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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/121

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ARA

sortis au vit siècle de notre ère pour répandre la religion musulmane. (V. ISLAMISME.) Sauf dans le nord de l'Afrique, où ils sont souvent métissés, leurs caractères pure ues ont été remarquable- ment conservés, L'Arabe de race pure est d'une taille un pe au-dessus de la moyenne ; il a la peau hälée ou brune, le crâne elliptique et allongé, les yeux noirs et vifs, le nez droit. L'élevage nomade des troupeaux est l'occupation habi- tuelle de cette race batailleuse, super- stitieuse et pillarde,

Langue. L'arabe est le plus développé des idiomes sémitiques. Son alphabet se compose de 2$ lettres, toutes consonnest; les trois voyelles, a, 1, ou, sont des signes adventices, qu'on n'écrit qu'exceptionnellement. Les racines. ordinairement trilittères, servent à former les verbes, noms, adjectifs, ete. La syntaxe est com- pliquée. L'écriture arabe actuelle (neskhi) dérive de l'alphabet nabathéen, voisin de l'hébreu. Elle sert à écrire la plupart des langues des peuples musulmans: persan, turc, hindoustani, malais, ei

Litiér. Avant Mahomet, les monuments littéraires sont constitués par les sept poèmés Moallakât qui unissent les genres lyrico-héroïque, élégiaque, érotique et satirique. Le Coran est l'ensemble des révélations que Mahomet disait lui, avoir été a

portées par l'archange Gabriel de la part de Dieu. C'est le point de départ de Ja civilisation musulmane, du droit et des institutions, développés dans la Sunna ou coutume, dont l'étude donna naissance aux quatre rincipalés écoles juridiques arabes. Fa littérature historique est repré- sentée par Tabari, Ibn Koteiba. Ma- soudi, JIbnæl-Athir, Aboul-Féda, Makrizi; la géographie Ibn- Batouta, Ibn-Djobéir, Bekri, Edrisi. Les apologues du livre de Bidpaï (ou Calila et Dimna) et les fables de Lokman, les énigmes et jeux de mots de Hariri, le roman d'Antar, les célèbres Mille et une nuits, montrent le goût des Arabes pour les apologues etles beaux récits. Les Arabes em- pruntèrent les mathématiques et l'astro- nomie, les sciences physiques, chimi- ues, naturelles et HAIGeS aux Grecs, ont ils traduisirent les ouvrages, qu'ils transmirent plus tard à l'Occident. Les médecins Avenzoar, Avicenne, Aver- rhoës sont demeurés célèbres,

— Art. On prétend souvent que les Arabes se sont interdit, pour des motifs religieux, la représentation des êtres animés, c'est une erreur, et plus d'uné fois ils ont représenté, dans leurs miniatures, leurs tapisseries et leurs sculptures, des animaux, parfois méme des hommes. Cependant, d'habitude, leur peinture et leur sculpture se limitent à l'enjolive- ment des caractères d'écriture par un capricieux as- semblage de fleurs, de fruits, de feuillages et de rinceaux, ce qui constitue l'art raffiné des arabes- ques. Mais ils ont excellé dans un genre d'architecture qui, d'a- bord inspiré des Ro- mains, puis des Byzan- tins, s'estsurtout déve- loppé en Espagne, eta produit des monuments tels que l'Alcazar et la Giralda de Séville ou l'Alhambra de Gre- pade, L'édifice type de l'architecture arabe est la mosquée, sanctuaire sacré, de forme carrée avec une cour centrale, une chaire à précher, un mibrab et un mina- ret. Les monuments arabes comportent des ares de toutes formes, des pendentifs très ornés, et des motifs décoratifs d'une ex- trème richesse. 11 faut citer les mosquées d'Egypte, de Constan- tinople, de Cordoue,

arabesque [hès- ke] adj. Propre aux Arabes décoration asie: N. f. Peint. et sculpt. Entrelace- ment de feuillages et de figures de caprice, à la.manière des Arabes.

— ENCYOL. V.ARABE,

arabette [bé-te)n. f. Genre de crucifères, comprenant des herbes annuelles d'Europe.

arabidées n.f.pl. Tribu de la famille des crucifé- res, ayant pour type le genre arabette, S. une arabidée.

Arabie [bf}, vaste péninsule à l'ouest de l'Asie méridionale. Superf. 3 millions de kil, carr. ; capit. La Mecque : 12 millions d'h. (Arabes). Le centre est un grand plateau, formé de plaines pierreuses et dé- sertes, où régne un climat très chaud et exception- nellement sec (Arabie Pétrée) ; les côtes, notamment le Yémen, le Hedjaz, l'Hadramaout, sont très erti- les et donnent : café, coton, encens, gomme, myr- rhe, aloës, canne à sucre, cocotier, aromates pré- cieux, arbres fruitiers. Au point de vue politique, l'Arabie, qui s'est soustraite à la suzeraineté de Constantinople, compte un certain nombre de petits royaumes indépendants, dont le principal est le Hed- jaz. A citer aussi des pays plus ou moins soumis par les Européens (sultanat de Mascate) ou de vraies colonies britanniques (Suez, Périm). — C'est de l'Arabie que partit au vue siècle le mouvement mu-




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FLEURS

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sulman (v. ISLAM), grâce auquel la race arabe s'est répandue dans tout le nord et le centre de l'Afrique, dans le centre de l'Asie et, un moment même, dans le midi de l'Europe.

arabine n. f. Principe soluble des gommes végé- tales. Syn. ACIDE ARABIQUE, ACIDE MÉTAPECTIQUE.

Arabi-pacha, officier égyptien, né à Herya- ALPHABET ARABE

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Rozna, m. au Caire (1839-1911). Il essaya de lutter contre les Anglais, en PT sur un « parti na- tional » (1882) et fut déporté à Ceylan.

arabique adj. Qui est d'Arabie : arabique. Arabique (ours), autre nom de la mer Rouge.

arabisant {bi-zan), @ ou arabiste [bis-te]

Echelle O 200. #00 600 800 Chemin de ler... Ênouster] it.

gomme






Carto de l'Arabie,

n. Qui connait l'histoire, les institutions arabes, Qui en fait une étude spéciale.

arabisme {bis-me] n. m. Locution propre à la langue arabe,

Arabkir, v. de la Turquie (Asie d'Arménie tur- que), sur un sous-afflluent de l'Euphrate ; 20.000 h, (Arabkirlis). Céréales, vignobles, fruits.

arable adj. (du lat. arare, labourer). Se dit d'une terre qui peut ètre labourée plusieurs fois en-un temps relativement court : sol arable ; tèrre arable.

— Excycr. On appelle terres arables celles qui sont ou peuvent être, en un court espace de temps (environ un an), plusieurs fois labourées, ensemen- cées et mises à nu par la récolte des produits, pour être presque aussitôt labourées et ensemencées à nouveau avec une espèce de plante qui diffère en général de l'espèce cultivée précédemment. La terre franche est le type par excellence de la terre arable,

ARA

Elle renferme en proportions convenables de l'argile, : du sable, du calcaire, de l'humus ; elle est pourvue. des éléments iques indispensables à une bonne. fertilité, et se prête très bien à la nitrification, Aracaja, v. du Brésil, capit. de l'Etat de Ser- gipe, sur le Colinguiba ; 15. h. Grande exporta- tion de sucre, a; n. m. Nom vulgaire de certaines espè- ces de toucans : {es aracaris volent très mal. Aracaty, v. du Brésil (Etat de Ceara), sur le SAacbos 47.000 hab. Commerce de coton et de cuivre, _ aracées [sé] n. f. pl. V. AROÏDÉES, Arace v. d'Espagne - (Andalousie), dans la sierra PAM et près de l'Odiel it, 5h 6.000 h. TNT) cree PEUR ex arac @ [chi-de) n. f. Plante légumineuse, dont les + (Ceakudiel) c 4 fournissent de l'huile. — Excyor. Le genre arachide

rénferme six où

dont l'une, l'ar: ee raine, désignée ment sous le nom de pistache de terre,

plante annuelle fléurissant en êté, Rene un Let Ce u'on peut manger 3 ide croît surtout en Espagne et au Sénégal, où elle une culture industrielle des plus prospères. On extrait de ses graines une huile utilisée surtout pour la confection des savons, Arachné ! 6), jeune Gina l'art do ls tapisserie et ln sorpasse La dieu, ans l' e la tapisserie et la surpassa. irritée, déchira san travail, Arauiné se pendit de désespoir, et Minerve la changea en araignée. (Myth.) arachnéen, enne {rak-né-in, è-ne] adj. Qui est propre à l gnée,

arachnides co m. n Sr ge |


articulés, comprenant riens, etc, S. un arachnide,

— EncyoL. Le corps des arachnides se compose soit de deux régions halothoraz et abdomen) soit de trois ( AC 2m abdomen et aie à

domen). Souvent le segment thoracique est fusionné |


Arachnides : A, scorpion; B, galéode; C, épeirs diadème; D, acarus du fromage. ce:

avec les suivants; le co ut parfois ne présenter de sen a Etan ES d

DOTE : chélicères, maxilli et ambulatoires; les premiers forment des ue ou moins fortes. En général, chez ces

gén: cs sexes sont séparés ,quoil l'hermaphrodisme N On dlvisc_ les -arsounides en

puisse RATE 9 les ionides, pédi s, aranéides, acariens, tardi-

ira les, LRPAATE PEL DOS LAS aranéides sont les plus nombreux. V. la planche ARTHROPODES. © © ArachuoIe ro 2 f.(dug Are ara €, et eidos, aspect). Nom donné, à cause de fénuité, à l'une des trois membranes ra envelo ct l'appareil cérébro-spinal : l'arachnoïde est p entre la dure-mère et la pie-mère. # é

arachnoïdien, enne [rak-no-i-di-in, &ne] adj. Qui appartient à l'arachnoïde. Qui & la finesse d'une toile d'araignée. ‘ {4

Arachosie {k0-zf}, nom d'une province de l'an- cien empire de Perse, (Hab. Arachosiens.)]

araCk [rak) ou aYak n. m. (ar, araca), Liqüeur spiritueuse, tirée du riz fermenté.(On écrit aussi ARACH, ARAC, ARAKI, Etc.)

Arad (rad, v. de Roumanie, ch.-1. du comitat de ce nom, sur le Maros, aff. de la Theiss ; 63.000 h . aragne n. f. (lat. aranea). Ancien nom de l'araignée. F : Arago (Dominique-François), l'un des plus grands savants du xixe siècle, né à Estagel (Pyré- nées-Orientales), m. à Paris (1786-1853), A dix- $ en ans, il entra à l'Ecole technique, après un rillant examen. A vingt- trois, il devenait mem- bre du conseil supérieur de cette école rés avoir été admis à l'Aca- démie des sciences. Nom- mé directeur de l'Obser- vatoire, il fit des cours d'astronomie restés cé- lèbres. La physique et l'astronomie Jui doivent de précieuses découver- tes. Esprit libéral, il ac- quit une grande popula- aie fut nommé membre u gouvernement provisoire en 1848,et diri uell temps les ministères de la guerre et de nee Un de ses frères, JACQUES, écrivain et voyageur fran- çais, nè à Estagel (Pyrénées-Oriéntales), m. au Bré- sil (1790-1856), est l'auteur d'un Voyage autour du monde, qui eut un grand succès, — Un autre de ses


Pr. Arago.

vermiculaire. Les arachnides PR me | .

Le