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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 9, part. 2, Hr-I.djvu/37

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Des grands faits approuvés et parfaite créance,
Que tous bons à l’ouïr doivent avoir plaisance.

Tout le poème est écrit, comme en témoigne ce commencement, par longues tirades monorimes ; c’est le plus extravagant et le plus bouffon de tous ; on y voit Jésus-Christ, les anges et les saints descendre du ciel à la rescousse des chevaliers.

On attribue encore à Huon de Villeneuve, mais avec moins de fondement, le poëme intitulé Cipéris de Vigneaux, roman d’aventures, en vers, qui ne se rattache pas au cycle carlovingien.

Ses contemporains ont gardé sur ce poète le plus grand silence, ce qui réduit sa biographie aux seuls titres de ses ouvrages. On ne trouve son nom cité nulle part ; lui-même n’a parlé d’aucun de ses rivaux en poésie. Cependant ses poèmes durent avoir, de son vivant comme après sa mort, une grande notoriété, si l’on en juge par les nombreuses éditions qui en furent faites, dès que l’imprimerie fut découverte. Ses romans furent les premiers qui, selon la mode du xive siècle, furent translatés de rime en prose, et ils furent aussi des premiers livres imprimés en France.


HUOT s. m. (u-o ; h asp.). Ornith. Syn. de HUETTE.

HUOT (Jean-Jacques-Nicolas), géographe et géologue, conservateur de la bibliothèque de Versailles, né à Paris en 1790, mort à Versailles en 1845.11 est principalement connu comme le collaborateur de Malte-Brun, dont il a refait en entier le Précis de géographie, pour le mettre au niveau des découvertes modernes. Nous citerons encore de lui '.Nouveau cours élémentaire de géologie (1837-1838, 2 vol. in-8°), et atlas : Nouveau manuel de minéralogie (1841, 2 vol. in-18) : la traduction de Pomponius Mêla, dans la collection Nisard. Huot a travaillé au Voyage dans la Russie méridionale et ta Crimée, exécuté sous la direction de A. Demidoff, en 1837 ; collaboré à JÎ1encyclopédie moderne, à l’Encyclopédie des gens du monde, à la Revue encyclopédique, au Bulletin universel des sciences, et inséré de nombreuses notes et observations dans les Annales des sciences naturelles, dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, etc.

HUPFELD (Hermann), théologien et orientaliste allemand, né à Marbourg (Hesse électorale) en 179S, mort en 1866. Professeur de théologie et de langues orientales à l’université à partir de 1825, il fut appelé, en 1843, à succéder à G. Gesenius dans la chaire de théologie de l’université de Halle. Ses principaux ouvruges sont : Exercitationes sEthiopicx (Leipzig, 1825) ; De rei grammalicx apud Jutlxos initiis antiquissimisque scriptoribus (Halle, 1846) ; De antiquiorihus apud Judsos nccetituum scriptoribus (Halle, 1846-1847) ; De vera festorum apud Hebr&os ratione (Halle, 1851-1852) ; les Psaumes (Gotha, 1855) ; les Sources de la Genèse (Berlin, 1853) ; les Derniers livres des psaumes (Gotha, J855) ; la Théologie théosopkique et mythologique et l’explication de l Écriture sainte de nos jours (Berlin, 1881).

HUPPARD ou HUPP ART s. m. (u-par ; A asp.

— rad. huppe). Ornith. Espèce d’aigle-autour, qui habite les déserts brûlants de l’Afrique.

HUPPAZOLI (François), un des plus.rares phénomènes de longévité, né à Casai (Piémont) en 1587, mort en 1702 (cent quinze ans). 11 voyagea en Grèce et dans les Echelles du Levant, acquit une belle fortune dans le commerce, et fut nommé consul de Venise à Smyrne à quatre-vingt-deux ans. La guerre interrompit ses fonctions ; mais il put re S rendre possession de son consulat à cent ouze ans. Sa vie était extrêmement régulière ; il se levait et se couchait en même temps que le soleil, partageait son temps entre le travail, la promenade et la société, ne buvait aucune liqueur, ne mangeait que du gibier ou des fruits. Marié cinq fois, il épousa sa dernière femme à quatre-vingt-dix-huit ans et en eut quatre enfants ; il en avait déjà quarante-cinq. On prétend que, à l’âge de cent ans, ses cheveux, de blancs qu’ils étaient, devinrent noirs, ainsi que sa barbe et ses sourcils, et qu’à cent douze ans il lui perça deux grosses dents. Il a laissé, en manuscrit : Journal des événements les plus importants de mon temps (22 vol. in-fol.).

HUPPE s. f. (u-pe ; A asp. — lat. upupa ; gr. epops, même sens). Ornith. Genre de passereaux, caractérisé surtout par une double rangée de plumes au-dessus de la tète : Prises au ntd, les huppes sont susceptibles d’éducation. (Z. Gerbe.) La huppe arrive dans nos contrées au printemps. (V. de Bomare.) Les huppes «on/ remarquables par la vivacité et la disposition de leurs couleurs. (V. Meunier.) il Touffe de longues plumes, que certains oiseaux portent sur Ta tête  : Il y a des oiseaux dont la huppe est toujours fixe. (V. de Bomare.) il Huppe noire, Espèce de gros-bec, de l’Amérique du Sud.

— Encycl. Tous les auteurs, depuis Brisson jusqu’à M. de La Fresnaye, ont réuni les huppes avec les promérops et les épimaques, malgré les caractères distincts et presque opposés que ces divers genres présentent, tant dans leur conformation intérieure que dans leurs mœurs et leur genre de locomotion. M. de La Fresnaye est le premier qui

HUPP

ait constitué les huppes en une famille distincte. Depuis lors, cette division a été adoptée par tous les naturalistes comme étant la seule admissible. Les huppes, en effet, réunissent des habitudes tout à fait terrestres à des pieds de marcheurs, et diffèrent essentiellement des passereaux. Malgré les rapports de leur bec grêle et courbé avec celui des épimaques et des souï-mangas, elles ne peuvent être groupées avec ces méliphages ; elles doivent constituer une famille à part, tout à fait distincte, par ses mœurs et la forme de ses pieds, de toutes les espèces de la même division. La famille des huppes ne Comprend qu’un Seul genre, qui, lui-même, ne renferme pas plus de trois espèces, dont une commune à l’Europe, à l’Asie et à l’Afrique orientale, et deux particulières à l’Afrique occidentale et méridionale. Ce genre est caractérisé par un bec plus long que la tête, entier, légèrement convexe en dessus et arqué, trigone à sa base, grêle dans le reste de son étendue, à mandibules mousses, la mandibule supérieure dépassant un peu l’inférieure à la pointe ; par des narines basales en partie couvertes d une petite membrane ; par des ailes et une queue assez longues ; par des tarses courts, scutellés ; par le doigt externe soudé au médian jusqu’à la première articulation ; enfin par des ongles assez longs, mais presque droits. Les huppes, que les naturalistes contemporains désignent dans leurs classifications sous le3 noms a’upupés ou upu-pinés, se nourrissent de toutes sortes d’insectes, mais surtout d’insectes terrestres, ce qui en fait des auxiliaires utiles à l’agriculture. Elles sont particulièrement friandes de scarabées, de fourmis, de vers, de demoiselles, d’abeilles sauvages, de chenilles ; c’est là ce qui les attire dans les terrains humides, où leur bec, long et menu, peut facilement pénétrer. Aussi, en Égypte, les voit-on régler leur marche sur la retraite des eaux du Nil et s’avancer constamment à la suite de ce fleuve ; car, à mesure qu’il rentre.dans ses bords, il laisse successivement à découvert des plaines engraissées d’un limon que le soleil échauffe, et qui fourmille bientôt d’une quantité innombrable d’insectes. Par suite, la huppe joue un grand rôle dans les hiéroglyphes ; sa présence était, en effet, pour les Égyptiens, 1 indice de la retraite des eaux du Nil ; elle les avertissait de se préparer aux semailles. De nos jours encore, les huppes sont religieusement respectées en Égypte ; on y a sans doute conscience du rôle utile qu’elles jouent. Il serait heureux que nos agriculteurs eussent le bon esprit d’imiter cet exemple, ce qui est assez rare. La chair de ces oiseaux n’a rien, cependant, de bien engageant ; elle a même un goût notablement désagréable ; pour tout dire, en un mot, les chats n en veulent pas. Moins délicats que ces animaux, les Italiens la tiennent en grande estime et la préfèrent à celle de la caille. D’après Montbeillard, en Égypte, les huppes se rassemblent par petites troupes, et, lorsque l’une d’elles est séparée des autres, elle rappelle ses compagnes par un cri fort aigu, a deux temps : zi-zi. Dans la plupart des autres pays, elles vont seules, ou, tout au plus, par paires. Quelquefois, au temps du passage, il s’en trouve un assez grand nombre dans le même canton ; mais c’est une multitude d’individus isolés, sans aucun lien social, et, par conséquent, ne pouvant pas former une véritable troupe ; aussi partent-elles les unes après les autres, lorsqu elles sont chassées. Leurs habitudes, qui sont les mêmes chez tous les individus, les portent seules vers les mêmes climats et leur font suivre la même route. Ces oiseaux ont des mœurs fort remarquables et dignes d’être étudiées. Les femelles déposent le plus souvent leurs œufs dans des trous d’arbres ou de vieux murs, sans faire aucune espèce de nid. Tout au plus y apportent-elles quelques débris arrangés sans ordre et formant litière. On a dit et répété bien des fois que la huppe enduisait son nid des excréments les plus repoussants, afin d’éloigner par la mauvaise odeur les ennemis de sa couvée. Il serait, en effet, difficile d’imaginer rien de plus infect qu’un nid de huppe ; mais l’intention de l’oiseau n’est pas assurément celle que l’on suppose. Cette malpropreté résulte nécessairement de la forme même du nid, qui

est très-profond et sans autre issue que l’entrée qui est en haut, et aussi, probablement, du genre même de nourriture ; car, il ne faut pas l’oublier, la huppe, se nourrissant exclusivement d’insectes, va nécessairement fouiller les excréments pour y chercher sa proie. Malgré cette habitude, qui a sans doute donné lieu au proverbe sale comme une huppe, cet oiseau est fort propre, et nul ne devinerait, en le voyant si pimpant et si lustré, dans quels cloaques immondes il cherche souvent sa vie. On a aussi prétendu que les huppes ne buvaient point. Montbeillard a découvert le contraire. Une huppe, qu’il avait apprivoisée, buvait très-bien, dit-il ; elle plongeait son bec dans l’eau, mais sans le relever ensuite, comme font plusieurs oiseaux ; on eût dit qu’elle avait la faculté de faire monter la boisson dans son gosier par aspiration, comme la plupart des animaux terrestres. Cette même huppe, qui avait été prise déjà adulte, témoignait à sa maitresse un attachement très-remarquable et même exclusif. Elle ne paraissait contente que lorsqu’elle était seule avec elle. S’il survenait des étrangers, sa huppe se relevait par un effet de surprise ou

HUPP

d’inquiétude, et elle allait se réfugier sur le ciel d’un lit qui se trouvait dans la même chambre ; quelquefois elle s’enhardissait jusqu’à descendre de son asile, mais c’était pourcourir à sa maitresse. Cet oiseau avait deux voix fort différentes : l’une plus douce, plus intérieure, qu’il adressait à la personne aimée ; l’autre plus aigre, plus perçante, qui exprimait la colère ou l’effroi. En captivité, les huppes aiment beaucoup la viande crue, et refusent celle qui est cuite. Il est toutefois assez difficile de les élever, tant à cause de leur naturel farouche que par suite de la difficulté qu’on éprouve à leur donner la becquée. Voici ce que rapporte à ce sujet M. de Schauroth, dans le Manuel de l’amateur des oiseaux de volière : « Moyennant beaucoup de soins, je suis parvenu, dit-il, l’été dernier, à élever deux jeunes huppes, que j’avais tirées d’un nid placé au sommet d’un chêne. Ces petites bêtes me suivaient partout, et, dès qu elles m’entendaient de loin, témoignaient leur joie par un gazouillement particulier, sautaient en l’air, ou, dès que je m’asseyais, grimpaient sur mes habits, surtout quand je me préparais à leur donner à manger ; elles continuaient à monter jusqu’à ce qu’elles pussent se placer sur mes épaules ou sur ma tête, et s’appuyaient affectueusement sur moi ; au reste, je n’avais qu’un mot à dire pour me débarrasser de leurs importunités. En général, elles observaient toujours mes yeux pour y découvrir quelle était mon humeur, sur laquelle la leur se dirigeait. Je les nourrissais comme les rossignols ou avec la pâtée universelle, à laquelle j’ajoutais de temps en temps quelques insectes ; jamais elles ne touchaient aux vers de terre, mais elles étaient très-friandes de scarabées et de hannetons, qu’elles commençaient d’abord par tuer et froisser avec leur bec, jusqu’à ce qu’elles en eussent formé une sorte de bol oblong ; alors, elles le jetaient en l’air, de manière à le saisir et l’avaler par la longueur ; s’il tombait par la largeur, il fallait recommencer. Leur bain consistait à se rouler dans le sable. Je les portai un jour avec moi dans un pâturage voisin, pour les mettre à portée de prendre elles-mêmes les insectes, et j’eus par là occasion de connaître leur frayeur innée des oiseaux de proie et leur instinct dans ces circonstances. Sitôt qu’un corbeau ou même un pigeon passait à leur vue, en un clin d’œil elle3 étaient sur le ventre, avec leurs ailes allongées du côté de la tête, au point que les plus grandes pennes parvenaient à se toucher, et qu’elles étaient ainsi entourées comme d’une couronne formée par les plumes de la queue et des ailes ; la tète, appuyée sur le dos, présentait le bec. en haut ; dans cette posture singulière, on les aurait prises pour un vieux chiffon. L’oiseau effrayant était-il disparu, elles sautaient aussitôt avec des cris joyeux. Un de leurs grands plaisirs était de se coucher et de s’étendre au soleil ; elles exprimaient leur contentement en répétant d une voix vacillante vec, vec, vec. Dans la colère, leurs tons étaient criards, et le mâle, reconnaissable par sa couleur rougeâtre, faisait retentir houp, houp. La femelle avait l’habitude de traîner son manger par la chambre ; par ce moyen, elle le remplissait de petites plumes et d’autres brindilles, qui, insensiblement, formèrent dans son estomac une pelote indigeste, de la grosseur d’une noisette, dont elle mourut. Le mâle passa l’hiver ; mais, ne quittant pas le fourneau échauffé, son bec se dessécha si fort, que les deux parties se contournèrent et restèrent éloignées de plus d’un pouce, ce qui le fit périr aussi misérablement. • Tous les upupés sont remarquables par une huppe très-prononcée, mais qui varie de disposition suivant les espèces. La disposition naturelle de cette touffe de plumes est d’être couchée en arrière, soit lorsque la huppe vole, soit lorsqu’elle prend sa nourriture, en un mot, lorsqu’elle est exempte d’agitation intérieure. Chez l’espèce européenne, la huppe se partage longitudinalement en deux touffes distinctes, lorsque l’oiseau les relève, tandis que chez 1 une des deux espèces africaines, la huppe monolophe, il n’y a qu’une seule touffe, qui, lorsque 1 oiseau l’étalé, semble un éventail ouvert en travers de la tête. L’aigrette des huppes a cela de particulier qu’elle n’est pas composée, comme chez d’autres oiseaux, de plumes molles, remarquables seulementjar leur plus grande longueur, niais bien de véritables pennes, dont les tuyaux percent la peau et sont implantés sur un muscle extenseur. Au point de vue anatomique, les

huppes présentent une langue très-courte, presque perdue dans le gosier et formant une espèce de triangle équilatéral, dont les côtés n’ont pas trois lignes de longueur ; un gésier musculeux, doublé d’une membrane sans adhérence, envoyant un prolongement en forme de douille dans le duodénum ; en avant de la crête et. la surmontant, une apophyse lamelleuse qui se confond avec la saillie triangulaire du bord antérieur du sternum. Toutes les espèces ont une vésicule de fiel et à peine quelques vestiges de caecum. La huppe vulgaire habite les différentes parties de 1 Europe. Elle y est plus commune dans le Midi que dans le Nord. Elle n’est guère que de passage dans le nord de la France. On la dit très-défiante et fort difficile à prendre avec des pièges. Il est bien moins difficile de la tuer à coups de fusil ; car son vol, quoique sinueux et sautillant, est peu rapide.

HURD

Elle part, Comme le vanneau, en battant des aile3 ; a terre, elle va d’un mouvement uniforme, comme la poule. Le mâle de cette espèce a les plumes de la huppe rousses, avec une tache noire, et quelquefois une tache blanche à l’extrémité. Les joues, le cou et la poitrine sont d’un roux vineux ; le haut du cou est d’un roux cendré, et le milieu du dos blanc roussâtre, avec quelques taches longitudinales brunes vers les flancs. Les ailes, noires, ont les couvertures rayées, bordées et terminées de blanc jaunâtre, les rémiges primaires raj’ées obliquement de blanc à leur

Eartie inférieure, les autres barrées de cinq andes transversales également blanches. La queue, noire, est traversée dans le milieu par une bande blanche. La longueur totale de cet oiseau est d’environ û™,30. La femelle es*, aussi pourvue ■ d’une huppe. Elle ne diffère guère du mâle que par les couleurs moins vives de son plumage. Au printemps, le mâle fait entendre un cri très-fort, qui peut se rendre par bou-bou, houp-houp. La huppe monolophe, qui habite les grandes forêts du pays des Cafres, a les mêmes habitudes et les mêmes mœurs que l’espèce précédente.

Huppe (la), poème latin attribué à Virgile. V. Ciris.

HUPPÉ, ÉE adj. (u-pé ; A asp. — rad. huppe). Qui porte une huppe : Oiseau huppb., Un jeune coq des mieux huppés, En rôdant par son voisinage,

D’une jeune poulette, aussi belle que sage, Eut les yeux et le cœur également frappés.

BOURSAULT.

— Fam. Riche, de haut rang, parce qu’autrefois les personnes de distinction portaient des plumes.à leur chapeau : Ma foi, madame, sans vanité, on en peint tous les jours, et des plus huppées, qui ne me valent pas. (Mariv.)

HUPPE-COI. s. m. Ornith. Petit oiseau, du genre oiseau-mouche, qui habite la Guyane.

IIUQU1ER (Jacques-Gabriel), graveur français, né à Orléans en 1695, mort en Angleterre en 1772. Il fit le commerce d’estampes, à Paris, réunit une nombreuse collection de dessins et de gravures, qu’il laissait visiter par les artistes et les amateurs, acquit de profondes connaissances dans les arts et reproduisit à l’eau-forte des tableaux de Vatteau, de Boucher, etc. La publication d’une gravure satirique contre les jésuistes, qui lui fut attribuée, lui attira les rigueurs de la police et le força à chercher un refuge en Angleterre.

— Son fils, Gabriel Huquibr, mort également en Angleterre, s’adonna, con sans succès, à la gravure.

HURA s. m. (u-ra ; A asp. — nom guyanais). Bot. Nom scientifique du genre sablier : Le fruit du hura est globuleux. (V. de Bomare.)

HURAO, un des chefs indigènes des Iles Mariannes, dans la Polynésie, mort en 1680. II résolut de chasser les Espagnols qui avaient organisé des missions dans ces Iles, fit appçl à Ta caste des Chamorris ou nobles, réunit sous ses ordres 2,000 hommes, et appela les Mariannais à l’insurrection ; mais les Espagnols parvinrent à étouffer la révolte et à rétablir la paix. Hurao, qui conserva son indépendance, fut tué dans une rixe par un soldat espagnol.

HURASSE s. f. (u-ra-se ; A asp.). Techn. Baguéà tourillons et en fonte dans laquelle est passée l’extrémité du manche d’un marteau à bascule ou à soulèvement, et qui renferme l’axe de rotation de ce marteau. On l’appelle aussi cogue ou hulsb.

HERAULT (Philippe), comte de Chiverny, homme d’État et magistrat français. V. Chiverny.

11CRBAN (Miloslaw-Joseph), littérateur slovaque, né vers 1810. Pasteur à Hlubok, sur la frontière de la Moravie, il s’est appliqué à créer une littérature provinciale slovaque. On a de lui : Voyage d’un Slovaque chez ses frères Slaves de Moravie et de Bohême C’esth, 1841) ; les Sviatopelk ou Chute de la domination mo>'aue(1845) ; Union des luthériens et des calvinistes en Hongrie (1846), etc. Il rédigea, en outre, de 1842 à 1846, un journal, intitulé : Nitra, présent pour les fitles et les fils de la Slovaquie, de la Moravie, de la Bohême et d’e la Silésie.

HURD (Richard), théologien anglais, né en 1720, mort en 1808. Après avoir achevé ses études à Cambridge, il fut ordonné prêtre, en 1744. Nommé recteur de Thurcaston, en 1757, prédicateur de Lincoln’s-Inn, archidiacre de Glocester, évêque de Lichfield, précepteur du prince de Galles, il devint évêque de Worcester en 1781. On a de lui : un Commentaire sur l’Artpoèlique d’Horace (1749 ; 4« édition, 1765, 3 vol. in-8°) ; Lettres sur la chevalerie et les romans (1765) ; Dialogues moraux et politiques ; Remarques sur l’Essai sur l’histoire naturelle de la religion, de David Hume (175"). On lui doit aussi une édition des Œuvres de Warburton (1788, 17 vol. in-4o) ; une édition des Œuvres d’Addison, qui parut après sa mort (1810, 6 vol. in-S°). Les Œuvres complètes de Hurd furent publiées en 1810 (8 vol. in-S°).

HURDEL s. m. (ur-dèl ; A asp.). Echafaudage en bois qu’on adaptait aux anciens châteaux, et qu’on désignait aussi sous le nom

de HOUHD.