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HABH

Son bagage littéraire est peu volumineux. Il se compose des écrits suivants : la Métamorphose des yeux de Philis en astres (Paris, 1639, in-8°), poème dans le goût précieux de l’époque, très-van té lors de son apparition, et qui ne contient pas moins de sept cents vers ; la Vie du cardinal de Bertille (Paris, 1646, in-4°), panégyrique dans la plus large acception du mot. On a encore de l’abbé de Cérisv des pièces de vers éparpillées dans les recueils de l’époque, une Oraison funèbre du cardinal de Richelieu, morceau qui fut lu dans une séance particulière de l’Académie, et une traduction de la Morale d’Aristote, restée inédite et probablement inachevée.

HABERT (Pierre), sieur d’ORGEMONT, médecin français du xvne siècle. Il fut attaché au duc d’Orléans, et devint gouverneur des eaux d’Auteuil. Habert a publié ia Chasse du lièvre avec les lévriers (1599, in-4») ; la Chasse du loup, en vers (1624), etc.

HABERT (Louis), théologien français, né à Prancillon, près de Blois, en 1636, mort en 1718. Il se fit recevoir docteur en Sorbonne, devint grand vicaire de Luçon, d’Auxerre, de Verdun, se montra un des opposants h la bulle Unigenitus, et fut exilé en 1714. Ses principaux ouvrages sont : la Pratique du sacrement de pénitence (Blois, 1638), plusieurs fois réimprimé ; Theologia dogmatica et moralis (1707, 7 vol. in-12).

HABERT, historien et religieux prémontré français, qui vivait au commencement du xvme siècle. Dans un ouvrage manuscrit et aujourd’hui égaré, dans une Histoire ecclésiastique de la ville de Verdun, dont Mabillon a fait beaucoup d’éloges, ce religieux, qui avait étudié d’une façon toute particulière l’histoire des premiers temps de la monarchie en France, montre que la bigamie était passée en usage parmi les princes mérovingiens, et que l’Église d’alors acceptait parfaitement cet état de choses.

HABERT (Pierre-Joseph, baron), général français, né à A vallon (Yonne) en 1773, mort en 1825. Enrôlé volontaire dans un bataillon de l’Yonne en 1792, il en fut aussitôt nommé un des capitaines, et, quelques jours après, lieutenant-colonel, fit les campagnes de la Révolution, tomba entre les mains des Anglais lors de l’expédition d’Irlande (1798), devint aide de camp de Menou pendant l’expédition d’Égypte, et se signala à la bataille d’Héliopolis. De retour en France, Habert se conduisit brillamment à Iéna, où son régiment prit six pièces de canon et un drapeau ; h, Eylau, où il resta vingt-quatre heures sur le champ de bataille, et eut momentanément le commandement du corps d’armée dont il faisait partie ; à Heilsberg, où il reçut deux coups de feu et ne quitta pas le champ de bataille malgré ses blessures. Nommé général de brigade en 1808, il fut envoyé en Espagne, et continua à se faire remarquer par des actes d’une rare intrépidité. Il lit notamment des prodiges de valeur au siège de Saragosse, à la bataille de Maria, où il décida de la victoire en culbutant 6,000 Espagnols ; à l’assaut de Lérida (1810), au combat de Saluées, au siège de Tortose, à l’assaut de Tarragone dont il s’empara, et où il passa au ffidèlépée 5,000 Espagnols. Il obtint le grade de général de division en 1811, devint gouverneur de Tortose, et prit une part décisive à la victoire de Sagonte. En 1812, Habert se trouvait à Alzira, lorsque le duc de Parque vint l’attaquer avec 12,000 hommes. Bien que les Espagnols fussent dix contre un, Habert parvint, grâce a l’habileté de ses manœuvres et à la valeur de ses troupes, à rejeter l’ennemi dans Carxagente. Chargé ensuite du commandement de Barcelone, il fut bloqué dans cette ville, après la rentrée en France du duc d’Albu fera, remporta plusieurs avantages signalés sur les assiégeants, et fit une si belle défense (1SU), qu’il reçut le surnom d’Ajnx de l’aruico (le Catalogne. Pendant les Cent’Jours, le brave général se distingua de nouveau à Ligny et à Waterloo. Mis en non-activité en 1815, il fut admis à la retraite en 1824. Sa fille, Jeanne-Mathilde, est devenue, sous le nom de Mme Herbelin, un des peintres miniaturistes les plus remarquables du temps.

HABESCH s. m. (a - bèch ; h asp. — mot arabe), Ornith. Passereau du genre pinson, qui habite la Syrie.

HABESCH, nom arabe de I’AbyssiNib.

11ABESSKS, ville de l’ancienne Asie Mineure, dans la Syrie, près de la mer. C’est le nom que Pline donne a la cité appelée de son temps Antiphellus. V. ce mot.

HABHDALAH.HABDALA ou HABDALLAH

s. m. (a-bda-là — mot. hébr. dérivé de habhdol, séparation, différence, que l’on rencontre souvent dans la Bible pour exprimer la séparation do la lumière et des ténèbres, la distinction du sacré et du profane, ou du pur et de l’impur, etc.). Cérémonie que les Juifs accomplissent à la fin du sabbat, pour marquer la distinction de ce jour de repos avec le jour de travait qui le suit.

— Encycl. La cérémonie de l’habhdalah n’accomplie à la synagogue ou bien à la mai-Bon. Elle se divise en quatre parties, qui sont exprimées par les quatre leUr.es du mot lUKU.l (iod), c’est /yu, le vin ; B (beth), t est li’.samim, les aromates ; N (nom), c’est

HA.B1

Ner, la lumière ;. et enfin H (het), c’est Habh' dalah, la séparation. Après la prière du soir et à l’apparition de la premiers étoile au ciel, on allume un flambeau, l’officiant remplit une coupe de vin de manière à en répandre quelques goutte3 k terre, prend une petite boite d’aromates dont il respire et dont il fait respirer l’odeur aux assistants, et entoure le flambeau de ses mains. Tout cela est accompagné de prières et d’oraisons. Après la bénédiction qui termine le sabbat, 1’otrîciant trempe ses lèvres dans le vin de la coupe, en renverse de nouveau quelques gouttes pur terre ou sur la table, et jette le reste sur la flamme du flambeau pour l’éteindre. Souvent à cette cérémonie se mêlent plusieurs pratiques superstitieuses. Lorsqu’elle se fait à la maison, elle se termine ordinairement par un repas fait en commun.

HAB1A s. m. (a-bi-a ; A asp.). Ornith. Division du genre tangara : Les mœurs des habias sont assez semblables à celles des grives. (V. Meunier).

— Encycl. Les oiseaux de ce genre, confondus autrefois avec les tangaras, sont surtout caractérisés par un bec assez robuste, légèrement recourbé, échancré à l’extrémité et à bords tranchants ; les mandibules d’égaie longueur ; les narines circulaires et frontales ; les tarses très-forts et comprimés. On en cite une quinzaine d’espèces. Mais, comme le fait observer M, V. Meunier, elles ont besoin d’être soumises à un nouvel examen ; la grande uniformité qui règne entre elles fait nécessairement supposer qu’elles ont été trop légèrement étaDlies sur des individus de sexes différents, ou sur le même pris à différentes époques de la vie. Toutes ces espèces habitent l’Amérique du Sud. Les plus remarquables sont : le habia plombé ou a sourcils blancs ; le habia à gorge noire : le habia à bec orange j le habia robuste ; le habia vert, etc. Ces oiseaux ont, en général, de 0™,2û à. û^îs de longueur totale ; leurs parties supérieures sont brunes ou d’un gris plombé j les parties inférieures ont le plus souvent une teinte roussitre ; le bec, plus robuste que celui des grives, est orangé ou d’un jaune clair. Le habia robuste se distingue par des ailes plus courtes, un corps plus trapu, des formes plus lourdes, ce qui lui a valu son nom spécifique.

Les moiurs des habias sont peu connues ; d’après d’Azzara, elles sont assez analogues à celles des grives. Ces oiseaux habitent les forêts de l’Amérique du Sud, notamment du Paraguay et de ta Guyane. Us se tiennent ordinairement sur des arbres très-èlevés et y restent longtemps perchés ; quand ils veulent descendre à terre, ils progressent lentement et par sauts ; leur vol est bas et de courte durée. Les habias vivent seuls ou par couple. Le habia plombé semble mâcher ses aliments, à la manière des mammifères. La femelle pond deux œufs de forme régulier*» et d’un bleu de ciel tacheté de noir.

HABIBAS, Iles de la Méditerranée, sises sur la côte d’Algérie, prov. d’Oran, à l’O. du golfedece nometducap Falcon, par 330 42’de latit. N. et 3U 23’ de longit. E. La plus étendue a 4 kiloin. de tour. Ces lies, d’un accès très-difficile, servent de refuge aux pécheurs surpris par la tempête.

IlAHIC1IT (Christian-Maximilien), orientaliste allemand, né à Breslau en 1775, mort en 1839. Attaché au secrétariat de la légation

firussienne à Paris, il étudia dans cette ville es langues orientales, particulièrement l’arabe, sous Silvesire de Sacy, puis retourna dans sa ville natale, où il occupa une chaire d’arabe, Habicht a publié ; Jipistolsî qusdam a Afauris, sÉgyptiis et Syris conscriptm, texte avec trad. latine (Breslau, 1824) ; Meidanii aliqvot proveràia arabica, avec trad. latine (1826) ; les Mille et.une nuits, texte (Breslau, 1825-1839), dont il a donné une traduction allemande avec Schall et Von der Hagen (Breslau, 1824-1S25, 15 vol.).

HAB1COT (Nicolas), anatomiste français, né a lîonny, dans le Gàtinais, en 1500, mort à Paris en 1624. Il se fixa à Paris, où il se livra avec un grand succès à l’enseignement de l’anatomie et devint chirurgien del’HôtelÏJieu. Lorsque, en 1613, J. Tissot annonça la découverte, en Dauphiné, d’ossements d’une grandeur extraordinaire, qu’il attribuait h l’eutobochus, roi des Teutons, Uabicot examina ces ossements, qu’on avait transportés à Paris, et déclara qu’ils appartenaient a un géant de 13 pieds. J. Riolan attaqua cette opinion erronée, .sous le pseudonyme d’un écolier en médecine ; mais il ne se borna pas à démontrer que ces ossements appartenaient a quelque grand quadrupède (c’étaient ceux d’une salamandre fossile), il prit à partie les chirurgiens et lança contre eux les injures le3 plus grossières. Le chirurgien Charles Guilfemeau prit alors part au débat, répondit aux injures de Riolan par des injures, dans un écrit intitulé : Discours apologétique touchant la vérité des géants, et la querelle se prolongea longtemps, avec autant de vivacité quo d’opiniâtreté, t Habicot, dit Hallor, avait fait de nombreuses dissections, et ses descriptions passent pour très - exactes. U avait plus étudié les cadavres que les livres, et il paraît qu’il ne connaissait même pas les ouvrages de Vesale. • Ses principaux ouvrages sont : Problèmes sur la nature, préservation et cure de la maladie pestilentielle (Pa HABI

ris, 1607, in-8°) : la Semaine ou Pratique anatomique (1620) ; Gigantostéologie ou discours sur les as d’un géant (1613) ; Paradoxe myalogiste, par lequel est démontré, contre l’opinion vulgaire tant ancienne que moderne, que le diaphragme n’est pas un seul muscle (Paris, 1610, in-S0) ; Réponse à un discours apologétique touchant la vérité sur les géants (Paris, 1615, in-4°) ; Recueil des problèmes médicinaux et chirurgicaux (Paris, 1617, in-8°) ; Question chirurgicale dans laquelle il est démontré que le chirurgien doit absolument pratiquer l opération de la bronchotomie (Paris, 1620, in-8<>).

HABILE ndj. (a-bi-le — lat. hnbilis, de habere, avoir). Expert, adroit en son genre ; qui fait adroitement certaines choses : Un habiles ouvrier. Un peintre habile. Un habile écrivain.

Tout est fin diamant aux mains d’un habile homme. Tout devient hoppelourde entre les mains d’un sot.

La Fontaine.

H Pin, adroit, rusé, ingénieux. :..Vous nous croyons bientôt les plus habiles quand nous sommes les plus heureux. (Boss.) Rien n’est plus habile qu’une conduite irréprochable. (Mme de Maint.) Le désir de paraifre Uabile empêche souvent de le devenir. (La Rochef.) Le plus grand art d’un habile homme doit être de cacher son habileté. (M’i« de Lespinasse.) La terre n’est pas au plus fort, elle est au plus habile. (A. Fée.)

Ne soyons pas ci difficiles ;

Les plus accommodants, ce sont les plus habites.

La Fomtaims.

— Jurispr. Apte, propre : Habilk à succéder. Habilb a contracter. Habile à tester. Habilk à témoigner en justice.

— Substanttv. Personne habile : Il y a des penseurs qui découvrent, et des habilBS qui exploitent la découverte. (H. Rigault.) Les habiles en littérature sont ceux qui, comme les jésuites de Pascal, ne lisent poiut, écrivent peu et intriguent beaucoup. (P.-L. Courier.) Sitàt qu’une révolution a fait câte, les habiles dépècent l’échouement. (V. Hugo.)

Où l’imprudent périt, les habiles prospèrent.

Voltaire.

— s. f. pi. Arachn. Famille d’aranéides ; Les habiles construisent dans l’herbe, sous les pierres et dans les endroits cachés, une petite toile et un cocon hémisphérique. (Walckenaër.)

— Syn. Habile, adroit, entendu, industrieux, ingénieux. V. ADROIT.

HABILEMENT adv. (a-bi-le-man — rad. habile). Avec habileté, d’une façon habile : Travailler, peindre, écrire habilement. S’y prendre habilement. De toutes les pratiques du monde, la louange est la plus habilitent perfide. (Balz.)

HABILETÉ s. f. (a-bi-le-té — rad. habile). Caractère de ce qui est habile ou d’une personne habile : Z/habileté d’un procédé. Un discours plein ^’habileté. C’est une grande habileté de savoir cacher son habileté. (La Rochef.) Il est difficile de démêler si un procédé sincère et honnête est un effet de probité ou d’HABiLETB. (La Rochef.) Inviter quand on peut contraindre, conduire quand on peut commander, c’est ^’habileté suprême. (Montesq.) L’extrême candeur agit souvent comme ferait l’extrême habileté. (G. Sand.)

— Gramm. U semble que ce substantif devrait convenir à tous les cas où l’adjectif correspondant est habite ; cependant, quoiqu’on dise habile à succéder, c’est-à-dire ayant droit de succéder, l’usage du palais n’admet pas habileté à succéder ; les légistes emploient alors le substantif spécial habilité.

— Syn. Habileté, ndre**e, art, dextérité, eulregent, industrie, aAvolr-faire. V. ADRESSE.

HABILITÉ s. f. (a-bi-li-té — rad. habile). Jurispr. Aptitude légale : Habilité à tester.

HABILITÉ, ÉE (a-bi-li-té) part, passé du v. Habiliter : Un incapable habilité.

HABILITER v. a. ou tr. (a-bi-li-té — rad. habile). Jurispr. Rendre habile, capable, apte au point de vue légal : Habiliter un mineur, un incapable,

HAB1LLABLE adj. (a-bi-lla-ble ; U mil.rad. habiller). Que l’on peut habiller ; à qui l’on peut faire des vêtements convenables : Un pareil bossu n’est pas habillable.

HABILLAGE s. m. (a-bi-lla-je ; U mil.rad. habiller). Techn. Action <fe monter une carde, il Action de disposer dans l’ordre voulu les diverses pièces du mécanisme d’une montre, n Action d’enluminer les figures des cartes à jouer. U Addition d’une partie accessoire, comme anse, oreille, pied, etc., à une pièce de poterie, il Action de passer le chanvre ou le fin par le séran. u Mise en papier des pains de sucre : Il est d’usage de faire avec du papier violet i’HABlLLAGE du sucre destiné à l’exportation, et avec du papier bleu Rhabillage du sucre qui doit être livré à la consommation intérieure. (Payen.) 11 Opération du travail des peaux pour fourrures, qui consiste à les imbiber d’huile, puis à les fouler dans un tonneau, afin de les assouplir, il Ensemble des peaux que l’on travaille ainsi en même temps et’-qui se compose, autant que possible, de peaux provenant d’animaux semblables.

— Art culin. Préparation d’un animal, qui consiste à le dépouiller, le vider, le piquer s’il y a lieu : Habillage d’un lièvre, d’une per-

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drix, d’un poisson. Habillage d’un veau, d’un mouton.

— Navig. fluv. Action d’assembler les coupons d’un train flottant.

— Pêche. Préparation qu’on fait subir au

Îioisson que l’on veut saler, et qui consiste à ui arracher les ouïes.

— Arboric. Préparation qu’on fait subir à un arbre avant de le planter, et qui consiste à supprimer une partie des branches et des racines.

— Encycl. Arboric. Lorsqu’on enlève de jeunes plants de ta pépinière pour les mettre a demeure, il est rare qu’un certain nombre de rameaux, et surtout déracines, ne soient pas plus ou moins blessés ou meurtris dans l’arrachage ou la déplantation. D’un autre côté, ces jeunes plants n’ont pas toujours une forme régulière ; enfin, il arrive souvent que la partie aérienne et la partie souterraine du sujet ne se trouvent pas dans une proportion convenable. Il faut alors opérer quelques suppressions sur l’une ou sur l’autre, ou sur les deux à la fois, en supprimant surtout les parties mortes ou blessées, ce qui constitue l’habillage. On habille ordinairement le plant avec une serpette, et pied par pied ; mais, dans les grandes plantations, on procède quelquefois avec la serpe ou la hache et par poignées. Dans ce dernier cas, les inconvénients du retranchement des racines et des tiges se font plus sentir et se réunissent à ceux de l’écrasement de l’extrémité du restant de ces racines et de ces tiges, pour peu que l’instrument ne soit pas bien coupant ou n’ait pas été convenablement dirigé. C’est sur un billot qu’on coupe le plant lorsqu’on emploie la serpe ou la hache. L’habillage est une opération délicate et qui demande quelques soins.

HABILLANT, ANTE adj. (a-bi-Jlan, an-te ; Il mil. — rad. habiller). Qui habille bien, qui sied comme vêtement : Etoffe habillante.

HABILLÉ, ÉE (a-bi-llè ; Il mil.) part, passé du v. Habiller. Vêtu : Être habille. Une des choses qui me frappent le plus, à l’âge où je suis, c’est de voir les soldats de la France, et même ceux du pape, habillés comme des niahométans. (P. Leroux.)

— Par ext. Couvert, enveloppé, revêtu : Un paquet habillù d’une enveloppe de papier. Un arbre exotique habillé de paille pendant l’hiver.

— Fig. Orné, paré : Les lettres, c’est le style à nu ; les livres, c’est le style babillé. (Lamart.)

Habillé en, Qui porte le costuma de : Un masque habillé en polichinelle. Une dame Habillée kn paysanne italienne.

Habillé de Qui porto un habit do certaine étoffa ou de certaine couleur : Une dame habillée de satin noir. Les officiers anglais sont babilles de rouge. Dans le xn» siècle et les trois suivants, les français étaient habillés n’une espèce de soutane qui leur descendait jusqu’aux pieds. (Cnrpemier.)

Habit habillé, Habit de toiletta réglé par l’usage : De fort honnêtes gens ont cru honorer Hérodote eu nous le représentant sous les livrées de la cour, en habit habillé. (P.-L, Courier.)

Habillé de toutes pièces ou simplement Habillé, Dont on a jasé, qu’on a dépeint sous des couleurs fâcheuses : En voire absence, vous eues été Habillé db toutes pièces. Elle a été Habillée comme il faut par’ses amies.

— Blas. Se dit d’une figure humaine qui a ses vêtements : De Grammont : D’azur, à trois bustes de reinet couronnés à l’antique, habillés d’argent. Asselaincourt de Gorse, en Lorraine : D’or, à l’homme de carnation de profil, habillé d’une «esle de gueules et d’un surtout d’azur, les bas d’argent, les souliers de sable, arrêté sur une terrasse de simple, un sanglier conlourné de sable se présentant devant l’homme qui lui enfonce dans le gosier son épée de pourpre, garnie d’argent,

— Jeux. Caries habillées, Figures, c’est-à-dire rois, dames et valets.

— s. m. Pop. Habille de soie, Nom que l’on donne au cochon, en jouant sur le double sens du mot soie.

— Syn. Habillé, affublé, fagoté, re«filu, Tfitn. V. AFFUBLÉ.

HABILLEMENT s. m. (a-bi-lle-man, Il mil,

— rad. habiller). Action d’habiller : L’habillement des troupes est une lourde charge pour l’État. Les frais d’HABiLLEMEMT montent aujourd’hui très-haut dans tes familles. Il Coutume, façon de se vêtir ; ensemble des habits dont on est vêtu : Z.’haBillbmunt moderne est d’un luxe ridicule chez les dames, d’une sévé* rite de mauvais goût chez les hommes. Les Gaulois adoptèrent des Romains leur religion, leurs lois, leurs mœurs, leurs coutumes et jusqu’à leur habillement. (B. de St-P.)

Bevétons-nous àlhabillemenit

Conformes & l’horrible fête

Que l’impie Aman noua apprête.

Bacine.

— Administr. Capitaine d’habillement, Officier chargé de veiller & ce qui concerne les vêtements des hommes d’un régiment.

— Syn. Habillement, accoutrement, babit, v£teincul. V. ACCOUTREMENT.

— Encycl. Econ. dont, et connu. V. COS-TUME, CONFECTION, UNIFORME, VKTKUENT.