Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/304

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attendit au lendemain, à trois heures de l’après-midi, pour se décider à une sérieuse recherche, pour envoyer sur leurs traces, désormais confuses et trompeuses, un corps d’année qui ne pouvait plus que les suivre à tâtons et très-difficilement les atteindre. Voilà quelle aurait été l’une des premières causes du succès de la manœuvre audacieuse de Blücher, et ce qui lui ouvrit toute large la route de Saint-Lambert et de Planchenoit.

Grouchy ne prévit pas, sans doute, la jonction ; mais Napoléon ne la prévit pas davantage, voilà ce qui paraît établi ; il croyait les Prussiens en pleine retraite, et il envoya son lieutenant a leur poursuite, sans instruction précise, sans que rien dénotât chez lui l’idée de s’appuyer sur les divisions Grouchy et d’agir de concert.

Grouchy aurait dû, dit-on, marcher au canon, vers Waterloo ; mais, outre que ses ordres ne lui prescrivaient rien pour une telle éventualité (et l’on sait que les prescriptions impérieuses de Napoléon glaçaient toute initiative chez ses généraux), rappelons, encore une fois, qu’il croyait avoir toute l’armée prussienne non loin de lui, et qu’en abandonnant sa position il pouvait craindre de lâcher la proie pour l’ombre et d’entraver les combinaisons de l’empereur. Son erreur prouve qu’il a manqué de tact militaire et d’habileté ; mais cette erreur admise, il pouvait très-légitimement se croire dans la lettre et dans l’esprit de ses instructions.

Et, maintenant, que fût-il arrivé s’il avait dirigé son corps d’armée sur le lieu de l’action ? Ici nous sommes en pleine conjecture. Cependant, il y a un fait capital, qui permet de supposer avec quelque vraisemblance que l’issue de la bataille n’aurait probablement pas été changée.

En effet, Blücher avait pris ses dispositions de marche à la pointe du jour (qu’on n’oublie pas que nous sommes en juin) pour acheminer son armée sur Waterloo, et cependant ses bataillons n’y arrivèrent qu’à quatre heures, et successivement jusqu’à sept heures et demie. Or Grouchy, qui n’avait aucun ordre pour prendre part à la bataille du 18, et qui n’aurait pu y songer qu’à midi passé, quand il entendit les premiers grondements lointains du canon, serait certainement arrivé longtemps après Blücher, et peut-être après la fin du terrible combat. Il faut ajouter que, par un contre-temps fréquent à la guerre, il ne reçut aucune des dépêches que Napoléon lui envoya assez tard dans la journée, soit que les estafettes eussent été prises ou tuées, soit qu’elles eussent passé à l’ennemi.

Nous ne pousserons pas cette analyse au delà de ce qui était nécessaire pour donner une idée du rôle de Grouchy, évidemment dénaturé, et dont la gravité a été exagérée à ce point que les fictions populaires lui font supporter tout le poids de la responsabilité, dans la terrible défaite de Waterloo.

Après l’écrasement de notre armée, Grouchy fit la seule chose qui restait à faire à un capitaine vigilant : il opéra sa retraite en bon ordre, se retira sur Paris, où il fit proclamer Napoléon II au milieu de ses troupes, et n’abandonna le commandement que devant le mauvais vouloir de ses généraux.

Proscrit par la Restauration, il passa aux États-Unis, revint en France en 1821, ne put obtenir d’être employé dans la guerre d’Espagne (1823), et ne fut rétabli dans sa dignité de maréchal de France qu’après la révolution de Juillet. Appelé par Louis-Philippe à la Chambre des pairs, il vota avec l’opposition modérée, et ne voulut prendre aucune part aux débats du procès d’avril 1834. Depuis 1815 jusqu’à la fin de sa vie, il eut à répondre aux attaques les plus passionnées et souvent les plus injustes, pour sa conduite dans la dernière guerre de l’Empire. Voici les principaux écrits qu’il a publiés à cette occasion : Observations sur la Relation de la campagne de 1815, du général Gourgaud (1810, in-18) ; Réfutation de quelques articles des Mémoires du duc de Rovigo (1829) ; Influence que peuvent avoir sur l’opinion les documents relatifs à la bataille de Waterloo publiés pur le comte Gérard (1830) ; Plainte contre le général Berthezène (1840) ; Fragments historiques (1840).


GROUCHY (Alphonse-Frédéric-Emmanuel, marquis DE), général français, fils du précédent, né à Villette (Seine-et-Oise) en 1789, mort en 1864. Élève de l’École militaire de Fontainebleau, il entra comme sous-lieutenant dans les dragons en 1806, fit les campagnes de Pologne, d’Espagne, d’Allemagne, de Russie, se distingua particulièrement pendant la campagne de Saxe, reçut le grade de colonel en 1813, fut mis en non-activité par le gouvernement de la Restauration, et passa alors, avec son père, aux États-Unis. Après la révolution de 1830, il fut nommé maréchal de camp (1831), général de division (1842), et fut chargé de divers commandements à l’intérieur. Élu membre de l’Assemblée législative dans la Gironde en 1849, le général Grouchy y vota avec la majorité, soutint la politique qui devait aboutir au crime de décembre. En 1852, il obtint un siège au sénat.


GROUCHY (Ernest-Henri, vicomte DE), homme politique, né à Paris en 1808. Il se fit recevoir à l’École polytechnique, d’où il sortit pour entrer dans les ponts et chaussées ; mais, bientôt après, il donna sa démission d’ingénieur, fut nommé sous-préfet à Cambrai en 1830, et remplit successivement les mêmes fonctions à Bayeux et à Montargis. Révoqué après la révolution de 1848, il fut, dès le commencement de 1849, appelé à la préfecture du Gers, puis à celle d’Eure-et-Loir qu’il occupa jusqu’en 1854. En 1857, il entra, avec l’appui du gouvernement impérial, au Corps législatif comme député du Loiret, où il fut réélu en 1863 ; mais, cette fois, contrairement au désir de l’administration, qui avait choisi un autre candidat. Appuyé de nouveau par l’administration aux élections de 1869, il échoua contre le candidat démocratique.


GROUCHY (Sophie DE), femme auteur française. V. Condorcet (Mme DE).


GROUETTE s. f. (grou-è-te — du germanique : anglo-saxon grut, farine grossière, anglais grout, même sens, ancien haut allemand gruzi, allemand gruze, grain mondé, gruau, toutes formes qui se rattachent probablement à la racine sanscrite gar, broyer, être broyé, d’où aussi le grec guris, fine farine, et le principal nom européen du grain : latin granum, irlandais, grau, etc.). Agric. Terre argileuse, mêlée de pierres, et peu propre à la culture des céréales. || On dit aussi grou s. m.


GROUETTEUX, EUSE adj. (grou-è-teu, eu-ze — rad. grouette). Agric. Qui est de la nature de la grouette : Terrain grouetteux.

GROUGROU s. m. (grou-grou). Bot. Espèce de palmier, qui croit en Amérique.

— Encycl. Le grougrou est un petit palmier, dont le stipe est armé d’épines de om,10 à om,15 de longueur. Il croît abondamment aux Antilles et dans l’Amérique centrale ; les montagnes de l’île de Grenade en sont couvertes. Le chou ou bourgeon terminal est bien plus estimé que celui du palmier franc, mais moins que celui du palmier épineux proprement dit. Les fruits, qui sont réunis en grappes, ont le volume d’une pomme ordinaire. À l’intérieur, on trouve un noyau un peu plus gros qu’une noisette, noir, poli et très-dur, renfermant une amande blanchâtre, coriace, insipide et indigeste. Les naturels la mangent néanmoins, et ils en extraient une huile dont ils se frottent le corps.

GROUILLANT, ANTE adj. (grou - Uan, an-te ; Il mil. —rad. grouiller). Fam. Qui grouille, qui remue, qui s’agite ensemble, en parlant d’objets nombreux : Des insectes

GROUILLANTS. Des CCTS GROUILLANTS.

GROUILLER v. n. ou inir. (grou-llé ; II mil. — Diez t.re ce mot du germanique : ancien haut allemand grubilân, bas allemand grubeln, fouiller, fourmiller, picoter. Diez pense que l’on peut aussi rapporter grouiller à l’ancien haut allemand crewelon, grouiller, démanger, allié peut-être à la racine sanscrite /car, car, blesser, couper, piquer, restée vivante, avec une foule de dérivés, dans laplupart des langues aryennes. Scheler propose, pour expliquer ce mot, le Scandinave krulla, brouiller, mettre en désordre. Il est possible aussi, selon lui, que grouiller soit une contraction de gravonitler, forme qui appartient au dialecte du Berry, et qui est tirée de graver, comme grabouiller vient de l’allemand graber, creuser, fouiller, d’où directement le français graver. D’après M. Littré, les emplois du verbe grouiller en paraîtraient faire une forme dérivée de crouler, qui, dans l’ancien français, et encore aujourd’hui dans certains lieux, signifie agiter, remuer. Molière l’a plusieurs fois employé dans ce sens). Fourmiller, s’agiter ensemble et en grand nombre : Les vers grouillent dans ce fromage. Le peuple grouille dans les rues.

Au cœur d’un vieux faubourg, labyrinthe fangeux, Où l’humanité grouille en fermenta orageux. On voit un chiffonnier qui vient, hochant ia tète, Battant et se cognant aux murs comme un poète.

BlQDEI.AIKE.

— Par ext. Produire des borborygmes : Le ventre lui grouille comme s’il n’avait rien mangé de trois jours.

GROULARD s. m. (grou-lar). Ornith. Nom vulgaire du bouvreuil et du traquet.

GROULART (Claude), magistrat français, né à Dieppe en 1551, mort à Rouen en 1607. Groulart est certainement une des figures les plus intéressantes du xvie siècle, un do ces esprits comme l’histoire en.fait connaître quelques-uns, qui sont nés trop.tôt pour leur temps, et qui trahissent, par l’étendue de leurs facultés et la largeur de leurs aspirations, des hommes dévoyés dans le milieu où ils ont vécu. Après des études faites à Valence, sous le célèbre Cujas, études où il ne se distingua, s’il faut en croire son condisciple de Thou, que par sa paresse et son ignorance, il dut quitter la France, après la Saint-Barthélémy, et se réfugia à Genève, auprès de Scaliger. Cet exil de Groulnrt a fait supposer qu’il avait adopté les principes de la Réforme ; le fait n’est pas certain, et il est encore rendu plus douteux par cette circonstance que Groulart devait plus tard insister auprès de Henri IV pour le décider à abjurer le protestantisme. Ce qui est infiniment probable, c’est que Groulart était dès lors indifférent à toute forme religieuse, et qu’il était d’avis, lui aussi, que la. tranquillité de l’État valait bien une messe. Appelé au conseil du roi Henri III, puis au parlement de Rouen, il n’eut, dans cette dernière situation, que deux, objets en vue ■ : combattre la tyran GROU

nie et les exactions royales, redonner la vie a cette assemblée provinciale qui l’avait alors perdue, et qui eût pu être un si u île contrepoids au pouvoir central. Il livra donc une guerre incessante aux favoris du roi et au roi lui-même, qui écrasaient d’impôts toutes les provinces, pour satisfaire leur avidité. Devenu premier président, et fort de l’autorité que lui donnait cette dignité, il osa un jour dire au roi : « Sire, il y a bien des degrés pour monter au trône, il n’y en a pas pour en descendre. »

Ce fut par les soins de Groulart que la célèbre coutume de Normandie, presque complètement mise en oubli, fut de nouveau rédigée, revisée et solennellement promulguée.

Quand Henri III eut été assassiné, le président Groulart fonda sur Henri IV de grandes espérances. Il travailla et réussit à le faire proclamer en Normandie, malgré l’opposition des ligueurs et du clergé. Mais Groulart s’aperçut bientôt que l’économie n’est pas une vertu royale : Henri IV ajouta de nouveaux impôts à ceux qu’avait perçus Henri III. Groulart n’épargna pas les remontrances. Le bon roi y répondit, tantôt en riant, tantôt en se fâchant ; mais la marche des choses n’en fut pas sensiblement modifiée. Abreuvé de dégoûts, désespéré de voir les factions relever la tète, effrayé de tous les complots qui éclataient contre la vie du roi, Groulart, qui avait rêvé pour son pays une ère de paix et de bonheur, se sentit profondément découragé et mourut de chagrin.

C’était un homme profondément instruit et possédant des connaissances très - variées. Protecteur des lettres dans sa province, il avait relevé l’Académie des Palinods et avait écrit, outre plusieurs ouvrages perdus : une traduction de trois Harangues de Lysias, insérée dans le recueil de Henri Estienne (1575, in-fol.) ; Voyages en cour, imprimés en 1826, par M. de Monmerqué. La ville de Rouen avait élevé à Groulart et à sa femme deux magnifiques statues en marbre blanc, que l’on conserve au palais de justice de cette ville.

GROUP s. m. (group — mot anglais, qui vient lui-même du français groupe). (Joinm. Sac cacheté, qui contient de l’or ou de l’argent monnayé, en que l’on expédie à un correspondant.

GROUPAGE s. m. (grou-pa-je — rad. grouper). Cheui. de fer. Action de réunir des colis appartenant à divers, pour en faire une seule expédition : La faculté du groupage est laissée à certains intermédiaires. Le groupage n’est interdit par aucune disposition de loi, et il procure aux groupeurs un bénéfice légitime. (Caillaux.)

GROUPE s. m. (grou-pe — altérât, du mot croupe, pour signifier objet ramassé. Cependant Scheler demande si l’italien gruppo, qui répond au français groupe, ne peut pas aussi bien découler directement de l’allemand kluppe, qui, d’après Sanders, présente la même valeur, signifiant proprement choses réunies, agglomérées, et dont la forme nasalisée est klùmper, même sens. Ce kluppe est identique avec l’anglais club, société, et pourrait peut-être appartenir à la même famille que le sanscrit kula, troupe, multitude). Réunion de plusieurs personnes ou de plusieurs choses dans un mémo lieu : Un Groupe de danseurs, de curieux, de baduuds, de fumeurs. Un groupe de maisons, de rochers. Dans un groupe d’enfants, il y a toujours un chef de file, un meneur. (Mme Monmarson.) Par ext. Société d’hommes vivant sous

des lois communes ou ayant les mêmes mœurs, ou le même langage, ou la même origine : Si le principe du nationalisme est vrai, il implique l’indépendance et l’autonomie des moindres groupes comme des plus vastes agglomérations. (Proudh.)

— Classe d’êtres, d’objets de même nature : Les éponges forment un groupe d’animaux fort bizarres. Le groupe pélasgique comprend les idiomes parlés par les peuples de la Grèce et de l’Italie, dont les Pélasyes constituaient le noyau. (A. Maury.)

— B.-arts. Réunion d’êtres ou d’objets formant un ensemble pour le regard : Le Groupe de Laocoon. On a dit que le prétendu gladiateur mourant avait appartenu au même groupe que la Niobé. L’artiste sage est économe de groupes. (Dider.) Un sculpteur ne sait guère' quelle sera la valeur du groupe qu’il a rêoé qu’après l’avoir modelé. (Fr. Arago.)

— Mus. Notes réunies par leur queue, au moyen d’une ou de plusieurs barres, il Cordes accordées à l’unisson ou à l’octave, et qui doivent résonner ensemble.

— Lexicogr. Lettre ou ensemble de lettres placées au haut des colonnes d’un dictionnaire, pour indiquer l’initiale ou les initiales des mots que la colonne contient : Les groupes sont nécessaires pour la recherche des mots d’un dictionnaire, il Ensemble des mots qui ont la même initiale ou les mêmes initiales : Le groupe A. Le groupe BL.ie groupe GROU.

— Géol. Ensemble de roches de constitution identique : Groupb crétacé.

— Encycl. B.-arts. On désigne sous le nom général de groupe la réunion de plusieurs figures ou animaux peints ou sculptés ; mais ce mot s’applique surtout à la sculpture, la peinture représentant presque toujours plusieurs personnages dans un même tableau.

GROU

Dans ce dernier cas, le mot prend un caractère plus précis, et désigne la réunion de figures qui accomplissent ur.e action commune, qui sont assez étroitement rapprochées les unes des autres, qui sont groupées ; aussi un tableau peut-il contenir plusieurs groupes, occupant chacun un plan différent.

Le groupe est considé.-é, non sans raison, comme la partie la plus difficile de la sculpture. En ell’et, le groupe doit présenter, non-seulement sur sa face principale, mais sur toutes ses autres faces, un agencement heureux et harmonieux de l.gnes, un ensemble d’un bel effet, et si ce résultat est déjà malaisé à obtenir pour une seule statue, la difficulté se complique singulièrement s’il faut en agencer plusieurs. On doit, en outre, relier les personnages les uns aux autres, afin de les faire concourir à une action commune, et c’est encore une gêne de plus ; aussi beaucoup d’artistes, même d’tn assez grand talent, n’ont-ils jamais osé aborder le groupe. Parmi les groupes, il en est de deux sortes : les groupes plastiques, et les groupes dramatiques. Les premiers son’, formés de figures placées les unes à côté des autres, de manière à obtenir le mouvei lent le plus propre à faire valoir la beauté plastique de chacune, sans qu’elles aient pour lien d’autre action qu’une occupation banale, telle que la lecture, la danse, etc. De ce nombre sont les trois Grâces, tantôt au repos, tantôt exécutant un menuet ; les trois déesses posant pour conquérir la pomme d’or que doit décerner Pans, etc. Le groupe dru natique est formé de personnages ou d’animaux eu mouvement, agissant, exprimant par lojr action des sentiments divers, éloquents, pathétiques, présentant un spectacle émo ivant, dans lequel l’intérêt plastique ne lient que la seconde place. Tels sont les lutteurs qui s’étreignent corps à corps, les rauscl s gonflés, serrant étroitement les chairs, emportés par une même fougue ou par une même colère. Le plus beau modèle de ce genre de groupe est le Laocoon. Celui que l’on a désigne jusqu’à nos jours sous le nom de Pstus et Ame, et dans lequel les critiques contemporains ont reconnu un Gaulois se tuant après avoir donné la mort à sa femme, mériterait peut-être encore mieux le premier rang.

Citons, parmi les groupes les plus célèbres que nous a laissés la statu lire antique : les Dioscures, Hercule et Anlee, les Lutteurs de Florence, et, parmi ceux ds l’art moderne : Persée enlevant Andromède, de Benvenuto Cellini ; le Milon de Crotoie de Puget, les Lutteurs de M. Uthis, la Danse de Carpeaux, quelques groupes d’animaux ie Barye, comme le Tigre et le crocodile, etc. Des articles.-péciaux sont consacrés à chacun de ces chefsd’œuvre.

GROUPÉ, ÉE (grou-pé) part, passé du v. Grouper. Disposé en groupe : Les fruits du bananier sont groupés comme les doigts d’une main. (B. de St-P.)

— B.-arts. Formant un groupe : Des figures bien groupées.

GROUPEMENTS, m. (groi-pe-man-rad. grouper). Action de grouper état des objets groupés : Le groupement les figurej a’un tableau. Le partage arbitrait e des territoires a fait place a des groupements fondés sur la nature des choses. (Ed. Sehersr.j

GROUPER v. a. ou tr. (grou-pé — rad. groupe]. Réunir en groupe : GROUPER des soldats au coin d’une rue.

J’aimais l’essaim d’oiseau : : funèbres Qui sur les toits, dans tes ténèbres. Vient grouper ses noirs bataillons.

V. Huoo.

— Fig. Assembler, classer, combiner : Grouper des mois, des phrastr, des idées, des faits, des événements. L’art te grouper ses paroles et ses pensées exige que les pensées, la phrase et la période s’encudrent de leurs propres formes. (J. Jouberl.)

— B.-arts. Disposer eu gro ipe : Groupkr des figures. Watteau a réussi dans les petites figures qu’il a dessinées et qi.’il a très-bien groupées, mais il n’a jamais rien fait de grand ; il en était incapable. (Volt.)

— v. n. ou intr. Être combiné dans un groupe, ou de façon k former un groupe : Ces figures groupent avec beaucoup d aisance. Dans le Bélisaire, la femme, l’enfant et le vieillard groupent parfaitenie.it  ; mais le soldat ne groupe ni avec eux ni avec les personnages peints dans te lointain. ^’. Joubert.)

Se grouper v. pr. Se réunir en un ou plusieurs groupes : Les auditeurs >e groupaient e»i grand nombre autour de l’orateur. Il S’assembler, se réunir pour vivre ensemble ; se former en société distincte : Les hommes se groupen-t naturellement dans les lieux dont la fertilité Jeur assure une nourriture abondante. (A. Maury.) La tendance des peuples est de se grouper par races, piur en venir ù se grouper par continents. (V. Hugo.)

— Antonymes. Disséminer, séparer.

GROUPEUR s. m. (grou-peur — rad. grouper). Comin. Commissionnaire dont l’industrie consiste à grouper les coli », au moment de leur expédition, afin de ne payer que le prix minimum du transport.

GROUPURE s. f. (grou-pu-re — rad. grouper). Techii. Défaut que présentent quelquefois les étoffes, et qui provient de cô que,