Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 4, Mard-Memmonium.djvu/19

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la main au duc d’York se rendre solennellement à l’église Saint-Paul pour y célébrer leur réconciliation. Mais, peu après, la guerre recommença et le duc d’York posa nettement ses prétentions à la couronne. Marguerite se mit alors à la tête de l’armée, éprouva un échec à Blorehearth, remporta un succès à Ludlow (1459), mais vit à Southampton, non-seulement ses troupes mises en fuite, mais encore le roi fait prisonnier (1460). Pendant que l’imbécile Henri VI consentait à reconnaître pour héritier le duc d’York à l’exclusion de son fils, Marguerite se réfugiait dans le pays de Galles, recrutait une armée de 18,000 hommes, reprenait l’offensive, et remportait à Wakefield une éclatante victoire. Le duc d’York et le comte de Salisbury, qui tombèrent entre ses mains, eurent la tête tranchée, puis elle marcha sur Londres. Mais cette ville lui ferma ses portes et proclama roi le fils du duc d’York, sous le nom d’Édouard IV (1461). Loin de se laisser abattre, Marguerite redoubla d’énergie, augmenta le nombre de ses troupes et marcha contre le prétendant. Mais la fortune trompa ses espérances et les partisans de la maison de Lancastre furent écrasés à la bataille de Towton (28 mars 1461). Marguerite dut s’enfuir en Écosse avec son fils et son mari, et de là elle passa en France. Ayant obtenu de Louis XI des secours en hommes et en argent, elle repassa le détroit, débarqua en Écosse, éprouva de nouveaux échecs (1463), courut mille dangers, tomba même au pouvoir d’une bande de brigands, et dut revenir en France. Elle s’y trouvait depuis sept ans, lorsqu’elle entama des négociations avec le fameux Warwick, dit le faiseur de rois. Pour le gagner à sa cause, elle fit épouser à son fils, le prince de Galles, la fille du comte de Warwick (1470), et ce dernier rétablit Henri VI sur le trône. Mais elle était à peine arrivée en Angleterre que son défenseur Warwick était vaincu à la bataille de Barnet (13 avril 1471) et fait prisonnier avec Henri VI. Marguerite essaya de continuer la guerre ; mais vaincue par Édouard IV, elle fut jetée en prison à Londres, pendant que le prince de Galles, son fils, était mis à mort par le vainqueur (1471). Cinq ans plus tard, grâce à la médiation intéressée de Louis XI, Marguerite recouvra la liberté. Elle alla vivre auprès de son père au château de la Reculée, en Anjou, et, après la mort de ce dernier (1480), elle se retira au château de Dampierre, où elle termina ses jours.


Marguerite d’Anjou, Margherita d’Angiu, opéra semi-séria, paroles de Romani, musique de Meyerbeer, représenté à la Scala de Milan le 14 novembre 1820. Cet ouvrage est de ceux qui caractérisent la première manière du maître. Quoique écrit sous l’influence italienne, il offre des mélodies travaillées, contournées, peu naturelles. L’inspiration est encore absente ou plutôt mal réglée. Toutefois, il y avait là la marque d’un musicien d’un mérite supérieur, et, il faut le dire, les moyens extramusicaux dont le compositeur pouvait disposer venant aussi à son aide, Margherita d’Angiu obtint du succès et fut représentée successivement à Munich, à Londres, en Belgique, à Paris, où on en donna une traduction au théâtre de l’Odéon. Les rôles furent créés à Milan par le célèbre chanteur Tachinardi, par Levasseur et Rosa Mariani.

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MARGUERITE D’YORK, duchesse de Bourgogne, morte à Malines en 1503. Sœur d’Édouard IV et de Richard III, rois d’Angleterre, elle épousa à Bruges, en 1468, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Devenue veuve en 1477, elle travailla de tout son pouvoir à susciter des ennemis à Louis XI, et se fixa en Flandre, où elle se rendit très-populaire. Marguerite s’efforça d’empêcher son neveu Henri VII de s’affermir sur le trône d’Angleterre, en fomentant la rébellion d’un fils naturel d’Édouard IV, Perkins Warbeck, qu’elle avait élevé. Cette princesse fut surnommée la Junon du roi d’Angleterre.


MARGUERITE DE CARINTHIE, surnommée Maultasche (Marguerite à la grande bouche), duchesse de Carinthie et comtesse du Tyrol, née vers 1316, morte en 1379. Cette princesse, dont la laideur était extrême, était fille de Henri, duc de Carinthie. Elle épousa, en 1331, le prince Jean-Henri de Bohême, et hérita à la mort de son père, qui n’avait pas de fils, de la Carinthie et du Tyrol (1335) ; s’étant vu disputer son héritage par l’empereur Louis V de Bavière, elle fit la guerre, garda le Tyrol, mais dut laisser une partie de la Carinthie aux ducs d’Autriche et de Styrie. En 1341, Marguerite accusa son mari d’impuissance, obtint, sans s’occuper des autorités ecclésiastiques, un divorce que prononça l’empereur, et épousa, en 1342, le fila de ce prince, Louis, dit l’Ancien, margrave de Brandebourg, dont elle eut un enfant, Maynard V. Après la mort de Louis (1362), Maynard succéda à son père, mais mourut bientôt après, empoisonné, dit-on, par sa mère. Celle-ci reprit alors le gouvernement du Tyrol, qu’elle laissa en mourant à sa bru, Marguerite d’Autriche.


MARGUERITE, dite la Sémiramis du Nord, reine de Danemark, de Norvège et de Suède, née à Copenhague en 1353, morte en 1412. Elle était fille de Valdemar, roi de Danemark. Cette princesse, qui était douée de l’énergie d’un grand homme en même temps que des grâces de son sexe, sut réunir les trois royaumes sous la même autorité. Dès son enfance, elle montra une force de caractère qui faisait dire à son père que la nature s’était trompée en la faisant naître femme. En 1363, elle épousa, non sans de grandes difficultés, Haquin, roi de Norvège, qui venait d’être couronné roi de Suède (1362). Mais les Suédois, mécontents de ce mariage, déposèrent Haquin et mirent sur le trône Albert de Mecklembourg. Marguerite suivit alors son mari en Norvège et mit au monde, en 1371, un fils qui reçut le