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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/366

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1620

GUIL

tagne, par ordre do son frère, le duc François 1".

GUILDRE s. f. (ghil-dre). Pèche. Syn : de

GUULDRE-

GUII.HE {Henri -Chnrles), littérateur et poète français, né à Villemagne (Aude) en 1756, mort en 1842. Il profess» la rhétorique chez les doctrinaires de Carcassonne, la philosophie à Lodève, puis se rendit, au commencement delà Révolution, à Bordeaux, où, pour vivre, il donna des leçons particulières. Par la suite, Guilhe obtint la chaire municipale de commerce et fut enfin appelé à administrer l’École royale des sourds-muets

dans la même ville. Il avait soixante-quatorze ans lorsqu’il épousa Eugénie de Morian, parente du ministre Martignac. Parmi ses ouvrages nous citerons : Études sur l’histoire de Bordeaux (in-8°) ; Histoire de Toulouse et du Lauraguis (in-S°) ; Histoire de Carcas.sonne ; Histoire de Villemagne, etc. On lui doit aussi plusieurs ouvrages élémentaires à l’usage des sourds-muets. Il a laissé des poésies languedociennes : le Covnfessioiinat, en 4 chants ; Las Quatre Sasous, en 4 chants ; Las quatre

Îiartidas del jour ; l’Art pouético, en 2 chants ; e Loup garou, en 4 chants, etc., qui n’ont point été publiées : elles sont d’ailleurs dépourvues d’originalité.

GU1LHEM (Pierre-Victor), général français, né k Saini-Giout’S-de-Maremie (Landes) en 1815, mort le 30 septembre 1870. Il était clerc de notaire lorsque, à dix-neuf ans, il s’engagea dans l’armée et passa en Afrique. Sa brillante conduite à l’affaire de Mouzaïa lui valut le grade de sous-lieutenant (1840). Capitaine en 1848, chef de bataillon en 1854, il prit part à la campagne de Crimée, puis il fit, avec le grade de colonel, les guerres d’Italie(1859)etdu Mexique. En 1867, Guilhem fut nommé général de brigade. Ce brave officier, qui comptait vingt campagnes et plusieurs blessures, fut mortellement blessé pendant le siège de Paris par les Allemands, en commandant une brigade au combat de Chevilly.

GU1LIIEM-DU-DÉSERT (SAINT-), village et commune de France (Hérault), cant. d’Ancône, arrond. et à 36 kilom. N.-O. de Montpellier, sur l’Hérault, au centre d’un amphithéâtre de montagnes ; 849 hab. Ce village doit son origine et son nom à une abbaye qu’y fonda, vers l’an 804, saint Guilhem ou Guillaume, parent de Charlemagne. L’église du monastère, devenue église paroissiale, a été classée parmi les monuments historiques. Sur la pente d’une montagne qui domine le village, s’élève une curieuse tour carrée dite Cabinet du géant. Belles grottes dans les environs.

Les gorges do Saint-Guilhem, de 200 à 300 mètres de profondeur, sont très-belles et très-pittoresques. L’Hérault y roule avec fracas ses eaux limpides au pied de superbes rochers.

GU1LHEN DE CASTRO, auteur dramatique espagnol. V. Castro.

GU1LIIEIIMY (Jean-François-César, baron de), homme politique français, né dans le Languedoc vers 1750, mort en 1829. Il avait été successivement conseiller au présidial de Castelnaudary, lieutenant particulier (1783) et procureur du roi (1784), lorsqu’il fut élu membre des états généraux en 1789. Guilhermy siégea dans cette assemblée fameuse parmi les partisans de la royauté absolue et parmi les plus fougueux adversaires des idées nouvelles. Il fut condamné à trois jours d’arrêts pour avoir qualilié d’assassin et de scélérat Mirabeau, qui demandait qu’on arborât sur nos vaisseaux le drapeau tricolore ; signa les protestations des 12 et 15 septembre 1790, et émigra peu de temps après la session. Il se rendit alors en Allemagne, suivit en 1795 Louis XV111 en Italie, puis kMiltau où il fut un des témoins du mariage du duc d’Angouléme avec sa cousine Madame, fiile de Louis XVI (1799), passa en Angleterre en 1803, se mêla activement k toutes les intrigues des royalistes et revint en Franco en 1814. Louis XVIII, qui avait fait de Guilhermy un de ses confidents intimes, le nomma maître des requêtes au Conseil d’Eiat et l’envoya, en qualité d’intemiant, à la Guadeloupe. Là, il entra bientôt en rivalité avec le contreamiral Linois, ce qui amena dans l’administration de la colonie des désordres de tout genre. Lorsque la nouvelle du retour de Napoléon en France arriva aux Antilles, Guilhermy parvint à maintenir à la Guadeloupe l’auturiie royale ; mais, au mois de juin 1815, devant un mouvement impérialiste dirigé par le colonel Boyer, il se vit contraint de fuir, se rendit à Capes cire, puis aux Saintes, sollicita l’intervention de l’amiral anglais Leith, qui s’empara de la Guadeloupe au mois d’août, et revint alors dans cette île. Au commencement de 1816, il fut remplacé comme intendant par Foullon d’Ecolier et retourna en France, où il reçut de Louis XVIII le titre de baron, celui de conseiller-maître et la présidence de la cour des comptes. Il a laissé en manuscrit des Itreherches historiques, dans lesquelles il s’est attaché à démontrer l’identité d’origine de la seconde et de la troisième race des rois de France. On en trouve un fragment dans les Dernières aimées de Louis XVI de Hue (Londres, 1806).

GUILHERMY (Roch-François-Marie-Nolas GUIL

que, baron de), archéologue français, né à Londres en 180S, est fils du précédent. Il obtint en 1829 un emploi au ministère des finances, et devint en 1846 conseiller référendaire à la cour des comptes. M. de Guilhermy est membre du comité des monuments historiques. Outre plusieurs mémoires et notices publiés dans la Reouedes soriétes savantes, les Annales arckéologii/ues, la Bévue d’architecture, etc., il a fait paraître : Monographie de l’église royale de Saint-Denis, tombeaux et figures historiques (1848) ; Itinéraire archéologique de Paris (1855) ; Description de NotreDame, cathédrale de Paris (1856), avec M. Violiet-le-Duc ; la Sainte-Chapelle de Paris (1857, in-fûl.), etc.

GUILIDIVE s. f. (ghi-li-di-ve). Pêche. Syn. de uukldkb.

GUILIELMA s. m. (gui-lièl-ma). Bot. Genre d’arbres de la famille des palmiers, tribu des cocoïnées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les régions chaudes de l’Amérique du Sud.

GU1LLAC, village et comm. de France (Morbihan), cant. de Josselin, arrond. et à 7 kiloin. de Plqermel, près du canal de Brest et de l’Oust ; 1591 hab. Sur le bord de la route de PloSrmel, près du village, se dresse un obélisque de granit portant en français et en breton une inscription commémorative du fameux combat des Trente.

GUILLAGE s. m. ghi-lla-je ; Il mil. — rad. guiller). Techn. Action delà bière qui guille, qui fermente et jette sa levure.

GUILLA1N (Simon), statuaire français, né à Paris en 1581, mort en 1658. Fils d’un sculpteur médiocre, qui s’était fait connaître cependant sous le nom de Martin Cambrai, du lieu de sa naissance, Simon put se livrer de très-bonne heure à son goût pour la sculpture, et, après avoir appris, dans l’atelier de son père, les premiers éléments du dessin, il alla faire en Italie un complément d’études. À son retour, il jouissait déjà d’une certaine réputation, et des travaux considérables lui furent confiés. Il avait une facilité prodigieuse. La plus considérable de ses œuvres, d’après d’Argenville, est le monument qui fût élevé à la gloire de Louis XIII et de Louis XIV sur le pont au Change, achevé en 1647... Louis XIV y est représenté à l’âge de dix ans, élevé sur un piédestal, et la Renommée le couronne de lauriers. Il à Louis XIII à sa droite et la reine Anne d’Autriche à sa gauche. Ces deux figures de bronze, appliquées sur un fond de marbre noir, sont grandes comme nature, et très-bien jetées. Ce morceau de sculpture et d’architecture est maintenant au Louvre, salle de la Renaissance. À Saint-Gervais, deux grandes figures, Saint Cernais et Saint Protais, se recommandent par des qualiiés décoratives. Mais les Evangélistes, placés trop haut au fronton et aux angles du portail, manquent de perspective et ne produisent point l’effet voulu. Le Mausolée de Charlotte-Catherine de La Trémoille, veuve de Henri Ier, prince de Condo, placé autrefois dans le chœur du couvent des filles de l’Ave-Maria, et qu’on voit aujourd’hui au inusée de la Renaissance, est d’un’ensemble bien entendu ; l’ornementation en est sévère et de bon goût, l’exécution excellente. Dans l’intérieur de l’église de la Sorbonne et dans les décorations extérieures, Guillain a aussi sculpté quelques grandes figures en pierre. On remarque, dans toutes ses œuvres, desijualités sérieuses et une véritable habileté de main ; toutefois, elles manquent de l’originalité pénétrante qui fait les grands artistes.

GUILLAIN (Charles), marin français, né en 1808. Il entra dans la marine k quatorze ans, devint enseigne en 1828, lieutenant en 1835, capitaine de corvette en 1842, capitaine de vaisseau en.lS50, et il a été depuis lors commandant de la division des équipages de la ilotte k Lorient (1858), gouverneur de la Nouvelle-Calédonie (1861) et commandant en chef

de la division navale. En 1868, il a été promu contre-amiral. Ce savant marin a publié, outre des articles dans la Itevue coloniale, dans les Annules de la marine, etc. : Documents sur l’histoire, la géographie et le commerce de la partie occidentale de Madagascar (1845) ; Documents sur l’histoire, la géographie, le commerce de l’Afrique orientale (1856-1857, 2 vol. in-su) ; Voyige à la côte orientale d’Afrique (1846-1847, 3 vol. in-8<>, avec atlas).

GUILLANDOUS s. m. (ghi-llan-dou ; II mil.). Vitic. Variété de raisin.

GUILLANNÉE s. f. (ghi-lla-né ; Il mil.de gui et année). Cérémonie qui se pratique à ta veille du nouvel an, dans le midi de la Fiance, et qui consiste à aller de maison en maison chanter des complaintes ou légendes, pour recevoir des cadeaux de nouvelle année. Il V. oui.

GUILLANT, ANTE adj. (ghi-llan, an-te ; Il mil. — rad. guiller). Techn. Qui jette sa levure, en parlant de la bière : Bière guil-

LANT13. Liquide GUILLANT.

GU1LLARD (Nicolas-François), auteur dramatique français, né à Chartres en 1752, mort en 1814. Il débuta, k l’âge de dix-neuf ans, par une épitre sur l’exil du duc de Choiseul, pièce qui lui valut la protection de ce ministre. Pendant un assez long temps, Guillard, qui s’était lié avec l’élite des littérateurs de l’époque, entre autres avec Collin d’Har GUIL

leville, l’abbé Barthélémy, Favard fils, etc., se contenta d’écrire quelques pièces fugitives, qui n’ajoutèrent pas beaucoup à sa réputation, et ce ne fut qu’en 1779 que le hasard vint décider de sa vocation pour la tragédie lyrique. Il assista à une représentation A’Iphigénie en Aulide, qui excita en lui un tel enthousiasme, qu’il conçut le plan d’une Iphigénie en Tauride et le mit aussitôt à exécution. On raconte au sujet de cette pièce l’anecdote suivante. L’auteur, après avoir écrit les deux premiers actes, voulut avoir l’avis du bailli du Rollet, et lui porta son travail, afin qu’il l’examinât. Quelques jouis après, il revient en tremblant pour connaître le jugement porté. « Du Rollet, dit l’écrivain auquel nous empruntons cette anecdote, garde un silence mystérieux, fait mettre les chevaux k sa voiture et invite Guillard à l’accompagner. Où vont-ils ? C’est le secret du vieillard. Mais quelle fut la surprise du jeune poète en se voyant, au bout de quelques minutes, dans l’appartement du chevalier Gluck lt Celui-ci, non inoins taciturne que le bailli, se dispense des politesses d’usage, se met, sans dire mot, à son clavecin, et fait tout à coup entendre à notre auteur l’admirable musique de son premier acte... Quels éloges auraient pu valoir pour Guillard l’éloquence de cette brusque réception ? » Un succès éclatant accueillit la représentation à’Ipliigénie en Tauride, et valut à l’auteur les compliments de la reine, qui voulut que le compositeur Sacchini travaillât sur les poèmes de Guillard. Dès lors, ce dernier ne compta plus que des succès, qui, cependant, ne purent lui ouvrir les portes de l’Institut. Parmi les œuvres de Guillard, nous citerons encore : Electre, musique de Lemoine (1782) : Chimène (1784) ; les Horaces, musique de Salieri (1786) ; Œdipe à Colone, son chef-d’œuvre, en même temps que celui de Sacchini (1787) ; Aroire et Evelina, musique de Rey (1788) ; Louis IX en Égypte (avec Andneux), musique de Lemoine (1790) ; Miltiade à Marathon, musique du même (1793) ; Olympie, musique de Kalkbrenner (1798) ; le Casque et les colombes (1801) ; Proserpine, de Quinault, refaite en partie, musique de PaSsiello (1803) ; la Mort d’Adam, musique de Lesueur (1809) ; Elfrida, avea le même (1791), au Théâtre-Italien ; Oreste, tragédie lyrique, musique de Widerker. Cette pièce, qui ne fut pas représentée par l’Académie royale de musique, avait obtenu un prix de l’Académie française.

GUILLARD (Nicolas-Antoine), mathématicien français, né à Orbais (Aisne), mort k-Paris en 1820. Maître d’études et maître de conférences de philosophie au collège Louisle-Grand au moment où éclata la Révolution, il perdit alors ces emplois, donna des leçons pour vivre, puis entra dans l’administration du cadastre (1794), devint, en 1803, professeur supplémentaire de mathématiques au Prytanée, et fut nommé professeur titulaire en 1816. On lui doit : Traité élémentaire d’arithmétique décimale (Paris, 1802), à l’usage des personnes qui font le commerce des matières d’or et d’argent ; Traité des opérations de changé et des arbitrages de change (Paris, 1803) ; Arithmétique des premières écoles et des écoles secondaires (Paris, 1803). — Son fils, également professeur de mathématiques a Louis-le-Grand, a publié la Gazette des écoles, le Géomètre et divers mémoires.

GUILLARD (Jean-Claude-Achille), statisticien et naturaliste français, né à Marcignysur-Loire (Saôue-et-Loire) en 1799. Il est docteur es sciences. Ce savant a fondé à Lyon l’institut du Verbe incarné, quia pour objet de propager un système d’enseignement auquel il a donné le nom de Méthode d’émancipation intellectuelle. M. Guillard est l’auteur des ouvrages suivants : Exposé et rappel de la méthode d’émancipation intellectuelle, avec application à la lecture et aux cinq langues française, italienne, espagnole, allemande et anglaise (Lyon, 1829, 5 vol. in-12) ; Analyse de ta langue latine (1830) ; Formules botaniques et mémoires sur la formation des organes floraux (1834, in-4" ; Fragments de statistique humaine, ou Démographie comparée (1855, 2 vol. in-8°). On lui doit, en outre, un assez grand nombre d’articles publiés dans le Journal des économistes, les Annales des sciences naturelles, etc.

GUILLARD (Léon), auteur dramatique français, né à Montpellier en 1816. Il suivit quelque temps les cours de la Faculté de droit de ■Paris, puis retourna dans sa ville natale, où il fut, de 1839 k 1842, chef du cabinet du préfet de l’Hérault. Vers cette époque, il créa des feuilles littéraires, le Babillard et 'Hérault, fit représenter quelques pièces sur le théâtre de Montpellier, puis alla se fixer k Paris, pour y suivre la carrière littéraire. En 1855, M. Guillard a été appelé à l’emploi de lecteur du Théâtre-Français. Depuis 1843, il a composé, soit seul, soit en collaboration, un assez grand nombre de pièces, dont les plus remarquables sont : lésinais de la guerre, Un mariage sous ta Régence, le Double veuvage, la Statuette d’un grand homme, représentées au Théâtre-Français ; les Moyens dangereux, Machiavel, Delphine, les Paniers de mademoiselle, le Médecin de l’âme, à l’Odéon ; le Marchand de jouets, avec Melesville, le Uni du prisonnier, avec Decourcelle, Ctarisse Hartowe, le Mariage à l’arquebuse, au Gymnase ; le Dernier amour, les Gaietés champêtres, le Vieil innocent, au Vaudeville.

GUIL

GUILLAUME s. m. (ghi-llô-me ; Il mil.nom de divers rois et princes). MeUol. Monnaie d’or de la Hesse électorale, valant 20 fr. 54. Il Monnaie d’or des Pays-Bas, valant 21 fr. 16. Il Demi-guillaume, Monnah) d’or de 5 florins.

— Techn. Tamis qui sert il éba-vlier le grenage de la poudre. Il Sorte de raboi à fer étroit et échancré, qui sert pour faire les rainures et les moulures.

GUILLAUME (saint), abbé de Saint-Bénigne de Dijon, né en 961 dans les : environs de Novare (Italie), mort en l03i.Issud’unepuissanto famille de la Souabe, il rei ; ut une éducation savante, et fut nommé de sonne heure abbé titulaire de Saint-Bénigne, en même temps que supérieur de plusieurs a îtres monastères. Il foncla un grand nombre de couvents, et établit dans tous des écoles, où l’on enseignait non-seulement les létrès et..es sciences, mais encore les beaux-arts et la médecine. Il introduisit des modifications dans le plain-chont et dans les offices.

    1. GUILLAUME D’HIRSAUGE (saint), mathématicien

allemand ## GUILLAUME D’HIRSAUGE (saint), mathématicien allemand, né dans Ibs premières années du xio siècle, mort en 1091.11 embrassa la vie monastique dans l’abbayede Saint-Emmeramne, près de Ratisbonne, et quitta ’cette communauté pour devenir ïbbê d’Hirsauge. Il réforma son monastère d’après la règle de Cluny. Sa renommée attira autour de lui un grand nombre de moines. Son monastère devint, sous sa direction, une pépinière de doctes religieux, dont plusieurs arrivèrent plus tard aux premières dignités de l’Église. Parmi ceux de ses ouvrages qui ont été imprimés plus tard, nous citerons : Consuetudifiesseu constitutiones monnchtrum Hirsaugiensium, inséré dans la Vetur disciplina de Murquardt ; Philnsophicarnm et astronomicarum institutiomim libri VU fBâle, 1531) ; De niusica et tonis, inséré dans le tome VI des Scriptores ecclesiastici de musica sacra, de Gerbert.


GUILLAUME (saint), prélat français, né à Arthel (Nivernais), mort en 1209. Il appartenait k la famille des comtes de Nevers, et fut successivement chanoine de Paris et de Soissons. Il se retira d’abord k l’abbaye de Grammont, dans le Limousin, puis k celle de Pontigny, de l’ordre de Citeaux, fut prieur de cette communauté, et, plus tard, abbé de Fontaine-Saint-Jean. En 119 !’, il devint archevêque de Bourges. Il eut avec Philippe-Augusie des démêlés assez vifs, au sujet de la répudiation de la reine Ingelburge, et fut canonisé en 1218.


GUILLAUME (saint), dit le Grand, duc d’Aquitaine, mort en 812. Il était fils du comte Thierry, que la tradition fait parent de Charlemagne, et jouissait de la confiance de cet empereur, qui le chargea de repousser une invasion des Sarrasins dans le Languedoc. Il rejeta les infidèles en Espagne, et reçut, en récompense de ses services, le titre de comte, puis de duc d’Aquitaine. En 806, il renonça au monde, du consentement de sa femme, et se retira dans la vallée de Gellone, aux environs de Lodève, où il bâtit un monastère, nommé depuis Saint-Guilhelm du Désert. Ce fut là qu’il passa le reste de ses jours dans la mortification et la prière. Ses exploits forment le sujet d’une chanson de geste, intitulée Roman de Guillaume au Court-Nez, et qui fut écrite au commencement du xe siècle.


GUILLAUME au Court-Nez, héros de tout un cycle de chansons de geste du XIIIe siècle. On l’appelle aussi Guillaume d’Orange, Guillaume Fiérabrace, Saint Guillaume de Gellone. C’est la légende d’Aimeri de Narbonne et de ses enfants, dont le plus célèbre, Guillaume, a donné son nom au cycle tout entier. Le vaste cycle de Guillaume au Court-Nez, ainsi dit à cause d’une blessure en plein visage, se compose de dix-huit branches, comprenant ensemble près de cent vingt mille vers. En voici la nomenclature : 1° Garin de Montglane ; 2° Girart de Viane ; 3° Aimeri de Narbonne ; 4° Enfances Guillaume ; 5° le Couronnement Looys ; 6° le Charroi de Nîmes ; 7° la Prise d’Orange ; 8° Beuve de Comarchis ; 9° Guibert d’Andernas ; 10° la Mort d’Aimeri de Narbonne ; 11° les Enfances Vivien ; 12° la Bataille d’Aleschans ; 13° le Moniage Guillaume ; 14" Rainouart ; 15° la Bataille de Loquifer ; 16° le Moniage Rainouart ; 17° Renier ; 18° Foulque de Candie. Guillaume au Court-Nez, dont la légende est la quatrième du cycle et fait le sujet spécial de cet article, n’est pas un personnage purement imaginaire. Charlemagne l’avait nommé gouverneur de Toulouse, à la place d’un certain Alorne, Gascon de naissance, qui avait lui-même supplanté Chorson ou Orson. Guillaume eut alors bien des préventions à vaincre, bien des ennemis à soumettre parmi les gens du pays, qui ne lui pardonnaient pas son dévouement au roi de France. Dans une expédition ordonnée par Louis, fils de Charlemagne et roi d’Aquitaine, contre les Sarrasins d’Espagne, les historiens racontent que Guillaume était porte-étendard. Sa retraite dans un couvent, ses dons au monastère de Gellone et sa mort pieuse peuvent être admis comme des faits historiques qui ont inspiré plusieurs légendaires. L’un des plus célèbres, dont le nom est resté inconnu, a donné à son roman le titre de les Enfances Guillaume. Envoyé par son père Aimeri à la cour de Charlemagne, le jeune Guillaume bat les Sarrasins en route, arrive à Saint-Denis