Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/725

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Les gencives oui pris une apparence spongieuse, scorbutique : il s’est manifesté des signes d’indigestion.

« Ieroctobre 1817. — Douleur aiguë, chaleur, sensation de pesanteur dans la région hypocondriaque droite. Ces accidents ont été accompagnés de dyspepsie.

« Depuis cette époque la maladie n’a pas cessé, elle a fait des progrès lents, mais continuels, La douleur, d’abord légère, s’est accrue au point de faire craindre une hépatite aiguë Cette exacerbation du mal est l’effet d’un fort catarrhe,

« Trois dents molaires étaient attaquées : je jugeai d’après cette circonstance qu’elles devaient en partir être cause des inflammations des muscles et des membranes de la mâchoire ; je pensai en outre qu’elles avaient produit le catharre ; je les arrachai à des intervalles convenables. Les attaques ont été depuis moins fréquentes.

« Je conseillai, pour détruire l’apparence scorbutique qu’avaient prise les gencives, l’usage des légumes, des acides, Je réussis. Elle disparut, et fut dissipée par le même moyen.

« Les purgatifs, les frictions remirent les jambes en bon état. Elles furent cependant de nouveau affectées au bout de quelque temps, mais beaucoup moins fort. Les purgatifs, les bains chauds, les sueurs abondantes ont souvent atténué la douleur de la région hypocondriaque, mais ne l’ont jamais dissipée complètement. Elle s’est beaucoup accrue dans le courant d’avril et de mai. Elle est devenue irrégulière, a produit la constipation, puis la diarrhée, puis des évacuations abondantes de matières bilieuses, muqueuses. En même temps les coliques, les flatulences se faisaient sentir, l’appétit avait disparu, sensation de pesanteur, inquiétude, oppression au scrobicule du cœur. Visage pâle, jaune de la tunica sclerotica. urines âcres et fortement colorées, accablement d’esprit et mal de tête. Le malade ne pouvait se tenir sur le côté gauche. Il éprouvait des sensations de chaleur dans l’hypocondre droit ; nausées, de temps a autre vomissement de bile âcre et visqueuse qui s’est accrue avec la douleur. Absence presque totale de sommeil, incommodité, faiblesse.

« L’affection des jambes s’est reproduite, mais avec moins de force quelle en avait d’abord. Mal de tête, inquiétude, anxiété, oppression dans la région épigastrique et précordiale ; paroxysme de fièvre à l’entrée de la nuit. Peau brûlante, soif, maux de cœur, pouls rapide. Calme, sueur vers le point du jour. C’est un effet assez constant chez le malade. Les sueurs abondantes lui ôtèrent la fièvre. Il existe à la région hypo-