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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 9, part. 3, J-K.djvu/364

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utilité pour l’explication de la Bible, qui avait coûté beaucoup de peine à son auteur, et qui, néanmoins, fut froidement accueilli par les théologiens ; De concordantiarum biblicarum maxime Veleris Testamenti gr&carum vario ac multipliei in theologia u$u (Wittemberg, 1622, in-4»).


KIRCHER (Athanase), célèbre jésuite allemand, physicien, mathématicien, orientaliste, philologue, né Geyssen, près de Fulde, en 1602, mort à Rome en 1680. Il étudia dans les collèges de la compagnie à Paderborn, à Munster, à Cologne, enseigna quelque temps le grec à Coblentz, la philosophie, les mathématiques et les langues orientales à Wurtzbourg, se retira ensuite à Avignon, dans la maison de son ordre, professa encore les mathématiques à Vienne, puis à Rome, et passa le reste de ses jours dans la retraite, entièrement livré à ses travaux d’érudition. Il acquit ainsi une somme énorme de connaissances, d’autant plus que son esprit investigateur était servi par une mémoire prodigieuse, à laquelle il se fiait parfois trop facilement, car elle lui fit émettre une foule d’inexactitudes qu’il ne prenait pas la peine de vérifier, tant il se croyait sûr de lui-même. Il a énormément écrit, et sur toutes les matières de la connaissance humaine. Ses principaux ouvrages sont : Prodromus coptus (1636), l’un des premiers ouvrages scientifiques sur la langue copte, mais plein d’erreurs ; Lingua egyptiana restituta (1643), estimé de Champoliion ; Ars magna lucis et umbrae in mundi (1645), qui renferme la description de machines ingénieuses, notamment la lanterne magique, dont le père Kircher parait bien réellement l’inventeur ; il avait aussi imaginé des horloges à réflexion ; Œdipus aegyptiacus (1652-1655, 3 vol. in-fol.), fruit de vingt années de recherches, mais qui ne se lit plus aujourd’hui que par curiosité. L’auteur était tellement persuadé qu’il avait retrouvé le sens des hiéroglyphes, qu’il n’hésita pas à faire restaurer les inscriptions de certains endroits effacés sur l’obélisque de Rome. Au reste, sa sincérité est douteuse. Un railleur lui ayant envoyé de prétendus hiéroglyphes sur une feuille de papier, il fut complètement dupe de cette mystification, et en donna sur-le-champ une traduction complète ; Polygraphia, seu artificium linguarum... (1663), ouvrage curieux, qui contient un projet d'écriture universelle et une instruction pour écrire et déchiffrer les écritures secrètes ; Magneticum naturae regnum (1667), où il cherche a expliquer tous les phénomènes par le magnétisme ; Mundus subterraneus (1665-1668, 2 vol. in-fol.), ouvrage dans lequel il relate un grand nombre de faits fabuleux et extravagants et se montre l’adversaire déclaré des alchimistes ; Arithmetologia sive de abditis numerorum mysteriis (1665, in-fol.) ; China monumentis, qua sacris, qua profanis illustrata (1666, in-fol.), traduit en français par Alquié (1670, in-fol.), livre plein d’inexactitudes ; Ars magna sciendi (1669, in-fol.) ; Latium, id est nova et paralella Latii, tum veteris, tum novi, descriptio (1669, in-fol.) ; Principis christiani archetypon politicon (1669, in-4o) ; Turris Babel sive archontologia (1679, in-fol.) ; Sphinx mystagoga, sive diatribe hieroglyphica (1676, in-fol.), et un grand nombre d’autres ouvrages et opuscules imprimés ou manuscrits. Ses ouvrages relatifs aux sciences mathématiques attestent également plus d’érudition que de profondeur. Nous citerons particulièrement : Primitiae gnomonicae caloptricae, hoc est horologiographiae novae specularis (1635, in-4o) ; Specula Melitensis encyclica sive syntagma novum instrumentorum physico-mathematicorum (1638) ; Iter ex slaticum qui et mundi subterranei prodromus dicitur (1657, in-4") ; Tariffa Kircheriana, sive mensa pythagorica expansa (1679, in-8o). Enfin, ce savant universel a écrit sur la musique plusieurs ouvrages, parmi lesquels brille en première ligne le Musurgia universalis (1662, in-fol.), divisé en dix livres, dont le neuvième traite des effets physiques et moraux de la musique sur l’homme valide et sur les malades, particulièrement de la guérison par la musique des morsures de la tarentule. Le second ouvrage, intitulé Phonurgia nova (1673, in-fol.), développe certaines parties de la Musurgia. Enfin, dans un traité du magnétisme, intitulé Magnes sive de arie magnetica opus tripartitum (1640, in-4o), Kircher a consacré deux chapitres au magnétisme musical et à la musique hiéroglyphique. Dans ces divers écrits se rencontrent des trésors d’érudition mêlés à des rêveries maladives et à des hypothèses qui défient la raison humaine. Quoi qu’il en soit de ces aberrations, les livres de Kircher n’en sont pas moins dignes de fixer l’attention des savants.


KIRCHER (Henri), missionnaire et controversiste allemand, né à Neuss (diocèse de

Cologne) en 1608, mort en 1676. II entra dans une école de jésuites, où il enseigna les lettres et la philosophie, puis il prit la résolution d’aller annoncer l’Évangile aux Indes. Pour se faire agréer, il s’était rendu en Espagne ; mais sa qualité d’étranger fut un obstacle insurmontable pour les autorités espagnoles. Kircher professa pendant deux ans

la rhétorique au collège de Saint-Sébastien, puis revint à Cologne, où il s’adonna avec succès à la prédication. En 1652, il fut nommé directeur du co.lege de Saim-Goar, et, quelques aimées après, il se rendit en Danemark,

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dans le but de ramener les protestants à l’Eglise romaine. Il revint à Cologne, en 1673, épuisé de fatigues, de privations, et tristement affaibli par le climat sévère du pays. On a de lui : Luscinia concionum (Cologne, 1647, in-12), recueil de sermons français ; Preliosum a vili, seu exlerminatio doctrines Lutheries contra Ursinum sectarium (Cologne, 1G65, in-8») ; l’Étoile polaire conduisant au salut (réimp. en 1739, in-12).


KIRCHER (Jean), théologien allemand, né a Tubingue dans la première moitié du xviie siècle. Il fit ses études dans sa ville natale et embrassa la carrière pastorale. Vers 1640, il abjura le protestantisme pour la religion romaine, et se retira en Hongrie, où il termina sa vie. On a de lui : JEtlrioiogia in qua migrationis sus ex -iutherana synagoga in Ecclesiam catholicam veras et solidas rationes succincte exponit et perspicit, etc. (Vienne, 1640, in-8o). Cet écrit provoqua plusieurs réponses, entre autres : Kircherus devius, quo oslenditur Kircherum ivisse non qua eitnamn est, sed qua itur (Strasbourg, 1641, in-12), par Dorsche, professeur de théologie ; Examen anti-Kircheranium (Kœnigsberg, 1643, in-2,4), par Calovius.

K1HCHHAIN, ville de Prusse, province de Hésse, cb.-l. de cercle, à 8 kilom. E. de Marbourg, à l’embouchure de l’Ohm et de la

Whora, sur le chemin de fer de Francfort à Cassel ; 2,000 hab. Commerce de bestiaux. Il Ville de Prusse, province de Brandebourg, régence et à 97 kilom. S.-E. de Francfortsur-1’Oder, sur l’Elster ; 2,009 hab. Culture de tabac ; brasseries ; fabrication de draps, cordonnerie, poterie.

KIRCIIHEIM, ville du Wurtemberg, cercle du Danube, sur la Lauter, à 49 kilom. N.-O. d’Ulm ; 5,000 hab. Fabrication importante de menuiserie, instruments de musique. Foires très-importantes pour gros bétail et moutons ; marchés aux laines et aux grains. Château royal, bâti par Ulrich en 1538.

K1RCHHEIMBOLANDEN, ville de Bavière, dans le Palatinat, ch.-l. du cant. de son nom, à 42 kilom. N.-O. de Spire ; 2,300 hab. École latine ; magasin à sel ; exportation de fer, mercure, cinabre ; fabrication d’instruments de musique. Cette ville fut, jusqu’en 1792, la résidence de la famille princière de Nassau-Weilburg, éteinte en 1816, et dont la belle

église renferme le caveau. Il ne reste qu’une aile du vieux château de cette famille.

K1RC11110FF (Gustave-Robert), physicien allemand, né à Kœnigsberg (Prusse) en 1824. Après avoir étudié les mathématiques et la physique à l’université de sa ville natale, il se fit recevoir agrégé k celle de Berlin en 1848, puis devint professeur extraordinaire à Breslau (1850) et professeur de physique à Heidelberg en 1854. M. Kirehhofr a été élu membre correspondant de l’Académie de Berlin, en 1861, et de l’Académie des sciences de Paris, en 1870. Ses travaux, jusqu’à ce jour, consistent en recherches sur l’électricité et le galvanisme, sur l’élasticité, la dilatation et autres propriétés des corps, sur la force d’expansion de la vapeur, sur des questions d’optique, etc. Il en a publié les résultats dans une foule de mémoires, insérés dans les Annales de Poggendorf, et dans le Journal de mathématiques, de Crelle. Mais ce qui lui a valu une réputation aujourd’hui européenne, ce sont les admirables expériences qu’il a faites avec Bunsen sur l’analyse du spectre, et qu’il a exposées dans ses Recherches sur le spectre solaire et sur les spectres des éléments chimiques (Berlin, 1861).

KIRCHMAIER (Thomas), philologue, poète latin et théologien allemand, né à Hubelschweisser, en Bavière, en l5ll, mort en 1563. Il est plus connu sous le nom de Nao-Georgoa, traduction grecque de son nom véritable. l’artisan déclaré de Luther, il étudia avec ardeur la théologie et les belles-lettres, prit ses grades, et fut nommé pasteur à Suhla, en Thuringe, vers 1536. Quelques années après, il remplit les fonctions pastorales à Kahla. Ce fut un des controversistes les plus ardents de cette époque fiévreuse, où les controversistes réformés déployèrent tant d’impétuosité pour ébranler l’édifice chancelant du catholicisme. Helléniste de premier ordre, railleur et spirituel, Kirchmaier fut un des plus redoutables champions de la Réforme naissante. Il eut cependant quelques démêlés avec les siens, surtout avec Mélanchthon, parce qu’il a*vait adopté, touchant le salut inévitable, les doctrines émises par Calvin. Traduit devant le consistoire de Weimar pour rendre compte de ses opinions, il refusa de comparaître et quitta sa paroisse de Kahla. Il remplit ensuite les fonctions pastorales a Kauf beuern, à Kempten et à Stuttgard. Ayant été obligé de s’éloigner de cette ville pour son penchant vers les opinions de Zwingle, il passa à Esslinger, et, finalement, à. Wisloch, dans le Palatinat. C’est là qu’il mourut. On a de lui : Trag&dia nova, Pammachius (Wittemberg, 1538, in-8o) ; Mercator, seu judicium, tragssdia in qua in conspectu ponuntur apostolica et papistica doclrina (Baie, 1540, in-8o). Cette pièce a été traduite en français sous ce titre : le Marchand converti, tragédie nouvelle, en laquelle ta vraie et la fausse religion, au parangon l’une de l’autre, sont au vif représentées (Genève, 1558, iu-8° ; 1561, in-12), avec le pamphlet du Pape malade et tirant à sa fin, du Théodore du i ; /.<•

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(1585, 1591, 1594, in-12) ; Incendia seu Pyropolynices, tragedia recens, nefanda quorumdam papistici gregis exponens facinora (Wittemberg, 1541, in-8o) ; Hamanus, tragdidia nova sumpta e Bibliis (Leipzig, 1543, in-8") ; in primam Jokannis epistolam annotationes (Francfort, 1544, in-8o) ; EpHome ecclesiasiicorum dogmatum ; Libri V agriculture sacrœ, heroico carminé descripli (Bâle, 1550, in-8o) ; Hicrennias, tragsldia nova (Bàle, 1551, in-8o) ; Nova tragxdia, Judas Iscariotes (Stuttgard, 1552, in-8o) ; Regnum papisticum, carmen hexametrum (Bâle, 1553, in-8<>) ; In catalogum hxreticorum nuper Roms éditum satyra (1559, in-8o) ; Satyrarum libri V priores ; adjecti sunt de animi tranquillitate duo libelli (Bâle, 1555, in-8o) ; Explanalio Enchiridionis Epicteti (Strasbourg, 1554, in-s°) ; De dissidiis componendis libri duo (Bâle, 1559, in-8o). Parmi ses traductions, on cite : Sophoctis irag&dix, latino carminé redditm (Bàle, 1557) ; Dionis Chrysostomi orationes (Bàle, 1555 ; Paris, 1604, in-fol.) ; Synesii epistolse, grmee et latine (Bàle, 1558, in-8o) ; Phalaridis epistolte, grxce et laline (Bàle, 1558 et 1695, in-8o). On doit aussi k Kirchmaier le recueil intitulé : Sylva cartninum in nostri temporis corruptelas, ex diversis auctoribus collecta (Bâle, 1553, in-8o). Enfin on trouve quelques pièces de lui dans les Delicis poetarwn germanorum.

KIRCHMAIER (Georges-Gaspard), érudit allemand, né à Uffenheim, en Franconie, en 1635, mort en 1700. Il étudia la philosophie, la théologie et la jurisprudence à Wittemberg, et fut nommé professeur d’éloquence en 1661. Tout en s’occupant de chimie et de minéralogie, tout en inventant, dit-on, la manière de graver sur verre, il publiait des ouvrages sur des matières d’histoire, de théologie et de philologie. Il a laissé environ cent cinquante ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Dissertatio pro hypothesi tychonica contra dogma copernicanum (Wittemberg, 1758, in-4u) ; De lexicis et texicographis (Wittemberg, 1662, in-4») ; Disputationes zooloyiess (Leipzig, 1661, in-4o) ; Commentarius in Tacitum (Wittemberg, 1664, iu-8°) ; De auguribits romanorum (Wittemberg, 1669) ; De iuce, igné ac perennibus lucernis (Wittemberg, 1676, in-4o) ; Dephosphoro natura lucis (Wittemberg, 1680, in-4o) ; Elogia et élégantim latinorum jurisconsultorum veterum (Wittemberg, 1682 et 1687, in-4") ; Pat/ïologia vêtus et nova (Wittemberg, 1685, in-8u) ; De Argonautarum expéditione (Wittemberg, 1685) ; Ammnitates et vénères latinitatis in dictionibus et formulis ex Pandectis (Wittemberg, 16S8) ; Commentarius in PliniipanegyricumWfMem- berg, 1689, in-S°) ; De origine, jure ac utilitate lingua slavonicss (Wittemberg, 1697, in-4o) ; ConstantinusMagnus maximorum postulatus criminum, sed potiori parte absolutus (Wittemberg, 1698) ; De calendis calendarisque romanorum veterum et yervulgalo nostrorum almanach (Wittemberg, 1700) ; De via per septentrionem ad orientales Indos Europsis diu ante Chrisium natum memorata : De Chaldas-Syriasmis, Rabbinismis et Persisismis dictioni ÏVoui Testamenti immerito affliclis ; Novi Testamenti grxce a sol’secismis, barbarismis et hebraïsmis defensio, etc.

KIRCHMAIER (Sébastien), érudit allemand, frère du précédent, né à Uffenheim (Franconie) en 1641, mort en 1700. Après avoir fait des cours publics à Wittemberg, où il s’était fait recevoir maître en philosophie, il devint successivement professeur au collège de Ratisbonne (1667), directeurdu gymnase deRotenburg, sur laTauler, et surintendant ecclésiastique de cette ville. Il possédait à fond la plupart des langues orientales, et a composé des poésies en persan, en arabe, en arménien, en turc, etc. Outre des dissertations sur une foule de points concernant la théologie, la philosophie, l’histoire naturelle, etc., on a de lui plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : De Germanorum antiquorum idolatria (Wittemberg, 1663) ; De corporibus petrificalis (Wittemberg, 1664, in-4») ; De induits in inquisitione venarum metallicarum observandis (Wittemberg, 1660) ; De papyro veterum (Wittemberg, 16G6) ; De flammante curru Elis (Wittemberg, 1667) ; Aud ? historiam Martis assyriaci et xgyptiaci eruens (Wittemberg, 1680), etc.

KIRCHMANN (Jean), antiquaire allemand, né à Lubeck en 1575, mort en 1643. Il s’occupa longtemps d’éducation, enseigna la rhétorique et l’art poétique à Rostock, de 1602 à 1613, et fut alors placé à la tête du gymnase de Lubeck. On estime surtout, parmi ses ouvrages : De annulis (1723), et De funeribus Romanorum (1605), qui ont contribué a faire connaître certains usages des Grecs et des Romains, ainsi que des Rudimenta rhétoricx (1652) et des Rudimenta logicx peripatetiex (1669), souvent réimprimés.

KIRCHMANN (Jules de), jurisconsulte et homme politique allemand, né à Schafstcedt, près de Mersebourg, en 1802. Après avoir étudié le droit à Leipzig et à Halle, il entra dans la magistrature, occupa différents emplois près de plusieurs tribunaux, devint, en 1835, président du tribunal de Greifswald, passa, en la même qualité, à Torgau, en 1840, et fut nommé, six ans plus tard, premier avocat générai près la cour criminelle de Berlin. La probité et l’impartialité dont il fit preuve dans ces fonctions lui valurent une m griihde popularité, que, c : i 13-13, les élec KIRG

teurs de Berlin l’élurent député à l’Assemblée nationale prussienne. Kirehmann y siégea sur les bancs du centre gauche ; mais bientôt, comme l’opposition qu’il faisait déplaisait au gouvernement, il fut nommé président du tribunal supérieur de Ratibor, fonctions qui le forçaient à se démettre de son mandat. Il reparut, néanmoins, au mois de juillet de la même année à l’Assemblée nationale, comme député du cercle de Tilsitt, et revint prendre sa place au centre gauche. Elu, au commencement de 1849, député à la seconde chambre de Prusse par le cercle de Ratibor, il fit partie de cette assemblée jusqu’à sa dissolution. Il chercha alors à donner un nouvel aliment à son activité politique en créant un journal libéral, intitulé les Feuilles démocratiques. A la suite d’un conflit qu’il eut avec le ministère de la justice, h 1 occasion du procès intenté au comte de Rechenbach pour avoir

fait partie du parlement de Stuttgard, Kirchmann fut suspendu pour trois mois de ses fonctions de président (1850). Lorsqu’il eut repris l’exercice de ses fonctions, diverses ordonnances du ministre le blessèrent a tel point, qu’il demanda un congé de cinq ans et ï’otbint a condition d’indemniser son suppléant. Il alla s’établir alors dans les environs de Dresde, où il vécut pendant plusieurs années, occupé de travaux agricoles et d’études philosophiques. Elu, en 1861, membre de la Chambre des députés de Berlin, il y vota avec les progressistes et prit une part active à toutes les discussions importantes. À l’expiration de son congé, qui avait été prolongé jusqu’en 1863, il rentra en activité en qualité de vice-président de la cour d’appel de Ratibor. Comme fruit de ses études philosophiques, M. Kirchmann a publié : la Philosophie de la science (Berlin, 1864), et une brochure Sur l’immortalité (Berlin, 1865), dans laquelle il a soumis à une critique judicieuse les divers systèmes de l’idéalisme moderne, notamment celui d’Hegel, et où il a cherché à leur opposer les théories du réalisme. Parmi ses travaux de jurisprudence, on cite surtout celui qui a pour titre : la Lot sur la procédure civile en Prusse (Berlin, 1847), qui est un excellent commentaire sur cette loi.

K1RCIIMEIER (Jean-Christian), controversiste allemand, né & Orpherode (Hesse) en 1674, mort en 1743. Après avoir terminé ses études à Francker, il fut nommé professeur de philosophie, puis de théologie à Herborn, a Heidelberg, en 1706, à Francker, et, finalement, à l’université de Marbourg, où il termina sa carrière. Ses principaux ouvrages sont : Inactions moralium principio (Herborn, 1701, in-4o) ; De redemptione (Herborn, 1702) ; le Théologien réformiste d’Meidelberg (Heidelberg, 170S, in-4o) ; Historia collationum publicarum inter professorem reformatoretn et caiholicos (1711, in-4«) ; De fatsis doctoribm (Marbourg, 1732-1733, in-4o) ; Auctoritas pontificiaex ipsis pontificum décretis eversa (Mar- ’ bourg, 1734, in-4o). Kirchmeier travailla toute sa vie à réformer divers côtés de la théologie luthérienne ; mais on ne voit pas que ses efforts aient abouti à des résultats durables.

KIRCHSTEIN (Georges), médecin allemand.

V. KtRSTEN.

K1RCHWCERDER, nom des quatre villages qui composent le Vierlande, dans le territoire allemand de Bergedorf,

K1RCKS (Jean), naturaliste belge, né à Bruxelles en 1772, mort en 1831. Il exerça la profession de pharmacien et devint membre de l’Académie des sciences de sa ville natale. Outre divers mémoires et observations insérés dans le recueil de cette société, on a de lui : Flora Bruxellensis (Bruxelles, 1812, in-S°), ouvrage estimé ; Tentamen mineratogicum (Bruxelles, 1821) ; Résumé du cours de minéralogie et de botanique donné au musée des sciences de Bruxelles (Bruxelles, 1SÎ8),

KIRENSK, ville de la Russie d’Asie, gouvernement d Irkoutsk, sur la Lena, a 690 kilom. N.-E. d’Irkoutsk ; 600 hab. Fort russe ; commerce de pelleteries. La ville fut fondée en 1655.

KIRGANÉLIB s. f. (kir-ga-né-11 — de Kirganel, n. pr.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des euphorbiacées, tribu des phyllanthées, comprenant plusieurs espèces qui

habitent l’Inde et l’île Maurice : La kirganélie virginale se charge de beaucoup de rameaux. (T. de Bemeaud.) it On dit aussi kir-

QANKLLB.

KIUGENER (Joseph), général français, né k Paris en 1766, mort en 1813. Il fut attaché comme lieutenant du génie à l’armée du Nord, en 1793, prit part aux sièges de Charleroi et de Maastricht, fut promu chef de bataillon en 1794. reçut une grave blessure à l’affaire de Quiberon, fit ensuite la campagne du Rhin et de Hollande, où il fut fait prisonnier, et, après avoir recouvré la liberté, se rendit en Italie, assista aux batailles de Montebello et de Marengo, puis devint directeur du génie à Milan. Colonel en 1800, général de brigade en 1805, pour sa belle conduite a la bataille d’Austerlite, Kirgénér continua à se distinguer pendant les campagnes do 1806 et 1807, et reçut le titre de baron pour l’habileté dont il avait fait preuve dans l’attaque de Dantzig. Il passa ensuite à l’armée d’Ésp : igne, qu’il quitta nu bout du deux ans puni