Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/72

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composition de son armée, des conscrits qui s’y trouvent en quantité, des corps allemands avec lesquels il devra agir, il a résolu de ne pas retirer un seul homme de ses vieilles bandes d’Espagne, où elles combattent plus directement nos véritables ennemis, les Anglais.

« Au 20 mars, le corps de Davoust occupait les deux grandes routes qui conduisent de Bohême sur le Mein et dans le Palatinat du Rhin. Les corps de Masséna, Oudinot, Lefèvre et Vandamme étaient en Souabe sur la grande route de Vienne, par Munich, Augsbourg et Ulm. Tous ces corps devaient, en cas d’attaque, manœuvrer de manière à se réunir sur le Danube, vers Ingolstadt ou Donawert. Ainsi l’armée française, qui s’étendait d’abord des montagnes de Thuringe au pied des Alpes, et dont les deux masses principales gardaient les lignes d’opération du nord et du midi, dans la Franconie et la Souabe, était soumise d’avance à un plan général de concentration sur le Danube, vers les points d’où elle pouvait le mieux manœuvrer sur l’une ou l’autre rive. À cette même époque, les armées autrichiennes, d’abord réunies dans la Bohême, faisaient leur mouvement par Lintz, pour joindre les corps de Hiller au camp de Wels ; laissant Bellegarde et Kollowrath sur les frontières de la Bohême, en face de Bareuth et d’Amberg. Ce mouvement de l’archiduc avait été, fort long, et ne s’était terminé qu’au commencement