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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1244

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JAP

de nombreuses et importantes possessions insulaires et continentales : Formose, le sud dé Sakhaline, les Kouriles, la Corée, une partie du Kouan-Toung. Capit. Tokio.

— Excyoz. Géographie, Les côtes de l'archipel du Japon sont découpées ; le sol, montagneux et volca- nique, est sur les côtes et dans la vallée d'une réelle ferülité. Le cratère du Fusi-Yama (3.743 m.) est un des points culminants du pays. Les rivières sont courtes et torrentielles.

L'archipel du Japon possède des mines d'or, d'ar-

nt, dé fer, de cuivre. La soierie, la papeterie,

ébénisterie y sont de floris- santes industries. La végéta- tion, sous un climat doux et chaud, est luxuriante; la faune, assez riche. — Le pou- voir suprême appartient à un mikado (empereur), assisté de

ministres, rlement di- visé en deux mbres : la Chambre des pairs et la

Chambre des reyrésentants. L'empire, y compris Formose et le sud de Sakhaline, est Armoiries du Japon. divisé en districts (ken) et

en provinces. La superficie du Japon insulaire (Kou- riles, Riou-Kiou et Bonin-Sima comprises) est de 882.400 kil. carr. ; population, 56.000.000 d'h. ; avec les acquisitions récentes et les colonies, la superficie est he 63.800 kil.carr.; la population est de 77.800.000 âmes

aponais).

— Histoire. Les chroniques nationales ne per- mettent pas de reconstituer l'histoire authentique du Japon avant le xne siècle, A ce moment, un cer- tain Yoritomo obtint la dignité de shogoun (généra- lissime), et, cette dignité étant devenue héréditaire, ilsétablit entre les shogouns et les mikados ou empereurs une rivalité qui aboutit à un départ d'at- tributions : le mikado ne fut plus qu'un souverain spirituel, et le pouvoir temporel passa tout entier aux mains du shogoun, appelé tufkoun par les Eu- ropéens. Le Japon fut évangélisé au xvie siècle par saint François Xavier, mais la religion dominante est restée le shintoïsme. En 1868, les daïmios (sei-

eurs) se révoltérent contre le shogoun, qui dut

ésormais se soumettre au mikado. Ce fut le point de AA d'une véritable transformation du Japon. C'est l'ère du Meidji (époque éclairée). Très favora- bles aux idées occidentales, les Japonais se sont _cfforcés depuis d'introduire la civilisation occidentale dans leur pays. Ils ont créé une armée et une flotte At peuvent rivaliser avec les meilleures d'Europe ;

s ont battu la Chine en 1894, et annexé la grande île de Formose. En 1904, ils se sont heurtés à la Russie, dont ils ont triomphé en Mandchourie ; cette victoire leur & donné, en octobre 1905, Port-Arthur, le pro- tectorat de la Corée, et une partie de l'ile Sakhaline.

Depuis ce moment, le Japon a consolidé sa domi- nation sur la Corée (qu'il a annexée en 1910 malgré les protestations des Coréens) et développé sa puis- sance économique et sa force militaire. I l'a prouvé en 1914, quand il a pris part à la Grande Gucrre à côté de son alliée l'Angleterre et des autres puis- sances de l'Entente ; il a très vite conquis les colo- nies allemandes de la Micronésie et lo port de


Soldats japonais : 1. Cavalerie ; 2. Cavalerie de la garde ;

3. Matelot ; 4. Officier d'infanterie ; 5. Infanterie (tenue d'été);

6, Infanterie (tenue d'hiver).

re de Tsin-Tao (Kiao-Tchéou). Puis il a profité e la guerre pour accroître encore son essor écono- mique, et dés événements de Chine pour réaliser ses desséins ambitieux. Non content de garder les colo- nies allemandes de la Micronésie et Kiao-Tchéou, et d'asseoir son influence sur le Chan-Toung chinois, il a mis la main sur la partie septentrionale de Sakha- line et sur certains points de la Sibérie orientale comme Nikolaievsk. Mais il doit lutter contre la résistance obstinée des Coréens, qui revendiquent leur indépendance, et des Chinois, qui réclament le retour du Chan-Toung et de Kiao-Tchéou à la Répu- blique chinoise. D'autre part, les Etats-Unis, inquiets du rôle joué par les papa dans les pays améri- cains riverains du Pacifique, comme aux iles Sand- wich et aux Philippines, sont entrés avec le Japon dans des conflits diplomatiques qui ne sont pas encore apaisés.

Deux religions, l'une indigène, nationale et offi- cielle, le shintoïsme, ou culte des ancêtres, et l'autre d'importation étrangère, mais qui a conquis les denx tiers de la population, le bouddhisme, vivent côte à côte au Japon. 1

La langue parlée au Japon, harmonieuse et sonore, est polysyllabique, et susceptible de flexions Grammiaticne , Elle repose sur une grammaire et un vocabulaire bien différents de la langue écrite qui




TwPes JAPONAIS : À. Vieil intellectuel ; 2. Artisan : fabricant de lanternes et de parapluies ; 3. Pélerin : 4. Prêtre bouddhiste ; 5. Prêtre shinto: 6, 7. Geishas jouant du koto et du shamisen ; 8, 9. Acteur et actrice en costumes de théâtre ; 10, Femme de l'aristocratie : 11. Type de femme du peuple ; 12. Costume d'hiver ; 13, Komori (gardienne d’eufant) ; 14. Paysan coiffé du kasa et vêtu du mino ; 15,16. Costume de ville, classe bourgeoise ; 17. Noble de l'ancien régime, en costume de cour ; 18. Aino.

présente de sérieuses difficultés. Les Japonais ont une écriture propre, essentiellement syllabique, distincte des caractères idéographiques de la Chine qu'ils ont employés toutefois concurremment ; ils ossèdent deux syllabaires : le kata-kana.dans lequel es caractères ne sont point réunis les uns aux autres, et le kira-leana, qui constitue l'écrit re japo- naise proprement dite et dont tous les caractères se lient entre eux de différentes manières. Ils écrivent de droite à gauche et de haut en bas,

— Littérature, La littérature japonaise est très riche, mais elle est encore mal connue en Europe, On y distingue cinq périodes : 1° des origines au vins siècle : c'est une époque de poésie; 2° du ve au xue siècle : époque classique, caractérisée par une prose abondante gr du xrue au xvue siècle : époque marquée par l'introduction d'un grand nombre de mots chinois, et par la naissance d'une littérature bouddhique ; 4e de l'épogue des Tokougawa jusqu'à la révolution de 1868 : Roue de littérature popu- laire : 6° enfin, l'époque contemporaine, caractérisée par les influences occidentales.

— Beaux-Arts. V. JAPONAIS.

— Chant national japonais. L'hymne national japonais a été SRE au lendemain de la restau- ration du pouvoir des mikados, par un comité qui







AIR

NATIONAL JAPONAIS.

s'est efforcé d'y introduire les thèmes les plus con- nus des chansons nationales, en y adaptant des paroles propres à exalter dans le peuple le dévoue- ment a nouveau régime,

Japon (mer pu), mer dépendant de l'océan Pa- cifique, limitée par la Sibérie et l'archipel japonais d'une part, et la Corée de l'autre. Elle communique avec la mer de Chine par le détroit de Corée, que l'île de Tsou-Shima partage en deux bras de mer. A cet endroit fut détruite par les Japonais, en 1905, la flotte russe de l'amiral Rojestvensky.

Japonais, e [n, à-3e], habitant ou originaire du Japon : des Japonais, Adj. : l'art japonais excelle dans la miniature. N. m. Langue parlée au Japon.

— Excycez. Le nom de Japonais à un double sens

et désigne tantôt les habitants de tout l'empire du Soleil levant, tantôt ceux qui sont originaires du seul archipel du Japon. Parmi les Japonais propre- ment dits, qui sont tous de petite taille et ie race jaune, on distingue deux types nettement différents : un, l'aristocratique, a la tête allongée, le visage ovale, le nez aquilin, l'œil ouvert et bien fendu, le front haut; l'autre, le plébéien, a au contraire la tête en trapèze, le front bas, les yeux bridés, et le nez écrasé. Le teint est aussi plus blanc chez le pre- mier, brun olivâtre chez le second. Tous les Japonais sont très travailleurs, très aclifs, très courageux ;: ils sont intelligents, doués de grandes qualités d'imita- tion et d'assimilation, et ont su se plier très vite à la civilisation européenne, que les hautes classes ont parfaitement adoptée.

— Art japonais. N6 des influences combinées de la Chine antique, de l'Inde par le bouddbisme, et de la vieille Perse, l'art japouais est un art infiniment

varié et vivace, d'une profonde intensité d'expres- sion. Les Japonais, les premiers décoraiteurs du monde, ont subordonné d'une manière constante leur art aux habitudes nationales. On trouve les traces d'un art antérieur à l'ère chrétienne ; mais c'est vers le vus siècle que se discerne la person- nalité japonaise, Du vire au xe siècle, s'étend une époque de premier apogée, Au xime siècle, surgit un art héroïque et guerrier, Mais c'est au xve siècle, avec la dynastie des Ashikaga, que les artistes japo- nais atteignent un degré de perfection qui ne sera el dépassé, Pendant les xvie, xvie, xvilie siècles, ‘art ne fait que se transformer dans le sens de l'élé- gance. La peinture, les kakémonos, les laques, les poteries émaillées, les porc-laines, les sculptures en bois ou en ivoire, les bronzes, les broderies, les estampes, telles sont les principales productions de cet art charmant. Parmi les principaux peintres et auteurs d'estampes japonais, nous citerons : Moio- nobou, Mitsounobou, Sesshiu, Tanyu, F3 Mitsouoki, Kôrin, Okiou, Sosen, Souke- (Le nobou, Shiounshô, Toyokouni, Outamaro Hokousaï le plus grand dessinateur japo- nais, Hokkei, Yosaï, Hiroshigé, etc. japonerie {ri} ou japonaiserie n. f. Objet d'art venant du Japon : maga- sin de japoneries. jäponisant {zan] n. m. Celui qui étudie la langue japonaise, japonisme {nis-me] n.m. Prédilec- tion pour les produits artistiques japonais. japoniste [nis-te) n. Celui qui re- cherche les objets d'art japonais, japonner (po-né] v. a. Donner une nouvelle cuisson aux porcelaines, afin de leur procurer l'apparence de 1a por- celaine du Japon. japonologue [lo-ghe] n. m. Celui ui connaît, étudie la langue japonaise ou l'histoire u Japon. jappage [ja-pa-je] n. m. Cri de cerlains ani- maux, approchant du jap- l pement du chien. Jl erqont Lja-pan], © adj. Qui jappe. jappe n. m. Pop. Ca- quet, bavardage. jappement | ja-pe- man] n.m. Action de jen per : Les jappements d'un petit chien. japper {ja-pé] v. n. Aboyer principalement en parlant des petits chiens. jappeur, euse [ja- r, eu-ze] adj. et n. Qui a l'habitude de japper. japyx (piks) n. m. Genre d'insectes ortho- ptères, comprenant quelques espèces réparties sur le globe : les japyx sont lci uges et vivent sous les Pierres dans les lieux chauds et arides. aque [ja-ke] n. m. Fruit du jaquier. aque (ja-ke) n.m. {peut-être de Jacques). Espèce de justaucorps ordinairement muni de manches, habil- lant le torse et les cuisses jusqu'aux genoux, ét qui fut en usage jusqu'au moyen âge. jaqueline [ke] n.f. Cruche de grès, à large ventre, dont on se sert dans le Nord,





Japyx.

Jaque à armer (x s.).