Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/114

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teurs qui enthousiasmeraient notre Parlement ; des poètes, voire même des poétesses d’un très grand talent se sont révélés ; des peintres, des sculpteurs ont fait revivre la vieille vie canadienne ; des orateurs sacrés comme Mgr  Gauthier, le Père Louis Lalande, l’abbé Labelle, font retentir de leur parole ardente et châtiée les voûtes des églises… Mais je m’arrête, il m’est impossible de les nommer tous, qu’ils me pardonnent.

Ce modeste ouvrage n’a pas la prétention d’être un livre d’or, il ne veut pas non plus prendre l’allure d’un palmarès. Constatons seulement que presque tous ces hommes ont été élevés chez eux, dans leurs écoles et dans leur Université : ils feraient en France comme en Angleterre excellente figure. Qu’ils n’oublient pas que « noblesse oblige », qu’ils doivent se montrer plus dignes que d’autres, que leur rôle civilisateur est tout tracé.

Qu’ils ne se laissent jamais envahir par l’appât immoral de la fortune, qu’ils travaillent, qu’ils cherchent. Que la Foi les sauve de l’effroyable abîme d’égoïsme dans lequel leurs voisins semblent vouloir s’enfoncer.

Qu’ils donnent l’exemple à ce Nouveau Monde qui n’a pas d’idéal, qui le cherche en vain, qui se rue à la course du dollar sans s’arrêter en chemin, sans entrevoir le paysage et qui marche si vite vers la corruption !