement républicain. Et si l’on se rappelle qu’il a paru en 1847, c’est-à-dire un an avant la chute de la monarchie de Juillet ; si l’on se souvient de la popularité qu’il avait conquise à son auteur, du rôle que celui-ci a joué dans la révolution de Février, on sera contraint de reconnaître que l’Histoire des girondins a eu une très-grande influence sur ces événements et a puissamment préparé le triomphe définitif de la démocratie. Cela étant, à quoi bon se demander si l’auteur de l’Histoire des girondins a violé ou observé les convenances historiques ? La question littéraire est absolument primée par la question du progrès, L’Histoire des girondins est un livre intéressant ; mieux que cela, il est une bonne action. Nous ne voudrions pas en savoir davantage, si notre rôle de critique ne nous imposait le devoir de dire des vérités même inutiles. Lamartine s’est fait historien, force nous est de le juger à ce point de vue.

Un défaut capital dans l’Histoire des girondins, c’est certainement l’absence de ces recherches patientes, de ce travail préliminaire que réclame la gravité de l’histoire. M. de Lamartine ne l’a pas étudiée, il l’a improvisée. Il semble avoir voulu se presser pour rallier la jeunesse aux idées démocratiques, c’est-à-dire au triomphe du droit ; le but était noble, mais le moyen dangereux pour la réputation de l’écrivain. Du reste, comme nous avons dit, l’effet du livre fut immense. Avant la publication de l’Histoire des girondins, beaucoup de gens ne voyaient dans la Révolution de 1793 que le travail de la hache ; M. de Lamartine a su faire découvrir l’idée dont cette hache fut un jour l’instrument ; il lui a rendu sa valeur véritable : c’était un moyen d’action et non un but.

Ce qui ajoutait encore à l’impression produite par le livre, c’est que l’historien semblait exempt de parti pris ; son âme tendre de poëte était passée tout entière dans l’histoire, où elle chantait et pleurait tour à tour, ayant des larmes pour les victimes et pour les bourreaux. Il en verse dés le début sur la mort de Mirabeau, car c’est là que commence son histoire. Nous assistons ensuite à la fondation de la République, au procès et à la mort du roi, aux luttes sanglantes de la Gironde et de la Montagne, enfin à cette crise de thermidor qui renversa avec Robespierre l’idée violente, mais pure, de la démocratie, pour lui substituer l’intrigue et la débauche, digne berceau du Directoire, qui devait aboutir au despotisme par le 18 brumaire.

Dans ce magnifique récit, il est fâcheux qu’on ait à relever quelques erreurs matérielles, expliquées, mais non justifiées par la précipitation du travail. Indiquons quelques-unes de ces erreurs. L’auteur se trompe sur l’âge de la reine, sur la constitution de l’Allemagne, et, ce qui est plus grave, invente en passant un margrave de Prusse. Il fait mourir sur l’échafaud des gens qui se sont paisiblement éteints dans leur lit, et prête des paroles éloquentes à des députés qui n’avaient jamais osé affronter la tribune.

Lamartine a rendu justice à plusieurs personnages de la Révolution, dont le rôle plein de grandeur, quoique souvent terrible, avait été méconnu par la haine des partis. Il nous a fait comprendre la valeur de Danton, et nous a révélé le profond politique, le grand citoyen sous le tribun et l’agitateur populaire.

Quant à l’idée qui domine cette histoire, elle ne se révèle qu’à la conclusion. L’auteur, dans le cours de ses récits, se montre tour à tour girondin et montagnard ; mais la grandeur et l’unité de la patrie l’emportent à la fin ; il avoue nettement ses sympathies pour la Convention. Son livre, « c’est, dit Pascal Duprat, Vergniaud réconcilié avec Robespierre. » Chateaubriand ajoute : « Il a doré la guillotine. » Sous l’amertume de ce mot de l’auteur des Martyrs, il est facile de saisir une grande vérité : un historien eût compris la Révolution ; Lamartine l’a sentie.

Girondins (LES), chant patriotique intercalé par MM. Alexandre Dumas et Auguste Maquet dans leur drame intitulé : le Chevalier de Maison-Rouge, représenté au Théâtre-Historique en 1847. La musique est de M. A. Varney (v. pour l’origine du refrain Mourir pour la patrie, et les détails, l’art, chevalier du Maison-Rouge dans ce dictionnaire.). Aux deux strophes de la pièce, qui excitèrent l’enthousiasme des combattants de Février 1848, un poëte anonyme ajouta, sur les barricades peut-être, celles qui suivent :

Frères, pour une cause sainte,
Quand chacun de nous est martyr,
Ne proférons pas une plainte,
La France un jour doit nous bénir.
    Mourir pour la pairie ! (bis)
C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie. (bis)

Du Créateur de la nature
Bénissons encor la bonté,
Nous plaindre serait une injure,
Nous mourons pour la liberté.
    Mourir pour la patrie ! (bis)
C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie. (bis)

Ces paroles ont été conservées par le peuple vainqueur et chantées avec celles de MM. Alex. Dumas et Maquet. Elles figurent maintenant dans les recueils spéciaux sous la signature de ces derniers, dont le chant a eu cette bonne fortune de faire son tour de France comme une nouvelle Marseillaise.


GIRONE, autrefois Gerunda, appelée Gerona par les Espagnols, ville forte d’Espagne, ch.-l. de la province de son nom, à 90 kilom. N.-E. de Barcelone, à 64 kilom. S.-O. de Perpignan, à l’embouchure de l’Ombar dans le Ter ; 16, 000 hab. Evêché suffragant de Tarragone ; collège, autrefois université ; séminaire ; bibliothèque. Fabriques de lainages, toiles, papier, savon, cirage. Commerce de fer, bestiaux, vin, huile, etc. La ville de Girone s’étend sur le versant et au pied d’une montagne escarpée ; sa partie basse est traversée par le Ter, qui y reçoit l’Ombar ; la ville haute ou la ville proprement dite, quoique assez bien bâtie, est triste et monotone ; les rues en sont étroites et tortueuses, mais propres et bien pavées. Elle est entourée da remparts en bon état, flanqués de bastions et défendus par plusieurs forts dont le plus important, appelé Mont-Jouy, occupe le sommet déla montagne. La partie basse, ou fau-bourg de Mereadal, communique a l’autre par deux ponts, dont l’un en pierre et l’autre en bois ; elle est aussi entourée de remparts, flanqués de deux tours rondes.

Girohe, autrefois le chef-lieu d’une princifiauté, a soutenu deux sièges mémorables ; e premier en 1225 contre Philippe le Hardi, et le second en 1809 contre le général Gouvion Saint-Cyr. Ce dernier, qui a duré sept mois et cinq jours, a coûté, dit-on, de 15, 000 à 16, 000 hommes aux assaillants, et de 9, 000 à 10, 000 soldats à l’armée espagnole. ■ La faim seule a réduit Girone, » a dit un écrivain français.

L’édifice le plus remarquable de la ville est la cathédrale. « Par ses vastes dimensions, la solidité de sa construction et la délicatesse de ses sculptures, la cathédrale, dit M. Germond de Lavi^ne (Itinéraire de l’Espagne), est l’un des édifices religieux les plus complets que possède la Catalogne. On ne peut pas dire cependant que l’aspect extérieur en soit gracieux ; la façade présente un grand mur plat en pierres de taille à assises régulières, sur lequel semble plaqué, ou même peint en grisaille, tant.il a peu de relief, un frontispice moderne et gréco-romain à trois étages. Ce frontispice, est flanqué à droite et à gauche de deux constructions également plaquées… Sur le côté droit monte une grosse tour octogone avec campanile en retraite surmonté d’un petit dôme. Ce qui réduit encore l’aspect de cette façade, c’est le développement monumental de l’escalier qui la précède. L’intérieur est plus digne de la renommée qu’on a faite à la cathédrale. Il forme une nef unique de 23 mètres de largeur et d’une longueur de 62 mètres, dont la belle perspective est malheureusement gênée par le chœurj entouré

d’une clôture pleine,’sans aucun ornement. A la hauteur du sanctuaire s’élèvent d’immenses piliers d’une grande légèreté, formés de coîoiinettes presque détachées les unes des

autres, et qui séparent le sanctuaire de l’abside, autour de laquelle.s’ouvrent de nombreuses chapelles. On remarque dans cette partie de l’église plusieurs tombeaux : au-dessus de la porte de la sacristie, celui de don Ramon-Berenguer, comte de Barcelone, surnommé Cap de Hstopa ; en face, à égale hauteur, celui de sa femme ; dans le sanctuaire, la tombe de l’un des évêques de Girone, don Berenguer Antrlesola1, dans la chapelle de San-Pablo, un beau monument du xve siècle, portant la statue en pierre de don Bernardo de Paro, l’un des fondateurs de la cathédrale. Le maître-autel est, par sa richesse et son ancienneté, l’œuvre d art la plus curieuse de cette église ; c’est un ensemble d’or, d’argent, d’émaux, de pierres précieuses, de figurines et de scènes sacrées, qui échappe à Ta description. Il est surmonté d’une espèce dadais ou de pavilion orientai en argent, supporté par quatre colonnettes recouvertes du même inétal, qur ajoutent à l’originalité de l’œuvre. On signale, parmi les richesses du trésor de l’église, une Bible du xiue siècle sur vélin, d’une grande richesse d’écriture, d’enluminure et de dessin, qui a appartenu au roi de France Charles. V. » Nous signalerons encore la collégiale de San-Felix, dont le clocher octogone est couronné par uns flèche élégante et élancée ; les anciennes églises de Sainte-Lucie et de Saint-Pierre, et un couvent de capucines, dans lequel se voit un petit monument arabe finement travaillé.

G1HON1 (Robustien), bibliographe italien, né à Gorgonzola (Lombardie) en 1769, mort à Milan en 1833. Il était prêtre et appartenait à l’ordre des oblats de iJaint-Ambioise et de Saint-Charles. La bibliothèque de Brera lui doit en grande partie son état florissant, et il usa de la faveur dont il jouissait auprès du gouvernement autrichien pour la faire restaurer, agrandir et enrichir." Censeur de la presse sous le gouvernement autrichien, il s’attira la haine des libéraux, qui voyaient en lui un serviteur de l’Autriche, et celle des espions du gouvernement, qui ne lui pardonnaient pas Ta largeur d’idées et l’indulgence qu’il apportait dans l’exercice de ses fonctions. Il prit part à la publication du recueil milanais des Classiques’italiens, et écrivit le

GIRO

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texte du grand ouvrage du graveur Bisi ; Pinacothèque du palais royal des sciences et des arts de Milan (Milan, 1812). Il donna aussi les Éléments du devoir de l’homme, d Vusagë de la seconde classe des écoles normales, etc. (1813), ainsi que plusieurs savantes dissertations ; publia un Choix de nouvelles des écrivains italiens les plus élégants (Milan, 1813), et fut l’un des collaborateurs do l’ouvrage publié par J. Ferraris, Costume oittico et moderno, dans lequel il traita, la partie de la Grèce. Enfin, il fut le principal rédacteur et le directeur de la Biblioteca italiana, qui fut pendant longtemps l’une des meilleures revues de la péninsule. Nous citerons encore parmi ses écrits:Essai sur l’architecture des Grecs (1821) ; Essai sur la musique des Crées (1822) ; Essai sur le théâtre des Grecs (1824).

GIRONILLE s. f. Ci-ro-ni-lle; Il mil.). Bot. Nom vulgaire de la caucalide, genre d’oinbellifères.

GIRONNE, ÉE (ji-ro-né) part, passé du v. Gironner. Arrondi : Coupe GtitONNiÏK.

— Constr. Marche gironnëe, Marche qui a la forme de celles d’un escalier tournant, u Tuile gironnëe, Tuile plus étroite par l’un de ses bouts.

— Blas, Se dit de l’écu, quand il est divisé en huit parties triangulaires égales entra elles, dont les pointes se réunissent au centre et dont les émaux sont alternés : De Cugnac deDampierre : Gironné d’argent et de gueules.

Il Mal gironné. Se dit lorsqu’il y a plus ou moins de huit parties, cas assez rare : Maugiron : Mal gironnk de sable et d’argent de six pièces. U s. m. Ecu gironné ; Gironné de huit, de six, de dix, de douze.

GIRONNER v. a. ou tr. Ci-ro-né — rad. giron). Techn. Arrondir, en parlant d’un ouvrage d’orfèvrerie : Gironnkr une coupe.

GIRONS (SAINT-), ville de France (Ariége), ch.-l. d’arrond., à 44 kilom. O. de Foix ; pop. aggl-, 3, 870 hab. — pop. tôt., 4, 745 hab. Tribunal de l’8 instance, justice de paix, collège communal, école professionnelle. Fabriques d’étoffes de laine, de toile, de lin, etc. Papeterie, scieries de marbre.

Cette petite ville, agréablement située à la jonction du Lez ei du Salât, possède deux beaux ponts en marbre sur le Lez ; un beau clocher, dont la forme est élégante et élancée ; un ancien château, occupé aujourd’hui par le palais de justice et les prisons, et une jolie promenade.

giroselle s. f. Ci-ro-zè-le). Bot. Nom vulgaire du genre dodkcathéon.

G1ROT-POUZOL, avocat à Riom. Il avait adopté avec enthousiasme les idées de la Révolution et fut envoyé en 1789 à l’Assemblée constituante par la sénéchaussée de Riom. En 1792, il entra à la Convention comme représentant du Puy-de-Dôme. Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la détention pendant la gueçre et le bannissement à la paix ; se rangea plus tard parmi les réactionnaires thermidoriens, fit partie du conseil des Anciens, puis de celui des Cinq-Cents, se montra favorable à l’attentat du 18 brumaire, entra au Corps législatif, dont il cessa de faire partie en 1803. Il n’a plus reparu depuis sur la scène politique.

G1ROT-POUZOL (Pierre-Antoine), homme poli tique français, né à Issoire (Puy-de-Dôme) en 1794, mort en 1858. Il était fils du précédent. Député de Clermont-Ferrand, de 1830 à 1834, il fit partie du centre gauche. Après 1848. il fut envoyé à la Constituante, puis à la Législative. Le coup d’État du 2 décembre coupa court à sa carrière politique. — Son fils a été député de la 2 « circonscription du Puyde-Dôme, de 1865 à 1839.

GIROU s. m. Ci-rou). Bot. Nom vulgaire du gouet ou pied-de-veau, dans le Poitou.

G1ROD, rivière de France. V. GiRON.

GIROU DE BOZAREirtGUES (Louis-François-Charles), agronome et physiologiste français, correspondant de l’Iiisittut (1826), né à Saint-Geniez (Aveyron) en 1773, mort en 1856. 11 servit dans l’arme du génie, assista à la prise de la Bastille, fit la première campagne d Italie, puis se retira dans ses terres pour se livrer à la pratique de l’agriculture et à l’élève du bétail, deux branches auxquelles ses expériences ont l’ait faire de notables progrès. Il est l’inventeur du micromètre destiné à mesurer la finesse des laines. On a de lui de nombreux écrits, dont les principaux sont : Essai sur les mérinos (1812, in-8°) ; Aiemoire" sur la distribution et les rapports des deux sexes en France (1828, in-8°) ; lie l’utilité d’abolir ta peine de mort (1830) ; Morale physiologique (1837, in-8 » j ; De la nature des êtres (1840, in-8°) ; Marie, ou De l’éducation des /illes (1841, in-8°) ; De l’éducation des garçons (1845) ; Sur le mécanisme des sensations, des idées et des sentiments (1848) ; Physiologie agricole (1849, in-8°) ; Précis de morale (1852), etc. Girou de Buzareingues a publié, en outre, des brochures et un nombre considérable de mémoires intéressants sur des questions d’agriculture, d’anatomio et de physiologie animale et végétale dans les Annotes aes sciences naturelles, dans les Annales d’agriculture, dans la Reuue médicale, dans le Journal de physiologie, etc. Nous citeroiiB notamment : ses Observations sur l’influence