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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/323

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BRU

qui renferme un beau carillon, Hôpital Saint-Jean Gaine s.), où se trouvent de remarquables peintures de Memling. Elle a inspiré à Rodenbach son beau livre Bruges la Morte. Etoffes, dentelles, toiles, Pa- trie du peintre de Van Eyck.

Bruges (dentelle de), dentelle aux fuseaux exécu- tée dans les Flandres, avec un fond de barrettes pi- cotées, souvent mélangées de médaillons en point à l'aiguille.

ruges, comm. de la Gironde, arr, et à 6 kil, de Bordeaux ; 2.180 h. Ch. de f. Médoc. Vignobles,

Bruges, comm. des Basses-Pyrénées, arr. et à 27 kil. de Pau; 1.530 h. Fabriques d'espadrilles.

Bruge v. de Suisse (cant, d'Argovie), sur l'Aar; 2.650 h. Produits chimiques ; câbles électriques. Tis- sage de soie, usine métallurgique.

Érugheas, comm. de l'Allier, arr. et à 18 kil. de Gannat ; 1.280 h.

Brugmann (Frédérie-Charles), linguisie alle- mand, né à Wiesbaden en 1847, auteur de remarqua- bles traités de grammaire comparée,

brugnon !9n. mil.) n. m. (prov. brugnoun). Variété de pêche ou de pavie, à peau lisse, à chair ferme et parfumée. .

brugnonier /gn. mll., té} n. m. Variété de pé- cher produisant le brugnon.

Brugsch (Henri-Charles), ptologue alle- mand, né et m. à Berlin (1827-1894); auteur d'un Dictionnaire hiéroglyphique et démotique.

Brühl (Henri, comte de) premier ministre et fastueux favori d'Auguste II, roi de Pologne ; né à Glugloffsommern (1700-1763).

Bruille-lès-Marchiennes, comm. du Nord, arr. et à 43 kil. de Douai ; 1.360 h. Ch. def. N.

Bruille-Saint-Amand, comm. du Nord, arr. et à 18 kil. de Valenciennes, sur l'Escaut cana- lisé ; 1.600 h. Sucrerie.

bruine n. f. Pluie fineet froide, qui tombe len- tement. Agric. Carie des blés.

bruiné, @ adj. Ayric. Attaqué par la bruine : les pailles issues du blé bruiné communiquent la bruine.

bruinement {man n. m. Action de bruiner$ son résultat.

bruiner [né] v.impers. Se dit quand il tombe de la bruine : il bruine.

bruineux, euse {neû, eu-ze] adj. Qui contient de ‘a bruine : temps bruineux.

bruir v. a. 1mbiber de vapeur des étoffes qu'on veut amollir : bruir du drap.

bruire v.n. et déf. Faire du bruit : quand bruira ton tonnerre, (Rotrou.) Rendre un son confus : /e vent bruyait dans la forèt. — Ne s'emploie, selon J'Acad., qu'à l'inf. prés, et dans : il bruit, il bruyait, ils bruyaient ; mais d'excellents écrivains nous four- nissent des exemples d'une forme plus variée : Les torrents bruissent; tout bruissait; les serpents à sonneltes bruissaient; pas un insecte qui bruisse.

bruissage !je] n. m. Action de bruir les étottes, les fls ; résultat de cette action.

bruissant [bru1-san), @ adj. Qui bruit, bruissement [bru-i-se-manl n. m. Bruit fai- ble et confus : le bruissement des feuilles.

bruit !bru-il n. m. (de bruirel. Assemblage de sons divers, abstraction faite de toute harmonie : Les bruits de la nature. Fig. Nouvelle : Le bruit court. Eclat: homme, affaire qui fait du bruit dans le monde, Sédition : y a du bruit dans la ville. Faire beaucoup de bruit pour rien, donner de l'im-

tance à des choses dut n'en ont pes ; faire un éclat inutile. Faire plus de bruit que de besogne, parler beaucoup et agir peu. vez. Méd. Certains organes font entendre des bruits dont les variations indiquent un état pa- thologique. Le cœur, à l'auscultation, fait percevoir deux bruits séparés par un petit silence et suivi d'un temps plus prolongé ou grand silence. 11 se sura- joute, s'il y a lésion, des soufflés, des dédoublements, etc. Le poumon fait entendre des souffles doux à l'expiration et à l'inspiration ; les râles ne se perçoi- vent que si les bronches sont atteintes, etc.

— Dr. Bruits injurieux et nocturnes, V. TAPAGE.

Bruix likss] (Etienne-Eustache), amiral fran- çais, né à Saint-Domingne, m. à Paris (1759-1806); comme ministre de la marine, il présida aux prépa- ratifs du camp de Boulogne.

brûlable adj. Qu'on peut ou qu'on doit brûler.

brûülage n. m. (de brûler). Destruction par le feu des herbes sèches ou des broussailles, à

brûlant |an|, @ adj. Qui brûle. Fig. Vif, animé : sèle brûlant; style brûlant. Question brà- lante, dont on ne peut parler ou s'occuper sans dan- ger. Axr. Frais, glacé, tiède.

brûlé n. m. Odeur répandue par une chose brûlée : sentir le brûlé, Au fig. Sentir le brûlé, ètre suspect (allusion aux hérétiques qu'on brûlait); prendre 1ne mauvaise tournure.

brûle-amorce n.m. Mar. Appareil pour brû- ler les amorces de signal. PL Des brûle-amorce ou brûle-amorces.

brûüle-bout ou brûle-bouts [hou] n. m. V. BRÛLE-TOUT.,

brûlée :41 n. f. Pop. Donner une brûlée, battre avec violence, [On dit aussi donner une trempe, une frottée.)

brûle-gueule n. m.invar. Pop. Pipe à tuyau

très court,

brûlement iman] n. m. Action de brûler : Le brûlement des cadavres. Incendie : le brûlement du temple d'Ephèse.

brûle-parfums n m. invar. Réchaud .sur le- quel on fait brûler des parfums.

brûle-pourpoint à) loc. adv. De très près, À bout portant. (Vx.) Fig. Brusquement.

brûler {4! v.n. (b. lat. brustulare), Con£umer par le feu : brûler ses papiers. Causer une douleur vive par le contact du feu : ce tison m'a brûlé, Des- sécher : Le soleil brûle Les plantes, Employer comme stible et pour l'éclairage : u bois, de ile. Torréfier : brûler du ca 4. Brûler une étape, un relai, pes sans s'arrêter, Brûler de l'en- cens devant quelqu'un, le louer beaucoup. Brâûler un agent, un éspion, etc., découvrir et divulguer sa qualité, Brüler le pavé, courir très vite. Brüler la




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cervelle à quelqu'un, lui casser la tête d'un coup de pistolet. Brûler ses vaisseaur, s'ôter volontairement tout moyen de reculer quand on est engagé dans une affaire, Brûler la politesse à quelqu'un, le quitter brusquement, Brüler les planches, jouer avec beaucoup de chaleur, en parlant d'un acteur. Briûler la chandelle par les deux bouts, prodiguer follement sa santé, sa fortune, ete. Brûler une carte, la jeter de côté pour qu'elle ne serve pas. V.n. Se consu- mer : la maison brûle, Avoir très chaud. Subir un feu trop vif : Le rôti brûle. Fig. Eprouver une vio- lente passion, désirer ardemment: il brûle d'être à Paris. Les ne lui brûlent, i1 est ifnpatient de partir. Brûler à petit feu, se consumer dans une at- tente impatiente. Le rôti brûle, an fig., la circons- lance est ve. Le tapis brûle, signifie, au jeu: on a oublié miser, Le torchon brûle, se dit d'un mé- nage où sévit la discorde, Se brûler v. pr. Brüûler soi ou à soi : se brûler les doigts. Fig. ke brûler, éprouver un dommage pour sêtre laissé séduire par: se brûler à de beaux yeux. brûlerie frfln.f. Ate- lier où l'on distille du vin, our en faire de l'eau-de-vie, Slablissement où l'on torréfie le café, brüle-tout n.m.invar.


Brüûlu-tout.

Bobèche avec pointe ou griffe, pour brûler les bouts de. bougies. (On dit aussi BRÛLE-ROUT.)

brûleur, euse feu-ze] n. Incendiaire. Distillateur d'eau-de-vie. N. m. Appareil pour faciliter la combustion du gaz d'éclairage, de l'al- cool, ete.

brûlis (/ÿ n. m. Partie de forêt incendiée, ou de champ dont les herbes ont été brûlées pour améliorer le sol,

Brullof (Charles), peintre russe, né à Saint-Pé tersbourg, m. près de Rome (1799-1852) ; chef de l'école romantique; auteur du Dernier jour de Pompéi.

brûloir n.m. Ustensile pour torréfier le café en grain, (On ditaussi TORRÉFACTEUR.)

Brûlon, ch.1. de c. (Sarthe), arr. et à

  1. % kil. de La Flèche;

1.370 h. Ch. de f. Etat. Houille;tanneries, fer, marbre. Patrie de CI. Chappe. — Le cant. a 15 comm. et 8,970 h.

brûlot [lo] n. m. Bâtiment, rempli de matières inflamma- bles, pour brûler les vaisseaux ennemis : la flotte turque de Naëarin fruit en partie détruite par des brûlots. Eau- de-vie brûlée avec du sucre, Morceau de viande très épicé. Individu qui sème la discorde,

brülot [lo] n. m. Polissoir pour les glaces. brüotier {tié] n. m. Marin qui dirige un rülot.



b:

brûlure n.f. Effet de la combustion ou d'une élévation anormale de la température : se faire une brûlure sur la main. (L'acide picrique en solution calme rapidement la douleur des brûlures.)

— Excycz. Méd. Les brûlures peuvent être pro- duites par un corps trés chaud ou très froid, par les rayons Roœntgen ou par des agents chimiques caus- tiques. On distingue 6 degrés aux brülures, suivant

profondeur des lésions : dans le 1er degré, ily a une simple rougènr avec inflammation légère; dans le 6e degré, il y a destruction de la partie du corps qui est brûlée, Les brûlures sont très douloureuses et entraïnent la fièvre, une dépression générale qui est une variété du choc (ou shock) et parfois le coma et la mort. On calme la douleur des brûlures en isolant la région de l'air extérieur, Les meilleurs pansements des brûlures sont réalisés par l'emploi de compresses trempées dans une solution aqueuse saturée d'acide picrique (à éviter sur les surfaces très étendues), par l'application de taffetas gommé, ‘le tulle re-ouvert d'un corps gras. On emploie aussi l'ambrine. Le pansement des brûlures doit être fait sivec une asepsie scrupuleuse afin d'éviter l'infection.

brumaille !{{ mil} n. f. Pop. Temps brumeux ; petite brume.

brumaire {mi-re) n.m. (de brume). Deuxié- me mois du calendrier républicain {du 23.oct. au 21 nov.)

Brumaire (18-), jour où Poe revenu d'E- gypte, renversa le Directoire, avec l'appui de Foucher, de Sieyès et de son frère Lucien {9 nov. 1799, an VITE de la République).

Brumaire (/e 18-) ou Bonaparte au conseil des Cing-Cents, tableaude Fr. Bouchot (Versailles). Bona-

arte, debout. la tête découverte, occupe le centre, Deux grénadiers écartent Tes membres du conseil qui l'entourent et le menacent, A droite, Lacien

Bonaparte est assis au fauteuil de Ja présidence

(1840). Expressions énergiques, du mouvement et dessin savant, distingué (v, p. 307).

brumal, e, aux adj. De la saison des bru- mes, de l'hiver : plantes brumales.

brumasse [muse] n. f. Mar. Petite brume,

brumasser {ma-sé) v. impers. Se dit quand le temps est couvert par une légère brume : él bru- masse.

Brumath fmaf}, ch.-1. de ce. du Bas-Rhin, arr. et à 17 kil. de Strasbourg, sur le Zorn ; 5.600 h. Vi- gnobles, tanneries.

brume n. f. (du lat. bruma, hiver). Brouillard














en AP AVE] BRU. épais. Fig. Obscurité, mélancolie, tesse : Les brumes de la neurasthénie,

— ENCYCL. V. BROUILLARD, | 4 brumer {mé} v. impers. Mar. Se dit a de la brume : &{ brume.

brumeux, euse {meñ, eu-z brume : temps brumeux. Sombre; brumeuse ; esprit brumeux. p

Brummell (George Bryan}, célèbre gas dit_le Roïde la mode, nè à We

Caen (1788-1840). p + -

Brummen, v. des Pays-Bas (prov. de Gu près de l'Yssel ; 7,800 h.

Brumoy (moi) (le Père Pierre), çais, né à CA m, K'Paris HT und dacteurs du Journal de Trévour, et connu par son T'héâtre des Grecs. © -

brun, e adj. (germ. brun). De couleur e






roux et noir, mais tirant sur 2 noir: brun ; une femme brune. N. Qui a le cheveux bruns : uné belle brune.

— Excycr. Techn. Le brun, couleur due lange du bleu, du jaune et du rouge, existe naturel ; on lui donné, dans ce cas,

Jaunes et rouges, de terres ou d'ombres. On

aussi les bruns artificiellement. La est fou par certaines es # de céphal ; le cac) est fourni par diverses variétés de végétaux. Indi triellement, on obtient les bruns, depuis Je } foncé jusqu'à l'orange clair, en traitant chim

ment où mécaniquement les ocres naturelles. bruns prennent les noms de brun Van LT rouge d'Angleterre, rouge de Prusse, roige indien, ete.

Les bruns végétaux comprennent trôis {pes prie cipaux. connus sous les noms de cachou, gambir. et de kino. FA à - PRO On obtient aussi des bruns dérivés de la houille; tels sont : les bruns de rosaniline, d'anthracène, nitrés, azoïques, et les bruns de couleurs divérse

Tous ces bruns, naturels où arificiele, ont triellement une grande importance : | brication de crayons ux pour le des métaux, teinture de la laine, de la coton, ete. à

brun {#érair) des Alpes, nom sous lequel 0 comprend tous D bovidés de robe gris se à extrémités noires, qui peuplent la Suisse (race de Schwytz) et l—a Savoie (race tarentaise). re

brunâtre adj. Tirant sur le brun. N. m. Cou-.

leur qui tire sur le brun : bain qui passe du rouge

au brunätre, re Brunck (Philippe), helléniste français, né et

mi à Peu FE 0 ani, de da ition de l'anthologie ue €

éditions SAFODHERE, Fe Sophocie, ic. F, brune n. f. (rad. bruni. Moment où le jour

baisse ; vers le soir: sur la brune. V2

Brune (Guillaume), maréchal de France, Brive. 11 s'illustra pen- dant les CE RP d'Italie et dé Hollande, remporta la victoire de Bergen (1799), et en 1807 s'empara de Stralsund. 11 fut lâchément assas- siné à Avignon pendant la Terreur blanche, et son corps jeté dans le Rhône (1763-1816).

Bruneau (Alfred) compositeur français, n à Paris en 1857 ; auteur du Aève, de l'Attaque du moulin, de Messidor.

Brunehaut [A6] ou Brunhilde, file d'Athanagilde, roi des Ê Wisigoths d’'E: e, et Maréchal Brunes sœur de Galswinthe, née REC en Espagne. Elle épousa en 566 bert, roi d Franes d'Austrasie, Intelligente et énergique, n cruelle, elle engagra avec Frédégonde une terrible, qui ensanglanta l'Austrasie et la Ne Trahie par ses leudes, elle fut prise par Clotaire! fils de Frédégonde ; celui-ci fit attacher la vieil reine, alors âgée de près de quatre-vingts ans, par. les cheveux, un bras et une jambe à la queue dr cheval indompté, Son corps fut mis en x à Renève (534-613). ee

Brunel (Mare-1sambard), ingénieur français, né Ts

poli sta ou













.




“Me


à Hacqueville (Eure), m. à Londres (1769-1849). exécuta, de 1824 à 1842, le tunnel sous la Tamise

Son fils, IsawBaRD Kix6DOu, né à Portsmouth, Westminster (1806-1459) construisit les

colossaux Leviathan et Great Western. m2 brunelle née) n. f. Bot. Genre de labiées Syn. PRUNELLE. à \