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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/64

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ALE

Alexandrescu (Grégoire), poète roumain, né nr PAGE m. à Bucarest (1812-1886). Il défendit les idées libérales dans ses satires et ses fables litiques. On lui doit: l'An 1848 ; Méditations et Elë- gies. 11 fut ministre des finances en 1849.

222 (208-238). Adopté “ie Sn Héliogabale, 1 opté par son cous! 0, e, lui succéda. Secondé sa mère Julia Marnmen et sa grand'mère Julia Msæ- and Jursomule UE

te Ul- Gien h der de rendre l'empire la ité qu'il avait perdue. Il encoura- les jurisconsultes, se montra très tolérant, et lutta heureusement en Asie contre les Sassani- des. Au retour, il se porta sur le Rhin pour repous- ser une invasion germa- nique, mais il fut tué dans . une émeute militaire con- duite par Maximin. Alexandrette ou Iskanderoun, v. et rt très fréquenté de rie, au fond du que d'Alerandrette, formé par Ja Méditerranée ; 6. Alexandri (Basile), poète roumain, né à Ba- cau, m. à Paris (1821-1890). Ministre des affaires étran- res en 1859-1860, Il a composé des drames, des wgues, des Chansons que: , écrites pendant 7 ques russo-turco-roumaine (1877), et un célèbre y!


rambe sur le Génie latin, couronné à Montpel- lier en 1874.

Alexandria, v. industrielle d'Ecosse (comté de Dumberton), sur la Léven ; 12.000 h.

Alexandria, v. des Etats-Unis (Virginie) sur le Potomae; 15.000 h. Près du fleuve, ount-Ver- non, se Hours la fameuse maison de campagne où Washington ses jours en 1799.

Aloxandrie (dr4, v. et port d te, sur la Méditerranée ; 350.000 h. (A lexandrins). Grand com- merce : coton, blés, céréales, sucres, gommes, dat- tes, laines, plumes d'autruche, ivoire, etc. Patrie de saint Athanase. Cette ville, fondée par Alexandre le Grand (331 av. J.-C.), célèbre par le phare haut de sue de t sa rade, fut, au temps des Pitolémées, le centre artistique et littéraire de l'Orient, héritier de la civilisation hellénique. La ville possé- dait une bibliothèque remarquable, créée Pioe mée Soter, qui fut détruite une première fois quand César prit la ville, et de nouveau en 3%, dans les luttes païens contre les chrétiens. Une légende veut que les derniérs restes de la bibliothèque aient été d ts en 641, sur l'ordre du calife Omar. Les Français s'emparèrent d'Alexandrie en 1798, les An-

s en 1801, a été bombardée en 1882 par la tte britannique.

Alexandrie (ital. Alessandria), v. forte d'Ita- lie RERO et ch.-1. de la D. d'Alerandrie, sur Je Tanaro, du PÔ; 75. h. Industrie active : toiles, CS rem Elle fut bâtie, en 1168, par la ligue Lom! , pour tenir en respect les partisans de l'empereur Barberousse, et la rapidité de sa cons- truction Jui valut le surnom d'Alerandrie de la paille. — La prov, a 826.000 h.

Alexandrie {école d'}, appelée aussi école éclec- tique, école latonicienne. Ammonius Saccas

le véritable fondateur de l'école d'Alexandrie. Plotin fut son disciple. IL écrivit le traité intitulé , qui fut publié Porphyre, Jamblique transporta l'école à Alexandrie : Syrianus et Proclus à Athènes, La doctrine de l'école philosophique d'Alexandrie (E néo-platonisme) doit beaucoup à Yécole juive d'Alexandrie, dont le représentant le plus illustre est Philon le Juif.

alexandrin, ine adj. D'Alexandrie : dialecte alexandrin. Poësie alexandrine, sie ue qui fléurit à Alexandrie sous les Ptolémées, érudite et raffinée, Ame Philétas, Callimaque, Théo- crite, Apollonios de es, ete. Êre alerandrine, Die Ere actiaque où d'Auguste ou ére des Augustes.

. ÈRE.

alexandrin res adj. m. (du Homan d'Alexandre [xue s.), où ce vers était employé). Se Es du vers français de douze syllabes. N. m. Ce vers -même, à

Lau-riors, sa-crés ra-meaux qu'on veut ré-duire en poudre. C'est le vers héroïque, le vers de l'épopée, de la tragédie, des grands poèmes.

alexandrinisme (lk-san-dri-nis-me] n. m.

Doctrine de l'école philosophique d'Alexandrie, Style orné des poètes grecs de la période alexandrine. AMexendropol, y. de Russie {gouv. d'Eri- Mr sur l'Arpal , af. de l'Araxe ; 40.000 h. Séri- … Alexandrovsk, v. de Russie (gouv. d'Iékaté- -rinoslav), sur le Dniéper, en face de l'ile de Khor- titza ; 25.000 h. Entrepôt important. Alexeiev (Michail-Vassilievitch}, général russe, mort à Ekaterinodar (1865-1918). Pendant la Grande , avec le titre de chef d'état-major, il fut en té général en chef des armées russes de 1915 à _ 4917. alexi [ue {lèk-si-far-ma-ke] adj. (gr. io p usser, et pharmalkon, dr) ser uu remèdes que l'on croyait CRE à dé- truire l'action du écare ou des principes morbifi- ques. N, m. : un alexripharmaque.

Alexis, poète comique grec, m. en 299 a. J.-C. Auteur ce } pièces, dont Rnavon de nombreux exis [lèk:si] (saint), solitaire de la fin du

ave siècle. Mort vers #12, Fête le 17 juillet.

Alexis {Vie de saint), un des plus anciens poèmes français (1re moitié du x1e s.); il est antérieur à la Chanson de Roland. 11 raconte la vie de ce saint, qui s'enfuit de la maison Por par horreur du ma- riage, passe le reste de ses jours à mendier et n'est reconnu des siens qu'après sa mort,

Alexis, nom de plusieurs empereurs de Coustan- inople + Auexis ler, Comnène, contemporain de la Are croisade (1081-1118). Il eut successivement à dé- FER son émpire contre les Normands et les Tures

sen:

+ resse.


t pas avec les croisés, sur lesquels | brun foncé et très poilus.

RSS

il avait fondé de honte espérances ; — ALEXIS II Comnène (1180-1183), détrôné et mort étranglé par ordre dé son cousin Andronic Ier Comnène ; il avait épousé Agnès, fille de Louis VII le Jeune, roi de

rance ; — ALEXIS III l'Ange (1196-1203), renversé par les croisés; m. en 1210; — Arexis IV le Jeune, placé sur le trône r les croisés en 1209, mort étranglè ordre d'Alexis Ducas en 1204 ; — ALex1S V Ducas, détrôné et précipité du haut de la colonne de Théodose par ordre de Baudouin (1204).

Alexis Michaïlovitch, né en 1629, tsar de la Moscovie de 1645 à 1676 ; père de Pierre le Grand.

Alexis Petrovitch, fils de Pierre le Grand, né à Moscou (1690-1718). Il conspira contre son père, aus le fit mettre à la torture, et mourut en prison.

ierre LI, son fils, monta sur le trône en 1727.

Alexis (Paul), littérateur et auteur dramatique français, né à Aix (Bouches-du-Rhône), m. à Leval- lois-Perret (1847-1901) ; un des représentants de l'école Das et l'un des écrivains des Soirées de

an.

alexitère [{k-si] adj. (au gr. alexètér, qui porte secours). Se disait autrefois des médicaments em- ployés pour prévenir les effets d'un poison : eau alexi- tère. N. m. : un aleritère.

alezan, € adj. et n. (esp. alesan). Se dit d'un cheval, d'un mulet, dont 1a robe est d'un jaune rou- geätre et les crins de la même couleur que le poil : un alezsan clair, duré, brûlé; une mule alezane, d'un poil alesan.

alèze ou alèse {là-3e] n. f. V. ALAISE. alézé, e adj. Blas. V. ALËSé.

alfa n. m. (ar. halfa). Graminée agrostidée d'Al- gérie, d'Espagne, etc., dont on fait du papier, des tapis, des semelles d'espadrilles, ete,

— Excycer. Bot. et agric. L'alfa Php en Algérie et notamment dans le département d'Oran, d'im- ménses étendues (mer d'alfa) ; c'est une herbe vivace, à tiges droites, d'environ 4 mètre de long, portant des feuilles semblables à celles des agrostides, et qui croit en touffes buissonneuses. La récolte des feuilles, qui a lieu au mois d'août, est faite suivant une méthode spéciale qui consiste à enrouler un bou- quet de feuilles sur un bâton- net : le bâtonnet estensuite tiré brusquement. Ainsi on respecte la tige de la graminée et l'on ne récolte que ce qui est utile indus- triellement. L'alfa croît sponta- nément et peut donner 50 à 60 an- nées de récoltes. Les feuilles coupées, sont réunies par petites bottes. Ces bottes sont séchées, puis réunies pour former de grosses bottes, qui sont mises en meules ou préparées pour la vente, en mettant de côté les feuilles gâtées. On presse en- suite l'alfa, et l'on en fait des balles d'environ 150 kilogr.

— Techn. L'alfa sert à fabri- quer des objets dits « de sparte- ric » : paillassons, semelles de chaussures, paniers cordes, mais surtout du papier, dont l'An- gleterre fabrique la majeure partie. La fibre rouie peut être utilisée par l'industrie du tissage. Les im- menses réserves d'alfa de l'Algérie sont susceptibles de fournir à la papéterie française une matière pre- mière abondante.

alfange n. f. (mot esp.). Cimeterre mauresque.

Alfarabi, philosophe'arabe du xe siècle, né à Farab, mort à Damas vers 950. I répandit parmi les Arabes les doctrines d'Aristote, et eut Avicenne pour disciple, Averrhoës pour rival 5 Alfaro, v. d'Espagne {Vieille-Castille), sur l'Al- hama, aff. de l'Ebre ; 6.000 h, Conquise par le Cid sur les Maures, en 1072. alfatier {ti-e, ère adj. Qui se ÿ rte à l'alfa : l'in- dustrie a atière.N. Industriel ui s oceupe du traitement ou u commerce de l'alfa. alfénide n.m. Composi- tion métallique blanche, ima- inée en 18 r le chimiste âlfen : lalfénide est du maillechort argenté,qui sert surtout à fabriquer des cou- verts de table. Alfieri (le comte Victor), a le premier poète RUE de Alferi. l'Italie, né à Asti, m. à Florence (1749-1803), auteur de Marie Stuart, Mérope, Timoléon et du traité : De la tyrannie. Son style est mâle, pur, rempli d'images frappantes et de fortes pen- sées, mais une extrême con- cision lui donne de la sêche- 11 a écrit contre la France révolutionnaire un pamphlet : Misoyallo. Ses mémoires sont fort intères- sants. Alfleri épousa en 1788 la comtesse d'Albany, veuve du dernier des Stuarts, dont l'influence le fixa sérieuse- ment au travail. Altort (école vétérinaire d'}. V. écoLrs. ZT Alfortville [for] (au- -7 29 tref. Alfort), comm. del'arr. - età 13 kil. de Sceaux (Seine), cant, de Charenton, au conil, de la Seine et de la Marne; 20.000 h. (Alforvillais). Alfours [four], peuple de la Malaisie, qui bite les Moluques, le plus sou- vent à l'état sauvage, Les Alfours sont de taille éle- vée, dolichocéphales, d'un


Alfa.




Type alfour. Ce sont des guerriers.

ALG

Alfred le Grand, roi anglo-saxon de Wessex, Après avoir conquis une partie de l'Angleterre sur les Danois, il se mon- tra habile législateur, administrateur et pro- tecteur des lettres. Il fonda l'université d'Oxford (849-901).

fred (saint), évêque de Hildesheim (Hanovre) au 1xe siè- cle: m. vers 869, Fête le 15 septembre,

Rd vide»

‘Angleterre (Derby) ; 13.800 h. 21 alganon n. m. de lat. arganum ). Nat à £

Chaîne qu'on mettait 3

au cou des galériens ee Ces

qui avaient la permission de circuler hors du bagne, algarade n. f. (esp. alyarada). Sortie, insulte

brusque et bruyante contre quelqu'un : faire, essuyer

une algaraide.

Algardi (Alessandro), dit l'Algarde, sculpteur et architecte italien, né à Bologne, m. à Rome (1602-

| 1654); artiste d'une imagination fougueuse, Auteur | d'un bas-relief à Saint-Pierre de Rome, dans le goût du Bernin : Saint Léon et Attila. | algaroth [rot] n. m. Oxychlorure d'antimoiné | précipité, émétique et purgatif, obtenu en traitant le chlorure d'antimoine par l'eau distillée. | Algarotti (François), poète et critique italien; | ami de Voltaire, qui l'appelait Le Cygne de Padoue, né à Venise, m, à Pise (1712-1764), Il vécut longtemps | à la cour de Frédéric IL. Algarve, province la plus méridionale du Por- “tugal; 255.000 h. (Algarves). Cap. Faro. Son nom, d'origine arabe (el Gharb, le Pays du couchant), lui vient d'un ancien royaume maure, dont Silves était | la capitale,

Algaviennes {vi-é-ne) pr un des princi- fs massifs des Alpes septentrionales, au S.-E, du

|



ac de Constance. algazelle [zè-le] n.f. Variété d'antilope afri- caine lanche, que l'on trouve surtout en Egypte. | algèbre n.f. (ar. al-djebr). Science du calcul | des grandeurs représentées par des lettres. Livre qui traite de cette science : acheter une algèbre,

— Excycc. L'algèbre, qui a pour but d'abrèger et de généraliser la solution des questions relatives aux quantités, fut introduite en Europe, en 950, par les Arabes, qui en avaient puisé la connaissance dans les livres grecs et surtout dans Diophante d'Alexan- driée, l'auteur du plus ancien traité d'algèbre connu {ive s.). La connaissance de l'algèbre a été longtemps le patrimoine exclusif des savants. Veut-on, encore aujourd'hui, parler d'une chose difficile, inconnue à quelqu'un, on dit : C'est de l'algèbre pour lui.

algébrique adj. Qui tient à l'algèbre : formule, notation, équation algébrique.

algébriquement {ke-man) adv.D'une manière algébrique. Suivant les règles de l'algèbre : résoudre un problème algébriquement.

algébriste [bris-te] n. Qui connaît l'algèbre, | l'enseigne, Qui fait des opérations d'algèbre.

Algemb n. m, Etoile secondaire, marquant l'an- gle inférieur à gauche du grand carré de Pégase.

Alger {jé] (néparr. p'}, une des trois divisions de l'Algérie; préf. Al er; sous-préf. Médéa, Miliana, Or- léansville, T'izi-Ousou; 5 arr., 190 comm.,1.596.300 h.; 19e corps d'armée, cours d'ap- | pel et archevéché à Alger. La colonisation européenne y est en plein essor: vigne, tabac, oranger, olivier, céréales, éle- vage du mouton et du cheval. Dans le Sud, on exploite l'alfa, le dattier, et on élève le cha- meau.

Alger, cap. de l'Algérie, ch.-L du dép. d'Alger. Belle rade sur la Méditerranée; à 800 kil. de Marseille ; 445.200 h. | (Algéroisou A {gériens).Arche-

vêché, université, cour d'appel. | Grand commerce de vins, cé- réales, alfa, dattes, fruits. En 1541, Charles-Quint essaya de s'emparer d'Alger, qui fut bombardé Duquesne (1682),

ar d'Estrées (168$), et pris par ‘armée française du général de Bourmont, après une série de combats qui durèrent une vingtaine de jours (1830). — L'arr. a 69 comm. de plein exercice et 417.700 h.

Algérie {ri}, colonie française du nord-ouest de | l'Afrique; capit. Atger.

1. Géocrarme. L'Algérie est la principale des colo- nies françaises ; elle est limitée au N. par la Médi- terranée, à l'E, par la Tunisie, au S. par le Sahara, à l'O. par le Maroc. Elle est divisée en 3 départ. : Alger, Oran, Constantine; pop. 5.232.000 h. lié riens); superf. 575.300 kilom. car, On y distingue 3 régions naturelles : 1e le Tell, région des cultures (céréales, vignobles, orangers, coton, oliviers), entre

{ la Méditerranée et l'Atlas, parcourue par de nom-

breuses, mais pe importantes rivières, dônt la prin- cipale est le Chéliff; 2e les hauts plateaux ou région de l'Atlas, secs, couverts de champs d'alfa, de pâtu- genes maigres, et coupés de chotis ou lacs salés ; 30 le Sahara, dont la lisière algérienne est occupée par d'importantes oasis (Biskra, Laghouat}, où vit le daitier, Climat relativement tempéré dans le Nord, très chaud dans le Sud. Productions minérales : cuivre, fer, plomb, zine, sel gemme, marbres, phos- phates. En échange de ces divers produits, qu'elle exporte surtout en France, l'Algérie importe des étoffes, des métaux, des charbons, machines, etc. La population comprend des Européens, des Kabyles, des Arabes, des Maures et des nègres. On y trouve le lion, la panthère, l'hyène, le chacal, le mouflon, le bouquetin, la gazelle, l'antilope, le chameau, le cheval et tous les animaux domestiques.

IT. Hisrome. Occupée dés. la plus haute antiquité pe des Berbères, la partie de l'Afrique qui forme

| l'Algérie actuelle fut depuis le vie siècle av. J.-C.

sous la domination des Carthagincis, puis, après



Armoiries d'Alger.



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