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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1262

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JOU journaliser [sé] v. n. Fam. Ecrire dans les jour- naux; faire un journal. journalisme [lis-me] n. m. Etat du journaliste. Moyen d'action des journa- listes. Ensemble des jour- naux ou des journalistes : le journalisme se développe chaque jour. journaliste [lis-te] n. m. Qui écrit dans un jour- nal: About fut un merveil- leur journaliste. journalistique [lis- ti-ke) adj. De journal: style journalistique. journée [ne] n. f. (lat. pop. diurnata). Espace de temps qui s'écoule depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Salaire d'un ouvrier pour le travail d'un jour. Ce travail même. Chemin que l'on parcourt ordinaire- ment en un jour. Jour mar- qué par quelque évènement, en particulier par une ba- taille: la journée de Valmy; une chaude journée. Les Trois Journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830. Journée de huit heures, durée de la journée de travail dans l'industrie et le commerce, fixée par la loi du 23 avril 1919. (Cette loi stipule que le travail effectif ne peut excéder soit huit heures par jour, soit qua rante-huit heures par semaine.) journel n. m. Syn. de JOURNAL. journellement [ne-le-man] adv. Tous les jours. D'une façon continue, très fréquente: cela se voit journellement. Journet, comm. de la Vienne, arr. et à 8 kil. de Montmorillon; 1.210 h. Ch. de f. Orl. journoyer [noi-ié] v. n. (Se conj. comme aboyer.) Pop. Passer la journée à ne rien faire. joute n. f. (subst. verb. de jouter). Combat cour- tois à cheval, d'homme à homme, avec la lànce. Par anal. Combat d'animaux. Joute sur l'eau, joute lyonnaise, divertissement où deux hommes, debout Joute sur l'eau. chacun sur l'arrière d'un batelet, cherchent à se faire tomber à l'eau en se poussant avec une longue perche. Fig. Lutte, rivalité quelconque: joute ora- toire. ENCYCL. L'origine des joutes est aussi ancienne que celle des tournois; mais leur réglementation ne remonte guère au delà du XIe siècle. Toujours La Fontaine de Jouvence, d'après Ehrmann. un seul champion courait contre un autre, soit à carrière libre, soit le long d'une barrière qui sépa- rait les deux adversaires à hauteur de la ceinture. Le jouteur galopait, ayant toujours sur sa gauche la barrière, au-dessus de laquelle il dirigeait un peu obliquement sa lance pour atteindre son adver- saire, autant que possible à la région scapulaire, 1249 SEEKORD Joute, au xvIe siècle. pour le désarmer. Les joutes demeurèrent en hon- neur jusqu'au XVIe siècle, notamment en Allemagne. Il semble qu'en France on y ait renoncé presque complètement vers la seconde moitié du xvIe siècle. Les carrousels, moins dangereux, remplacèrent, au xvIIe siècle, les joutes du moyen âge et du XVIe siècle. Les joutes nautiques sont toujours pra- tiquées. jouter [té] v. n. (du lat, pop. juxtare, joindre). Lutter à la lance et à cheval, ou avec une perche sur un bateau. Fig. Disputer à quelqu'un un succès. jouteur n. m. Qui joute. Qui disputait le prix de la joute. Qui dispute un succès quelconque : combattre un rude jouteur. joûtir v. n. Se dit des fruits qui, cueillis avant la maturité complète, achèvent de mûrir dans un lieu chaud: mettre joutir des nèfles. Jouvancy ou Jouvency (Joseph), jésuite et humaniste français, né à Paris, m. à Rome (1643- 1717); auteur de nombreuses éditions d'auteurs la- tins et de l'Appendiz de diis et heroibus poeticis. jouvence [van-se] n. f. (lat. juventa). Jeunesse. (Vx.) Jouvence (van-se], nymphe que Jupiter méta- morphosa en une fontaine aux eaux de laquelle il donna la vertu de rajeunir ceux qui viendraient s'y baigner (Myth.). (La légende subit au moyen âge diverses transformations. Lors de la découverte de l'Amérique, on disait que la fontaine merveilleuse devait se trouver dans la contrée nouvelle; et c'est en cherchant cette source magique qu'un navigateur espagnol aurait découvert la Floride.) Eau de Jou- vence, locution par laquelle on désigne une source symbolique dont les eaux donnent la jeunesse à ceux qui en usent.. Iconogr. La Fontaine de Jouvence a souvent été traitée par les peintres. Parmi les tableaux les plus connus, nous citerons celui de Ehrmann, re- marquable par le dessin et la composition (1873). V. FONTAINE. jouvenceau [van-so] n. m. (bas lat. juvencu- lus). Fam. Adolescent. jouvencelle [van-se-le] n. f. (bas lat. juven- cella). Jeune fille. Jouvenel (Henry de), journaliste et homme politique français, né à Paris en 1876, rédacteur en chef du Matin », sénateur de la Corrèze. V. COLETTE. Jouvenet [ne] (Jean), peintre d'histoire fran- çais, né à Rouen, m. à Paris (1644-1717). Ses ceu- vres (Jésus guérissant un paralytique, la Pêche mi- raculeuse, etc.) valent par l'élégance de la compo- sition et la vigueur du coloris. joux jou n. f. Terme géographique tiré du bas lat. juria, et qui désigne dans les Alpes et le Jura une forêt. (Les mots Jura, Jorat, Jorasses, ont la même origine.) Jouvenet. Joux (VALLÉE DE), vallée du Jura franco- suisse, entre le Risoux et le mont Tendre; c'est la haute vallée de l'Orbe. Cette rivière, qui prend sa source en France (départ. du Jura), grossit le lac des Rousses, puis entre en Suisse et forme le lac de Jour et le lac Brenet, avant de s'engouffrer dans plu- sieurs entonnoirs pour res- sortir à 219 mètres en des- sous, dans la vallée de Val- Iorbe. Joux jou] (FORT DE), forteresse de la frontière française, près de Pontar- lier, commandant, avec le fort du Larmont, les routes et les voies ferrées vers Neuchâtel et Lausanne.. Mirabeau et Toussaint Lou- verture y furent enfermés. jouxte [jouks-te] prép. (lat. juxta). Proche, près de: jourte le château. Con- formément à : jouxte la copie. (Vx.) jouxter jouks-te] v. a. (de jourte). Etre situé à côté de, avoisiner. Jouy, comm. de l'Aisne, arr. et à 18 kil. de Soissons, JOY sur un affluent de l'Aisne: 170 h. en 1914. Progrès des Français au N. de l'Aisne le 19 septembre 1918, pendant la poussée vers la position Hindenburg. Entièrement détruite. Jouy (Victor-Joseph ETIENNE, dit de), littéra- teur français, né à Jouy, près de Versailles, m. à Saint-Germain-en-Laye (1764-1846. On lui doit de nombreux livrets d'opéra, des drames, des comé- dies, etc. Il fut notamment le librettiste de la Vestale et de Guillaume Tell. Jouy (toiles de). Toiles imprimées analogues à celles qui se fabriquaient jadis à Jouy-en-Josas, dans les ateliers d'Oberkampf. De Jouy. Jouy-en-Josas, comm, de Seine-et-Oise, arr. et à 7 kil. de Ver- sailles, sur la Bièvre; 1.410 h. Ch. de f. Orl. et de la Grande-Ceinture. Pépinières. Et Jouy-le-Châtel, comm. de Seine-et-Marne, arr. et à 18 kil. de Provins; 1.510 h. Ch. de f. E. Imprimerie. Jouy-sur-Morin, comm. de Seine-et-Marne, arr. et à 16 kil. de Coulommiers, sur le Grand-Mo- rin; 1.680 h. Ch. de f. E. Papeterie de la Banque de France. Jove (Paolo Giovo, dit Paul), historien latin moderne, né à Côme, m. à Florence (1483-1552), au- teur d'Histoires (Historia sui temporis), écrites avec sincérité et talent. Jovellanos ou mieux Jove Llanos [rho- vé-lid-nos'] (Gaspard Mel- chior de), publiciste et homme d'Etat espagnol, né à Gijon, m. à La Vega (1744-1815). On lui doit une tragédie (el Pelayo), une comédie (el Delicuente hon- rado), des poésies lyriques et des opuscules politiques. jovial, e, als ou aux adj. (ital. gioviale; du lat. jovialis, relatif à Jupiter, né sous la planète Jupiter). Gai, joyeux: un compagnon jovial. Inspiré par la gaieté: propos jo- vial.Qui exprime la gaieté: figure joviale. (La plupart des grammairiens donnent Jovellanos. le pluriel jovials, mais cet emploi est rare.) ANT. Triste, sombre. jovialement [man] adv. D'une manière jo- viale. ANT. Tristement. jovialité n. f. Humeur joviale, disposition à la gaieté. ANT. Tristesse, chagrin. jovien, enne [vi-in, e-ne] adj. (du lat. Jovis, génit. de Jupiter). Relatif à la planète Jupiter. Jovien [vi-in), empereur romain de 363 à 364, né en Pannonie. Il rendit la paix à l'Eglise, que Julien l'Apostat venait de persécuter. jovilabe n. m. (du lat. Jovis, génit. de Jupiter, et du gr. lambanein, prendre). Ins- trument utilisé autrefois pour trouver les situations respectives apparentes des satellites de Ju- piter: le jovilabe a été remplacé par l'équatorial. Jovin, noble Gaulois, pro- clamé empereur en 411, et tué en 412. jovinianiste [nis-te] ou jovinien [ni-in] n. m. Mem- bre d'une secte fondée par l'hé- résiarque Jovinien, moine mila- nais du ive siècle, qui niait les bonnes oeuvres. K joyau [joi-io] n. m. (de jouer). Objet de matière précieu- se, qui sert à la parure. Par ext. Objet d'un grand prix. ENCYCL. Cout. anc. Les joyaux ou joels étaient des prix distribués dans les réunions lit- téraires, les concours de tirs à Joyau de corporation (XVI° s.). Joyeux ébats, d'après Paul Chabas. l'arc et à l'arbalète. Ces joyaux, conservés par les serments ou corporations auxquelles appartenaient les vain- queurs, étaient ensuite exposés et promenés dans les occasions solennelles. Joyeuse, ch.-1. de c. (Ardèche), arr. et à 12 kil.