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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/21

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ABR

  • abrin m. Lieu où l'on peut se metire à couvert

de la pluie, du soleil, du danger, ete, : des promiers hommes cherchaient un abri duns Les cavernes. Fig. Refuge, ce qui préserve de quelque mal : Lu solitude est un abri contre les embarrus du monde, Hortic, Tout dispositif propre à protéger les plantes contre les intempéries. À l'abri de loc, prép. A couvert, en sûreté : le travail et l'économie mettent un homme à l'abri de l'indigence.

abricot /k0! n. m. (ar. albirkouk, dérivé par le

rec du lat, præcox, précoce). Fruit à noyau dont a chair et la peau tirent sur le jaune, et qui ést pro- duit par l'abricotier : compote d'abricots. Abricot- pêche, abricot qui se rapproche de la pêche, (PI. des abricots-pèches.)

— Excrec. On fait avec les abricots des beigneis, de la compote, des confitures. de la marmelade, de la liqueur, des fruits à l'eau-de-vie, ete.

abricoté, e adj. Qui tient de l'abricot : pêche, prune abricotée. N. m. Tranche d'abricoi confie,

abricotier {fi-é] n. m. Arbre fruitier du genre prunier et de la fa- T mille des rosacées.

— ExcyeL, L'a-

bricotier est ori- i de l'Asie



dentale;il fleurit de bonne


blanches, parais- sentavant les feuilles, On le cul- tive en plein vent ou en espalier, de 9 æ dans térrains cal- caires, Il se pro- page par greffe sur a variété commu- ne, le prunier ou J'amandier, ou par semis. abrine n. f. Toxalbumine extraite de l'abrus precalorius où jé- quirity. (L'abrine exerce son rôle de toxine sur les globules rouges du sang.) Syÿn. JÉQUIRITYNE. abriter {#4 v. a Mettre à l'abri, protéger : l'Atlas abrite le nord de l'Algérie des vents brà- dunts.S'abriter v.pr. Se mettre à l'abri, chercher un refuge: il ne faut pas sa- briter sous un arbre vendant l'orage. abrivent van) n. m. Tout ce qui abrite du vent, Hutte de bi- vounc pour les sen- tinelles. Paillasson 4 qui garantit les plantes. abrocome n,m.Genre de ma mifères de F'Ar que du Sud, voisins des chinthillas et remarquables par l'extréme finesse de leur fourrure. abrogatif, ive adj. Qui a pour objet d'abro- ger : loi abrogatire. abrogation isi-on! n. f. {de abroger). Annula- tion d'une loi, d'un usage, ete. + - Excyc. Dr. L'abrogation est expresse Si la loi ellement que la loi antérieure est abro- gée ; elle est tacite, quand les dispositions de Ja loi nouvelle sont incompatibles avec les anciennes. abrogatoire adj. Qui a pour but d'abroger : clause abrogataire, -abrogeable [ja-ble] adj. Qui peut être abrogé abroger {jé} v. a. (lat. abrogare. — Prend un € muet après le g dévant a et © : il abrogea, nous abrôyeons.) Annuler, abolir, en parlant d'une loi, d'un décret, etc. : dbroger un réglement, abrolhos 15] n. m. ue ol. Tes coralliennes formant de grands récifs plats, à contours très irré- guliers, percès comme des écumoires et ressemblant généralement à de vastes champignons Abrolhos, ilots et récifs de l'Atlantique, éloi- gnés de plus de 50 kilom. de la côte brésilienne, et dont le principal est Santa-Barbara. abroma n. m. Arbrisseau d'Asie, très voisin des genres theobroma (cacao) et kola, dont l'écorce sert à faire des cordages. abronia n. f. Genre de plantes vivaces nycia- ginées, originaires de la Californie, à tiges gréles rampantes où grimpantes, à fleurs d'un beau rosé lilacé, exhalant une odeur de vanille, abrotone n. f. Nom vulgaire de l'aurone et de quelques plantes semblables (armoise, santoline, ete.) abrouti, € adj. Se dit des bois dont les pre- mières pousses ont été broutées par le bétail, abroutissement !ti-se-man bronter les taillis. Etat des taillis abroutis. Peu us abrupt [brupt), © adj. (lat. abruptus. Coupé droit, éscarpé : rocher abrupt. Fig. Rude, peu poli, non dégrossi : :, caractère abrupt. ANT. Plat; aimable, courtois, affable, abruptement [brup-te-man] adv. D'une ma- nière abrupte. abruption !brup-si-on]n.f.Chir. Fracture tr versale d'un os, avec surfaces Î les et rugueuses Hhät. Figure qui consiste à supprimer les transitions, pour donner au style plus de vivacité, d'animation. abrus (bruss| ou abre n. m. Genre de plantes légumineuses des pays chauds (Gabon, E; In- des, etc.)}, dont les graines servent à fa lets et des collier: Ces graines, pulvérisé employées en thérapeutique sous le nom de jéqu abruti, adj. etn. Devenu brute, stupide, hét abrutir v. a. Rendre stupide, hébété : l'ivro- gnerte abrutit l'homme. S'abrutir v, pr. Devenir «ti- pide : La paresseux s'abrutit. abrutissant lti-san!, e adj. Qui abrutit : mn oisiveté abrutissante. abrutissement {ris-man) n. M. Etat d'une personne abrutie. Dégradation de l'intelligence : l'at- Coolisme conduit à l'abrutissement,


Abrisutier.




Abrivent,























n. 1. Action de «,

8 =

abrutisseur, euse ri-sur, ou-2°) adj. et n. Se dit d'une personne. d'une chose qui abrutit : joug abrutisseur; abrutisseuse d'enfants.

Abruzzes les), règion montagneuse du centre de_J'Italie, dans l'Apennin, divisée, sous le nom d'Abruzze-et-Molise. en 4 prov. : Campobasso, Chieti, Teramo, Aguila ; 1.600.000 h. (Abruzzains).

Abruzzes Louis-Amédée de Savore, due des), prince italien, né à Madrid en 1873; a publi d intéres- sants récitsde ses explorationsdaus les mersarctiques.

abs préfixe. V. 4.

Absalon, fils de David, révolté contre son père. Vaineu dans un combat, il senfuit; mais, comumne il

assait sous un arbre, sa longue chevelure s'em- barrassa dans les branches, et il resta suspendu. Joab, qui le poursuivait, le perça de trois dards, malgré les ordres de David,

Absalon ou Axel, prélat suédois, archevêque de Lund, né dans l'ile Seeland (1128-1201). I] fonda Copenhague, resserra les liens entre l'Etat et l'Eglise et travailla aux codés publiés par Val- demar Ier,

abscisse fxb-si-se n. f. (du lat. abscissus, coupé). Géom. L'une des deux coordonnées qui servent à fixer un point dans un plan, l'autre s'appelant or- donnée, V. COORDONNÉES.

abscission {ub-si-si-on]) n. f. (du lat. abscissus, coupé). Action de couper, de retrancher une partie du corps, et surtout une partie molle; excision : ab- scission d'une loupe.

Abscon, comm. du Nord, arr. et à 18 kil. de Valenciennes : 3.050 h, Sucrerie, Cl de f.

abscondre labss! v.a. (lat. abscondere), Cacher, dérober aux yeux. (Vx.) S'abscondre v. pr. Se cacher, se dérober aux yeux.

abscons jabshonss, © adj. Caché, abstrus : doctrine absconse, sciences absconses.

absconse !abss) n. f. Petite lanterne sourde, jadis èn usage dans quelques cérémonies de l'Eglise catholique. (On s'en servait notamment pour la lec- ture des offices nocturnes.)

absence {san-se) n. f. (lat. absentia) Eloigne- ment; défaut de présence. Dr, Etat de celui qui a disparu de son domicile depuis un certain temps. Fig. Manque : absence de goût. Distraction, manque d'attention : avoir des absences. ANT. Présence.

-— Excycz. Dr. Au sens de la loi, l'absent est celui qui à disparu de son domicile et dont on n'a point de nouvelles. Lorsque quatre ans sé sont écoulés de-

uis la disparition ou les dernières nouvelles, les Féritiers dont les droits sont subordonnés au décès de la personne disparue. ont Ja faculté de demander au tribunal civil de prononcer la déclaration d'ab- sence, et ils peuvent, un an après, à la suite d'uné enquète, être envoyés én possession provisoire des biens de l'absent. l'absence se prolonge pendant trente as depuis l'envoi en possession provisoire, au s'il s'est écoulé cent ans révolus depuis la nais- sance de l'absent, il y a lieu de l'envoi en possession définitive, et ceux à ph ont été remis les biens en sont désormais considérés comme propriétaires. Les envoyés en possession provisoire ne sont que des administrateurs, qui ne peuvent ni vendre, ni hypo- théquer. Les envoyés en possession définitive sont considérés comme propriétaires et, en cas de retour de l'absent, ne lui rendent les biens qu'en l'état où ils se trouvent et le produit de ceux qui sont aliénés.

absent san), € adj. (lai. absens). Hors de sa de- meure ; non présent : être absent au moment de l'appel. E i est absent. N.: ne dites pas de mal desabsents, PROY. : Les absents ont toujours tort, on sucrifie les intérêts de ceux qui ne sont pas là pour se défendre, ANT. Présent.

absentéisme :san-té-is-mel n. m. Mode d'ex- ploitation de la terre, comportant, entre le proprié- taire absent et le cultivateur, un intermédiaire (ré- gisseur ou entrepreneur).

— Excyez. Provoqué par l'habitude qu'ont sou- vent les riches propriétaires de passer une partie de leur vie hors de leur pays, ce mode d'exploitation rend impossible les baux à long terme, ét grève la terre d'une charge de plus, l'intermédiaire, L'Irlande, l'Angleterre, l'Italie, la Roumanie, la Hongrie, entre autres pays, souffrent dé l'absentéisme.

absentéiste fsan-té-is-te) adj. et n. Qui pra. tique ou approuve l'absentéisme : doctrine absen- téiste; l'Angleterre est tn pays d'absentéistes.

absenter (5°) !sab-san-t6 v. pr. S'éloigner mo- mentanément : s'absenter de son pays, de «a maison.


















Almide et absidioles.

absidal, e, aux ndj. Qui tieni de l'abside : cha- pelle absidale,

abside n.f du gr

trémité d'une église, de



dos. cercle, voñtet, Ex- le chœur, {V, ÉGLISE.

état d'absence june Fig. Distrait : son esprit,

ABS ;

— ExcycL. Ordinairement située à lorient. Yab- side est généralement circulaire, ét souvent entourée de chapelles (absidioles)., La partie ex! de l'abside se nomme lé chevet, dt

absidiole n. f. Petite abside. Chapelle en hé- micyele, construite autour de l'ab- side. Châsse contenant les osse- 9 ments d'un saint,

Absie (L'), comm. des Deux- Sèvres. arr, et à 27 kil. de Parthe- nay ; 1.620 h.

absinthe te] n. f. (gr. apsin- thion), Bot, Génre de com amères et aromatiques. Liqueur al- coolique, aromatisée avec cette plante : l'abus de l'absinthe en- traine de graves inconvénients. Fiy. Douleur, amértume : La vie est mèlée de miel et d'absinthe.

— ExcyeL. On emploie en mé- decine les feuilles et les fleurs de l'absinthe, qu'on récolte en juillét et en août, comme stomachique, fébrifuge et stimulant, Sa prépara= tion alcoolique, ou liqueur d'ab- sinthe, constitue un apéritif très répandu, mais dont l'abus en, re un empoisonnement de tout RS er nisme appelé absinthisme. La du 16 mars 1915 en a prohibé l'usage.

absinthé, e gomme absinth


Alnivihe. . Mélangé d'absinihe : sirop de é; anisette absinthée. ee” absinther [té] v. a. Mélanger d'absinthe : ab-

sinther une potion. S'absinther v. pr. Pop. Boire de l'absinthe avec excès. absinthine n. f. Principe amer de l'absinthe 3 peu soluble dans l'eau, très soluble dans l'alcool. absinthique adj. Se dit : 1e d'un acide décou- vert dans J'absinthe ; 2 d'une personne attôinte d'ab- sinthisme. Substantiv. : un, une absinthique. . absinthisme rise) n. m. Etat maladif. par l'abus de l'absinthe : l'absinthisme troubles nerveux trés graves chez celui qui en est atteint et chez ses descendants. (V. ALCOOLISME.) absinthol n. m. Huile o dans l'essence d'absinthe, et, à les effets physiologiques dé cette te : est eee et d'une odeur trante. absolu, € adj. (préf. ab, et lat. solutus, délié), Souverain, ER contrôle : la monarchie, sous Louis XIV, était un pouvoir absolu. Complet, sans restriction : l’homme est dans l'impossibilité lue de ne pas mourir. Impérieux : vous parlez d'un ton bien absolu. Algèbr. Valeur absolue lou arithmé- tique) d'une HT se dit lorsque l'ôn considère cette quantité sans se préoccuper de savoir si elle doit étre ajoutée ou retranchée. Gramm. Se dit gé- néralement par opposition à relatif : homme est un terme absolu, père estun terme relatif. LT Er : absolu, célui qui ne dépend d'aucun autre, Propost- tion absolue où indépendante, celle qui ee elle- même énoncé un sens complet : La terre est ronde, Nom, adjectif, verbe pris dans un sens , EM ployés sans complément et exprimant un sens com- plet par eux-mêmes : espérer, c'est vivre. L'absolu n. m. Ce qui existe indépendamment de toute condi- tion : l'absolu est inaccessible à l'entendement hu. main. AxT. Relatif (terme), constitutionnel (pes — Excycc. Philos, L'absolu est ce qui existe indé- pendamment de toute condition, ce qui n'est limité par rien, ce qui n’est dérivé de rien: Pourle: loso- pee ess Rene . corne are r pre- mier, qui existe par lui-même et ne ne existe Dans Te sysne de S RO Tatanies dent la substance unique dont tous Jes êtres ne sont que des modes. Pour Kant, le phénomène, c'est le relatif, et le noumène, c'est l'absolu, inacessible à l'esprit hu- main, L'objet de la critique de Kant avait été d'en- fermer la connaissance dans le relatif : aprés Jui, Fichte, Schelling, Hegel ont soutenu que la philoso* ue manquerait à sa mission si elle ne prenait dans ‘absolu le point de départ de ses spéculations. En France, Cousin a prétendu qu'on peut atteindre l'ab- solu par la méthode d'observation pi logique. Les diverses philosophies de l'absolu sont combattues … par le positivisme, l'associationnisme et le criticisme.

absoluité n.f. Qualité de ce qui est absolu : l'absoluité d'un principe,

absolument {man) adv. D'une manière abso- lue, sans restriction : Louis XJV régna absolument. Indispensablement : #{ faut absolument apyr ndre pour savoir. Entièrement, tout à fait, complètement. Malgré tout : Louis 1X voulut absolument aller à La croisade. Gramm. Mot employé absolument, sans puise comme aimer, chanter. - F

absolution fsi-on! n. f. (préf. ab. et lat, solutto dégagement). Pardon, rémission : l'absolution d' coupable, Dr. Relaxe d'un inculpé lôrsque le fai dont il a été déclaré convaincu ne donne lieu à l'ap- plication d'aueune peine. AxT, "

— Excyez. Théol. L'absolution, dans l'enseigne- ment catholique, fait ie du sacrement de de. tence. C'est un acte par lequel le prêtre, en qualité de juse et comme représentant. de Jésus-Christ, remet es péchés à celui qui les a confessés avec contrition.

— Dr. I ne faut pas confondre l'absolution et l'ac:

uittement, L'acguittement sup Ja non-culpabi-

lité; il fait tomber l'accusation. 11 y a lieu à absolu- tion lorsque le fait dont l'inculpé a été délaré con- vaincu ne donne lieu à l'application d'aucune peine, par exemple lorsque l'action publique ne peut plus sexercèr parce qu'elle est atteinte par la pres- cription, d

absolutismo ftisme] n. m: Théorie où pra- tique d'une autorité absolue. Système de gouvèrne- mént où l'autorité du monarque est absolue.

absolutiste !tis-te adj. Qui a rapport 4 l'ab- solutisme : theorie absalutiste, N, Partisan de l'absolu: tisme, d'un gouvemement absolu.

absolutoire adj. Qui absout : bref, sentenre absolutoire. _&bsorbable adj. Qui peut étre absorbé : ma- tière absorbable.

absorbant {ban}, € ad}. Qui absorbe, qui boit :


turres absorbantes, Fig. Qui occupe entièrement + travail absorbant. Bot. Poils absorhants: expan- sions trés ténues des radicelles, qui absorbent

le sol les principes nutritifs. N. m. Substance qui a


sn. sit Di ls à.