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de chez elle, sont au moins les égaux de ceux qui sortent de McGill. Un canadien-anglais, sérieusement malade, ira volontiers consulter un praticien ou un chirurgien canadien-français.

Presque toujours et de l’aveu même des Canadiens-anglais, les meilleurs discours anglais prononcés à la Chambre d’Ottawa ont été prononcés par des Canadiens-français.

Il faut dire que, par contre, les grands commerçants, les « business men », sont mieux formés chez les Anglais et les Américains qui disposent de plus gros capitaux.

Ce manque de gros capitaux tient au caractère français qui, encore aujourd’hui, n’a pas pu complètement se plier à l’impérieuse loi du « business ».

Pourtant dans la province de Québec un mouvement sérieux se dessine. C’est dans cette province seulement, qu’on a songé à « emmaganiser la houille blanche et à créer d’immenses réservoirs d’eau. » Aujourd’hui l’on peut dire que le crédit du Québec soutient avantageusement la comparaison avec n’importe quelle autre province.

Dans les banques, les administrations, le commerce, les places les meilleures sont occupées par des Canadiens-français : ceux-ci parlent et écrivent parfaitement l’anglais et le français. Telle est la raison qui les avantage.