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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1038

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_ fabrication des chandelles, des bougies st


our Ja

ues et des savons ; on les emploie aussi pour lubrifier les cs de machines doués d'un mouvement de rotation ou de glissement, les fusées des essieux de voitures, de wagons, de locomotives, ete.

— Econ. dom. L'enlèvement des taches de graisse est chose facile ; il suffit de frotter les taches avec un chiffon propre, Ne de benzine, où d'un peu d'ammoniaque étendue Pan en prenant toutefois

Industriellement, on utilise les graisses

des précautions pour les étoffes de couleur tendre, _— Écon. rur. La graisse des vins est une maladie d'origine microbienne ; elle alteint plus souvent les

vins blanes que les vins rouges et leur donne un as- flant 4 une saveur fade. Pour guérir un vin de la il faut lui ajouter du tanin, à la dose de 15 à 20 grammes en solution alcoolique par hec- tolitre de vin, coller, puis soutirer le liquide, Pour pee la graisse on peut pasteuriser les vins, ‘opération de la pasteurisation ayant pour effet de tuer les microbes que le vin tient en suspension ; mais il convient encore de taniser.

Les cidres peuvent lement tourner à la graisse ; on les en & par l'adjonction d'un peu de tanin et le soutirage dans des fûts méchés.

er v.a. Frotter, oindre de graisse :

grai les rouages d'une machine. Souiller de graisse, tacher, Saltérer, devenir huileux : ce vin graisse. Fig. et fam. Graisser ses bottes, se prépa- rer : 10 à partir ; 2 à mourir. Graisser les bottes quelqu'un, lui administrer l'extréme-onction,

Graisser la patte, corrompre avec de l'argent. Grais- ser le marteau, donner de l'argent au portier pour entrer, PROv.: Graissez les bottes d'un vilain, il dira

qu'on les lui brûle, rendez service à un rustre, il le niera. Er A sser.

ser rè-se-ri] n. £. Boutique de is- LE Commerce & Pr PA on É ir

Graissessac |grè-sè-sak), comm. de l'Hérault, arr. et à 66 kil de Béziers; 2.100 h. Ch. def. M. Bassin houiller,

graisset [grè-sé] n. m. Nom vulgaire de la rai- nelle verte.

st euse [grè-seur, eu-ze] adj. Qui e :robi-

netgraisseur. 1 1 Coupe.

N.m.Ouvrier où appareil Graisseur à er :1. Vue d'ensemble ; .

qui opère le graissage. — ExcyoL. Techn. Les graisseurs ont des for- d'un volume suffisant pour qu'on ne soit pas obligé de les remplir trop souvent d'huile, Ils ne doivent débiter que la quantité de matière lubriflante pour s'opposer à l'échauffement et au grippement des pièces de machines en contact. aisseux, euse {yré-seû, eu-se] adj. De la na de la graisse : An graisseux. Taché de graisse : habit graisseux. aissier {grai-si-é), re adj. et n. Qui vend

de la graisse : march graissier.

graissin [grè-sin) n. m. Sorte d'écume qui sur- nage au-dessus de l'eau, dans les endroits où frayent un grand nombre de poissons.

graissoir [yré-soir] n. m. Tampon de linge

ur graisser.

po: f: STaiSSON [gré-son] n. m. Nom vulgaire du commun. grallaire [erarlè-re) n. f. Genre d'oiseaux reaux dentirostres, comprenant des fourmil- iers roux où gris, à ventre jaunâtre, tachetés de brun ou de blanc. (On en connaît 30 espèces de l'Amé- rique du Sud.) gralles n. m. pl. (du lat. gralla, échasse!. Nom ancien des échassiers. S, un gralle. pen {ghram'] n. m. (de Gram n. pre Solution iodo-iodurée. (On lemploie en bactériologie pour colorer les microbes et établir parmi eux, après un lavage à l'alcool, deux grandes catégories : ceux qui restent colorés ou qui prennent le gram, et ceux qui se décolorent ou ne prennent pas le gram.) Gramat {ma}, ch. de c. (Lot), arr, et à 38 kil. de Gourdon, sur le cœusse de Gramat ; 2.740 h. (Gra- mutois). Ch. de f. Orl. Eaux minérales. — Le cant, a 41 comm., et 8.390 h. gramen [mêèn] n. m. (m. lat.) Nom géné- rique des De dé la famille des graminées, des gazons, etc, nées [né] n. f. pl. Famille de plantes monocotylédones. S, une graminée.


doivent être simples, ma- niables et

— Éxoyeo. La famille des graminées est une des

lus nombreuses du groupe des monocotylédones

joins de 300 genres, avec 3.580 espèces). Ce sont des bes généralement annuelles ; leur tige est un


Graminées: A. Blé, épi; a, épillet; b, fleur isolée ; 6, fleur léo des glumelles; d, graine; €, coupe des grains B. Aroîne, grappe d’épillets ; f, épillet.

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chaume ; leurs feuilles sont distiques, à limbe étroit : leurs teurs sont groupées en # lets ; le fruit est un caryopse, contenant une graine pourvue d'un al- bumen amylacé, À cette famille ADESS RQUNE les céréales, les herbes des prairies, les bambous, la canne à sucre, ete.

graminicole adj. (du lat. gramen, inis, gazon, et colere, habiter). Qui vit sur les chaumes, ou les céréales : la souris des moissons est graminicole.

aminifolié, e adj. (lat. gramen, gazon, et folium, feuille). Qui a les feuilles analogues à celles des graminées,

graminiforme adj. (du lat. gramen, gazon, el de forme). Qui ressemble à une graminée.

graminologie {jf} n. f. (du lat. gramen, gazon, et du gr. logos, discours), Histoire des plantes graminées,

s premmeirer ram-mè-re] n. f. (lat. gramma- tica ; gr. grammatiké), Art qui enseigne à parler et à écrire correctement. Ensemble des règles d'une lan- gue. Livre qui contient les règles de cet art. Gram- maire comparée, science qui étudie les ressemblances, les différences des diverses langues comparées entre elles. Grammaire historique, qui étudie l'origine et l'histoire de la phonétique, de la morphologie et de la syntaxe. Grammaire générale, ensemble des règles communes à toutes les langues. Classes de gram- maire, classes qui, dans les lycées, précédent les classes de lettres ou humanités (6e, be et 4e).

— ExncycL, On distingue dans la grammaire d'une langue trois parties correspondant aux trois élé- ments du discours : phonétique ou étude des sons et des signes qui les représentent ; morphologie ou étude de la forme des mots ; syntaxe où étude des relations entre les mots. Les études grammaticales remontent à une antiquité assez haute, Les recher- ches précises dès grammairiens hindous sont à bon droit célèbres (Pânini, 1ve s. av, J.-C.). La gram- maire occidentale a été fondée par les Grecs, et leur enseignement a exercé une influence extraor- dinaire sur toute Ja littérature grammaticale, Les Romains traduisirent en latin la terminologie des Grecs, et s'adonnèrent à la grammaire avec passion, mais sans originalité. Au xvie siècle et au commen- cement du xvie siècle, les ARTANEnE français furent presque uniquement des puristes, ignorants de l'histoire de la langue et imbus de préjugés phi- losophiques. La syntaxe française leur doit la plus ts partie de ses contradictions et de ses subti-

ités. Avec la « grammaire de Port-Royal » com- mence la série des grammaires générales, dont les auteurs se piquent de découvrir les principes communs à tous les idiomes. A la fn du xvirte siècle se produisit un événement capital dans l'histoire de la grammaire : la découverte du sanscrit.

grammaire générale fut alors détrônée par la grammaire historique et comparative. Trois linguis- tes éminents se consacrérentà ces nouvelles études : Franz Bopp (langues indo-européennes); Jacob Grimm (langues germaniques); Frédéric Diez (langues ro- manes). La grammaire est aujourd'hui une science précise, voisine à la fois de la psychologie, de l'his- toire et de l'histoire naturelle.

Grammaire générale de Port-Royal, composée par Arnauld et Lancelot ; remarquable tentative pour ramener les langues à un type unique, conforme à Ja logique (1660),

Grammaire, de Condillac, ouvrage bien écrit et bien connu. chef-d'œuvre d'analyse (1756).

Grammaire comparée, par Franz Bopp (1823-

1852, trad. en français par Michel Bréal), le premier exposé méthodique qui ait été donné de l'ensemble des languës indo-européennes. Cet ouvrage a été dé- passé par les travaux plus récents de Schleicher, et surtout par la Grammaire comparée des langues indo- européennes, de Brugmann et Delbrück (1886-1900). Grammaire des langues romanes, par Frédé- ric Diez (1836-1844, trad. en français par Brachet, Morel-Fatio et Gaston Paris) qui démontre l'origine latine des langues romanes, Se complète par la Grammaire des langues romanes de W. Meyer-Lubke (1890-1900, trad. française de Rabiet). ammairien, enne [gram-mé-ri-in, éne] n. Qui sait, enseigne la grammaire, ou qui a écrit sur la grammaire. Antig. Philologue. grammatical, e, aux [gram'-ma] adj. Qui concerne la grammaire : exercices grammaticaur, Conforme aux règles de la grammaire: tournure grammaticale. Analyse grammaticale, analyse des parties du discours. rammaticalement [yram' ma, man] adv. Selon les règles de la grammaire. grammatici certant, mots lat. signif. : Les gram- mairiens discutent, Commencement d'un vers d'Ho- race (Art poétique, 78), qui se complète par: et adhue sub judice lis est, V, Abuuc. ammatiste gran-ma-tis-te)n.m. Antig.qr. Celui qui apprenait aux enfants à lire et à écrire, Grammairien. Auj., mauvais grammairien. Pédant, grammatite n.f. Minér. Syn. de rRéMOLITE, grammatologie {gram-ma jt] nf. (du gr. gramma, atos, lettre, et logos, discours). Traité grammatical. grammatologique [gram'-ma] adj. Qui con- cèrne la grammatologie.

gramme {pra-me] n. m. (du gr. gramma, seru- Fu [poids}). Millième partie du kilogramme qui est ‘unité de masse de notre système métrique : le

gramme représente sensiblement le poids d'un centi- mètre cube d'eau distillée prise à son maximum de densité (40 C.), à la latitude de 45 degrés et au niveau de la mer.

— Excycz. Les multiples du gramme sont : le décagramme, l'hectogramme, le ki logramme, le myriagramme, lé quintal et la tonne: les sous- multiples sont : le décigramme, le centigramme et le milligramme, (V, MESURES.)

Le gramme est l'unité de masse qui sert de base au systéme C. G. S. On désigne quelquefois sous le nom de gramme-force une force égale au poids d'une masse de 1 gramme, Le gramme-force vaut 981 dynes,

gramme {gra-me] n.f. Machine électrique du système de Gramme, V. INDUCTION,

— ExcyeL. Dans la machine Gramme construite pour les laboratoires, un aimant en fer à cheval agit par influence sur un anneau circulaire de fer doux,

lacé éntre ses deux pôles et détermine une ximan: tion duus chacun des demi-anneaux, Autour de




GRA

l'anneau sont enroulés en spirales des fils métalliques disposés de façon que les courants développés par induction dans ces fils donnent, lorsqu'on imprime un mouvement de rotation-à l'anneau de fer doux, un courant unique qui conserve la même intensité et le même sens pendant toute la durée de la rotation. Pour les besoins industriels, on remplace l'aimant


mm _— EEE —, Machine de Gramme.


en fer à cheval par des électro-aimants très puis- sants, qui fournissent des forces beaucoup plus considérables,

La machine industrielle Gramme est done un géné- rateur d'électricité, mais elle est réversible et peut

aussi servir de rnôteur : si l'on fait passer un courant

dans la série de fils en spirales qui entourent l'an- neau mobile, celui-ci se met à tourner, On comprend donc comment de telles machines peuvent servir au transport de l'énergie. Cependant, avec ces machines à courants continus, on ne peut faire un transport d'énergie qu'à quelques kilomètres ; au delà, il est indispensable d'employer des machines à courants alternatifs (dynamos).

Gramme (Zénobe), électricien, né à Jehay-

-Bodegnee (Belgique), m. 4 Bois-Colombes (Seine)

[1826-1901]. I1 a construit des machines employées comme force motrice et pour la lumière électrique.

gramme-force n. m. V. GRAMME.

grammitis (gram'-mi-tiss] n. m. Genre de fougères, abondantes sur les rochers des régions tropitales et tempérées etcaractérisées par leurs frondes simples.

grammomètre {aram'-mo] n. m. (du gr. grammé, ligne, et me- tron, mesure), Diviseur dont se servent les des- sinateurs.

Grammont, ville de Belgique (Flandre- Orientale, arr. d'Alost), sur la Dendre : 13.000 h, Toiles, dentelles, allu- mettes.

Grammi ont (Jac- ués - Philippe DELMAS nitis. de). général et homme DE politique français (1792-1862). Le 2 juillet 1860, il fit voter loi protectrice des animaux, qui porte son nom, loi Grammont, et qui punit d'une amende de 5 à 15 fr. et d'un emprisonnement de 1 à 6 jours ceux qui auront exercé, publiquement et abusivement, des mau- vais traitements envers les animaux domestiques.

Gramont [mon] (Antoine III, due de), maré- chal de France, né en 1604, n mort à Bayonne en 1678, $ Ji défendit avec distinction Mantoue en 1630, et prit part à toutes les campa- gnes de la guerre de Trente ans. On lui doit des Mé- moires intéressants. — Son frère consanguin, PiLr- BeRT, comte de Gramont, servit d'abord dans les armées du roi, que exilé

our avoir disputé à

ouis XIV les faveurs de Mile de La Mothe-Houdan- court, se réfugia à la cour d'Angleterre, où il épousa la sœur de Hamilton. Il fut un des plus spi- rituels personnages du temps, mais untype accom- pli de libertin (1621-1707). [V. l'art. suiv.]

Gramont (Mémoires du comte de), par Hamilton, chronique enjouée et agréa- ble de la vie frivole des cours de France et d'Angleterre au xvue siècle: chef-d'œuvre d'atticisme (1713),

Gramont (Armand de). V. Gurons.

Gramont (comte Fer- dinand de), poëte français, né à Jersey, m. à Paris (1815- 1897); a fait revivre en France la sextine. — Son fils Louis, né à Paris en 185%, auteur dramatique (adaptation /Æ dOthello, livret d'Esclar- monde, etc.). /

Gramont (Agénor, prince be Bibaons, duc be Guious et de), homme politique français, né cet m. à Paris (1819-1880). Il était ministre des affaires étrangères lors de la déclaration de guerre à la Prusse en 1870.

gramophone ou grammophone [|yre- mo) n. m. (du gr. gramma, caractère écrit, et phi mé, voix). Phonographe, de marque particulière, répro- duisant les sons au moyen de disques. V. PHONo- GRAPUE,



Maréchal de Gramont,


4 dé #4

Duc Agénor de Gramont,