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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/17

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ABB

Zicavo (Corse). Elle a fourni plusieurs personnages remarquables : JACQUES-PrERRE. général, le constant adversaire dé Paoli (1726-1812); — CHARLES, s0n fils, également général, né en 1771, tué au siège de Huningue en 1796 ; — JACQUES-PIERRE-CHARLES, ne- veu du précédent, ministre de la justice sous Napo- léon 1IL, mort à Paris (1792-1867).

abbaye [a-béi] nf. (lat. abbatia). Monastère gouverné par un abbé ou une abbesse, Bénéfice, re- venu dont jouissait l'abbé, Bâtiments d'un monastère, Pnov. : Pour un moine, l'abbaye ne so perd pas {onu ne chôme pas), l'absence d'une personne ne doit pas faire abandonner une entreprise, RRURE

— Excyor. On désignait sous le nom d' « abbaye» un monastère d'hommes ou de femmes, dont les reve- nus constituaient un bénéfice au profit de l'abbé ou de l'abbesse. L'abbaye régulière était celle dont l'abbé était un religieux, et l'abbaye en commende celle dont l'abbé était un séculier sans autorjté sur les moines, mais jouissant des revenus de l'abbaye, En France, la constitution des abbayes, dont les plus anciennes sont celles de Ligugé et de Marmoutier, fondées par saint Martin de Tours, fut favorisée par les progrès de la règle de saint Benoît, Dans la ré- forme clunisienne (de Cluny), il ne devait subsister qu'une abbaye mère; mais la discipline ristercienne (de Citéaux) laissa, au contraire, aux abbayes parti- culières leur titre et leur personnalité. La présence de douze moines était nécessaire pour qu'une abbaye pût étre constituée, Les principales charges, généra-





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.L'obbave de Saint-Germaio-des-Prés À. Grand cloître; — 5, Btblistbique 1 6. d

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lement à la nomination de l'abbé, étaient celles de prieur, sacristain, aumônier, infirmier, cellérier, ete.

Le développement de la vie monastique rendit de bonne heure nécessaire la construction de bâtiments spéciaux pour les abbayes. Celles-ci contenaient, au centre, une église éntourée d'un cloftre et, tout au- les jardins et les bâtiments de servitude, Quel- abbayes, comme celle du Mont-Saint-Michel,

taient de véritables forteresses,

Abbaye (prison de l), construite à Paris en 1691 et 1635. pour servir de prison seigneuriale à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Affectée après 1789 aux détenus militaires, elle fut le principal théâtre des massacre des 2 et 3 septembre 1792; démolie en 1854.

Abbaye-au-Bois (l}, communauté de religieuses, établie à Paris, rue de Sèvres. en 1667, célèbre parle séjour qu'y fit, à partir de 1814 camier, qui attira autour d'elle toutes les illustrations de l'époque, Le couvent a été démoli au début du xxt siècle,

Abbe (Cleveland), météorologiste et astronome












américai à New-York, m. à Washington (1838- 1916); table créateur des services météorologiques aux Eta

abbé {a-bé) n. m. (du lat, abbas, père), Supérieur


d'une abbaye : abbé mitré. Titre donné à tout homme portant l'habit ecclésiastique : un Jeune abbé. Abbé de cour, abbé qui itplutôt la cour quel'église. cyeL, Seuls, les bénédictins et les chanoines réguliers de Saint- Augustin ont appelé leurs supérieurs de ce nom; les autres ordres reli- ieux les nommaient prieur, gar- ten, provincial, etc, 2 Abbé du peuple, nom que l'on € donna, au x siècle, au chef de la république de Gênes, à qui l'on con- férait toutes sortes d'honneurs, sans lui déférer de pouvoir bien réel, Les abbés du peuple furent rempla- cés au siècle suivant par les doges. Abbé ({l'}, roman historique de Walter Scott (1820), dont le sujet est lévasion de Marie Stuart du chà- teau de Lochleven. 4bbé Constantin r Ludovic Halévy (1 L'abbé 'onstantin est la providence des pauvres de son village, Mme Scott, riche Américaine, pr château voisin, laid dans ses œuvres sœur, Suzy téressantes,







roman,





Abbé de cour

charitables. su vaut siècle,

près des péripéties in- use le Capitaine Jean Renaud, filleul de l'abbé, Récit agréable, où l'auteur met délicate- ment en scène des gens vertueux et charmants, — Une comédie en trois acles, en prose, en a été tirés par Crémieux et Deécourcelle (1887).

Sa



Abbéma (Louise), femme peintre françnisr, née À Etampes en 1858, On lui doit des portraits et des peintures décoratives d'une facture franche et souple. Abbéokouta ou Abéokouta, r. d'Afrique

(Guinée, colonie anglaise de Lagos) ; 170.000 h.


Paris), au xvint siècle : Dortoir : — 7. Réfectoire; — in; — 10. Appartements des officiers; — 11. Bailliage; — 0, crwmuns.

er —

abbesse (a-hé-se] n. f. Supérieure d'un monas- tère de religieuses ayant titre d'abbaye : le corps d'Abélard fut porté au Paraclet, dont Héloïse était abbesse.

— Excyez. L'institution des abbesses est posté- rieure à celle des abbés. Leur position et leurs im- menses revenus donnaient aux abbesses un rang très élevé dans le monde; des familles puissantes, et même souveraines, se montrèrent souvent jalouses d'obtenir ce titre pour une fille de leur maison. Les insignes de l'abbesse sont : la croix abba- tiale, l'anneau et la crosse,

Abbesse de Jouarre {D drame philosophique en cinq actes, par Ernest Renan (1886) ; exaltation de l'amour, ana- lyse d'un curieux cas de conscience. Les principales scènes se passent dans une prison, sous la Terreur.

Abbeville, ch.-1 d'arr. (Somme), port sur la £omme ; ch. de £. du Nord, à 45 kil. d'Amiens ; 20,400 h. (Abbe lois). Serrurerie; filatures ; toiles, corderies; entrepôt de textiles (lin, chanvre, jute, ete.). Patrie dé Millevoye, Pongerville, de l'amiral Courbet, ete. — L'arrond. & 41 cant., 172 comm. 129.150 h.; le cant. Nord a 6 comm, et 13.600 b. : le cant. Sud, 6 comm. et 12.010 h.


Armes d'Abberille.



Maisons

Parvis de l'église



— 4 Chapelle de là Vierge:

ufirmerie ok jardin de l'infrmerie,

— 3. f'etit cloître: — 9, Palais abbatial et


Abbe [hë!, v. d'Ecosse (Renfrewshire} ; 36.000. Mines dé houille et de fer.

Abbiategrasso, v. d'Italie (prov. de Milan), sur le Nav Grande, et près de laquelle fut tué Bayard en 1524 ; 10.700 h.

Abbon, dit le Courbe, moine de Saini-Germain- des-Prés, auteur du Siège de Paris par les Normands, poème latin d'un gran térét historique (850-923),

Abbon, abbé de Fleury-sur-Loire, chroniqueur du xe s., tué à La Réole, s uné émeute, en 100$; auteur d'un Abrégé de la vie des papes.

Abbot (George), archevéque de Cantorbéry et célèbre théologien anglican : il prit une part active à la traduction de la Bible (1562-1

Abbotsford, magnifique manoir d'Ecosse, cons- truit sur la rive méridionale de la Tweed, par Walter Scott, dont il fut la résidence.









ABD

arabe, né à Bagdad, auteur d'une curieuse Descripe tion de ŒYt te (1161-1231). '

Abd-al-Moumen {mén!, premier calife almo- hade (1100-1163). 11 régna sur le Maroc, qu'il porte sur les Almoravides (1146) et sur une partie de} pagne. I fut le protecteur d'Aricenneet d'Averrhoës,

Abd-el-Aziz (Moulaï), sulian du Maroc, nè à Marrakech en 1880, 11 succéda à son père Moulaï- Hassan en 1894. Sa mauvaise administration provo- qua des révoltes, entre autres celle de Bou-Hamara, et motiva l'intervention de la France, consacrée la conférence d'Algésiras (1906). I1 fut détrôné (1

r son frère Moulnt Had.

Abd-el-Kader {dèr! (el Hadj), célèbre émir arabe, né près de Mascara, mort à Damas, (1807, 4883). Il soutint pendant quinze ans la guerre contre les Français. Proclamé émir en 1892, il précha la guerre sainte, attaqua Oran, fut repoussé, mais demeura redoutable et conclut avec le général Desmichels un traité

ui lui assurait un vé- ritable royaume, avec Mascara pour chef-lieu E : = (183%:.Continuant néan- À moins la lutte, il rem- que à la Macia, sûr e général Trézel, une victoire qui redoubla le fanatisme de ses parti- sans (1835). Le maré- * chal En pu Mas De cara et prit Tlemcen, / AE où Abd-el-Kadér “vint 04 V4 bloquer le général Ca- ai F vaignac, L'avantageux Abd-ef-Kader. traité de la Tafna(1897), que le maréchal Bugeaud accorda à l'émir, em cha pas ce dernier de recommencer les hostilités de ans plus tard, Mais, apres la Fe de sa smala par le duc d'Aumale (1843) et la défaite désses alliés mR- rocains à l'Isly (1844), il dut se rendre en 1847 au gé- néral Lamoricière, fat interné à Toulon, à Pau, en- fin à Amboise, et rendu à la liberté en 185%. 1] dérint dès lors notre fidèle ami, selon la parole donnée.

Abd-el-Mélik (Moulaï), empereur du Maroc de 1576 à 1578. ILpérit dans la Viol poor

de Portugal


sur son neveu Mouhammad et sur le Sébastien If, près d'Alcazar-Quivir. Abd-el-Wahab, réformateur musuluan, né sur les bords de l'Euphrate, fondateur de la secte des wahabis ou wahabites (1692-1787). Abdérame, émir d'Espagne, I] ra L Re ers,

tainé et fut battu par Charles-Martel à Po périt dans la mêlée, en 732. 4

Abdérame I‘, le Juste, premier calife om-. miade d'Es e ; il ruina dans la péninsule Ia puis- sance des Abbassides (756-787). — AnBDÉRAME LI, le Victorieux, quatrième calife ommiade; il prit lone et chassa les pirates normands ; il goes les sciences, les lettres et les arts (821-852), — ABbé- RAME III, huitième calife ommiade ; il fonda l'école de médecine de Cordoue (912-961).

Abdère, v. de l'anc. Thrace, sur lamer Egée, à l'embouchure du Nestos. Ses habitants (Abdéritains) étaient renommés pour leur sottise, Patrie de Dèmo- crite, d'Anaxarque et de Protagorns,

Abd-er-Rahman. Biogr. V. Mourey Atb- ER-RAHMAN.

Abdias (ass),le #° des douze petits prophètes juifs,

abdicable adj. Qui peut, qui doit étre abdi-

ué : fonctions abdicables; pouvoir, charge, titre, dignité abdicable. 3

abdicataire [té-re) n. et adj, Se dit d'une per- sonne qui a abdiquè : Charles-Quint, abdicataire, se retira au monastère de Yuste,

abdication {si-on) n. f. Action d'abdiquer, de renoncer à,

— Excycz Les plus célèbres abdicaiions sont celles dé Cincinnatus, qui retourna deux k sa charrue (458 et 438 av. J.-C.): de Sylla (80 av. J.-C), qui se retira à Pouzzoles: de Dioclétien (308 denotre.


& DC n. m. Livre où l'on apprend les lettres et les pre- miers éléments de la lecture ;

  1. lphabet. Fig. Premiers élé-

ments d'un art, d'une science : l'arithmétique est lab c des mathématiques. N'en être qu'à l'a be d'un art, d'une science, n'en posséder que les premières notions.

abcéder {dé v. n conj. comme ace nérer en abcës,se trs en abcès : fumeur qui abcède.

abcès {sé) n. m. (lat. abs- cessus). Amas de pus dans une cavité accidentelle ou naturelle du corps : Hacine mourut d'un abcès au foie. EncycL. On distingue les abcès chauds où inflam- matoires et les abcès froids, d'origine tuberculeuse, Les abcès chauds sont doulou reux et doivent &


(Se




au bistouri dés que s À » vers le troisième ou quatrième jour; auparavant, on applique sur la ré- gion enflammée des compresses imbibées d'un anti- septique (sublimé), Les abcès froids sont à marche indolente; on essayera tout d'abord les régimes re- constituants : l'iode, la cure saline, solaire et marine : si la fluctuation apparaît, on vide l'abcès par pone- tion fine, et on injecte dans la poche des UINEMENS énergiques, comme l'éther iodoformé

abcisse n. f. Géom. V, Auscisse.

abd, mot arabe qui signifle serviteur et entre dans la composition de nombreux noms propres : Abd-el-Kader, Abd-el-Mé Ê Abd-Allah, père de Mahomet, né à La Mecque






5-670). Abd-Allah, prince vaillant, mais cruel, oncle d'Aboul-Abbas, à l'élévation duquel il contribua ; 4} fut tué dans un combat en 765,

Abd-al-Latif, savant médecin ei géographe

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de Christine de Suéde (


Château d'Abbotsford.

tre), qui se retira à Salone:; du pape Benoît IX U0S Charles-Quini

et 1048); du pape Félix V (1449); de

t (1558), qui alla finir ses jours au couvent de Yuste; i À }, qui se retira à Rome; de Casimir V, roi de Pologne (1667); de Stanislas 11, roi dé Pologne (1795); du roi d'Espagne Charles IV (1808); celles de Napoléon : la première à Fontaine- bleau, la seconde à Paris (1814 et 1815); de Bolivar, libérateur de l'Amérique espagnole (1825); de Char- les X (1890), qui mourut à Goritz, en ltalie: de Pedro 1V, roi de Portugal (1831); de-Louis-Phili (1848), qui alla finir ses jours en Angleterre; de Guil- laume er, roi de Hollande (1840) ; de Charles-Albert, roi de Sardaigne (1849); d'Othon, roi de Grèce (1862); d'Isabelle 11, reine d'Espagne (1870); d'Amédèe Ler, roi d'Espagne (1873); du prince Alexandre de Bul- arie (1886); de Milan Ier de Serbie (1889): de Nico- 1, tsar de Russie (1917); de Constantin, roi de Grèce (1917) ; de Guillaume LE, empereur d'Alle 1918); de Charles Ier, empereur d'Autriche-Hongrie 1918); de Ferdinand, isar de Bulgarie (1918).