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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/210

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coalition fut détruite comme l’avait été la première. Toutes les puissances reconnurent la république :

1° La république de Gênes, par une ambassade extraordinaire, le 15 juin 1792.

2° La Porte, par la déclaration du 27 mars 1793.

3° La Toscane, par le traité du 9 février 1795.

4° La Hollande, par le traité du 16 mai 1795.

5° La république de Venise, par une ambassade extraordinaire, le 30 décembre 1795.

6° Le roi de Prusse, par le traité signé à Bâle, le 5 avril 1795.

7° Le roi d’Espagne, par le traité signé à Bâle, le 22 juillet 1795.

8° Hesse-Cassel, par le traité du 28 juillet 1795.

9° La Suisse, par le traité du 19 août 1795.

10° Le Danemarck, par la déclaration du 18 août 1795.

11° La Suède, par l’ambassade du 23 avril 1796.

12° La Sardaigne, par le traité de Paris, 28 avril 1796.

13° L’Amérique, par son ambassade extraordinaire du 30 décembre 1796.

14° Naples, par le traité du 10 octobre 1796.

15° Parme, par le traité du 5 novembre 1796.

16° Wurtemberg, par le traité du 7 août 1796.

17° Bade, par le traité du 22 août 1796.

18° La Bavière, par le traité du 24 juillet 1797.

19° Le Portugal, par le traité du 19 août 1797.

20° Le pape, par le traité signé à Tolentino le 19 février 1797.

21° L’empereur d’Allemagne, par le traité de Campo-Formio du 7 octobre 1797.

22° L’empereur de Russie, par le traité du 8 octobre 1801.

23° Enfin le roi d’Angleterre, par le traité signé à Amiens le 27 mars 1802.

Le gouvernement de la république envoya et reçut des ambassadeurs de toutes les puissances ; le pavillon tricolore fut reconnu sur toutes les mers et dans tout l’univers. C’était comme souverain temporel que le pape avait traité à Tolentino avec la république ; mais comme chef de la religion catholique, apostolique et romaine, il la reconnut et traita avec elle par le concordat signé à Paris le 18 avril 1802. La plupart des évêques qui avaient suivi le parti royal dans l’étranger se soumirent : ceux qui voulurent lui rester fidèles perdirent leurs sièges. La république, sanctionnée par l’universalité des citoyens, victorieuse par ses armées,