Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/521

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se replia sur Vicence, où il fut joint par le général français, qui amenait avec lui la division Augereau, une brigade de Mantoue, et se trouvait dès lors avoir sous sa main vingt à vingt-deux mille hommes. Le projet de Napoléon était de battre Alvinzi, et de se porter ensuite sur Trente, par un mouvement inverse à celui qu’il avait fait il y avait peu de temps, et de prendre à dos l’armée qui opérait dans le Tyrol. Alvinzi, qui avait passé la Brenta, fut attaqué le 5 et culbuté. Toutes ses divisions furent jetées au-delà de cette rivière.

Mais Vaubois, qui était aux mains avec l’ennemi, depuis le 2 novembre, n’avait pu se maintenir ni à Trente ni dans aucune position intermédiaire. Sa division, ne disputant plus le terrain, revenait en désordre sur Vérone. Tout paraissait faire craindre que la position de la Corona et du Montebaldo ne pourrait arrêter l’ennemi. On craignit pour le siège de Mantoue. Le général en chef fut donc obligé de rétrograder sur Vérone, et d’y arriver assez à temps pour rallier Vaubois, et assurer les positions de Montebaldo et de Rivoli. Il passa la revue de la division Vaubois sur le plateau de Rivoli. « Soldats, leur dit-il d’un ton sévère, je ne suis pas content de vous. Vous n’avez marqué ni discipline ni constance. Vous