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le départ, et qu’il était évidemment un souvenir de l’usage irlandais que nous venons de rapporter, par la suite on appliqua le mot handicap a un genre de courses que nous allons faire connaître. Tous les chevaux sont admis à y prendre part, chargés d’un poids qui leur est assigné par les commissaires des courses, en raison des qualités qu’on leur suppose. Dès que l’engagement est fait, le propriétaire du cheval est tenu d’accepter le poids, ou, s’il se retire, de payer le forfait.

Ce genre de course a été imaginé afin de laisser, même au propriétaire de chevaux médiocres, la chance de gagner un prix, En effet, il peut arriver dans un handicap que tel cheval connu par son mérite porte le double du poids qui a été assigné u un cheval médiocre, ce qui égalise les chances.

Il existe en "Angleterre des hommes fort habiles a déterminer les poids relatifs dans les handicaps. Le nom du docteur Bellyse est célèbre en ce genre. U n’est pas un horsoman (cavalier) dans les trois royaumes qui no connaisse les détails du fameux, handicap auquel il présida, il y a quelques années, à New-Market. La lutte avait lieu entre Astbury, cheval de quatre ans ; Nnndel, cheval de quatre ans ; Tupagon, Agé également do quatre ans, et Cédric, âgé de trois ans. Le premier portait lis livres, le second 109, le troisième 112 et le quatrième 97. Pendant trois épreuves successives, il n’y eut pas do vainqueur : les chevaux, arrivèrent tête à tête. À la quatrième, les chevaux arrivèrent au but en peloton et tellement mêlés, que l’indication du vainqueur offrait encore une grande difficulté ; mais les chevaux étaient si fatigués, que les propriétaires, pour ne pus recourir à une cinquième épreuve, se désistèrent en faveur d’Astbury, le plus chargé des trois concurrents.

HANDICAPEUR s. m. (an -di-ka-peurj h nsp, — rad. handicap). Turf. Commissaire chargé, dans les handicaps, de déterminer le poids que doit porter chaque cheval.

— Adjectiv. : Commissaire handicapeur.

HANDJERI (Alexandre, prince), hospodar de Moldavie, né à Constantinople en nco, mort à Moscou en 1854. Nommé hospodar en 1807, après avoir dirigé la chancellerie de la Porte, il ne put, a cause de la guerre avec la Russie, prendre possession du gouvernement qu’en 1818, s en démit en 1821, après la mort de Sélim, et, lors du soulèvement de la Grèce, dut chercher un asile on Russie contre le ressentiment des Turcs. On a de lui : Dictionnaire français-arabe et turc (1844, 3 vol. in-4"), livre imprimé à Moscou, par ordre du gouvernement russe, comme livre classique. — Son petit-fils, Michel Vlan- GALi.né en Russie en 1833, s’est fait recevoir docteur à Berlin en 1854, puis est venu se fixer à Paris. On u de lui : De Abderilarum rébus commentatio (Berlin, 1854) ; De tragœdix grxcx principibus commentatio (Paris 1855), etc.

HANE s. f. (a-ne : A asp.). Econ rur. Bruyères sèches, avec lesquelles on borde les tables de vers à soie, en Provence et dans le Dauphiné, pour qu’ils y fassent leurs cocons.

HANEBANE s. f. (a-ne-lja-ne ; h asp,). Bot. Nom vulgaire de la jusquiame.

HANEUERG (Daniel), théologien catholique allemand, né à Tann (Bavière) en 1816 Ordonné prêtre en 1839, il se fit recevoir, l’année suivante, agrégé de l’université de Munich, où il fut nommé, en 1844, professeur titulaire, et fit, sur l’Ancien Testament, des leçons qui obtinrent un grand succès. A lu même époque, il fut, pendant plusieurs années, chargé de l’enseignement religieux dans les familles du duc Maximilien et du prince Léopold. En 1850, sans renoncer à l’enseignement, il entra dans l’ordre des bénédictins et fut successivement abbé’des monastères de Saint - Boniface de Munich et d’Andechs. Dans le but d’établir des établissements de missions, il se rendit, en 1861, à Alger, à Constantine et h Tunis, puis, en 18G4, à Constantinople et dans la Palestine. La même année, il refusa d’accepter le siège épiscopal de Trêves. Haneberg est très-versé dans les langues sémitiques et est l’un des ilus savants théologiens catholiques de l’Allemagne contemporaine. Parmi ses remarquables ouvrages, nous citerons : les Antiqui tes religieuses (Ratisbonne, 1842) ; Histoire de la révélation biblique (Ratisbonne, 1850) ; De l’organisation de l’enseignement chez tes mahométans (Ratisbonne, 1850) ; Recherches sur l’histoire de la conquête de la Syrie, faussement attribuée à Wakidi (Ratisbonne, 1800) ; De la théologie d’Aristote (Ratisbonne) 1863), etc. On lui doit aussi un Examen de la vie de Jésus, de M. Renan (Ratisbonne, 1864),

IIAMEIl (Georges), théologien et orientaliste transylvanien, né à Scheessbourg en 1072, mort en 1740. Après avoir fait ses études à Wittemberg, il fut nommé pasteur à Medwisch, en 1713, et surintendant h Birthalmen en 1736. On lui doit : IJistoria ecclesiaruin transsyloanicarum, etc. (Francfort et Leipzig, 1674, in-8<>) ; De tustratione llebrssorum (Wittemberg, 1692, in-4») ; De litterarum hebraïcarum origine (Wittemberg, 1097).

HANER (Georges-Jérémie), théologien protestant, fils du précédent, né en 1707, mort en 1777.11 remplaça son père comme pasteur a Medwisch, puis comme surintendant à Bir.

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thalmen. Ses ouvrages sont : la Dacie royale, en allemand (Krlangen, 1763, in-4") ; Adversaria de scriploribus rerum hungaricarum et transsylvanicarnm scriptisque eorumdem antiquioribus, etc. (Vienne, 1774, in-8<>) ; De scriploribus rerum hungaricarum et transsylvanicarum smculi xvn, etc. (Hermanstadt, 1798, in-8<>).

HANÉRITE s. f. {a-né-ri-to). Miner. Bisulfure de manganèse nuLurol : On peut obtenir /’hankiîitk artificiellement en décomposant par la chaleur un sel de manganèse en présence d’un persutfure alcalin.

BANET s. m. (a-noj A asp.). Mar. Petite corde passée dans les ris d’uno voile, au-dessous de la vergue, pour raccourcir cette voile

?|uand le vent est trop fort, il On dit quelque-Ois

BAMET.

HANFSTAEiNGL (Franz), célèbre lithographe allemand, né à Bayernrain (haute Bavière) en 1804. Il vint fort jeune habiter Munich, où il reçut les leçons de Mitterer, puis celles de Langer a l’Académie des arts. Ses premiers ’essais lui valurent l’amitié est les précieux conseils de Senefelder, l’inventeur de la lithographie. De 1829 à 1834, il remplit les fonctions de professeur de dessin à l’académie de Munich et vint ensuite passer quel-3ue temps à Paris, où il (ît la connaissance es artistes les plus distingués. Son œuvre capitale est la reproduction des principaux chefs-d’œuvre de la galerie royale de Dresde (183G-1852). Nous citerons, en outre, la Galerie Leuchtenberg, la Sainte Catherine de Langer (1827) ; la Madone de Murillo (1831) ; les Pèlerins italiens de Hess (1832) ; la Madone de Saint-Sixte, par Raphaël ; la Madeleine repentante de Murillo (1834) ; le Pécheur de Gcelhe, par Hauson (1834) ; VAssomption de la Vierge, d’après le Guide, et les Juifs en deuil, d’après Bendemann, etc. On lui doit, en outre, un grand nombre de portraits et de dessins pour des ouvrages illustrés. U a entrepris, en 18GB, des travaux photographiques de grande dimension sut la glyptothèque et sur l’ancienne pinacothèque de Munich, et, depuis quelques années, s’est donné beaucoup de mouvement pour obtenir lu consécration des droits d’auteur en photographie.

HANO s. m. (angh ; A asp.) Sorte de javelot dont les guerriers francs étaient armés.

HANGAR s. m. (an-gar ; A asp. — probablement de l’irlandais angar, étable, qui se rattache au persan angaru, angarwa, bergerie, peut-être allié lui-même au sanscrit angana, cour, de la racine ang, aller, ce qui désigne la cour comme lieu de mouvement et de passage. Chevullet rapporte hangar à l’élément germanique, et compare le danois hmgeskuur, hangar, appentis, dérivé de hœnge, suspendre. Les hangars sont des toits qui sont comme suspendus). Abri ouvert, formé d’un toit supporté par des piliers ou des poteaux : Loger sous un hangar des voitures, des charrettes, des caisses de marchandises, des tonneaux, des outils, des àarnois.

HANGER (Georges), lord Coleraink, écrivain anglais, né en 1760, mort en 1824. Il suivit d’abord la carrière des armes, se battit en Amérique pendant la guerre de l’Indépendance, puis se démit de son grade de major et partagea sa vie entre la culture des lettres et les plaisirs. Manger devint, à la mort de son frère, en 1814, lord Coleraine, mais il ne voulut point porter ce titre. Il s’est fait connaître par ses excentricités, non moins que par ses nombreuses publications. Nous citerons, parmi ses écrits : Adresse à l’armée, en réponse aux essais de II. Mackensie sur l’histoire des campagnes de 1780-1781 (1789, in-8°) : Vie, aventures et opinions (1801, 2 vol. in-8»).

HANGEST, famille noble de la Picardie. V. Gbnlis.

HANGO-UDDE, village de la Russie d’Kurope, gouvernement de Finlande, sur le cap de son nom et à l’entrée Beptentrionale du golfe de Finlande.

"Le cap de Hango-Udde, qui forme l’extrémité méridionale de la Finlande, est très-redouté (les navigateurs, et sa chronique est féconde en naufrages. Sur un de ses rochers s’élève une tour avec un phare. Un peu plus loin, sur l’Ile de Rotsaan, on voit un autre phare à éclipses ; on l’allume au printemps, à l’ouverture de la navigation, et on l’éteint le 27 mai pour le rallumer le 13 juillet, jusqu’au retour de la saison des glaces. La mer a creusé dans les rochers de Hango-Udde des grottes gigantesques, où des inscriptions gravées sur leurs flancs de granit rappellent à quelle hauteur montait la mer dans ce lieu sauvage il y a un siècle. C’est à Hango-Udde, dans son fameux combat contre Nils Ehrenskjœld, que Pierre le Grand gagna le grade de vice-amiral. Lors de la campagne de la Baltique en 1855, le cap de Hango-Udde était

Srotégé par deux petits forts, que les Russes. ésespérant de les défendre, firent sauter. HANG-TCHÉOU, villo forte de la Chine, ch.-l. de la province do Tché-Kiang, à 220 kilom. S.-K. de Nankin, sur le lac Si-hou ut sur le Tsian-thang, près de son embouchuro dans la mer Bleue. On évalue sa population a 1,200,000 hub. Cette grande cité, renommée pour son immense commerce, ses filatures de soie et ses fabriques de soieries, est dans la situation la plus favorable. A maréo haute, le Tsian-thang a plus de C kilotn. de largo devant Hatig-Tchéou, et le lac Si-hou est ce UANI

lèbre par ses paysages charmants et ses eaux limpides qui alimentent de nombreux canaux et traversent la ville dans tous les sens. « Il n’y a guère, dit M. N. Rondot, de maisons dans les campagnes qui avoisinent Hang-Tchéou où l’on n’élève des vers à soie ; on fait aussi beaucoup d’éducations dans la ville même. Le tirage de la soie a lieu tant à Hang-Tchéou que dans les villages voisins ; l’ouvniison se fait principalement.à Hang-Tchéou. On a la mesure de l’importance du tissage, par ce fait que l’on compte dans la ville plus de 100,000 ouvriers occupés à la fabrication des soieries. On y fait notamment des taffetas, des foulards, dos gros de Naples ondes, des sergés unis ou façonnés, .des satins, des gazes, des rubans, de la passementerie. Le gros de Naples onde est l’article le plus remarquable de la fabrique de Hang-Tchéou. Les établissements de teinture sont nombreux et renommés. D’autres industries sont florissantes : le tissage des toiles de coton, le travail et la peinture dos tapis do laine, la sculpture de l’ivoire, la confection des laques, des éventails et des écrans de main, celle dus parures de femmes, la broderie, la fabrication des eaux-de-vie de sorgho et de riî, des huiles, des bougies, etc. Les bords du Tsiang-thang et de la baie sont couverts de salines très-productives. > Le mouvement commercial est aussi considérable à Hang-Tchéou que le mouvement industriel, et nous venons de voir que ce dernier est immense. Hang-Tchéou, qu’un vaste réseau de rivières et de canaux relie à tous les points du Tché-Kiang, du Fo-Kien, du Ngan-Hoeï, du Kiangsou, est un des plus grands marchés de cocons, de soies grèges, de cannelle, d’indigo, de tabac, de thé, de suif d’arbre, etc. Les porcelaines y abondent. La campagne est d une admirable fertilité aux environs de Hang-Tchéou. Du reste, elle est bien arrosée et^ parfaitement cultivée. Le cotonnier, le mûrier à papier, l’arbre à suif, le bambou, le sundal, le bananier, le grenadier, l’oranger, le pêcher, le prunier l’abricotier, etc., y croissent en abondance.

Hang-Tchéou était autrefois plus florissante qu’elle ne l’estf aujourd’hui. Malgré son importance actuelle, elle est déchue de son ancienne splendeur, à la suite des nombreux désastres qu’elle a subis pendant les guerres civiles qui ont éclaté en Chine depuis (’invasions des. Tartares Mandchoux, dont la dynastie est encore une cause de résistance nationale qui n’est pas près de disparaître. On sait que les Taï-Pings ou rebelles comprennent à peu prè3 toute la race dite chinoise, et qu’ils ne cesseront d’agiter l’empire que lorsqu’un souverain de leur race aura ressaisi la dignité impériale. Hang-Tchéou est surtout le centre principal d’une insurrection constante, qui s’étend dans toutes les provinces méridionales.

HANGUANE s. f. (an.goua-ne j A asp. — mot malais). Bot. Genre de plantes, de la famille des joncées, dont l’espèce type croit à Java !

HANIF s. m. (a-niff ; A asp.), Arabe resté fidèle à la religion d’Abraham, avant la venue de Mahomet ■, ■

— Eucycl. Les hanifs ne sont nullement des juifs, au dire des auteurs arabes ; ce sont des musulmans anticipés, professant dés doctrines religieuses qui seront plus tard définitivement consacrées par Mahomet et’prises par lui comme base us l’islamisme. M. Barthélémy Saint-Hilaire, dans son- savant ouvrage, Mahomet et le Coran, nous donne sur les hanifs d’intéressants ; dètails. • Lehanif, dit-il, est l’homme pieux" qtii ho croit qu’au Dieu unique, et qui est soumis avec la plus parfaite abnégation à sa-vBlbnté suprême. L’islam n’est pas autre chdsef il est une absolue soumission à hvvolbnts divine. Aussi, M. A. Sprenger a-t-il pu dire., que l’islam avait été prêché avant Mahomet en :Arabie, et Mahomet a-t-il’pu déclarer.en propres termes qu’il y avait eu bien, des musulmans avant lui. Depuis Abraham, il s’était toujours trouvé parmi les peuplades arabes, quelques adorateurs du Dieu.unique, et : le Coran en cite plusieurs comme les devanciers’ et les exemples du Prophète. — C’est -Houd chez les Adites ; c’est Saleh chez les. Thamoudites ; c’est Choaïb chez les. Madianites, ’. etc. Les hanifs étaient restés fidèles à la.foi d ;Abraham, et ils prétendaient même âvoir.conservé les volumes (sohouf, littéralement lo’s feuillets) et les’rôles qu’ils avaient reçus.des mains de Dieu. Le Coran cite très-souvent ces rôles et ces volumes d’Abraham, -qui existaient encore du temps du calife Haroun-er-Réchid, et qui furent alors traduits du chaidéen en arabe, par. un auteur qu’a retrouvé M. A. Sprenger. Il y a même des commentateurs qui ont cru reconnaître dansile texte du Coran des traductions partielles des sor houf, et l’on ne peut nier que la sourate lui, par exemple, 110 semble en faire une sorte d’analyse. C’est au fond la doctrine que prêcha le Prophète ; et ce rapprochement est digne de l’attention la plus curieuse.

Parmi les hanifs les plus importants, et aussi lus plus rapprochés do l’apparition do Mahomet, on remarque Varaka, Oihinan, Oubcidullah, cousin germain do Mahomet, et Zuïd, fils d’Amr, qui, tous quatre, abandonnèrent leur patrie et allèrent voyager dans les pays étrangers, pour y trouver la religion des hanifs, la religion véritable d’Abraham. Ces quatre personnages ont été en rapports suivis avec Mahomet et l’on no

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peut douter qu’ils n’aient exercé une réelle influencesur lui. Ce qu’il y a de très-remarquable, c’est que la plupart d’entre eux se firent chrétiens, après quelques hésitations. Zeïd, fils d’Amr, est peut-être celui auquel le Prophète a emprunté davantage. Il resta toute sa vie un peu hanif, et, tout en ressentant la plus profonde vénération pour le judaïsme et pour le christianisme, il ne se donna ni a l’un ni h l’autre. Il s’était fait comme ana religion personnollo, et il n’offrait ses adorations qu’au Dieu d’Abraham. Zeïd était poète et plusieurs de ses vers nous ont été conservés. Il passe pour avoir été le maître de ses trois amis, Olhinan, Oubeidallah et Varaka. Mahomet lui-même, si l’on s’en rapporte à la tradition, s’est toujours montré plein de respect et presque de reconnaissance pour Zeîd.

Parmi les hanifs contemporains de Mahomet, on cite encore Ommayya, un des poètes les plus distingués de son époque. Ommayya, persuadé, comme tout lo monde l’était en Arabie) à cette époque, qu’il paraîtrait bientôt un prophète, se crut quelque temps destiné a ce rôle glorieux, et lorsque Mahomet annonça publiquement sa mission, Ominnyya ne manqua pas de lo combattre, bien moins encore comme un imposteur que comme un rival. »

Or-

ne en

HANIPOU s. m. (a-ni-pou ; A asp.), nith. Nom vulgaire de la petite bécassi Picardie.

IIANKA (Wenceslas), poète et archéologue bohème, né à Horeniowes, cercle de Kœniggrœtz, en 1791, mort en 1861. A seize ans, au sortir de l’école do son village, il alla faire ses études à Kœniggrœtz, puis étudia la théologie à Prague (181O) et la jurisprudence à Vienne. Mais, dans cette ville, les leçons de son compatriote Dobrow3ki la décidèrent à s’occuper plus spécialement de la philologie slave. Il se fitbientôt connaître par ses Chants de Jlanka (Prague, 1815), que suivirent des traductions en langue tchèque, des Poésies populaires serbes (Prague, 1817), et des Idylles de Gessner (1819). Ces diverses publications lui firent une certaine renommée, qu’accrurent encore la découverte du fameux manuscrit de Koniginhof, et son traité sur l’Orthographe bohème (1817), dont les principes, vivement discutés d’abord, sont aujourd’hui fénéralement adoptés. En 1818, Hanka était evenu bibliothécaire du musée national tchèque, fondé à Prague à cette époque. En 1848, il se fit recevoir agrégé pour les langues slaves à l’université de cette ville et y obtint une chaire l’année suivante. Outre des éditions et des traductions en tchèque des œuvres de Dobrowski, on doit à ce savant slaviste des ouvrages importants, qui ont eu sur la renaissance de la langue et de la littérature bohèméla plus heureuse influence. Nous citerons, entre autres : Manuel de ta langue tchèque, d’après Dobrowski (Prague, J8SS) ; XelUsiissimavocabulàriabohemica (Prague, 1833) ; Histoire de la littérature tchèque fPragué, 1852) ; la Science slave (Prague, 1850-1852) ; des Grammaires polonaise (1834), russe (1850), slavbnne (1846), ainsi que des éditions d’anciens monuments des langues slaves. Parmi ces éditions, une surtout, l’Evangeiium remense (1846) a attiré’ vivement l’attention des philologues slaves et français. C’est une ancienne version slavonhe d une partie des évangiles, dont le manuscrit était conservé à Reims, avant la Révolution, et sur lequel les. rois prêtaient serment lors de la cérémonie du sacre.

■ HAN-KAO-TSOU, empereur de la Chine ; fondateur de la dynastie des Han, né dans le pays de Peï en 248 av J.-C, mort en 195. De naissance obscure, il sut par son courage el par son habileté réunir sous ses ordres une troupe qui devint bientôt une armée, renversa alors la dynastie des Tsin, et se fit proclamer empereur, sous le titre de Kao hoang-ti (suprême et auguste souverain). Han-Kao-Tsou était digne de sa haute fortune. Doué d’un esprit vif et supérieur, il se montia plein de clémence et de bonté dans les temps de succès, plein de fermeté et de courage dans les temps difficiles ; il s’empressait d’accueillir les conseils qu’on lui donnait et s’attacha à faire renaître en Chine lo goût des lettres que le farouche Tsin-chi-Hoang-ti s’était efforcé d’étouffer. Han-Kao-Tsou mourut après un règne de douze ans

’ IIANKE (Henriette-Wilhelmine), femme de lettres allemande, née à Jauer (Prusse) en 1785, ’nïorté<’en’1862. Elle reçut uns éducatior. soignée dans la maissonde son père, qui’était négociant, et montra-de bonne heure une intelligence des plus vives. A l’âge de vingt-neut ans, ’elie épousa un veuf, Hanke, homme lettré et pasteur protestant, et s’attacha à faire l’éducation des enfants de son mûri ; Après la mort du ce dernier, survenue eu 1819, M"10 Knnke se retira chez sa mère, et, à l’exemple du sa belle-sœur Charlotte Haselich, elle s’adonna.entièrement à la culturo des lettres. Ses romans, dans lesquels elle so plaît & peindra la vie de famille, son’ très-estiinés et offrent une lecturu.nussi in structive qu’attachante. Nous citerons notamment : les Filles adoptives (Liegnitz, 1821) ; Peinture du cœur et du monde (Liegnit«, 1822) ; Claudia (Liegnitz, 1825, 3 vol.) ; les Amies (1826, 3 vol.) ; les Perles (1830, 2 vol.) ; la Dernière volonté (1830) ; les Hécom- jici<ttW(lS30,2 vol.) ; la Sœur (1831, 2 vol.) ; Une