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Page:Larousse dictionnaire complet de la langue française, 1874.djvu/900

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Démosthène, statue antique, au Louvre. Demours (père et jils), habiles oculistesfr. (1702-1795—1762-1836). Demoustier, littérateur fr., auteur desLettres à Emilie(1760-1801). Deiiai», ville du dép. du Nord,arr. de Valenciennes, où Villars vainquit le prince Eugène en 1712 ; 12,330 h. Dendérali (dan), village de la haute Egypte, où l’on voit de magnifiques ruines dans lesquelles on a trouvé un zodiaque, aujourd’hui au musée du Louvre. Dendermonde. V. Termonde. Denier de César (le), tableau du Titien, gaI. de Dresde —de Strozzi, musée des Offices. Denina, célèbre littérateur italien (1731-1813). Denis (saint), l’Aréopagite, évêque d’Athènes ; martyr en 95. Denis(saint),papede259à269. Denis (saint),apôtredesGaules,évêque de Paris ; martyrisé en 270 sur la montagne appelée pour cette raison Montmartre. Denis,roi de Portugal de 1279à1325. Denis (porte Saint-), monument de Paris, érigé en 1671, en mémoire des victoires de Louis XIV en Flandre et en Franche-Comté, et exécuté par François Blondel et Girardon. Ce monument a subi, notamment en 1807, d’importantes restaurations. Dennewitz,village de Prusse, oùle maréchal Ney fut vaincu en 1813 par le général Bulow. Denon (le baron), directeur général des musées fr. sous le premier empire. DeDY" 1Ancien, tyran de Syracuse ~(405-368). Ce prince, ombrageux et soupçonneux à l’excès, passa sa vie entière dans des alarmes et des inquiétudes continuelles. Il portait toujours une cuirasse sous ses vêtements, et faisait visiter avec soin toutes les personnes admises en sa présence, sans excepter ses plus proches parents de ces précautions injurieuses. N’osant confier sa tête à un barbier, il avait accoutumé ses filles à lui brûler la barbe avec des coquilles de noix. Cicéron rapporte que ses frayeurs étaient si grandes que, lorsqu’il voulait haranguer le peuple, il avait soin de se placer au haut d’une tour. Un certain Marsyas ayant eu l’imprudence de raconter un rêve dans lequel il croyait couper la gorge à Denys, le tyran le fit mourir en disant« qu’il n’y auraitpasrêvé la nuit s’il n’y eûtpensé la jour.»Enfinilpoussaitlesoin de sa sûreté personnelle jusqu’à la puérilité : les historiens rapportent qu’il avait une multitude de chambresà coucher,et qu’ilne passait jamais deux nuits de suite dans la même, de peur d’y être égorgé. On rappelle souvent en littérature les précautions dont s’entourait le tyran soupçonneux ; mais ce qui dé .montre surtout sa défiance, c’est la cachette souterraine qu’il avait fait pratiquer au centre des fameuses carrières de Syracuse, qui renfermaient ses victimes. Les VOtltes- de ces souterrains avaient été disposées de telle sorte, que les sons les plus faibles s’y répercutaient, e’ allaient aboutir à un endroit seoret construit en forme d’oreille et placé au centre des Latomies. C’est là que se rendait le tyran, et qu’il pouvait entendre distinctement tout ce qui se disait dans la prison. Par ce moyen ingénieux, il surprenait les plaintes, arrivait àconnaître les pensées les plus secrètes desprisonniers, et pouvait frapper avec certitude ses véritables ennemis. Voici, de ce fait, une application des plus heureuses «  Le cœur de saint Vincent de Paul était une sorte d’oreille de Denys vivante, où venaient se répercuter et retentir, par une sorte d’acoustique morale, les cris et les gémissements des malheureux. Une autre phrase se rattache encore it la vie du tyran : Qu’on me ramène aux carrières. V. Philoxène. Denys le Jeune, fils et successeur du précédent en 368 ; chassé de Syracuse, devint maître d’école à Corinthe. On rappelle quelquefois en littérature ce passage subit de la puissance à la fonction la plus modeste. Denys d’Halicnrnasse, historien grec, contemporain d’Auguste. Deparcieus, mathématicien fr. (1703- 1768). Départ pour la promenade (le), tableaud’AlbertCuyp, au Louvre : exécution vigoureuse ; tons chauds et riches. Départ (le), ou la Marseillaise, basrelief de Rude, arc de triomphe de l’Etoile : celte admirable sculpture, d’un mouvementsi fier, si énergique, est un des plus beaux chefs-d’œuvre de l’art français au xixe siècle. Déposition du Christ (la), laMeau d’Andrea del Sarto, palais Pitti — du Corrége, musée de Parme — de Ribera", musée des Etudes (Naples) — de Carle Maratte, musée de Cologne. Autant de tableaux, autant de chefs-d’œuvre. Les deux premiers