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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/249

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complète édition de ce qui nous reste du Codex GregoHanus se trouve dans le Corpus juris antejustinianei (Bonn, 1837, in-4o).

GRÉGORIEN, 1ENNE adj. (gré-go-riain, iè-ne). Qui appartient à l’un des papes du nom de Grégoire ou à un autre personnage du même nom,

— Législ. Code grégorien, Recueil des constitutions des empereurs, depuis Adrien, fait par le jurisconsulte Gregonanus ou Gregor’uis : Deux jurisconsultes, Grégoire et Hermogène, firent un recueil de droit, qu’on appela de leur, nom code grégorien et code hermogénien ; c’était une collection des constitutions des empereurs, depuis Adrien jtisqu’à Dioctétien et Maximien, en 306. (Rollin.)

— Litunr. Rite-grégorien, Rite attribué au pape saint Grégoire, pour la célébration delà liturgie et de l’office, et l’administration des sacrements’. Il Chant grégorien, Plain-chant de l’office divin, dont la rédaction est attribuée à Grégoire 1er. n gau grégorienne, Mélange d’eau, de vin et de cendre, avec lequel on purifie les églises polluées,

— Chronol. Calendrier grégorien, Calendrier réformé par Grégoire XIII.

— Encycl. Rite grégorien. Le manuel des cérémonies du rite grégorien est contenu dans le livre nommé Sncramentaire de saint Grégoire ; il se trouve dans la collection de ses ouvrages, mais ce pape n’en est pas l’auteur ; il n’a fait que mettre dans un meilleur ordre le Sacramentaire du pape Gélase, dressé avant l’an 496, et que l’on suivait depuis un siècle. Gélase, d’ailleurs, n’est pas lui-même le premier auteur des prières et des rites principaux de la liturgie latine. • L’un 426, le pape Innocent lof parle de ce fonds de la liturgie, comme, dit Bergier. d’une tradition venue de saint Pierre. En 431, saint Célestin Ier écrivit aux évêques des Gaules qu’il faut consulter les prières sacerdotales reçues des apôtres, par tradition, afin d’y voir ce que l’on doit croire. » ;

Toutes les églises n’adoptèrent pas d’abord le Sacrame» taire grégorien. L’église de Milan retint le Sncramentaire ambroisien et le suit encore ; celles d’Espagne demeurèrent attachées a la liturgie retouchée par saint Isidore de Séville, qui a été ensuite nommée mozarabique ; celles des Gaules gardèrent l’ancien office gallican jusqu’au règne de Charleniagne.

Calendrier grégorien. Y. calendrier.

GREGORIl (Jean-Godefroy), archéologue et géographe allemand, né k Toba (Thuringe). Il vivait au commencement du xvme siècle. Il remplit des fonctions pastorales k Siegelbach, à Dornheim, près de Darmstadt, et composa un assez grand nombre d’ouvrages, dont plusieurs parurent sous le pseudonyme de Melissantes, et qui ne sont, pour la plupart, que de médiocres compilations. Noua nous bornerons à citer : Géographia novissima (Erfurt, 1708-1709, in-8o) ; Dictionnaire abrégé des journaux (Erfurt, 1708) ; Oragraphia ou Description des principales montagnes d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique (Francfort, 1715) ; Trésor nouvellement ouvert des antiquités grecques (Francfort, 1717) ; Généalogie des souverains de l’époque actuelle (Arnstadt, 1726, -5 vol. in-8», 7» édit.).

GREGORIO (SAN-), ville d’Italie, prov. de Salerne, a 26 kilom. E. de Campagna ; 4,000 hab.

GREGORIO, peintre italien de l’école de Sienne, mort en 1420. On ne sait rien de la vie de cet artiste ; mais on voit de lui, à l’église de la Coneezione dé Servi de Sienne, une fresque de premier ordre, qui représente la Vierge accompagnée de deux anges visitant les âmes du purgatoire. Le divin Raphaël lui-même n’a rien produit de plus pur et de plus céleste que la figure de la Vierge de Gregorio.

GREGORIO (Maurice de), théologien et dominicain sicilien, né à Camerata vers 1575, mort à Naples en 1651. Il professa la théologie k Messine et à Naples, puis devint consulter du saint office et membre de l’Académie degli Oziosi. On lui doit dé nombreux ouvrages, dont les principaux sont : Rosario dette stampedi tutti i poeli e poëtesse antichie moderin (Naples, 16U, in-12) ; Condottiere dé prédicutor.i per tutte le scienze (Naples, 1615) ; Eucyclopmdia (Naples, 1652, in-fol.).

GREGORIO (Carlo), graveur et dessinateur italien, né à Florence en 1719, mort en 1750. Élève de F’rey, il fit k Rome toute ses études et débuta par quelques gravures excellentes, d’après les antiques du Capitole. Rentré à Florence, il fut chargé de fairé les cartons des frises, cartouches et pendentifs destinés à la décoration de la chapelle San-Filippo-Neri. Celte série de dessins, qui appartient au musée de Florence, est fort intéressante. Les compositions qu’elle renferme, très-sim, pies, très-savantes d’arrangement, sont d’un goût parfait et pleines d’idées heureuses. Il exécuta ensuite, d’après un dessin très-soigné du Fratta, qui fait partie de la galerie de Florence, une composition d’un sentiment exquis, qui représente XImage de la Vierge apportée par les anges. Cette gravure, traitée comme une étude, est d’un modelé souple et lin et d’un dessin sévère ; les épreuves en sont rares. D’autres morceaux non moins remarquables sont ceux qui reproduisent la Ma-

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dona et Marie au sépulcre, d’après’ Raphaël ; les figures en sont d’un élégance presque égale k celles de l’original. On trouve cette planche dans (Œuvre de Raphaël, à la Bibliothèque nationale. Les autrçs gravures de Gregorio, malgré leurs qualités, sont loin d’avoir la même valeur. Les plus connues sont •.Portraits de Francesco-Mariade Médicis, prince de Toscane, et de sa femme, Vincenzina Gonzaga, d’après les deux peintures de Campiglia ; Sainte Catherine de Sienne, d’après Bartolozzi ; César en Égypte, d’après Allori ; les quatorze planches formant 1 Œuvre de Bnrbalello, travail d’un intérêt minime, au double point de vue du peintre et du graveur.

GREGORIO (Ferdinando), graveur italien, fils du précédent, né à Florence en 1740, mort en 1802. Il avait dix-neuf ans quand son père mourut, et il vint se perfectionner k Paris, dans l’atelier de Georges Wille. Ses progrès furent, très-rapides : en 1760, il avait achevé, une fort belle gravure, la Sainte Famille, ’ d’après Andréa del Sarto, qu’il fit suivre de la Mort de saint Louis de Gonzague, d’après Cipriani, excellent morceau. Mais ses ouvrages postérieurs furent loin de répondre à ce brillant, début. Bien que d’un grand caractère, la Lapidation de saint Étienne, d’après Civoli, qu’il exécuta ensuite, est inférieure k sa Sainte Famille, et ses autres gravures allèrent diminuant de valeur au fur et à mesure que l’artiste avançait ’en âge. Ce sont : la ■Vierge à l’enfant, d’après Carlo Maratta ; Vénus et l’Amour jouant avec un dauphin, d’après Casa-Nuova ; le Sommeil de Vénus, d’après Guido ; des Groupes d’enfants ; un Portrait de Carlo Gregono, etc., et plusieurs autres planches moins connues, d’un intérêt presque nul.

GREGORIO (Rosario), archéologue, historiographe du roi de Naples, né k Païenne en 1753, mort en 1809. Il entra dans les ordres, devint chanoine dans sa ville natale, où il occupa la chaire de droit public vers 1794, et fut chargé de l’ouverture et de la description des tombes royales de la cathédrale. On a de lui : De supputandis apud Arabos Siculos iemporibus (S6, in-4u) ; Bibliotheca scriptorum guires in Sicilia gestas snb Arngonum imperio restituere (1791-1792, 2 vol. in-fol.) ; Considérations sur l’histoire de Sicile, depuis les Normands, en italien (1806-1816, 7 vol. in-8o), livre savant et estimé ; Dissertations (1821, 2 vol. in-12).

GREGOR1US (Publius), traducteur et poète italien, dit Tipliernn» OU Tiphernu», né k Citta-di-Castello (ancienne Tiphernum) vers le commencement du xve siècle, mort a Venise en 14G9. Il pratiqua d’abord la médecine, puis se rendit en Grèce pour étudier k fond la langue de ce pays, et professa le grec, après son retour en Italie, successivement k Naples et à Rome. Vers 1455, Gregorius alla habiter Paris, où il fut un des premiers k introduire l’étude de la langue grecque ; mais, mécontent de la modicité de ses appointements, il retourna en Italie vers 1459 et se fixa k Venise, où il continua son enseignement. On lui doit : des versions latines des sept derniers livres de Strabon (Venise, 1472), du traité De regno de Dion Chrysostome, de seize Homélies sur Job, par saint Jean Chrysostome ; des Poésies latines (Venise, 1472), etc.

GREGORIUS (Emmanuel-Frédéric), théologien, né k Kamenz (Saxe) en 1730, mort

en 1800. Il fit ses études à Gôrlitz et k Wittemberg, devint corecteur du lycée de Lauban, et, à dater de 1758, exerça le ministère sacré dans cette ville. On a de lui de nombreux ouvrages traitant de matières philologiques, théologiques, etc. Nous citerons : Commentatio de beato Luthero (Wittemberg, 1749, in-4o) ; ; De pruritu dvojiatoitolo^ in philosophia (Wittemberg, 1749, in-4») ; De eruditis guos reaies vacant (Lauban, 1751, in-4o) ; DeJanicullu apud oeteres Romanos (Lauban, 1752, in-4<>) ; Des idoles de feu des Samaritains (Lauban, 1752, in-4o) ; Quelques observations sur divers passages de l’Écriture suinte (Lauban, 1755, -in-fol.) ; Spicilegiunï ad historiam Pétri Ravennatis (Lauban, 1772, in-4o). Il faut ajouter k cette liste des traités de théologie et de nombreux articles de tout genre insérés dans diverses publications périodiques.

GREGORJ, nom de plusieurs personnages italiens. V. Grkgory.

GREGOROVIUS (Ferdinand), poëte et historien allemand, né à Neidenbourg (Prusse) en 1821. Il suivit les cours de philosophie et de théologie k l’université de Kœnigsberg ; mais une fois ses études terminées, il renonça k l’état ecclésiastique, auquel il se destinait d’abord, pour se consacrer k des travaux purement littérairesTGregorovius ne tarda point k se faire connaître par des ouvrages qui lui ont assigné un rang distingué parmi les écrivains actuels de l’Allemagne. En 1852, il partit pour l’Italie, parcourut ce pays dans tous les sens et l’étudia à la fois sous ie rapport physique, politique et social. De retour en Prusse, il a continué ses publications, qui se distinguent par leur variété et par une solide érudition. Nous citerons de lui : Werdomar et Wladislas (Kœnigsberg, 1845) ; Vidée du polunisme (1848) ; le Wilhelm Meister de Gœthe envisagé au point du vue de son influence sur la société (Kœnigsberg, 1849), livre dans lequel Gregorovius a non-seulement fait preuve d’une profonde intelligence du grand poëte,

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mais encore a apprécié de la façon la plus originale la société moderne ; Chants polonais et mndgg/irs (Kœnigsberg, 1849) ; la Mort de Tibère (Kœnigsberg, 1851), une de ses œuvres les plus remarquables ; Histoire de l’empereur Adrien et de son temps (Kœnigsberg, 1851) ; la Corse (Siuttgard, 1854, 2 vol.) ; les Poésies de Giovanni Meli de Palerme. trad. en allemand (Leipzig, 1850) ; les Tombeaux des papes à Rome (Leipzig, 1857) ; Euphoscon, poëme épique en quatre chants sur Pompéi (Leipzig, 1858) ; Histoire de la ville de Home au moyen âge (Stuttgard, 1859-1865, 5 vol.), ouvrage qui, par le fond • : omme par les qualités du style, est un véritable modèle d’histoire descriptive ; Histoires et scènes de la vie italienne (Leipzig, 1856. 2 vol.) ; l’Eté du Latinm (Leipzig, 1863) ; Siciliana, excursions à Naples et en Italie (Leipzig, 1805). Ces trois derniers ouvrages, réunis et publiés sous le titre de : Années de voyage en Italie (Leipzig, 1854-1865,3 vol.), doivent être mis au rang des plus remarquables qu’on ait écrits sur l’Italie.

GllËGOROWïCZ (Jean-Kanty), littérateur polonais, né à Varsovie en 1 Sis. Après s’être occupé d’agriculture, il devint, en 1850, collaborateur de la Bibliothèque de Varsovie, et, l’année suivante, principal rédacteur de la Gazette quotidienne et de la Gazette agricole ;il fonda, en 1858, une feuille humoristique intitulée : les Gaudrioles (Wolnê Zarty), qui n’eut qu’une existence éphémère, puis dirigea le Magasin des modes de Varsovie et fit paraître en même temps, k dater de 1860, un journal populaire, le Paysan. Il a publié un grand nombre de romans de mœurs et de romans populaires, qui se recommandent par la’ facilité et la clarté du style, ainsi que par le but moral que leur auteur a toujours en vue : l’amélioration et l’instruction du peuple. Nous citerons, entre autres : Scènes villageoises (1852, 4 vol.) ; Esquisses villageoises &5i, 2 vol.) ; Deux scènes de lu vie de campagne (1854, 2 vol.) ; le Bon économe (1855, 2 vol.) ; Variétés O856, 2 vol.) ; les Noces à la mode du jour, comédie en un acte ; les Bavardages de M. le curé (1861) ; le Tambour de la maison (1826), etc.

GREGORY (Jean), théologien et orientaliste anglais, né k Amersham (comté de Buckinghain) en 1607, mort en 1646. Ses parents étaient fort pauvres et né pouvaient satisfaire Ses goûts précoces pour l’étude. Le jeune Gregory se fit recevoir comme serviteur au collège du Christ, k Oxford, et se distingua promptement’par ses progrès. Il travaillait seize heures par ^jour et ne se délassait qu’en changeant de sujet d’étude. Il apprit ainsi l’histoire, les antiquités, l’hébreu, et put entrer dans les ordres. Protégé par le docteur Brian Duppa, doyen du collège du , Christ, il obtint plusieurs bénéfices, qu’il perdit au commencement de la guerre civile, k cause de ses opinions royalistes. À la même époque, son bienfaiteur mourut. Gregory se retira dans les environs d’Oxford, en proie k la misère, oublié de tous ses amis et ne trouvant plus que dans l’étude quelque sujet de consolation. Il mourut dans cet état misérable, ce qui n’empêcha pas qu’on ne lui fît de somptueuses funérailles. On a de lui : Tableau du droit civil et ecclésiastique (Oxford, 1634, ih-4°) ; Remarques et observations sur quelques passages de l’Écriture sainte (Oxford, 1646J ; Opéra posthuma (Londres. 1650, 1664, 1671, 1683, iîi-40), recueil publié par Jean Gurgany, son ami, et contenant : un Discours sur les soixante-dix interprètes ; Episcopus puerorum in die Innocentium ; De xris et epochis, etc.

GREGORY (Jacques), mathématicien, né à Aberd#en (Écosse) en IG38, mort en 1675. Il inventa, en 1C63, le télescope k réflexion, qui a immortalisé son nom. On a de lui : Optica promota (Londres, 1663) ; Exercitationes géomelricsi (Padoue, 1CGC) ; Vera circuli et hyperbolx quadratwa (Padoue, 1667), qui fut réimprimé la même année à Venise avec un autre traité : Geometrias pars universalis, où l’auteur indique le premier une méthode pour la transformation des courbes. La Société royale I de Londres lui ouvrit son sein ; le gouvernement le nomma professeur k Saint-André, et plus tarda Édimbourg ; l’Académie des sciences de Paris le proposa k Louis XIV pour une des pensions qu’il accordait aux savants les plus illustres de l’Europe (distinction que Gregory refusa par modestie). Les ouvrages mathématiques de J. Gregory appartiennent, les

uns k 1 ancienne géométrie, les autres k la géométrie des indivisibles. Les derniers, qui pourraient seuls offrir de l’intérêt aujourd’hui, sont bien au-dessous de ceux de Barrow et de Wallis/Le seul titre, très-sérieux, il est vrai, de M. J. Gregory k l’estime de la postérité consiste donc dans l’invention du télescope k réflexion, Newton s’étant borné, en 1666, k modifier l’instrument imaginé par notre auteur. Dans le télescope de Gregory, le miroir sphérique destiné k recevoir directement les rayons émanés de l’astre était percé en son centre d’une petite ouverture circulaire, par laquelle passaient ces rayons après leur réflexion sur le petit miroir, avant de se rendre k l’oculaire. Newton s’est borné k incliner de 45 degrés l’axe du petit miroir sur celui du grand, de façon kpom-r. ; r placer l’oculaire sur un côté de 1 appareil, <>. À éviter ainsi une déperdition inutile de lumière. Le principe sur lequel repose la construction de

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l’instrument, et dont Herschell a encore depuis modifié l’application, appartient tout entier k Gregory.

’ GREGORY (David), neveu du précédent, né k Aberdeen’en 1661, mort k Maidenhettd en 1708. Il fut aussi mathématicien et astronome. Ses principaux ouvrages sont : Exercitatio .géometrica de dimensione figurarum, etc. (Édimbourg, 1C84) ; Catoptricx et dioptrie ;» sphsericas Elementa (Oxford, 1695) ; enfin Astronornissphysiess etgéometricm Elementa (Oxford, 1702). Il était professeur de mathématiques k Édimbourg.,

Son Astronomie est une simple exposition du système du monde d’après Newton. L’auteur s’y borne k suivre son grand modèle et k chercher k rendre plus élémentaires les démonstrations du livre des Principes et celles de la théorie des comètes de Halley, Il reprend, k la manière d’Huyghens, la description des apparences qu’offrirait le mouvement de notre système planétaire observé de différents postes.

GREGORY (Jean), médecin et moraliste, petit-fils du précédent, né k Aberdeen en 1724 mort en 1773. Il fut professeur k Édimbourg et premier médecin du roi pour l’Écosse. Nous ne citerons de lui que les ouvrages suivants, traduits en français : Essai sur Tes moyens de rendre les facultés de l’homme plus utiles à son bonheur, trad. par Ml’a de Kéralio (1775, in-12) ; Observations sur les devoirs et ta profession du médecin, trad. par Verlac (1784, in-12) ; Legs d’un père à ses filles, trad. par Bernard (1781) et par l’abbé Morellet (1774 et 1800, in-12). Ses Œuvres complètes ont été publiées k Édimbourg (1788, 4 vol. in-4o).-Son fils, Jacques Grkgory, médecin, né k Aberdeen en 1753, mort en 1821, professa sou art k Édimbourg et devint membre de la Société royale de cette ville. On a de lui, entre autres écrits : Conspectus mediçinx theoretiiss (Édimbourg, 1776-1782, in-8o) ; PItilosophical and literary Essnys (Édimbourg, 1792, 2 vol. in-8»).

GREGORY ou GREGORJ (Joseph-Antoine de), comte de Marcorkngo, administrateur italien, né k Crescentino, près de Verceil, en 1687, mort dans cette ville en 1770. Lorsqu’il eut achevé ses études de droit, il reçut une place de juge dans-sa ville natale, puis fut nommé, en 1713, vice-auditeur général de guerre dans la Sicile. De retour en Piémont, Gregory devint successivement juge mage dans la vallée de Lucerne (1721), premier officier des finances (1730), intendant de l’armée, intendant de la maison du roi (1736), et enfin intendant général des finances du royaume (1740). En 1751, le roi Charles-Emmanuel lui ’ donna, avec le titre de comte, les fonds nécessaires pour acheter la terre de Marcorengo. On a de lui quelques écrits : Projet pour une nouvelle fabrication des monnaies (1731) ; Sur le moyen propre à procurer des pâtes d’argent (1740) ; Avis sur le système qu’il convient d’adopter pour ta valeur des monnaies (1756), etc.

GREGORY ou GREGORJ (Charles-Emmanuel de), théologien et archéologue italien, fils du précédent, né k Crescentino en 1713, mort k Turin en 1789. Il fit partie de l’ordre de saint François, fut vicaire tjénéral des couvents du Piémont et conseiller du saint office (1781). Gregory a publié ('Antichita di Crescentino (Turin, 1770) et composé quelques autres écrits restés manuscrits. — Son frère, Jean-Dominique de Gregory, né k Turin en 1731, mort en 1802, entra dans la congrégation des onuoriens de Saint-.Philippe. Il est l’auteur de Fables morales (Turin, 1770,2 vol. in-12), qu’il publia sous le nom de Basilio Grazioso. — Le neveu des précédents, Jean-Laurent de Gregory, né k Turin en 1746, mort dans cette ville en 1817, fit ses études de droit, voyagea en France, en Angleterre, en Allemagne, puis fut, sous la dotninatioE française, préfet du département rie la Stura (1801) et sénateur (1803-1814). On lut doit une Statistique du département de la Stura.

GREGORY (George), théologien et littérateur, né k Edernin (Irlande) eu 1754, mort en 1808. Il fut placé dans une maison de commerce ; mais ses goûts le poussaient vers une autre carrière, celle des lettres. Il reprit et continua ses études k l’université d’Edimbourg, fut admis au ministère sacré et nommé pasteur k Liverpool en 1778. Quatre ans après, il alla’remplir les mêmes forretions k Londres, k l’église de Saint-Gilles de Cripplegate. La dernière paroisse qu’il desservit fut celle de Westham, dans le comté d’Essox, et c’est là qu’il mourut. Il a consacré tous ses efforts k l’abolition de la traite des nègres. On a de lui : Essais historiques et inoraux (1785, in-S° ; 1783, 2 vol. in-8u) ; Leçons sur la poésie sacrée des Hébreux (1787, 2 vol. in-8o) ; Vie de Chatterton, avec des notes critiques sur son génie et ses écrits (1783, in-8o) ; Histoire de l’Église (1788-1795, 2 vol, in-8o) ; économie de la nature, expliquée et éclaircie d’après les principes de la philosophie moderne (1790,3 vol. III-8°) ; Dictionnaire des arts et des sciences (1806, 2 vol’, in-4o) ; Leçons astronomiques et philosophiques à l’usage de la jeunesse anglaise (1797, in-12), etc.

GREGORY ou GREGORJ (Jean-Gaspard de), écrivain et magistrat italien, né en Piémont en 1769, mort à Turin en 1846. Docteur en droit en 1792, il suivit quelque temps la car-