Aller au contenu

Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1013

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GIN

gingembre [jan-bre] n. m. (gr. ziggiberis). &enre de zingibéracées, ori- ginaires d'Asie.

excyoL. Les gingem- res sont des herbes viva- ces, odorantes, :. fleurs vive- menf colorées. Le gingemure officinal, originaire d'Afri- que, est l'espèce la plus connue; son rhizome ren- ferme une résine et une es- sence aromatique à sayeur brûlante. On l'emploie com- me condiment.

gingeole [jo-le] n. f. Bot. Nom vulgaire de la jujube.

gingeolier [jo-ti-6] n. m. Bot. Nom vulgaire du jujubier,

ingeon [jon) n. m.

DiFlet, Canard siffleur.

ginger-beer [djin'- djeur'-bfr] n. m. (m. angl, signif, biére de gingembre). Boisson gazeuse,aromatisée de gingembre et de poivre.

ginger-bread [djin'- jeur-brèd] n. m. (m. angl sigaif. pain de gingembre). Pain d'épice anglais, fait de mélasse aromatisée avec du gingembre.

gingibrine n. f. Nom donné à la poudre de gingembre.

gingin n. m. Pop. Avoir du gingin, être intel- ligent ; avoir du savoir-faire.

gingival, e, AUX adj. (du lat. gingiva, gen- cive). Qui É ro aux gencives.

RTE te n. f. (même étymol. qu'à l'art. pré céd.). Inflammation des gencives,

— Encycz. La gingivite est un des symptômes, quelquefois le symptôme dominant, de plusieurs ma- ladices de la bouche, Les causes en sont : la dentition, la carie dentaire, la malpropreté de la bouche, l'abus du tabac, des mets épicés, la stomatite érythé- mateuse, la stomatite mercurielle, le muguet, ete.

Le traitement consiste à faire des lavages fré- quents et à la brosse, avec des solutions antisepti- aues faibles : eau boriquée, chlorate de potasse, bi- carbonate de soude, eau oxygénée, On traitera la cause et, s'il est nécessaire, on fera des attouche- ments à la teinture d'iode ou au nitrate d'argent.

ginglard {glar] n. m. Arg. Petit vin acide et vert. (On dit aussi reginglard.)

ginglyme n. m. (gr. gigglumos). Articulation permetlant des mouvements analogues à ceux d'une charnière : Le genou est un ginglyme.

ginglymoïdal, 6, AUX [mv-i] adj. Se dit des articulations de la nature du ginglyme.

gingol n. m. Gros fusil cochinchinois, qu'on charge jusqu'à la gueule de lingots de fer.

ginguelet [ghe-lé] n.m. (dim. de ginguet). Vin léger. Adjectiv. : vin ginguelet.

Ginguené (Pierre-Louis), littérateur français, né à Rennes, m. à Paris (1748-1816): membre de l'Académie des inscriptions; auteur d'une Histoire bttéraire de l'Italie,

ginguer [ghé] v. n. Sauter, folâtrer. Ruer, en

rlant des bêtes de somme ou de labour.

ginguet, ette [ghè, è-te] adj. Fam. Qui est un peu aigre : vin ginguet.




Gingembre : a, fleur.


(Substantiv.: du ginguet.) Qui a peu de valeur : robe ginguette.

Ginisty (Paul), litté-



mans, études de mœurs, d'un style alerte et sou- vent humoristique (La Fange,les Rastaquouères, Paris à la loupe, ete.). I fut directeur de l'Odéon de 1896 à 1906.

ginkgo {jink-gho] n. m. Genre de conifères de Chine, cultivées com- me ornementales.

— Excyer. Le ginkgo est un bel arbre de Chine, à fleurs dioïques, et dont l'amande, crue ou grillée, fournit un aliment très estimé. On n'en connait qu'une espèce, LE réussit bien d@s les pays tem- pérés comme arbre d'ornement.

ginouscle fnous-kle] n. f. Dialect. Nom vul- gaire de l'euphorbe où épurge.

ginseng /sèngh'] n. m, Nom vulgaire d'une drogue d'origine chinoise.

— Excyce. Pharm. Le ginseng est la racine d'une espèce du genre panax, Les Chinois la considé- raient comme un tonique, On en connaît une autre espèce originaire du Canada, et qui paraît jouir de la même propriété,

Gioberti {bèr] (Vincenzo), philosophe et homme politique italien, né à Turin, m. à Paris (1801-1852), Ses ouvrages historiques, où il s'est montré très hc > à la France, ont b p contribué à la e l'unité ita- liennée (le Primato, ete.).

giobertite [hér]n, f. (de Giobert, n. d'un Chim. ital.). Carbonate naturel de magnésie.

Gioconda (la), opéra dont le livret, très rom. tique, est de Tobia Gor rio (anagramme d'Arrigo Boïto) et dont la partition, due à A. Ponchielli, ren- ferme des mélodies pas- sionnées (1876).

Giocondo (Fra Gio- vaani), architecte et philo- logue italien, né à Vérone, m. à Venise (vers 1435- vers 1516). 11 séjourna en France, où il édifia la façade orientale du château de Blois et le pont Notre-


Ginisty.





Gioberti,






_— 1000 —

Damé, à Paris. Il devint architecte de Saint-Pierre de Rome, dont il consolida les fondations. 10COSO adj. (m. ital.). Musig. Gaï, joyeux, léger. ioia ou Gioja (Flavio), navigateur légendaire du xtve siècle, originaire, disait-on, d'Amalfi, et qui fut regardé longtemps comme l'inventeur de la bousso- le,déjàconnue des Chinois, giol n. m. Nom vul- gaire de l'ivraie.

Giolitti (Giovanni), homme d'Etat italien, né à Mondovi en 1842 ; plusieurs fois président du conseil de 1892 à 1914, I1 se montra

artisan de la Triple-Al- innce. En 1914, il s'efforça de maintenir la neutralité de l'Italie. Il est redevenu présidentduconseilen1920,

Giordano (Luca), peintrenapolitain, dit il Fa

resto; né et m, à Naples (1632-1705) ; peintre élégant et habile, mais à qui flttort FA TOP Andre ité d'exé- eution. Son style est bril- lant, mais incorrect (Mars et Vénus, Vénuset l'Ameur, Enlèvement d'Europe). 11 travailla en Espagne, à l'Escurial, de 1692 à 1702,

Giordano Umberto), compositeur italien, né à Foggia en 1868 ; auteur de : André Chénier, Fédora, Sibéria.

Giorgione (Giorgio BARBARELLI, dit le). un des meilleurs peintres de lécole vénitienne, né à Castelfranco, m. à Venise (1478-1511). On trouve chez lui la science, l'harmonie et un coloris chaud et puis- sant. Il faut citer, parmi ses chefs-d'œuvre : la Sainte Famille, du Louvre, et Saint Nicolas et saint Geor- ges apaisant la tempète. On lui attribue ordinaire- ment le Concert champé- tre, du Louyre, mais d'au- tres croient que ce chef- d'œuvre est dû au Titien.

giorno (à) {dji-or-n0] loc. adv., (loc. ital.). Se dit d'un éclairage si brillant su peut remplacer l'éclat du jour : jardins éclairés à giorno.

Giotto [Ambrogio ou Angiolotto bi Boxpons. dit), péinireflorentin,néà olle, m. à Florence 1266-1338) ; élève dé Cimabué, ami de Dante, un des plus brillants

énies qui aient illustré Fart. 11 introduisit dans la peinture l'expression, la passion, la vie, la grâce, e mouvement, le naturel ; auteur de fresques remar- ue à l'église de Santa- roce (Florence), à Assise, et surtout à la chapelle de l'Arena, à Padoue, dont la décoration est son œuvre la plus considérable, iovanni da Fie- sole, surnommé Fra An- gelico ou le Peintre des an- ges, peintre et dominicain toscan, né à Vicchio, m. à Rome (1387-1455). Ses œu- vrés brillent par une suavi- téd'inspirationetde coloris inimitable (Couronnement de la Vierge, Descente de croix,décoration du couvent de Saint-Marc, à Florence),

GiovanniFioren- tino (Ser), conteur italien du x1ve siècle, auteur deif Pecorone (la Grosse Bête), recueil de nouvellespleines de verve.

SipOn n. m.V. aurponx.

SipsSy (pr. angl. djipsé] n. Nom anglais des bohémiens : un, une gipsy. Pl. des gypsies.




Giovanni da Fiesole,


Giraies.





GTR ER

girafe n.f. (ar. soura/a} Genre de mammifé- res ruminants d'Afrique : les gere OPPCEN NE

facilement. Pop. Femme longue r'e. girafe, cou très long. Pop. Peigner la girafe, ne } ont le cou

rien faire. — EncycL. Les girafes (camell très long et rigide (elles n'ont, en sffet, que sept ver- tèbres cervicales) ; leur train de derrière est déprimé, leur front garni de deux cornes poilues, Leur fauve rosé clair, blanc en dessous, est de larges taches brunes; elles atteignent les f des arbres à 6 mètres de haut et ne peuvent brouter les plantes à terre qu'en écartant les pattes de de- vant. Elles vivent par troupes, vont l'amble ét mar- chent rapidement. On en connait plusieurs espèces, qui, toutes, habitent le continent atricain, rafeau (f6] n. m. Petit de la girafe. Giralda (la), tour carrée de Séville, érigée entre 118% et 1196 pour servirde minaret äune mosquée au- jourd'hui dé- truite. Haute de 94 mètres, clle tire son nom de lasta- tue de la Foi quila sur- monte et qui, malgré son oids (1.288 ilogr.), sert de girouette (giraldillo). C'est un des bijouxdel'ar- chitecture arabe € pagne. Giraldaou la Nouveile Psyché, opé- racomique en 3actes, aroles de ribe, musi- que d'A.Adam (1860). Le li- vret est un épisode in- yraisembla- ble, mais amusant, des amours de la jeune Espa- al Ant pér épouses don MER ETS A a, qui fini user don qu'elle aime, La SelIUn ei RAsleuse. pleine d'enjouement et d'une forme soignée. girande n. f. (ital. giranda). Faisceau de jets d'eau ou de fusées pyrotechniques.

andole nf. (ital. girandola). Girande, ranc :


DÉPIT III

La Giralda de Séville.

Chandelier à plusieurs Succession de lignes ondulées fixes ou mobiles, formées de lampions, de becs de gaz ou d'ampoules triques que l'on allume dans les fêtes pu que Assemblage de diamants, etc., formant pendants d'oreille, Î Girard [rar] (l'abbé Gabriel), rammairien français, et m.à foniferrand [Puy-de-Dôme] (1677- 1748). Membre de l'Académie fran- se.

Girard (Jean-Baptiste), en re- ligion le Père Grégoire, pue suisse, né et m. à Fribourg (1765- 1850), ami de Pestalozri et ve tisan de l'enseignement mutuel.

Girard (Pierre-Simon), ingé nieur français, né à Caen, m. à Pa- ris ee En RL _. 55 (818) 4 vaux du canal de 1" . Membre puis sident (1830) de l'Académie des sciences. à Ÿ

Girard es de), né à Lo


urmarin (Vau-

cluse), m. à Paris (1775-1846). 11 inventa d'abord les A ATERT es à au Tree et les

lobes ols, Na] An à; , en , roposé un Ce Du Ia création de is melilente SAT à filer e lin, Philippe de Girard résolut le problème en quatre mois; mais le prix ne fut décerné. L'Em- pire tomba, et l'inventeur, ruiné, fut un moment mis en prison pour dettes. Louis XVIII ne sut répa- rer cette injustice, et Philippe de Girard dut ter les propositions du tsar Alexandre Ier, 1] ins près de Varsovie une filature et fut nommé ingé- nieur en chef des usines de Pologne.

Girard (Jules-Augustin!, helléniste , né à Paris, m. à Cannes (1825-1902); auteur de bonnes Etudes sur EE ts attique et sur Le Sentiment religieux en Grèce ; traducteur de Théocrite. Membre de l'Académie des inscriptions en 1873.

Girard (Aimé), chimisie et agronome français, né et m. à Paris (1830-1898). Membre de l'Académie des sciences (1894). Les industries coles de la sucrerie et de la distillerie lui doivent de nombreuses améliorations.

Girard (Paul), helléniste français, né et m. à Paris (18%2-1922) : membre de l'Académie des inscrip- tions en 1908 (l'Education athénienne, etc.).

Girardet jai] (Karl), peintre suisse, né au Locle, m. à Paris (1810-1871) ; a peint des scènes de genre, de voyages. À sa famille appartiennent plu- sieurs peintres qui se sont distingués en France, soit comme peintres de genre, soit comme peintres orien- talistes : Ebouarv-HenRi, né à Neuchâtel, m. à Paris (1819-1880) ; — Eucèxe, né et m. à Paris (1853-1907) ; — Juues, né à Paris en 1866,

Girardin (René-Louis, marquis do}. maréchal de camp et littérateur, né à Paris, m. à Vernouillet (1735-1808) ; recueillit Jean-Jacques Rousseau dans sa terre d'Ermenonville ; — Xavier (comte de), fils du précédent, général et administrateur français, n à Lunéville, m. à Paris (1765-1827) ; — ALEXANDRE,

néral français, frère du précédent, premier veneur

le Louis XVIII, né et m. à Paris (1776-1855).