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Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/85

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qu’on respire semble venir de France. Ils sont les premiers à reconnaître la tolérance de leurs compatriotes les Canadiens-Français. Tous vivent côte à côte, sans secousses, sans « frictions ». Cette tolérance des Canadiens-Français est une qualité toute naturelle, ordinaire, consciente évidemment, mais ne leur coûtant aucun effort. Ils trouvent très juste d’observer les clauses de la Constitution de leur pays : ils ont promis cette loyauté, ils ont donné leur parole.

Ceci nous amène à parler d’une autre qualité canadienne-française : le loyalisme. Les Canadiens-Français sont de très fidèles sujets du roi d’Angleterre qui est le chef de la nation. Ils savent reconnaître que celui-ci leur a laissé de très grandes libertés. Deux fois ils lui ont gardé le Canada, deux fois ils se sont battus pour repousser l’envahisseur et conserver le Dominion à la Couronne. Sa Majesté George V n’a pas de plus dévoués citoyens. Que survienne une nouvelle menace, il pourra compter sur la fidélité de ces braves sujets.

« La province de Québec, a dit Mr. Taschereau, pour avoir une loyauté moins bruyante que telle ou telle de ses voisines est cependant profondément attachée à l’Angleterre. Cette loyauté n’est faite ni de sentiment, ni d’hérédité : elle est raisonnée, elle est sincère, elle est durable. »