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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/56

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AIN Aïntab, v. de la Turquie d'Asie distr, d'Alep ; 40.000 h. Etoit an re âge un grand fief de la principauté d'Edesse. Prise par les Français en 1921, Aïn-Témouchent, comm. d'Algérie (Oran), sur l'oued Témouchent ; 7.000 h.

Aïol, chanson de geste du cycle carolingien ST s.), qui a pour héros Aïol, neveu de Louis le ‘bonnaire.

&ioli fa-io) n. m. Autre orthogr. de AILLOLI.

air [ér] n. m. (gr. aër). Fluide élastique que nous

irons : c'est Lavoisier qui, le premier, fit con-

tre La véritable nature de l'air, Vent : il fait de d'air. dré l'air, se promener. Prendre un air - de feu, s'approcher du feu pour s'y chauffer un ins- tant. Contes en l'air, discours invraisemblables. Promesses en l'air, promesses vaines. Pl. L'atmos- phère : planer dans les airs.

— Excxcz. L'air est le fluide gazeux qui forme autour du globe terrestre une enveloppe désignée sous le nom d'atmosphère. Il est sans saveur, sans odeur, transparent et incolore sous une faible épais- seur; sous une grande épaisseur, il possède une teinte bleue plus ou moins foncée. Il est compres- sible, élastique, mauvais conducteur de la chaleur et de l'électricité, à moins qu'il ne soit humide, L'air

est un mélange de plusieurs gaz, dont les deux prin- cipaux sont l'oxygène ct l'azote. L'air contient envi- ron 21 parties d'oxygène pour 79 parties d'azote; il renferme en outré de l'argon (environ 1/100e), du mes Esthonique, de la vapeur d'eau et des traces l'un certain nombre d'autres gaz (néon, krypton, xénon, hélium, etc.). Enfin, il tient en suspension une multitude de poussières microscopiques, parmi lesquelles se trouvent des germes organisés (mi- bes), qui, rencontrant un milieu propice, peuvent s'y développer et produire des fermentations et des tréfactions, Certains de ses microbes, en péné- t dans nos poumons, peuvent y développer de ter- ribles maladies. L'air joue un rôle important dans la nature : il est indispensable à la vie des animaux et des plantes, il entretient la combustion et la res- on; il est le véhicule du son; enfin, l'industrie l'utilise comme force motrice dans ane foule de cir- constances, entre autres dans la navigation à voile et pour les moulins à vent. (V. ATMOSPHÈRE.) L'air comprimé est utilisé pour le serrage des freins de wagons, le transport des cartes pneumatiques, l'ali- mentation des cloches à plongeurs, etc. Galilée, puis son disciple Torricelli, établirent que l'air est pesant; un litre d'air pur à 0 et sous la pression ordinaire pèse 18,293, Cette pression exer- cée ne l'air est ie pression PARU C'est à cette pression atmosphérique qu'est due l'ascen- sion de l'eau dans les pompes etnon, comme on disait autrefois, à l'horreur de la nature pour le vide.

La liquéfaction de l'air est restée du domaine du :

laboratoire jusqu'en 1895; mais Linde, de Munich, is le Français G. Claude ont inventé des machines ustrielles permettant d'obtenir l'air liquide en quantités importantes. L'air liquide bout entre

NAT

— 1820 et — 1920, On l'utilise dans les mines pour l'abatage du charbon.

Airs, des eaux et des lieux (Traité des), cé- lèbre ouvrage CP qui contient une remar- quable ébauche de la théorie actuelle des milieux,

Air {ér] n. m. (du précédent). Manière, façon : parier d'un air convenable. Expression des traits : avoir l'air fier. Ressemblance : { a de votre air. Avoir l'air, paraître. N'avoir l'air de rien, ne point pa- raître songer à une chose alors qu'on y songe préci- sément. Prendre des airs, affecter des manières au- dessus de son état.

L'adjectif qui suit l'expression ‘avoir l'air, s'ac- corde avec le mot aër, quand il désigne l'expression de la physionomie : femme qui a l'air bon; il s'ac- corde avec le sujet, quand celui-ci est un nom de chose : pomme qui à l'air mûre, ou quand l'expres- sion avoir l'air est synonyme de sembler : femme qui a l'air bossue.

AT [ér) n. m. (du précédent). Suite de notes com- posant un chant, une mélodie : chaque peuple a ses airs nationaux. L'air et la chanson, l'apparence et la réalité,

AÏT, oasis. V. Asnex.

airage {è] n. m. Angle que fait la voile d'une


aile de moulin avee le plan de circulation de celle-ci. Galerie pour appel d'air dans les mines.

airain [é-rin) n. m.{lat. æramen). Alliage de différents métaux, dont le cuivre forme la À Fig. Cœur d'airain, cœur dur et impitoyable. Poétiq. Le canon, une cloche : l'airain tonne ; les sons luqu- bres de l'airain. Age d'airain, v. Â6s. Prov. : Les injures s'inscrivent sur l'airain, et les bienfaits su le sable, on conserve longtemps le souvenir des in- jures alors que l'on oublie vite les bienfaits.

Airaines, comm. de la Somme, arr. et à 28 kil. d'Amiens ; 820 h. Ch. de f. N. Corderies ; toiles d'em- ballage et sacs; machines aratoires.

aire [{ë-re] n. f. (lat. area). Lieu où l'on bat le grain: Bistron, Loi des aires, l'une des lois de Ké- pler. (V. PLANËTE.) Géom. Espace limité par des li- gnes : aire d'un triangle, d'un plancher, d'un champ. Nid des oiseaux de proie : l'aire de l'aigle. (V. 1618.) Mar. Direction du vent : il y a trente-deux aires de vent. V. ROSE.

Aire, riv. de France, qui prend sa source dans l'Argonne (Meuse), arrose Varennes et se jette dans l'Aisne (riv. d.); cours 131 kil, De nombreux combats ont eu lieu sur les bords de l'Aire au cours de la Grande Guerre de 1914-1918.

Aire, ch.-1. de c. (Pas-de Calais), arr. et à 18 kil. de Saint-Omer, sur la Lys; 8.000 h. (Airiens). Ch, de f. N. Bière, huile, grains. — Le cant. a 14 comm. et 16.260 h. (en 1914).

Aire, ch.-l. de c. (Landés), arr. et à 34 kil. dé Saint-Sever, sur l'Adour; 4.900 h. (Aturins), Ch. de f. M. Evéché. Ancienne résidence d'Alaric II. — Le cant. a 12 comm. et 9.460 h.

AIS

airèe {è-ré] n. f. Quantité de gerbes qu'on met en une fois sur l'aire : airée de blé, de seigle,

airelle jà-ré-le] n. f. Genre d'arbrisseaux (vac- cinides), à baïes d'un pourpre noirâtre, acides et ra- fraichissantes, qui portent le même nom, mais qu'on appelle encore communément MYRTILS OÙ MYR- TILLES; MORETS , BRIMBELLES, TEINT-VIN, etc. : l'airelle myrtille se trouve dans les lieux montueux, frais et boisés.

airer {é-ré] v. n. (de aire). Faire son nid, en parlant decertains oiseaux de proie.

rolo [ai], comm. de Suisse (cant, du Tessin), sur le versant mé- ridional du Saint-Gothard et à l'extrémité dn grand tunnel: 1.600 h.

airure {#] n. f. Extrémité d'une grande veine métallifère où de houille,

Airvault, ch. de c. (Deux-Sèvres), arr, et à 24 kil, de Parthenay, sur le Thouet; 1.780 h.; ch. de f. Etat. — Le cant. a 9 comm, et 6.620 h.

Airy (George Biddell), astronome et mathémati- cien anglais, né à Alnwick. m. à Londres (1801-1892). IL a donné lepremier la théorie complète de l'arc-en-ciel.

ais {é] n. m. (lat, aris). Planche de bois rendue propre à divers usages : les ais d'une cloison.

aisance [i-san-se] n. f. Facilité qui se montre dans les actions, les manières, le langage : un homme timide manque d'aisance. Fortune suflisante : vivre dans l'ai-ance. Lieux, cabinets d'aisanres, lieux des- tinés à la satisfaction des besoins naturels, ANT. Difficulté, gêne.

aisCceau {é-s0] n. m. Syn. de AISSRTTE.

aise [è-ze] n. f. Contentément, joie. état agréable: je ne me sens pas d'aise. Loc. adv. : à l'aise, à son aise. sans peine, sans se génér. Ironiq. À votre (ou ton) , ne vous gênez pas, ne te gêne pas, PL Commod de la vie : aimer ses aises.

aise [à-ze] adj. Content, joyeux, ravi : le juste est aise du bonheur d'autrui.

aisé [é-sé), 6 adj. Facile : La critique est aisée et l'art est difficile. Qui a queue fortune : c'est un homme aisé. ANT. Pénible, difficile, gêné, malaisé.

Aiseau, comm. de Belgique (Hainaut, arr, de Charleroi); 3,200 h,

aisément {é-zé-man] adv. Facilement, avec ai- sance. Sans privations : vivre aisément.

Aisne {è-ne] riv. de France, qui prend sa source dans l'Argonne occidentale, arrose Sainte-Mene- hould, Vouziers, Rethel, Soissons, et se jette dans l'Oise (r. g.), près de Compiègne ; cours 280 kil.

Aisne (bÉPART. DE L'}, département formé en partie par l'Ile-de-France, en partie par la Picardie; préf. Laon; s.-préf. Château-Thierry, Saint-Quen- tin, Soissons, Vervins; 5 arr., 87 cant.. 841 comm. À , (en 1914); 2e région militaire ; cour d'appel d'Amiens ; évêché 4 Soissons. Ce département tire son nom de l'Aisne (riv.). Grande culture de céréales; lin, chanvre, betterave, Industrie active et variée : sucre- ries, distilleries d'alcool, tissages d'étoffes légères, bonneteries ; vérreries, glaces (à Saint-Gobain), car- rières de marbre et d'ardoises. Ce département a beaucoup souffert au cours de la Grande-Guerre,

Aisne (Batailles de l). Au cours de la Grande Guerre, les bords de l'Aisne ont été le théâtre de trois grandes batailles d'ensemble et d'une bataille moins considérable, Dans la première bataille d'en- semble (13-20 sept. 1914), immédiatement consécutive à la victoire de la Marne, les généraux alliés Mau- noury, French et Franchet d'Esperey ont été arrêtés par les Allemands devant le massif dont la ri de l'Aisne constitue le fossé du côté S, — Au cours de la seconde bataille de l'Aisne lavr.-juill. 1917), les troupes françaises ont attaqué le Chemin de: mes et rejeté les Allemands loin au N. de la rivière, — Elles ont été, à leur tour, dépossé de leur con- quête lannée suivante, lors de la troisième bataille

e l'Aisne (27 mai-juin 1918) et refoulées au S. et à l'O. de ce cours d'eau. — Mais, pendant la campagne offensive de la seconde moitié de cette même année, elles ont, sous la conduite du général Mangin, recon- quis tout le terrain précédemment perdu, en mar- chant non plus du S. au N. mais d'O. en E,, depuis la vallée de l'Aisne jusqu'aux pentes orientales du massif de l'Aisne et aux plaines de la Champagne (29 sept.-30 oct. 1918).

aissade [è-sa-de] n. m. Sorte de pioche pointue.

aissante [é-san-te] n. f. V. AISSEAU.

&ISSAOUAS [{sa-ou-a) n. m. pl. Confrérie musul- mane de l'Afrique du Nord, ainsi nommée du fonda- teur de la secte, le marabout Aïssa. (Ils se croient invulnérables. et se moquent des morsures, des pi-

üres et blessures de toutes sortes. Leur chef réside, Ho au Maroc.) S. un atssaoua. £

Aïssé (Mile), Circassienne achetée comme esclav:

ar l'ambassadeur français de Ferriol, amenée à ’aris vers 1700, m. dans cette ville (1695-1733), Elle futaimée du chevalier d'Aydie. Elle a laissé des lettres pleines d'esprit et d'intérêt sur la société de son temps.

aisseau {é-s6) n. m. Planche mince qui sert à couvrir les constructions légères. (On dit aussi ESSEUTE.) V. AISSETTE.

aisselette [é-se-lè-te] n. f. Chacune des pièces qui forment le fond d'un tonneau, entre les douves extrêmes (chanteaux) et la douve du milieu.

aisselier {é-se-li-é) n. m. Pièce de bois destinée à former la charpente d'une voûte.

aisselière {è-se] n. f. Syn. de AISSETTE.

aisselle [é-sè-le] n. f. (lat. arilla). Cavité qui se trouve au-dessous de la jonction des bras avec l'épaule. V. 10MME, N

— Excye. Le creux de l'aisselle ou région axil- laire est une cavité en fofme de pyramide, dans la- quelle se trouvent de nombreux ganglions lympbati- ques, l'artère et la veine axillaire, le plexus bra-


Airelle myrtille : A, coupe de la fleurs B, fruit.